vendredi 5 décembre 2025

Pamphlet

Certains de mes lecteurs ou lectrices s'attendent sans doute à ce que je leur dise les résultats de mon rendez-vous médical d'hier à l'hôpital Santa Maria. Je vais les décevoir. Nous avons attendu pendant plus de deux heures que le chirurgien nous appelle. En fait, il était parti pour une urgence ce qui fait sue nous ne l'avons pas vu. Nous avons un nouveau rendez-vous pour mardi prochain. Cela me pose quelques problèmes car je voudrais prendre mes billets d'avion pour Luxembourg le plus tôt possible. Mais comme le chirurgien doit décider d'une date pour m'opérer, je suis un peu bloqué.

Cette nuit a été fragmentée par d'épuisantes quintes de toux. Je me suis réveillé tard à la suite d'un rêve où je me voyais avec de nombreux étudiants. Je venais d'écrire une sorte de pamphlet qui devait transformer le monde. Rien que ça ! J'avais faim et je vais dans une sorte de cantine. J'achète un petit pain au chocolat. Et c'est au moment où j'en détache une première bouchée que je me réveille, l'estomac dans les talons.

jeudi 4 décembre 2025

Santa Maria

 Retour à Santa Maria pour rencontrer le chirurgien qqui doit reconstituer mon urètre. Nous avons le nuléro 280. Il y a beaucoup de monde. On attend. Il faut de la patience. Je pense à Martine et Duncan qui doivent être souvent dans une situation analogue à l’hôpital à Londres. Il faut passer le temps. La tablette est une bonne solution mais j’ai oublié mes écouteurs !

mercredi 3 décembre 2025

Colone

Je n'ai malheureusement pas réitéré l'exploit de la nuit dernière. Je me suis levé une demi douzaine de fois. Aujourd'hui je suis allé chez mon cher docteur Grillo qui m'a toqué dans le dos avec son petit marteau, parfois suffisamment fort pour que cela devienne désagréable. Ma colone déconne. C'est pour cela que j'ai des fourmis la nuit dans les mains et dans les jambes, en particulier la jambe gauche. 

Demain, nouveau rendez-vous médical pour rencontre le chirurgien qui se propose de me reconstituer l'urètre. 

mardi 2 décembre 2025

4 heures

Hier soir, je suis allé au lit vers minuit après avoir pris 1 g de paracétamol. Isabel m'a également recommandé de prendre la bouillote qu'elle avait préparée. Je me suis mis au lit, bien au chaud, avec Gaston à mes pieds et... surprise, je ne me suis réveillé une première fois qu'à 4 heures du matin, ce qui voulait dire que j'avais dormi pendant quatre heures d'affilée !!! Cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Et, de nouveau, après m'être rendormi assez vite, ce n'est qu'à 8h que je me suis réveillé pour la deuxième fois. En conséquence, je me suis senti beaucoup plus reposé que d'habitude. J'espère que je pourrai reproduire cet exploit cette nuit. 

lundi 1 décembre 2025

Rhume

Voilà ! Mon nez s'est transformé en fontaine quelque peu morveuse. J'ai dû prendre froid récemment. J'avais, la nuit dernière, un mal de gorge naissant. Ce mal s'est atténué pendant la journée, par contre mon nez coule en permanence. C'est très désagréable. Je poursuis tout doucement ma lecture de Bolaño. C'est un texte assez étrange qui raconte les interactions entre trois spécialistes de littérature allemande. Enfin, c'est de cela qu'il s'agit dans les 100 premières pages mais comme il y en a mille, je pense que le récit ne va pas en rester là.

dimanche 30 novembre 2025

Bolaño

Je m'y suis mis. 1000 pages grand format remplies de petits caractères. Il s'agit du roman fleuve de Roberto Bolaño, 2666, Christian Bourgois, 2008, que Jean-Luc m'a prêté. C'est vraiment tout un programme de lecture qui m'occupera certainement pendant plusieurs jours. Surtout que ma semaine va être très remplies de RV médicaux. Bref, je ne pourrai me prononcer sur ce roman que dans quelque temps.

Cet après-midi, nous sommes allés rendre visite à nos amis iraniens. Avisa sort d'une opération qui a été assez douloureuse. Mais ça a l'air d'aller mieux. 

jeudi 27 novembre 2025

IFP

Je m'apprète à aller à mon groupe de lecteurs de l'Institut Français du Portugal. Je parlerai certainement du livre de Mauvignier. Ce matin, je me suis mis à corriger l'entretien avec Zilsel mais j'ai très vite été bloqué par des corrections de mise en page que je ne réussissais pas à faire. Je vais écrire à Jérôme Lamy pour lui dire les problèmes que j'ai rencontrés sans pouvoir les résoudre.

mercredi 26 novembre 2025

Malaga

 À ma gauche des files de gens font la queue avant de s’embarquer pour Malaga. Ils sont très nombreux. Peut-être parlent-ils en vacances. Ils fuient le froid du Luxembourg, où, d’ailleurs il ne fait pas si froid ! Mais le ciel est bas, gris, couleur de cendres, et triste. Les gens qu font la queue sont presque tous en baskets, à part quelques vieux et un ou deux jeunes dandys. Je n’ai plus rien à lire et je fais le deuil de La maison vide, le deuil d’une écriture, de ces longues phrases qui, parfois, recèlent de petits joyaux verbaux, des tournures inattendues qui sonnent juste.


mardi 25 novembre 2025

La dernière page

 J’ai refermé le livre de Mauvignier avec regret. J’aurais voulu qu’il y ait encore d’autres pages à tourner en plus des 750 que je venais de lire. C’est un roman très attachant. Une histoire de famille certes, mais racontée autour d’un personnage principal, Marie-Ernestine, l’arrière grand-mère de l’auteur ou peut-être l’arrière arrière grand-mère. Je suis chez Françoise et Dali est là ainsi que Sonam qui revient d’une partie de tennis qu’il a gagnée. Je dors chez Françoise aujourd’hui et demain matin, je prends le train pour Luxembourg afin d’y attraper mon avion de retour à Lisbonne.

lundi 24 novembre 2025

Mauvignier

 Aujourd’hui je suis resté chez Josiane. Bernard n’a pas répondu à mon message qui l’invitait à déjeuner ensemble. En fait j’ai passé ma journée à lire La maison vide. Ce qui fait le charme de ce roman, c’est cette écriture vive qui demande qu’on lise vite, qu’on mette de la vivacité dans la lecture. C’est assez étrange et je me souviens d’avoir écrit quelque chose d’analogue quand j’ai fait un bref commentaire de Continuer. Demain, j’irai chez Françoise et je dormirai chez elle car je dois prendre un train assez tôt pour revenir prendre mon avion à l’aéroport de Luxembourg.

dimanche 23 novembre 2025

Hier

 Hier soir, Irène et Pierre sont venus manger chez Hendrik et Célia. Irène m’a fait raconter des souvenirs d’enfance. Elle prenait des notes.

samedi 22 novembre 2025

Marianne

 Comme toujours, nous sommes allés déjeuner chez Marianne qui nous a reçus avec une choucroute délicieuse. Mais ce ne fut pas aussi facile que d’habitude d’y arriver. Le train est parti de Luxembourg à l’heure. À Metz il s’est retrouvé bloqué par un train de marchandises qui est tombé en panne sur la voie que notre TGV devait emprunter. Résultat : trois quarts d’heure d’attente en gar de Metz. Cela m’a permis d’avancer dans La maison vide, roman dont j’apprécie beaucoup l’écriture. 

