samedi 29 février 2020

Versatilité

Ce matin, quand je suis arrivé au quatrième étage, c'était la tempête : j'entendais le vent siffler au dehors, la pluie frapper les vitres avec une sorte de rage devant cette résistance de la transparence, nos quelques plantes, rassemblées en groupe sur la terrasse ouest, s'écheveler dans des tourbillons incohérents, des nuages grognons se bousculer les uns les autres dans le ciel, etc. Quelques heures plus tard, l'air est dégagé, la lumière revient... 

J'ai hâte d'avoir des nouvelles de ma nièce Alexandra à qui son amie vient de donner un rein. L'opération s'est déroulée au mieux semble-t-il et le rein fonctionne mais il faut attendre encore un peu pour pouvoir être complètement rassuré.

vendredi 28 février 2020

Ordre

Nous aurons peut-être un frigidaire demain. Les travaux avancent. Notre entrepreneur ne nous laisse pas tomber. Tout doit être fini pour le 29 mars. Le menuisier qui avait fait ma bibliothèque il y a huit ans reviendra pour la compléter. Je pourrai enfin installer le reste de mes livres, me débarrasser de la poussière qui envahit mon bureau et mettre un peu d'ordre dans mes papiers... et dans mes pensées.

jeudi 27 février 2020

Couple

Toute la matinée occupée à règler mes problèmes de santé. Je n'ai guère plus de temps pour autre chose. C'est fatiguant. Il faut y penser sans arrêt, essayer de prévoir les problèmes, prendre des précautions. Hier soir nous sommes allés manger des Sushis à Carcavelhos avec Pascale qui est partie ce matin pour rejoindre sa famille en Belgique. Une jeune femme, mère de six enfants, charmante, et très préoccupée par son couple. Elle pense à une séparation. Difficulté à faire évoluer une relation en tenant compte des impossibilités et des limites de l'autre et de soi-même. 

mercredi 26 février 2020

Voyage

Ce matin je suis allé dans un laboratoire médical pour me faire faire une analyse de sang, un élecrtocardiogramme et une radio des poumons, tout cela en prévision de mon opération du 5 mars, le jour où ma sœur Martine aura 77 ans. J'espère que cela me portera chance. 

Il y a beaucoup de soleil sur Lisbonne en ce moment mais également un vent froid qui vient du Nord et qui rafraîchit considérablement l'atmosphère. 

Charlotte prépare activement son voyage. Elle a trouvé des sites intéressants qui lui permettraient de travailler un peu contre rétribution dans différents pays d'Asie. En fait il s'agit d'un site international. Il y a quand même pas mal de choses que l'informatique rend possible à moindre coût. C'est assez extraordinaire. 

mardi 25 février 2020

Katmandou

Charlotte a acheté son billet d'avion pour Katmandou et cet après-midi, nous sommes allés à Décathlon pour lui trouver un sac à dos. Il y avait beaucoup de modèles mais nous n'avons pas trouvé le modèle idéal. En tout cas Charlotte devra prendre l'avion le 18 mars. Moi, je me fais opérer le 5 mars. J'espère que les effets secondaires auront disparus quand elle partira. Je ne voudrais pas qu'elle parte avec l'image d'un père mal en point. 

lundi 24 février 2020

Carnaval

Finalement, nous ne sommes pas allés rendre visite à Vera. Nous avions un concert au Centre Culturel de Belem à 17h, ce qui ne nous permettait pas de marauder sur le chemin du retour. Le concert —où notre voisin et ami Jérôme était le seul cor de l'orchestre— a rassemblé des musiciens qui, pour la plupart, s'étaient déguisés pour le Carnaval. Le chef d'orchestre lui-même est arrivé vêtu d'un petit short jaune-orange brillant, les jambes nues sortant de chaussettes noires et le torse très dénudé. On le distingue vaguement, debout sur le podium, mais la photo, malheureusement, n'est pas très nette.

