lundi 6 mai 2019

Kafka

Je remercie Fred qui m'a envoyé la version originale allemande de la phrase de Kafka que j'ai citée hier à la suite de mon commentaire du livre de Delphine Minoui. Cette phrase est tirée d'une lettre à Oskar Pollak, datée du 27 janvier 1904. Voici donc l'original :

[...] "Ich glaube, man sollte überhaupt nur noch solche Bücher lesen, die einen beißen und stechen. Wenn das Buch, das wir lesen, uns nicht mit einem Faustschlag auf den Schädel weckt, wozu lesen wir dann das Buch ?" [...] "Ein Buch muß die Axt sein für das gefrorene Meer in uns." [...]
Ce livre de Delphine Minoui est un témoignage remarquable sur la résilience de quelques habitants de Daraya. Toutes les informations qu'elle nous livre ont été recueillies par Skype interposé. Elle n'a rencontré ses interlocuteurs principaux que bien après, quand Daraya a pu être évacuée le 27 août 2016.

Hiers soir, j'ai revu La Chute, avec Bruno Ganz, sur Arte, film terrible, qui retrace la vie dans le bunker de la Chancellerie du Reich au cours des derniers jours de la guerre. La scène où l'on voit la femme de Goebbels tuer ses propres cinq enfants endormis avec des ampoules de cyanure est l'une des scènes les plus terribles que j'ai vues au cinéma. Le souvenir de cette scène m'a très souvent tourmenté. La performance de Bruno Ganz est remarquable bien qu'il lui manque ce regard exorbité de fou qu'Hitler avait, semble-t-il, d'après le témoignage du père de Samantha qui l'avait rencontré, et qui fascinait autant qu'il inquiétait. 

Avant de m'endormir j'ai lu quelques pages d'Elias Canetti. Le début du Livre contre la mort, où j'ai trouvé un extrait que je lirai quand nous irons rendre hommage à Zbyszek le 22 septembre prochain, juste après le Colloque que nous organisons pour lui rendre hommage.



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