Chez Marianne il y avait une exposition des œuvres de Val et Alexandra. J’aime beaucoup les bols en bois de toutes tailles et d’espèces très variées que fait Val. Je lui en ai acheté un fait dans un bois d’olivier, magnifique !

Zilsel

 J’ai reçu hier les épreuves de l’entretien que j’ai eu cet été avec la revue Zilsel et l’un de ses journalistes, Jérôme Lamy. Je ne peux malheureusement pas les corriger tout de suite au Luxembourg mais j’ai prévenu Jérôme. Maintenant, j’attends Jeannot qui doit me conduire à la gare de Mersch pour que j’y prenne un train qui doit m’emporter jusqu’à la gare de Luxembourg d’où je repartirai pour Strasbourg.

jeudi 20 novembre 2025

Ermesinde

 Je suis arrivé au lycée vers 17 h. Le temps était épouvantable : gris très sombre, humide et froid. Jeannot n’a pas pu venir me chercher à la gare de Mersch ce qui m’a obligé à faire ce petit trajet à pied. Je suis arrivé au lycée en assez bon état et Jeannot m’a emmené chez lui pour dîner. Il y avait une soupe, un plat de gibier préparé par Fred et des lentilles préparées par Jeannot. Excellent. Ce matin, sous la douche, l’eau était vraiment froide, mais non seulement j’ai bien supporté les cinq minutes que j’ai passées sous l’eau à me laver les cheveux notamment, mais je me suis senti très bien ensuite avec cette douce chaleur venant de l’intérieur du corps m’envahir tout entier. Un moment très agréable. Dans le train qui m’amenait à Luxembourg, j’ai un peu avancé dans ma lecture de La maison vide, roman dont l’écriture est particulièrement belle. Malheureusement, au lycée, je n’ai pas vraiment le temps de continuer cette lecture. Vivement le train pour Strasbourg, samedi, pour poursuivre.

mercredi 19 novembre 2025

SNCF connect

 J’ai raté mon train ce matin pour Luxembourg. En fait, je m’aperçois en arrivant à la Gare de l’Est, que j’avais oublié mon téléphone chez Fabien. Or, peut-on se passer d’un téléphone quand on est en voyage ? Non ! bien sûr ! Bon, j’ai dû reprendre un billet pour Luxembourg et je suis maintenant dans le train, en train de traverser un paysage d’une grisaille infinie. 

mardi 18 novembre 2025

Uniqlo

 Ce matin, je suis allé avec Fabien à Uniqlo pour acheter des tea-shirts en cachemire mélangé pour avoir plus chaud. J’en ai acheté deux.Cela devrait me permettre d’affronter le froid du Luxembourg. J’ai donc marché pendant deux kilomètres à un pas très lent avec ma canne. Mon téléphone indiquait que j’avais fait plus de 4000 pas. Je les ai faits assez facilement. 

Hier soir j’ai dîné avec Richard. Un repas chaleureux. Richard est un homme tout à fait merveilleux. 

Je n’ai toujours aucune nouvelle de Marc. Cela m’inquiète. 

lundi 17 novembre 2025

Retrouvailles

 J’ai déjeuné aujourd’hui avec Claude et Joëlle. Un vrai plaisir de les revoir en bonne forme, et joyeuses malgré une atmosphère politique assez désastreuse actuellement en France. Ce soir, je dois dîner avec Richard dans un restaurant rue de Choiseul « Comme un bouillon » restaurant qui m’a été recommandé par Fabien. « Simple et pas cher »  dit-il. À côté de la maison vide de Mauvignier, je lis un livre de Sarah Stein Lubrano, Don’t Talk about Politiccs, livre que m’a donné Fabien. Très intéressant.

Paris

Je suis arrivé à Paris à 16h30 et chez Fabien vers 18h00. Tout c’est bien passé. Il fait assez froid mais je n’en ai pas souffert. J’ai dîné avec Fabien, Fianna et Samantha. Fabien avait fait la cuisine. Avant d’aller chez Fabien, j’ai profité des librairies de l’aéroport d’Orly pour acheter La maison vide de Mauvignier, livre que j’ai commencé à lire dans le métro (ligne 14). Très belle écriture, vraiment. Samantha va bien. Elle a été désostracisée de LCI récemment. Je n’ai pas vu Louis qui est actuellement à Madrid pour son travail. Je n’ai aucune nouvelle de Marc et cela m’inquiète. 

vendredi 14 novembre 2025

Salon

Je suis dans mon bureau. Charlotte et Henryque sont venus me voir. Il venaient de notre salle de séjour qui est au 4ème étage. J'entends le bruit des voix, le rire des femmes, le choc des verres, les pas et puis, juste maintenant, la petite clochette d'Isabel qui annonce le début de la conférence. Ce soir c'est sur l'antarctique. Il y a vraiment beaucoup de monde et le repas offert par Isabel à ces quarante personnes était délicieux.

Aujourd'hui j'ai marché 3 fois un quart d'heure sur mon tapis qui ne vole pas mais qui roule sur lui-même, indéfiniment. Ceci dit, ma jambe gauche me fait mal. 

jeudi 13 novembre 2025

Encore !

Je sais que mes performances en marche n'intéressent guère mes lecteurs mais je ne peux pas m'empêcher de dire qu'aujourd'hui, j'ai marché pendant 35 minutes sur mon tapis mouvant. 35 minutes d'affilée bien entendu ! C'est mieux qu'hier et moins bien que demain. Cet après-midi je vais à mon rendez-vous chez Grillo, mon fameux homéopathe qui, avec son petit marteau, décoince mes vertèbres une à une. En fait, depuis peu, il utilise une appareil électrique qui fait vibrer mes vertèbres. Est-ce que c'est mieux que le petit marteau ? Je ne me prononce pas. J'avoue avoir tendance à préférer ce dernier. Ce soir, un concert pour violon de Mozart à Gulbenkian. J'adore cet endroit.