J'ai une date pour mon opération. Elle aura lieu le 5 mars. À l'Hospital da Luz, qui est un hôpital privé. Auparavant il me faudra faire des analyses et prendre quelques médicaments. Je présume qu'ils vont encore me donner des antibiotiques. Je déteste ça.

dimanche 23 février 2020

Vera

Nous rentrons à Lisbonne aujourd'hui. Nous passerons sans doute voir Vera, l'amie d'Isabel dont nous avons fêté l'anniversaire jeudi dernier. Vera est une femme seule qui adore les animaux. Elle a quinze chats, plusieurs chiens et au moins deux chevaux.

samedi 22 février 2020

Honte

Oui... honte à Rachida Dati pour ses propos mesquins et vulgaires en réaction à l'attentat de Hanau en Allemagne. Oser dire que cet attentat est la conséquence de la politique d'accueil des migrants menée par Angela Merkel relève d'une mauvaise foi indigne. Sans doute s'agit-il pour cette candidate à la mairie de Paris, d'attiser la haine des Parisiens d'extrême droite. Quel calcul méprisable !

Je suis toujours chez Elsa, la sœur d'Isabel, dans la magnifique ferme qu'ils ont achetée pour en faire un lieu de réflexion, de méditation, d'expérimentation. C'est un bel endroit avec de jolies maisons dispersées sur le terrain et qui permettrait à plusieurs groupes de se retrouver autour d'un thème ou d'une pratique particulière.

Je viens d'avoir des nouvelles de notre maison à Lisbonne. Il paraît que le WiFi fonctionne. Hourrah !

vendredi 21 février 2020

L'armée

Hier et avant-hier je n'ai pas pu écrire mon billet quotidien. Même en me branchant sur mon iPhone, je ne réussissais pas à rejoindre un réseau. Ici, à Ferreira do Zezere, chez ma belle-sœur Elsa, le réseau fonctionne parfaitement. En principe, nous devrions être équipés à partir de demain à Lisbonne. Cela va certainement me faciliter la vie.

Aujourd'hui matin, Charlotte est partie de la maison à 7 heures pour répondre à l'appel de l'armée portugaise, pendant une journée. Elle nous a bien fait rire quand elle nous a raconté sa journée avec tous ces militaires qui marchent comme des clowns, qui tournent sur eux-mêmes avant de faire le moindre pas dans quelque direction que ce soit, qui semblent ne pas savoir comment plier un drapeau, etc. 

mercredi 19 février 2020

Difficultés

La vie n'est vraiment pa simple quand on vit dans une maison en chantier. La poussière est omniprésente. Nettoyer ? Il faut recommencer une ou deux heures après. Tout est couvert de poussière dans mon bureau. C'est très décourageant. Et puis, il y a cette présence permanente des ouvriers. Ils sont très gentils et il font leur travail le mieux qu'ils peuvent mais comme l'entrepreneur n'a plus d'argent, et qu'il ne peut plus acheter les matériaux qui permettraient de finir les travaux, nous nous trouvons dans une impasse. En plus, il y a cette opération que je dois subir pour restaurer mes tuyauteries intimes, opération qui va nous coûter assez cher. Il faudra que je sollicite la MGEN mais le problème, comme d'habitude, c'est d'avancer l'argent. 

mardi 18 février 2020

Eau chaude

Finalement j'ai bien aimé le roman de Saramago que j'ai fini ce matin. Il est intéressant malgré certaines longueurs.

Je suis absolument sûr que mon jeûne m'a fait beaucoup de bien. Je me sens mieux qu'avant, moins lourd et plus attentif à ce qui se passe autour de moi. Nous avions la réunion de chantier ce matin et les problèmes restent non résolus pour le moment sauf... SAUF celui de l'eau chaude qui, ce matin, a coulé de nos robinets et de nos douches, brûlante à souhait. Je n'en ai pas profité puisque avant que le miracle ne se produise, j'avais pris ma douche froide. Si ! j'en ai quand même profité au moment où j'ai fait la vaisselle ! En tout cas, nous n'avons toujours pas d'internet et le contrat qu'Isabel voulait signer avec MEO, le rival de NOS, n'a pas pu l'être parce que les techniciens de MEO se sont trompés et ont mis, par inadvertance, ce contrat au nom d'une autre Isabel qui "caracole" —j'ai cru comprendre que c'est son nom— je ne sais où.

lundi 17 février 2020

Sans boire

J'ai interrompu mon jeûne sec hier soir. Je sentais venir une petite douleur dans les reins et cela m'a incité à rompre le jeûne n buvant de l'eau d'une noix de coco fraîche comme je l'avais lu sur internet. Ce fut délicieux d'ailleurs. Je n'ai rien mangé mais j'ai également bu un excellent jus de myrtilles bio que Charlotte avait rapporté. Je n'ai recommencé à manger que ce matin : un avocat. À midi, la même chose. Tout ça a une saveur parfaite comme toujours après un jeûne. Je suis assez content d'avoir tenu quatre jours complets sans boire ni manger. On m'avait toujours dit que sans boire, l'homme ne pouvait survivre que trois jours. C'est complètement faux et il y de sérieux témoignages qui mentionnent des périodes de 18 jours sans boire ni manger. Avant d'affirmer les truismes de la doxa, il faut s'informer. 

