jeudi 27 septembre 2018

Mezzé

Le mezzé que nous a préparé Richard hier soir, était délicieux. J'ai apprécié chacune des saveurs des petits plats auxquels nous avons eu droit, tout était vraiment très bon. Seule ombre au tableau : continuant sur ma lancée "ayahuasca" du 21 avril dernier, je ne bois toujours pas la moindre goutte d'alcool et parfois, cela me fait légèrement envie, surtout quand ce sont des personnes que j'aime bien qui boivent devant moi. J'aimerais partager leur plaisir. Mais je suis bien conscient que tous les prétextes seraient bons pour me faire renoncer à ce sevrage improvisé au détour de cette recommandation qui nous avait été faite à la fin de la "cérémonie" de ne pas boire d'alcool ni de manger de porc pendant un mois après notre initiation. Cela fera bientôt six mois. Je me demande souvent pourquoi je continue. Et je n'ai pas vraiment de réponse. Bien sûr, je me dis que ça ne peut pas me faire de mal ; et qu'en plus, ça coûte moins cher ; que c'est une sorte de défi ; que ça pourrait m'aider à guérir de mon cancer ; que si ça a duré plus de cinq mois, cela pourrait durer encore un peu ; etc., etc. mais aucune de ces raisons ne me convainc vraiment. Alors ? Alors, rien. Je ne sais pas. Une décision qui m'engage provisoirement. Peut-être que c'est le mot "provisoirement" qu'il faut interroger ? Avec l'âge, ce mot prend de l'importance. Pas étonnant d'ailleurs.

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Hier soir, Wanda était invitée avec nous. Elle m'a demandé mon avis sur un projet de recherche qu'elle veut présenter à l'UNESCO. C'est un projet qui concerne l'éducation. Wanda voudrait savoir pourquoi entre une chaise magnifiquement sculptée et un iPhone, la plupart des gens donneraient plus de valeur à l'iPhone qu'à la chaise. Pourquoi, face à la tradition, la modernité suscite-t-elle plus facilement l'adhésion ? Pourquoi donne-t-on plus de valeur à un objet technologique fabriqué à des millions d'exemplaires qu'à un objet ouvragé et absolument unique qui a demandé des heures de travail à un artisan spécialisé dans la sculpture du bois comme son père et son grand-père l'avaient été avant lui ?

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Je lis encore ce matin un article sur Manuel Bompard (LFI) dans Libé, qui évoque la religon en ces termes : "chacun est libre de croire ou non, mais ça reste personnel". Quel curieux paradoxe ! À mon avis, le seul intérêt de la foi, c'est le partage auquel elle invite pour que se crée une communauté. Dire de la foi que c'est une affaire personnelle me semble un non-sens, une absurdité. Croire solitairement en Dieu ? Pour quoi faire ? À moins d'être tenté par le mysticisme.

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