+ 10 minutes !

mercredi 12 novembre 2025

30 minutes

Je progresse. Ce matin, malgré une nuit très préoccupée par une insomnie persistante, je me suis mis à marcher sur mon tapis roulant et j'ai pu faire une demi-heure complète correspondant à une distance d'un kilomètre sans interruption. Il y a deux jours je devais me reposer au bout de cinq minutes, m'asseoir un moment même si je pouvais reprendre la marche assez vite. Aujourd'hui, je marche pendant 30 minutes d'un seul coup et je ne me sens pas obligé de m'asseoir tout de suite après l'effort. Je constate, expérimentalement, que le conseil de mon médecin de Santa Martha, est parfaitement sensé. La marche améliore l'état de mes jambes. 

mardi 11 novembre 2025

Marcher

J'augmente petit à petit mes temps de marche sur mon tapis roulant. Aujourd'hui, j'ai marché pendant plus de 30 minutes en plusieurs fois, certes mais je sens que mon corps apprécie et surtout mes jambes qui me font un peu moins mal. Je marche au début pendant cinq minutes. Je recommence cinq minutes un peu plus tard. Puis, je fais 6 ou 7 minutes. Puis de nouveau 2 fois cinq minutes, et ce soir j'ai encore marché pendant 7 minutes. L'un des médecins que j'ai vu à l'hôpitel Santa Marta m'avait dit que le sang peut se trouver de nouvelles voies de passage si la circulation est trop encombrée. Peut-être que c'est ce qui se passe car j'ai de moins en moins mal au fur et à mesure que j'augmente mes temps de marche.

Hier nous avons reçu des invités iraniens qui ont bien aimé notre fameux poisson au roquefort et à la sauge. Un plat délicieux que nous faisons assez souvent et qui est très savoureux.  Bref, je me prépare sérieusement au voyage que je vais commencer dimanche.

lundi 10 novembre 2025

Viktorovitch

Je viens d'écouter une interview de Clément Viktorovotch sur Blast. Viktorovitch y parle du livre qu'il vient de publier et dont le titre est Logocratie. Comment nous sommes déjà sortis de la démocratie aux éditions du Seuil. Intérview passionnante qui insiste sur la manière dont le pouvoir en France tel qu'il s'exerce dans les mains de Macron, s'est abîmé dans les mensonges, peut-être pas de manière aussi éhentiée que Trump (Macron est plus subtil !) mais de manière suffisante pour écorner sérieusement les idéaux démocratiques qui nous habitent encore. Vraiment, je recommande à tous d'écouter cet interview si claire et si convaincante. Merci Clément Viktorovitch pour ces moments de lucidité politique. Pour voir et écouter cet interview : il faut taper "Blast Viktorovitch logocratie" ou bien taper l'adresse suivante : <https://www.youtube.com/watch?v=QjRiNe5NAGk>

Je m'entraîne vraiment en vue de mon prochain voyage. Aujourd'hui j'ai marché pendant plus de 25 minutes sur le tapis roulant qu'Isabel a installé sous notre canapé.  En plusieurs fois. Ce sont les premières cinq minutes les plus difficiles. Ainsi que les dernières cinq minutes. Entre les deux j'ai fait des marches de 6, 7 et 9 minutes. Je le sens dans mes jambes mais je suis sûr que cela me fait du bien.

samedi 8 novembre 2025

Une tonne...

... de bois pour nous chauffer cet hiver. Un homme et une femme nous ont monté cette tonne de bois en utilisant l'ascenseur évidemment. J'étais seul à les accueillir et ils ont été très efficaces.  Curieusement, j'ai quand même l'imporession que le tas est moins énorme que celui de l'an dernier.  

vendredi 7 novembre 2025

Erreur

Isabel m'a signalé l'erreur que j'ai faite hier en prétendant que la chanson qui a déclenché la révolution du 25 avril était celle qui formait le titre de l'expositioon de photos que nous avons visitée hier : Venham mais cinco ! C'est bien l'autre chanson, Grandola, Vila Morena de José Afonso qui a joué ce rôle dans la nuit du 24 au 25 avril 1974. Autant pour moi !

jeudi 6 novembre 2025

Expo

Hier je suis allé à Almada avec Isabel, de l'autre côté du Tage, dans un parking où se déroulait une exposition photographique,  Venham mais cinco. O olhar estrangeiro sobre a revoluçao portuguesa, titre d'une chanson qui fut diffusée à la radio pour déclencher le coup d'état militaire qui s'est débarrasé de la dictature de Caetano, le successeur de Salazar. dans un parking où il faisait très froid. Nous avons vu cette exposition remarquable accompagnés par les commentaires en français d'un historien spécialiste de la révolution de 1974. J'ai appris beaucoup de choses. 

La nuit dernière, j'ai fait un rêve intéressant. Je devais faire une conférence sur la vulgarisation scientifique. Cela se passait dans les locaux du Gersulp à l'Institut Le Bel. Il y avait beaucoup de monde mais je m'étonnais de l'absence de Jean-Marc.

mercredi 5 novembre 2025

Zem

Je viens de terminer le dernier roman de Laurent Gaudé, Zem, Actes Sud, 2025. C'est une dystopie intéressante qui ressemble au monde dont on pressent l'émergence. Il n'y a plus de pays. Ils ont été achetés par de grandes firmes qui sont dans des rapports de compétitivité féroce. Zem, c'est le héros de Chien 51, dont j'ai parlé récemment. Mais il y a deux nouvelles qui éclipsent mon intérêt pour cette littérature moyenne : l'élection fantastique de Rorhan Mamdani à New York avec plus de 50% des voix et l'élection de Laurent Mauvignier pour La maison vide, Editions de Minuit, au Goncourt 2025. J'aime beaucoup cet auteur dont j'ai déjà lu un ou deux ouvrages. 

Aujourd'hui, après avoir été soigné par Grilo —que l'on a finalement retrouvé dans un quartier proche de celui où il nous recevait auparavant—, j'ai eu un moment de grande faiblesse. Je respirais mal. Je me sentais très oppressé et j'étais, parait-il, très pâle. Mais ça va mieux maintenant. J'avoue cependant que je ne me sens pas faire mon prochain voyage à Paris-Luxembourg-Strasbourg dans une dizaine de jours si mon été ne s'améliore pas.

lundi 3 novembre 2025

Qumsiyeh

Je viens de lire le message de Mazin Qumsiyeh sur la situation des Palestiniens en Cisjordanie, les difficultés rencontrées pour la récolte des olives, les multiples exactions des colons et cette perspective, lucidement envisagée, d'une annexion pure et simple de la Cisjordanie par Israël. Quand donc ce martyre du peuple palestinien finira-t-il ? Qumsiyeh est l'un de nos récipiendaires du prix Feyerabend. C'est quelqu'un de remarquable dont je recommande chaleureusement les billets réguliers sur internet. Il est Palestinien et vit encore en Palestine.

dimanche 2 novembre 2025

Rêves

La nuit dernière j'ai fait deux rêves avec une forte impression de réalité. Le premier rêve était plus ou moins érotique. Cela se passaait à Strasbourg le long du quai près de la caserne des pompiers. Des gens en très petite te-nue faisaient l'amour sur les berges noires. Une belle femme m'accompagne. Elle est en charge d'un enfant d'environ huit ans qui est très espiègle et plein d'ingéniosité pour se cacher. La femme m'attire. Elle ressemble à Josiane. À certains moments c'est bien elle. Je vois son visage s'estomper dans le sol. Je cours chercher l'enfant qui s'est réfugié dans un escalier en colimaçon. J'entre et j'ai du mal à redescendre parce que des obstacles inattendus s'opposent à ma sortie, comme si j'étais brusquement dans une grotte de spéléologues. Le deuxième rêve met en scène un paquebot dont la proue se détache comme s'il s'agissait d'un camion semi-remorque dont la partie avant se séparerait de la remorque. Cela me fait penser à la discussion sur La République de Platon que j'ai eue hier avec notre ami iranien, Alimo. Je lui expliquais mon interprétation de la différence de style qu'il y a entre le premier livre et les 9 suivants. 