Je termine actuellement le livre de José Saramago, La lucidité (Points Seuil, 2006), traduit du portugais par Geneviève Leibrich. Saramago a été récompensé par le prix Nobel en 1998. Ce n'est pas un auteur très facile à lire mais je reconnais la richesse et la diversité incroyable de ses idées.

dimanche 16 février 2020

Soif ?

Cinquième jour sans manger, quatrième sans boire ni manger.

J'ai dormi comme un bébé pendant une dizaine d'heures avec deux ou trois réveils pour aller pisser et parfois un peu plus de temps pour me rendormir. Mais nos nouveaux lits sont très confortables et je crois que ce confort participe à la longueur de mon sommeil. Hier j'ai lu et vu beaucoup de témoignages de gens qui ont fait l'expérience du jeûne sec. Cela varie énormément. Pour certains, c'est assez difficile, surtout certains jours, d'autres ont l'air de traverser ce genre de jeûne sans problème. Tous considèrent cette expérience comme très bénéfique pour leur santé. Au quatrième jour sans boire ni manger, je me sens plutôt en forme même si le fait de monter et descendre du deuxième étage où se trouve notre chambre, au quatrième, puis redescendre au troisième pour remonter au quatrième et ainsi de suite pendant toute la journée, met l'accent sur un état de faiblesse évident. Je me fatigue certainement plus vite actuellement. Mais dans l'ensemble, ça va plutôt bien. À aucun moment je n'ai ressenti de mal de tête ce qui est pourtant très courant avec le jeûne sec. Mais comme tout le monde je ressens une envie forte d'une petite gorgée de jus d'orange. 

Ce matin, j'ai renoué avec les douches exclusivement froides, et je m'en suis senti très bien. Dès qu'on sort de la douche, on sent venir de l'intérieur de soi une douce chaleur. C'est très agréable. Lors de ma douche je me suis rincé abondamment la bouche tout en rejetant ensuite l'eau. En fait je n'ai pas vraiment soif d'eau. Il semblerait que mardi prochain on aura la possibilité d'avoir des douches vraiment chaudes. Ce sera bien pour Isabel et Charlotte qui adorent ça.

samedi 15 février 2020

Inquiétudes

Quatrième jour sans manger, troisième jour sans boire ni manger.
Ma sœur Martine m'envoie un message plein d'inquiétudes, en invoquant le besoin d'eau qu'ont les fleurs pur pouvoir survivre. Et, bien sûr, il y a cette fameuse consigne soi-disant médicale qui nous enjoint de boire un litre ou deux d'eau par jour pour être en bonne santé.  Le jeûne sec, d'après mes informations, est excellent pour les reins qui vont pouvoir se reposer un peu. Il est beaucoup plus efficace que le jeûne hydrique pour obtenir des résulats analogues. De toute manière, je me sens très bien. Je n'ai ni faim ni soif. Mon corps génère, à partir de ma graisse, l'eau dont il a besoin. Jusqu'ici, tout va bien.

Je rajoute cet extrait d'un blog consacré au jeûne qu'il soit hydrique ou sec :

Si en Occident les études sont rares, celle qui sert de référence date de 2013 et a montré le caractère « sans danger » du jeûne sec. Réalisée sur 10 personnes âgées de 19 à 66 ans apparemment en bonne santé, elle s’est révélée sûre, a diminué le poids et toutes les circonférences mesurées et a amélioré considérablement la fonction rénale des participants.
Une nouvelle étude, réalisée également par la même équipe vient de livrer ses résultats. Intitulée Dry Fasting Physiology: Responses to Hypovolemia and Hypertonicity elle est allée plus loin que la première.

https://metanoialaporteauxmiracles.com/2017/10/08/une-experience-de-36-heures-de-jeune-sec/

vendredi 14 février 2020

Jeûne sec

Troisième jour sans manger, deuxième jour sans boire ni manger. Tout va bien pour le moment. Je me sens plutôt en forme. J'ai bien dormi. Mon estomac gargouille un peu, sans plus. Je vais, en tout cas, continuer jusqu'à demain, mais l'idéal, ce serait un jeûne sec de cinq jours. Je devrais pouvoir y arriver.

