jeudi 9 mai 2019

Lectures

J'ai lu hier Le Requiem de Terezin (Ed. du Sonneur, 2019) par Josef Bor, un écrivain tchèque que je ne connaissais pas. Très beau livre sur la manière dont un chef d'orchestre interné à Terezin va organiser un concert dont le programme sera le Requiem de Verdi, avec exclusivement les ressources présentes dans le ghetto de Theresienstadt. Il y aura une seule performance devant Eichmann et d'autres SS qui, quelques jours plus tard, en octobre 1944, déportera les membres de cet orchestre à Auschwitz. Le soir, j'ai lu le petit livre de Javier Cercas, Le mobile (Actes Sud, 2019), qui fut le premier roman de cet auteur. Il nous dit que parmi tous les romans qui viendront plus tard, celui-là était son préféré. Et l'on comprend pourquoi, car il s'agit d'une sorte d'exercice de réflexivité de l'écriture littéraire particulièrement original et très convaincant : comment l'écriture se sert du réel pour "faire littérature" et comment finalement, le réel trahit son masque littéraire. 

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