Hier nous avons célébré le 60ème anniversaire d'Isabel avec ses nombreux amis. Atmosphère chaleureuse et fort joyeuse en effet. Quant à moi, je ne me sentais pas très en forme. Pourtant les gens trouvent que j'ai bonne mine. 

samedi 1 novembre 2025

Blog ou pas blog ?

Je n'ai rien écrit ici depuis mercredi dernier ! Cela fait trois jours ! Et j'ai hésité à reprendre la plume... enfin... la plume...bon ! ce n'est pas vraiment une plume. Oui, j'ai hésité parce que ce blog n'intéresse plus grand monde. Isabel le lit régulièrement ainsi que Françoise, Marianne et peut-être Célia, avec quelques absences sans doute, mais je comprends que les gens très occupés comme Josiane ou Célia ou Joëlle puissent manquer ces rendez-vous quotidiens. Bref, je me suis dit que je devrais peut-être arrêter de donner des nouvelles. Aujourd'hui, nous recevons beaucoup d'amis d'Isabel pour fêtre son anniversaire avec un gateau, un grand gâteau au chocolat qu'on appelle ici "le meilleur gâteau du monde". Rien que ça ! Nous sommes revenus jeudi du Vidago Palace dans le nord du Portugal. Nous avons été bien traités ! Il fallait s'y attendre. J'ai reçu aujourd'hui un message très agressif d'un ancien doctorant qui, malheureusemnt, n'a pas pu soutenir sa thèse avec moi en raison d'un rapport très négatif de Dominique Bourg. Il faut dire que sa thèse n'était pas très conforme aux standards de Paris 7. Mais cela fait toujours quelque chose de se faire insulter violemment par quelqu'un que je n'ai pas revu depuis des années et qui prétend, dans son message, que je dis du mal de lui, ce qui n'est pas vrai. Bon ! Passons ! Ce sont les aléas d'une époque marquée par le colportage de rumeurs infondées.

mercredi 29 octobre 2025

60

 Isabel a soixante ans aujourd’hui. Nous sommes allés dans un joli hôtel cette nuit avec Charlotte, son fiancé, ainsi que Pedro et Lucia qui sont nos chers amis de Lisbonne. Nous fonçons plein nord vers un célèbre palace où Isabel compte se faire masser. Finalement, moi aussi je me suis fait masser par une jeune femme qui m’a fait beaucoup de bien surtout sur ma jambe gauche. Nous sommes au Vidago Palace dans le nord du Portugal. Hier j’ai eu très froid. Mais maintenant, ça va mieux, après le massage et une bonne sieste d’une demi-heure. 

dimanche 26 octobre 2025

Alerte

Dans la soirée d'hier, Charlotte s'est plainte de douleurs assez fortes aux lombaires. Elle avait mal aux reins. Avec son fiancé et après avoir téléphoné à un médecin, elle est allée aux urgences où, semble-t-il, on lui a prescrit un TAC qui a révélé une inflamation/infection aux reins. On lui a prescrit des antibiotiques qui, apparemment, l'ont un peu soulagée. En tout cas, elle est revenue à 6h30 du matin après 9 heures d'attente dans cet hôpital tout près de chez nous que je connais bien pour y avoir aussi attendu de longues heures. Nous espérons que ce n'est pas grave et quand elle est revenue, ça allait. Nous discutons évidemment beaucoup du mariage qui s'annonce. Rien qu'avec ma famille, il y aura une cinquantaine d'invités. C'est beaucoup et ne sont pas comptés dans ce nombre les nombreuses amies et amis de Charlotte qu'elle a fait à Paris, à Marseille, en Suisse et au Brésil. Bref, ce sera une grande fête.

vendredi 24 octobre 2025

Langues, langues

Je termine aujourd'hui le troisième livre publié par Daniel Tammet, Chaque mot est un oiseau à qui l'on apprend à chanter, J'ai lu, 2017. Ce livre traite des langues : l'islandais que l'auteur a réussi à maitriser en une semaine, le mannois qui se parle encore un peu sur l'île de Man, l'esperanto et son histoire, la langue de signes pour les sourds, etc. On sent cette passion pour les langues dont l'auteur témoigne à tel point que je me dis qu'il faudrait que je lui envoie Hommes et langues du Tiers-Monde, ce petit essai que j'avais écrit en 1982 à la suite d'un rapport que nous avions, Josiane et moi, écrit pour l'UNESCO. 

jeudi 23 octobre 2025

Santé

Hier je suis allé me faire faire un TAC du bassin pour voir si ma vessie était OK. L'examen a été très pénible parce que j'avais une furieuse envie d'uriner pendant qu'ils me demandaient de ne plus respirer à l'intérieur du tuyau ! Je continue à mon retour d'un nouvel examen médical. 

Donc, je suis allé consulter un rhumatologue pour ma jambe gauche; Le médecin m'a dit qu'il s'agissait sans doute d'une tendinite et m'a donné les médicaments qu'il faut pour la guérir. J'espère que ça va marcher. 

lundi 20 octobre 2025

Henryque

Hier nous avons dîné avec Charlotte, Henryque et Amalia, une très ancienne amie de Charlotte qui sera sa "demoiselle d'honneur" lors de la fête de son mariage. Nous étions très contents de revoir Amalia qui, aujourd'hui, habite dans le Vermont et fait des études de médecine après avoir élé diplômée en biologie.  Ce matin, Henryque a fait cadeau d'un gros bouquet de fleurs à Charlotte, sa fiancée, comme elle dit. Mon futur gendre est tout-à-fait charmant. 

dimanche 19 octobre 2025

Platon

J'ai donc délivré ma petite conférence sur Platon hier soir devant un public d'une vingtaine de personnes très attentives. Louis Philippe, un ancien ministre de la culture au Portugal a, je crois, bien apprécié mon argument ainsi que Jean-Luc qui est professeur au Lycée Charles Lepierre. En fait, je n'ai pas fait une présentation de la philosophie de Platon, philosophie pour laquelle je n'ai aucune affinité. Je me suis attaché à certains détails du texte qui sont d'habitude ignorés ou, disons, négligés alors que je les crois importants.

Remarque : c'est la vingtième fois que j'évoque le nom de Platon dans ce blog. C'est l'un des auteurs que je cite le plus souvent. Et pourtant je n'aime pas sa philosophie.

samedi 18 octobre 2025

Mariage

Hier soir nous avons dîné avec l'ami-amoureux de Charlotte dont elle est amoureuse également. Les deux ont décidé de se marier prochainement. Peut-être un peu précipité aux yeux de Charlotte mais elle s'en réjouit et lui aussi. Ils se marieront au civil assez vite mais nous ferons une fête plus tard. Il n'y a pas encore de date précise. En tout cas, ce sera un grand moment pour eux et pour nous. 