J'ai terminé hier le livre d'Eça de Queiros. Je l'ai trouvé très attachant dans l'amour qu'il exprime pour les montagnes de son pays. Un peu naïf peut-être dans sa desciption du progrès et des nuisances qu'il apporte. Quand le narrateur retourne à Paris après avoir effectué avec son ami Jacintho un séjour idyllique dans les montagnes du nord du Portugal, il a des mots très durs pour la corruption, le vice, l'égoïsme qui, selon lui, caractérise la vie parisienne. 

jeudi 13 février 2020

NOS

J'avais oublié mon sac dans la voiture d'Elsa ce qui m'a empêché de continuer ma lecture d'Eça de Queiros. Mais j'avais le livre de Didier Eribon, Écrits sur la psychanalyse (Fayard, 2019) dont j'ai lu avec beaucoup d'intérêt les cent premières pages. L'auteur fait une critique très sévère de la psychanalyse avec comme points de mire Freud et Lacan.

[Je viens d'être interrompu par l'arrivée d'un technicien de NOS qui était censé nous installer l'internet après plus de deux mois d'attente... mais le bonhomme me déclare qu'il ne peut pas faire le travail parce que l'équipe de NOS qui doit raccorder l'immeuble au réseau, n'est pas venue établir ces connexions. Résultat : toujours pas d'internet. Cette maison est une cause permanente de frustrations liées au manque de professionnalisme des techniciens portugais. Autre exemple : en principe ils ont installé le chauffage au 4e étage. Ce chauffage a fonctionné pendant une heure environ. Ensuite, les techniciens étant partis sans nous laisser le mode d'emploi, nous n'avons toujours pas réussi à le faire fonctionner à nouveau. Pourquoi ne nous ont-ils pas laisser le mode d'emploi ? Mystère !]

Je reviendrai sur les critiques de la psychanalyse par Eribon parce qu'elles ne me semblent pas entièrement justifiées. En attendant, ayant pu récupérer le livre que je lisais (Eça de Queiros), j'en ai continué la lecture et je suis dedans pour l'instant. C'est un roman magnifique sur Paris à la fin du XIXe siècle, un roman plein d'humour et d'ironie quand il traite de la fascination des bourgeois pour le progrès. Certains passages sont à la fois très drôles et très profonds. J'en citerai plus tard quelques extraits particulièrement savoureux.

Hier j'ai commencé un jeûne. Et, aujourd'hui, je le transforme en un jeûne sec, c'est-à-dire ni manger ni boire. Pas évident.

mercredi 12 février 2020

Chirurgie

Le voyage de retour de Madrid s'est bien passé. Et nous attendons Charlotte pour ce soir. Elle revient en avion. Au cours de ces deux derniers jours, j'ai lu L'île au trésor de Stevenson. Je l'ai lu sur le Kindle en français.  Si j'avais tenté de le lire en anglais je crois que j'aurais abandonné assez vite, tant le vocabulaire spécialisé des marins, que je ne pratique guère, même en français, était riche et diversifié. Mais c'est une histoire magnifique avec des personnages incroyablement vivants. Et maintenant j'ai commencé le roman de J.M. Eça de Queiros, 202, Champs Elysées, qui m'a été offert pour mon anniversaire par Paula, une amie d'Isabel. L'auteur est semble-t-il, le "Zola" portugais. En tout cas jusqu'ici, j'aime beaucoup.

Nous avons vu l'urologue hier pour examiner ensemble les résultats de mes examens. La situation est assez compliquée et le médecin suggère une opération qui devrait me libérer (peut-être) de ces rétrécissements de mon urètre (sténoses) qui me font souffrir chaque fois que j'urine et qui pourrait avoir des conséquences assez sérieuses si on n'intervient pas.. Cela devra se faire dans un hôpital privé et je ne sais absolument pas combien cette opération va me coûter. En principe, la MGEN devrait me rembourser mais il faudra sans doute avancer la somme. Et le remboursement ne sera pas complet, apparemment. Mais comme je n'ai toujours pas d'Internet, j'ai du mal à communiquer avec ma mutuelle. Bref la vie n'est pas un long fleuve tranquille à 78 ans.