Ce soir, c'est moi qui intervient comme orateur au salon du Contrefort sur le thème "Du silence de l'articulation à l'articulation du silence". C'est un titre assez énigmatique mais, grâce au ciel, il y a un sous-titre plus classique et plus facile pour moi : "Platon et l'écriture". J'aime bien parler de Platon, non pas parce que je suis en accord avec sa philosophie, mais plutôt parce que j'ai une grande admiration pour son écriture des dialogues. Je parlerai sans doute de La République et du Cratyle.

vendredi 17 octobre 2025

Mannoni

J'écoute maintenant l'entretien d'Edwy Plenel avec Olivier Mannoni, traducteur d'Hitler, qui nous rappelle à quel point le dévoiement du langage par l'extrême droite nous entraîne dans des situations politiques, sociales et culturelles catastrophiques. L'entretien a été diffusé par Médiapart et je recommande à tous mes lecteurs d'écouter ce que nous dit Mannoni. Nous sommes sur une pente très dangereuse et je ne sais vraiment pas comment résister à cette vague brune qui s'annonce.

https://www.mediapart.fr/journal/france/101025/l-echappee-olivier-mannoni-le-fascisme-commence-par-le-langage?utm_source=ABO&utm_medium=email&utm_campaign=Mailing_20251610_quiz_impact&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-1084-[ABO]&M_BT=7803065638

mercredi 15 octobre 2025

Retour

Je suis arrivé hier soir à 22h30. Isabel était déjà là. C'est toujours bien de se retrouver chez soi, avec les chats, l'espace que vous connaissez si bien, les objets, les citrons verts que je presse tous les matins pour prendre mes compléments alimentaires, tout est en place. Aujourd'hui, j'ai relu l'interview pour Zilsel, et j'ai fait de longues corrections parce que certaines parties n'avaient aucun sens. Je ne sais pas d'où ces propos venaient. Je ne peux pas croire que c'est moi qui les tenais. Ça n'avait aucun sens et je m'étonne que la revue ait pu les laisser passer. Pour le moment je regarde un film de Woody Allen. Très amusant !


lundi 13 octobre 2025

Mouna

 Hier soir, je suis allé dîner avec Josiane chez Mouna, la fille de Perrine qui est, elle-même la petite sœur de Josiane. Il y avait cinq enfants de trois à neuf ans environ, une adorable troupe gesticulante et bruyante, sautant partout, pleine de vitalité. Une grande discussion s’est déclenchée à la fin du repas, à propos du voile. Mouna y était totalement opposée. Mais très vite la discussion s’est transformée en dispute entre Mouna et son père, Ali, un Iranien devenu français il y a longtemps. Mouna critiquait le point de vue de la France Insoumise et en particulier Mélanchon, ne voyant en lui qu’un Staline en puissance. Je pense que Mouna est l’une des nombreuses victimes de la propagande acharnée dont est victime, depuis des années, Mélanchon et son mouvement d’opposition à la droite en France.

dimanche 12 octobre 2025

Concert

 Hier soir, j’ai assisté au concert de Célia et Danielle dans l’église de Kolbseim.. une petit concert très charmant avec rien que de vieilles chansons d’amour de la Renaissance. Célia chantait en s’accompagnant avec la harpe tandis que Danielle jouait de la guitare. Le même jour, à midi, j’ai déjeuné avec mes sœurs et mon frère Patrick. Marianne avait conservé un bon morceau de boudin blanc de Liège, ce qui nous a permis d’avoir un apéritif qui a eu le même effet sur moi que la madeleine sur Proust. Plein de souvenirs liés à cette pièce de charcuterie typiquement liégeoise. Et aujourd’hui à midi, nous avons déjeuné, Josiane et moi, en compagnie de Bernard et Mimi au restaurant de la Stadtwappe, place Gutenberg. De bons moments, joyeux et pleins d’humour. 

samedi 11 octobre 2025

Binômes

 Je suis dans le train qui m’emporte à toute vitesse vers Strasbourg où je dois rejoindre deux de mes sœurs et mon dernier frère. Cela fait quelque temps que je ne les ai pas vus. Ce matin, Jeannot m’a amené en voiture à la gare de Mersch où j’apprends avec stupéfaction qu’aucun train ne roule aujourd’hui. Bizarre. Je dois prendre un bus qui a fait le trajet en une demi heure. Bus très confortable. d’ailleurs, et parfaitement silencieux. 

Hier après-midi j’ai assisté à une longue discussion entre Jeannot, le directeur du LEM et les enseignants deux maisons. J’ai bien apprécié cette réunion au cours de laquelle le directeur annonçait les bouleversements à venir des pratiques d’enseignement au lycée. C’est la mise à mort des classes au sens traditionnel du terme. C’est aussi une manière de donner toutes ses chances à l’échange tant il est vrai que l’on apprend réellement qu’à travers l’échange. Cet échange devra se situer à plusieurs niveaux : tout d’abord entre les élèves grâce à la constitution de binômes. Ceux-ci seront de deux types. Il y aura tout d’abord des binômes « forcés » constitués par tirage au sort. Chaque binôme aura une tâche particulière à accomplir, un problème à résoudre, une dictée à faire, une analyse de texte à faire, une enquête à mener, bref un travail à réussir à deux et dont chaque élève pourra témoigner à travers un récit qui s’adressera au prof après deux ou trois semaines. L’autre sorte de binôme sera « choisi » dans la mesure où les élèves pourront choisir leur partenaire pour, à nouveau, deux à trois semaines, avec, là encore une tâche à accomplir et dont ils ou elles devront rendre compte dans un récit qui permettra à l’enseignant de voir si le processus ayant mené au résultat est correct, innovateur, logique, créatif, bref intéressant et pertinent par rapport au problème abordé. J’ai été étonné par le calme des enseignants auxquels on annonce la disparition du cadre habituel de leur métier à savoir la classe. J’ai admiré leur sérénité devant ce chambardement de leurs repères habituels. Bravo à eux !

jeudi 9 octobre 2025

Frustrant

 Je ne me sens pas très bien aujourd’hui. J’ai la désagréable impression d’être au bout de ma vie. Ce n’est qu’une impression bien sûr et ce n’est pas la première fois que je la ressens. Mais j’ai plus de mal à bouger qu’avant. Rien que d’aller de l’internat au secrétariat me coûte un effort plus grand qu’auparavant. En plus je n’ai pas réussi à me connecter correctement au site Duolingo pour faire ma leçon de portugais. Le site veut me faire repartir de zéro alors que j’ai plus de 200 jours d’affilée à mon actif !! C’est frustrant. 

mercredi 8 octobre 2025

Travers

 J’ai retrouvé ma petite chambre de l’hôtel Sigefroid contigü à l’internat. J’ai eu quelques frayeurs parce que ma clef habituelle n’ouvrait plus ma porte. J’ai dû redescendre à la loge pour avoir une clé provisoire. Ce matin j’ai reprogrammé mon ancienne clef et maintenant tout marche à merveille. À midi, j’ai eu droit à un déjeuner gourmet : des travers de porc avec une sauce chinoise. J’ai failli avaler ces travers de travers en raison des habitudes prises à Lisbonne deux jours auparavant.

mardi 7 octobre 2025

Luxembourg

Je m'envole dans deux ou trois heures pour Luxembourg. Olivier sera là mais pas Jeannot qui est pris par sa famille, ce que je comprends bien, évidemment. Je prends avec moi un livre de Tammet sur le cerveau. Je me réjouis aussi beaucoup de revoir ma famille.

dimanche 5 octobre 2025

Jeanne

 Notre amie Jeanne est venue faire une conférence sur le thème Art and Power dans le cadre des goûters du Contrefort. Il y avait pas mal de monde. Des gens différents de ceux qui viennent régulièrement dans les salons du contrefort. Prochain événement : ma conférence du 18 octobre en français. Je parlerai de mon interprétation de La République de Platon. Entre-temps je passerai quelques jours à Luxembourg. Je m’en réjouis beaucoup.

samedi 4 octobre 2025

Puccini

 J'ai terminé le livre de Tammet. Passionnant. Surtout la clarté avec laquelle il parle des émotions que lui font vivre les chiffres. C'est un témoignage de sinesthésie incroyablement précieux et je comprends que beaucoup de savants neurologues s'y soient tellement intéresser. 

Hier j'ai fait des courses avec Isabel sans la voiture puisque celle-ci est en réparation. Nous sommes allés à Amoreiras et nous avons déjeuné la-bas. 

Aujourd'hui nous allons à Belem pour écouter un opéra de Puccini. Je ne me rapelle pas le titre.

jeudi 2 octobre 2025

Asperger

Le livre de Tammet est passionnant. Il raconte son enfance, ses difficultés avec les autres à commencer par ses parents et ses nombreux frères et sœurs. Il raconte sa vie, ou plutôt, ses pensées parce que ce sont celles-ci qui prennent toute la place. Il y a les nombres surtout. Ce sont eux qui animent ses pensées. Ainsi que les langues. Il fait preuve d'une conscience très lucide sur lui-même et sa "maladie". Adolescent il découvre son attirance pour les hommes. C'est très discret parce qu'il est timide. Et qu'il ne sait pas s'y prendre pour s'intéresser à l'autre. 

Hier, avec Isabel, je suis allé m'acheter de nouvelles chaussures, exactement les mêms que celles que j'avais au pied et qui, usées, sont restées dans le magasin.

mercredi 1 octobre 2025

Tammet

Je viens de recevoir le livre de Daniel Tammet, Je suis né un jour bleu (Les Arènes, 2006). Je me réjouis beaucoup de lire cet ouvrage écrit pas un auteur autiste Asperger dont la mémoire est infaillible et qui parle de sinesthésie : les nombres ont des couleurs, ils ont une personnalité. Cela me fait penser au livre de Le Lionnais sur sa collection de nombres et qui disait la même chose : les nombres ont chacun leur personnalité.

lundi 29 septembre 2025

Mieux

Ça va mieux. J'ai mieux dormi cette nuit avec de beaux rêves intéressants. La journée de dimanche a été grise et sans péripéties dignes du moindre intérêt. J'ai pu suivre mes cours de portugais en ligne et, de temps en temps, je réussis à sortir quelques mots. Je comprends beaucoup mieux en tout cas. Cet apprentissage d'une langue nouvelle est certainement un bon exercice pour les neurones de mon cerveau. Et mes pilules de "crinière de lion" doivent y être aussi pour quelque chose. En fait je suis sorti pour me fournir d'autres pilules à Celeiro. Jérôme m'a accompagné. Nous avons pris une bière dans un café dans la Baixa. Il m'a beaucoup parlé de son chat, Vanille, qui a de gros ennuis de santé. Mais pour l'instant ça va. Il est très attaché à ses chats —il en a trois !— et il a du mal à envisager la mort de Vanille. Je comprends.

samedi 27 septembre 2025

Une nuit de chien

Insomnie jusque vers 5h30 du matin. Une insomnie rythmée par les aboiements d'une toux irrépressible et terriblement fatigante. J'avais l'impression de me déchirer les poumons à chaque secousse. Finalement, c'est peut être le COVID puisqu'il semblerait qu'il y ait recrudecsence de cas en ce début d'automne. En tout cas, ce n'est vraiment pas drôle et en dernier recours, pour me laisser aller dans les bras de Morphée, je me suis imaginé en train de mourir. Et ça a marché jusqu'à la prochaine secousse. 

Dans mon recueil intitulé Le parti pris des verbes, il y a le verbe tousser. Je recopie ici ce que j'avais écrit il y a maintenant plusieurs années:



vendredi 26 septembre 2025

Justice

Que de commentaires sur la condamnation de Sakozy !  Avec beaucoup d'entre eux attaquant la justice. Alors que, avec ce jugement, la justice française s'honore. 

jeudi 25 septembre 2025

Au lit

 J’ai passé  presque toute la journée dans mon lit, avec Gaston, qui, lui aussi, a passé toute la journée à mes côtés. Le soir, je suis allé grignoter : un bol de soupe et un morceau de fromage. J’espère que j’irai mieux demain.

Le matin j’ai écouté les nouvelles. Cinq ans de prison pour Sarkozy. C’est bien mais je n’ai pas compris pourquoi il avait été blanchi pour la corruption alors qu’il est condamné pour association avec des malfaiteurs. J’ai du mal à comprendre comment on peut dissocier les deux délits. 

mardi 23 septembre 2025

Crève

 Je ne me sens pas bien et je crains d'être en train de tomber malade. Mon nez coule comme une fontaine et je tousse. J'espère que ça passera rapidement mais, pour le moment, ce n'est pas brillant. Isabel ne se sentait pas bien au cours des derniers jours ; maintenant c'est mon tour.

lundi 22 septembre 2025

Israhell

J'ai trouvé ce lapsus calami, qui n'était peut-être pas un lapsus, dans l'un des derniers messages de Mazin Qumsiyeh, ce journaliste philosophe palestinien incroyable qui nous informe en permanence sur cette guerre d'annihilation des Palestiniens. Je ne pouvais pas ne pas relever ce "lapsus" qui fait surgir la vérité là où on s'y attendait le moins.