lundi 10 février 2020

Rastro

Nous sommes allés au Rastro hier à Madrid. C'est une sorte d'immense marché aux puces où l'on peut trouver de tout. Isabel et Charlotte ont trouvé des vêtements. Charlotte semble vouloir collectionner les manteaux. Je conviens qu'il fait assez froid à Madrid mais de là à acheter plusieurs manteaux, je trouve que c'est exagéré. Je suis du temps où l'on avait un manteau pour l'hiver, point. Au Rastro il y avait vraiment beaucoup, beaucoup de monde. La foule y est compacte et l'on a de la peine à circuler. Malgré cela, nous avons rencontré un groupe de Sénégalais qui dansaient au son de leurs tambours. Le groupe réussissait parfaitement bien à se frayer un espace de danse mouvant sans bousculer personne. L'élégance africaine.. 

dimanche 9 février 2020

Sorolla

C'est l'anniversaire de Johni aujourd'hui, l'ami brésilien de Charlotte er dont le cousin nous offre l'hébergement à Madrid. Nous sommes allés tous ensemble, hier après-midi, visiter le musée Joaquim Sorolla (1863-1923). Certains de ses tableaux sont vraiment magnifiques. En tout cas la maison dans laquelle il vivait et qui lui sert maintenant de musée où nous pouvons avoir un aperçu de son œuvre est très belle également. J'ai particulièrement aimé le tableau où on voit son épouse et ses trois enfants, tableau inachevé. C'est peut-être parce qu'il est inachevé que ce tableau me plaît. 

Le soir nous avons dîné avec Claude qui est à Madrid actuellement. Cela faisait longtemps que l'on ne s'était pas vu et ce fut un plaisir de se retrouver. Juste avant d'aller dîner, nous sommes passés dans une boutique de L'Occitane, pour acheter l'eau des baux qui remplacera —avant de trouver éventuellement mieux—, l'eau de cade que j'avais adoptée et que malheureusement, ils ne fabriquent plus. 

samedi 8 février 2020

Delacourt

J'ai lu hier, dans l'avion qui volait vers Madrid, le dernier livre de Grégoire Delacourt, Mon Père (Livre de Poche, JC Lattès, 2019). C'est l'histoire d'un père aux prises avec un Père, un abbé, qui a abusé sexuellement de son fils. Il lui rend visite dans son église. Il exprime d'abors sa colère en détruisant tout ce qu'il peut dans cette église. Ensuite il s'en prend au Père lui-même. Il l'oblige à raconter dans le détail les scènes de séduction qui lui a permis de malmener son fils. C'est un livre très dur avec des scènes assez difficiles à raconter. Grégoire Delacourt est l'auteur de plusieurs livres intéressants. Sans être de la grande littérature, il a réussi à faire des textes qui ne laissent pas indifférents. Le plus célèbre étant La liste de mes envies dont je pense avoir déjà parlé dans ce blog. [13 mars 2019 à propos de La femme qui ne vieillissait pas — mais nous avions écouté en audiolivre La liste de mes envies, dans la voiture au cours de l'un de nos voyages en France un ou deux ans auparavant.]

Hier nous sommes allés manger dans un restaurant mexicain à Madrid. Il y avait un tel vacarme que j'ai failli tourner de l'œil. Il y avait plusieurs tablées de femmes très joyeuses qui éclataient de rire à tout bout de champ et qui jacassaient terriblement fort. Mes oreilles ont de plus en plus de mal à supporter le vacarme des voix humaines.

vendredi 7 février 2020

Givre

À Luxembourg, il peut y avoir du givre le matin. Ce fut le cas hier et aujourd'hui, ce qui transforme complètement la vision que l'on peut avoir de notre environnement immédiat. Il y a cette blancheur timide qui recouvre les branches d'arbre, les grillages, l'herbe, les bancs... Une fraîcheur nouvelle semble s'installer à la surface des choses. C'est souvent féérique. 