J'ai entrepris la lecture du dernier livre de Tonino Benacquista, un auteur assez prolixe qui a écrit d'excellents polars, notamment Les morsures de l'aube dont Bernard A. m'avait parlé il y a bien longtemps. Le livre que j'ai emprunté à l'Institut Français du Portugal s'intitule Tiré de faits irréels, qui s'annonce comme une réflexion approfondie sur le métier d'éditeur.

dimanche 21 septembre 2025

Lafon

Après la mauvaise expérience de lecture d'hier, j'ai lu aujourd'hui le petit livre de Marie-Hélène Lafon, Sur la photo,  Buchet/Chastel, 2003, qui m'a permis de passer un merveilleux moment grâce à une écriture très originale et très belle. C'est vraiment un petit joyau de 150 pages environ qui confirment les éloges que j'ai entendus lors de mon dernier groupe de lecture à propos de cette auteure dont je me réjouis de lire d'autres livres tels que Histoire du fils ou Les sources, largement commenté de manière élogieuse par mes complices de lecture.

samedi 20 septembre 2025

Vertige

 Je viens de terminer Vertige de Thilliez. Un roman, supposé être un thriller, complètement déjanté et, à vrai dire, nul. Une écriture sans intérêt, une intrigue absurde, une fin où l'on sent que l'auteur, rassemble vite ses affaires pour nous quitter, avec l'espoir quasi invraisemblable que son roman sera un best seller.  Lire ce roman est une pure perte de temps. Il ne nous apprend rien, il ne nous divertit pas, il essaie de nous faire peur, en vain, bref... je ne sais pas quoi dire. Ce genre de roman devrait être interdit. Je lis, dans le bref résumé publié sur internet : "Bientôt une autre question s'imposera : jusqu'au faut-il aller pour survivre". C'est une question qui s'impose à la lecture de ces idioties : jusqu'où faudra-t-il aller, pour survivre à cette lecture ? Je suis arrivé au bout, entièrement satisfait qu'il n'y ait plus rien à lire !

vendredi 19 septembre 2025

Camoens

À l'institut français du Portugal, hier, le groupe de lecteurs qui pour une fois présentait une majorité d'hommes par rapport aux lectrices habituelles que j'apprécie beaucoup. Bien sûr j'ai présenté le livre que je venais de finir. Celui de Garcia Marquez, dont j'ai parlé hier et avant hier.Je suis revenu avec plusieurs livres dont un polar de Frank Thilliez, Vertige, (Fleuve noir). J'en suis à la moitié mais je dois interrompre ma lecture pour accueillir les invités du salon organisé par Isabel où l'on parlera de Camoens. Avant de commencer ce livre j'ai relu une partie de mon recueil de verbes, Le parti pris des verbes, que j'ai dédicacé à mon ami Guychou. Ce recueil verra-t-il le jour ? Sera-t-il publié un jour ? Je n'en sais fichtre rien.

jeudi 18 septembre 2025

Chanter

Hier, je n'ai rien écrit sur ce blog parce que je voulais terminer les 600 pages du livre que je lisais depuis dimanche soir, à savoir, Vivre pour la raconter de Gabriel Garcia Marquez, l'autobiographie de ses trente premières années qui racontent les débuts tourmentés de sa carrière littéraire. Alors effectivement, je viens de terminer ma lecture et je suis très enthousiaste. C'est un livre attachant tant par son écriture que par les aventures qu'il nous raconte. J'ai été passionné par le portrait de la Colombie qui en ressort, la tristesse de Bogota, en contraste frappant avec les enchantements des autres villes qui parsèment le parcours de l'auteur comme Carthagène des Indes, ou Barranquilla, Sucre ou encore Aracataca, cette petite ville où se trouvait la maison de famille de l'écrivain. Il y a dans ce livre plein de chants et de poésie. J'ai en effet été frappé par cette habitude parmanente de chanter, seul ou avec d'autres, à tout moment. Cela me rappelle notre prore propension à chanter dans ma famille. Je chantais bien souvent quand j'étais petit, adolescent et même plus tard. J'adorais chanter à vélo ou en marchant dans les rues, sous la pluie ou dans les forêts dont j'explorais, souvent seul avec mon panier, les trésors "mycophiliques" dans les fourrés les plus impénétrables des Vosges.

mardi 16 septembre 2025

Mémoire

Je suis toujours dans l'autobiographie de Garcia Marquez. C'est un livre magnifique. Je m'étonne que l'auteur puisse si bien se souvenir des détails de son devenir en tant qu'écrivain. Il cite le nom de ses amis, le détail de ses rencontress déterminantes,  les méandres de son parcours scolaire et universitaire, bref, il s'agit là d'un effort de mémoire gigantesque dont je me sens d'emblée totalement incapable. Je ne pourrais même pas citer les noms de mes camarades au lycée à part quelque uns, évidemment, comme Robert Neiss ou René Kœring. Et Guychou qui me conseillait de rédiger mon autobiographie ! Cela me semble impossible.

lundi 15 septembre 2025

Garcia Marquez

Je suis allé, dimanche après midi au nouveau groupe de lecteurs qui s'est constitué sous la houlette de Benjamen Audoye, dont j'ai parlé des deux livres récemment. Nous étions très nombreux. Beaucoup de jeunes femmes, grandes lectrices, qui nous ont parlé de leurs lectures avec beaucoup de finesse et d'intelligence. C'est à cette occasion que l'un des membres de ce nouveau groupe a parlé du livre que je suis en train de dévorer : Vivre pour raconter (Grasset, 2003) de Gabriel Garcia Marquez, l'auteur de  Cent ans de solitude qui m'avait enchanté quand je l'ai lu. Le livre que je lis actuellement est son autobiographie d'écrivain. Il se raconte, raconte sa vie, ses parents, sa famille, ses premiers pas dans l'écriture, ses amis, bref, sa vie pleine de rebondissements et d'aventures magnifiquement racontées justement. Bref une lecture que je recommande chaleureusement à tous mes lecteurs. (J'ai du mal à écrire "tous mes lecteurs" parce que ça donne l'impression qu'il y en a beaucoup alors que, vraisemblablement, je dois pouvoir les compter sur les doigts de ma main !)

samedi 13 septembre 2025

180

 Cent quatre vingt jours consécutifs de portugais. Je suis assez fier de ma consistance. J’ai pu parler un peu avec Henrique, l’ami de Charlotte, qui est brésilien et c’est la langue que je suis entrain d’apprendre. Mais ce n’est pas encore très fluide. Il me faut de la pratique. Mais avec les leçons de Duolingo, je suis assez bon. Je suis généralement dans le groupe des meilleurs. À 83 ans, ce n’est pas si mal !

vendredi 12 septembre 2025

Namaste

 Je suis en train de terminer le livre de Benjamin Audoye, une sorte de journal qui témoigne de son expérience de prof de français au Mayo Collège au Rajasthani. Intéressant.