Aujourd'hui, je reprends l'avion pour me rendre à Madrid où je dois retrouver Isabel, Charlotte et Johni. 

jeudi 6 février 2020

Norme

Dans la discussion d'aujourd'hui avec la direction du Lycée Ermesinde, nous avons eu l'exemple des dispositifs de remédiation visant à préserver, au Luxembourg,  l'inclusion de toute personne handicapée —quel que soit le handicap : cela peut être une "dys" quelconque, un bras en moins, un syndrome d'hyperactivité, etc.— dans la norme.  Le recours proposé aux parents doit faire face à une multiplicité de démarches administratives impliquant la mobilisation de plusieurs commissions ou comités pour pouvoir bénéficier d'une remédiation adaptée au trouble qui empêche tel ou tel enfant d'être dans la norme et de bénéficier de tous les droits que vous donnent cette inclusion dans la norme. On ne peut même plus positiver son handicap, en faire l'atout d'une distinction singulière plutôt qu'un défaut, l'intégrer dans sa propre subjectivité pour en faire l'élément moteur d'une dynamique particulière. Comme Lusseyran, par exemple, en témoigne à partir de l'expérience de sa propre cécité à l'âge de huit ans et la manière dont cette expérience lui a donné accès à une autre lumière, à une autre vision dont la source intime se situait à l'intérieur de son être. Que ce monde normalisé à tous les niveaux et dans tous les espaces de notre existence est triste !

mercredi 5 février 2020

Lusseyran

Hier, j'ai lu ce magnifique petit livre que m'a offert Lucia le jour de mon anniversaire. Elle m'avait prévenu : "Tu l'aimeras". Et en effet, ce livre est vraiment passionnant, sans complaisance, sans complication, des histoires d'amitiés nouées à l'intérieur d'un camp de concentration où l'auteur, aveugle depuis l'âge de 8 ans, a été enfermé (Buchenwald) de 44 à 45.  Il y a notamment de longs passages sur la parole, ce qu'elle a d'essentiel pour définir notre humanité : "En dehors de la politique qui travaille sur les éléments les plus physiques de la parole, "l'art de persuader" me semble un art suspect. Bien plus important est l'art d'être présent. Et pour être présent, je ne connais qu'un moyen. Ce moyen est, à son tour, une loi : accepter les autres." Devenu professeur de littérature en Virginie, l'auteur nous raconte ses expériences de la parole et de l'amour.  C'est un livre que je recommande vivement à tous mes lecteurs. Jacques Lusseyran, Le monde commence aujourd'hui, Gallimard, Folio, 2012 (première édition à la Table Ronde en 1959.

mardi 4 février 2020

Partance

Je suis en partance pour Luxembourg à nouveau. Cela me fait plaisir de revoir mes collaborateurs du Lycée Ermesinde et je me réjouis aussi de voir enfin le destructionnaire, ce livre qui témoigne de nos griefs vis-à-vis des systèmes d'éducation scolaire qui se sont imposés dans le monde entier et qui continuent à produire une grande majorité de perdants pour la vie. 

Hier j'ai terminé le livre que j'avais acheté à la FNAC de Lisbonne : L'Unité Alphabet par Jussi Adler-Olsen, un auteur danois qui a écrit ce thriller qui traite d'une unité de psychiatrie en Allemagne, à Fribourg, pendant la deuxième guerre mondiale, unité qui abrite un certain nombre de "simulateurs" ayant décidé de ne pas retourner au front. L'ouvrage est assez intéressant car il met en scène des simulateurs terriblement méchants et cruels et des simulateurs gentils, ces deux aviateurs anglais qui se retrouvent dans cette "unité alphabet" pour le pire. 

lundi 3 février 2020

Boltanski


Ce fut une petite fête comme je les aime.Il faisait très beau et nous avons bien profité de la terrasse.  Peu de monde, rien que des amis, du thé, du vin, des jus de fruit, le délicieux gâteau que m'avait envoyé Martine et qui assuma son rôle de gâteau d'anniversaire à la perfection, avec une seule bougie que j'ai soufflée conformément à la tradition et quelques livres comme cadeaux, notamment, de Richard, un livre magnifique sur Christian Boltanski et son œuvre. Bref rien que des choses superbes. Merci à tous. 

Ci-contre une œuvre de Christian Boltanski.

dimanche 2 février 2020

Palindrome

Comme vient de me le faire remarquer mon fils au téléphone, j'ai la chance de vivre une date d'anniversaire qui peut se lire dans les deux sens. Ce n'est pas le cas de tout le monde. Pour que cela puisse lui arriver à lui, néil faudrait qu'il vive beaucoup plus longtemps. Bref, avec mes 78 ans, j'ai beaucoup de chance. Cet après-midi nous allons offrir un thé-dîner à quelques amis. Heureusement il fait très beau et nous allons tous pouvoir profiter de la terrasse.