J’ai refait un guacamole délicieux qui m’a suffi pour le déjeuner. Le soir, Charlotte à préparé des morceaux de saumon avec une garniture de pesto. Intéressant.

jeudi 11 septembre 2025

Henrique

 Aujourd’hui, j’ai fait,la connaissance d’Henrique, l’ami de Charlotte. C’est un Brésilien, avec pas mal de tatouages mais moins que Jonny. D’ailleurs, comme Jonny, il est lui-même tatoueur. Il dessine sur les corps. Il faudra que je lui demande ce qui le passionne dans cette activité. Mais il semblerait que la mode du tatouage est en train de passer. Il faudra qu’Henrique se recycle dans une autre activité. En tout cas, c’est un homme très élégant qui a beaucoup de charme et un sourire dévastateur.

mercredi 10 septembre 2025

En berne

Quand je relis les premiers articles que j'écrivais il y a quezlques années  sur ce blog, je suis étonné par la manière dont je réussissais à exprimer mes rêves, mes pensées, mes réflexions sur tels ou tels événements. Depuis quelque temps cependant, je me sens beaucoup moins créatif. J'ai du mal à trouver quelque chose à dire. Quelque chose d'intéressant évidemment. Est-ce l'âge qui m'assèche ainsi ? Mettant ma créativité en berne, pour ainsi dire. Peut-être ! 

mardi 9 septembre 2025

Lecornu

C'est le nouveau premier ministre de la France. Combien de temps va-t-il rester à son poste ? Nul ne le sait mais je crains que ce ne sera pas long avant de le voir chuter comme ses prédécesseurs !  En fait, je ne crains pas, j’espère !

lundi 8 septembre 2025

Chute

Chute du gouvernement Bayrou. Qui Macron va-t-il nommer pour continuer sa politique ? 

Je lis actuellement le premier livre de Benjamin Audoye, Namaste sirji. Un prof en Inde (Mondial livre, 2024). C'est un récit très autobiographique et en même temps très intéressant. L'auteur part en Inde pour y enseigner le français dans un collège très connu pour la qualité de ses enseignements. Il nous raconte son expérience de l'Inde, des Indiens, de l'éducation stricte issue des principes imposés par les Anglais. C'est vraiment pas mal.

samedi 6 septembre 2025

Aguilar

 J'ai écouté le témoignage d'Anthony Aguilar, un militaire américain qui a fait partie des équipes de la Gaza Humanitarian Foudation et qui nous fait part de ce qu'il a vu à Gaza. Son témoignage est accablant. Je recommande à tous mes lecteurs d'écouter ce témoignage qui fait froid dans le dos tant il expose factuellement la cruauté de l'armée israélienne à Gaza. Ce témoignage est disponible en tapant le nom de ce militaire sur internet.

vendredi 5 septembre 2025

LX-Factory

C'est là, dans ce quartier très bobo de Lisbonne, qu'a eu lieu une séance de présentation du livre de Benjamin Audoye dont j'ai parlé il y a deux ou trois jours. J'ai trouvé cette présentation très intéressante. Benjamin a parlé des conditions d'écriture de son roman, de son inspiration qui remonte à son enfance dans le sud des Cévennes, de la construction de ses personnages, des enquêtes qu'il a faites pour traiter de certaines parties de l'histoire, etc. Cela se passait dans la librairie Ler Devagar —Lire lentement— qui est absolument magnifique. 

jeudi 4 septembre 2025

Gloria

 Il y a eu cet accident à Lisbonne. Le funiculaire Gloria, qui monte à Bairro Alto, s'est décroché de son cable et a dévalé la pente à toute vitesse jusqu'au mur d'un immeuble qui borde la voie. 16 morts et 21 blessés dont certains dans un état grave. Les médias ont du mal à s'en remettre et en parlent en continu, ce  qui est bien compréhensible. 

mercredi 3 septembre 2025

Reprise

En réalité, le bug qui m'a empêché de suivre ma leçon de portugais lundi, a disparu et j'ai pu, dès hier, reprendre le cours de mon apprentissage. Je viens de faire ma 171ème leçon. Je continue donc avec Duolingo même si, avant hier, j'ai retrouvé les leçons Assimil que j'avais enregistrées il y a quelques années. Mais, c'est difficile parce que mes enregistrements ne suivent pas l'ordre du livre. Ils sont mélangés, ce qui m'oblige à retrouver la leçon enregistrée dans le livre. Pas évident. Dans ma série enregistrée, je passe de la vingtième leçon à la 55ème ou la 63ème pour revenir à la 15ème leçon, etc... L'Assimil est plus intéressant pour moi car il s'agit du portugais du Portugal et non celui du Brésil que m'offre Duolingo. Il y a de vraies différences. Ça complique mon apprentissage.

lundi 1 septembre 2025

Bug

Ça devait être ma 170ème leçon de portugais d'affilée et voilà que, brusquement, sans crier gare, le site qui me permettait d'apprendre la langue, ne répond plus. Impossible de poursuivre mes efforts linguistiques avec Duolingo.  Le site me fait faux bond et je ne comprends pas. C'est vrai que, jusque là, je n'avais rien payé. Mais je serais d'accord pour payer. Pourtant, impossible de retrouver le site. Il y a un bug quelque part. Je ressens un véritable manque après 169 leçons, une par jour. Je vais peut-être me rabattre sur l'Assimil. J'ai encore toutes les leçons enregistrées sur mon ordinateur. Surtout je ne veux pas perdre toutes les connaissances que j'ai déjà acquises.

dimanche 31 août 2025

Audoye

Je lis le roman de Benjamin Audoye, Les fiertés des Cévennes, Mondial Livre 2025, l'histoire d'une famille protestante d'un tout petit village des Cévennes aux prises avec l'homosexualité de plusieurs de ses membres. On pénètre dans les relations intimes de cette fmille très éclatée. Mais je continue également la lecture du livre de mon ami Bernard. 

samedi 30 août 2025

Ezzideen

 Josiane ma envoyé le  témoignage d'un médecin de Gaza. J'ai trouvé ce texte si beau et si poignant que je ne résiste pas à le publier sur mon blog.

L’eau.

Douze jours sans une goutte dans nos tuyaux. Douze jours de langues gonflées, d'enfants qui pleurent non pas de douleur mais d'une soif si profonde qu'elle en devient silencieuse. Douze jours à regarder ma mère fixer le seau vide comme s'il pouvait, par pitié, se remplir tout seul.
La municipalité n'arrive pas à atteindre les vannes. Les soldats ont encore bloqué les routes. Mais à quoi bon se plaindre quand les lois de la guerre ont remplacé les lois de Dieu ?
Je me suis assis sur le bord de mon lit, les jerrycans à mes pieds, et je me suis posé une question que je n'aurais jamais imaginé devoir poser : Dois-je sauver mes patients aujourd'hui ou aller chercher de l'eau pour ma famille ?
Mais la décision avait déjà été prise par mon corps.
Il n'a pas fait de discours. Il a simplement refusé.
Les mêmes mains qui suturaient autrefois les plaies tremblaient maintenant de faim.
Les mêmes jambes qui ont résisté aux opérations chirurgicales se sont maintenant dérobées à cause de la déshydratation.
Je suis donc devenu ce que je n'aurais jamais voulu être : un homme suppliant pour sa propre vie.
J'ai quitté la maison avec deux jerrycans et le vague espoir qu'un camion d'eau pourrait encore passer aujourd'hui.
Il n'y a plus de carburant. Les camions disparaissent. Au marché noir, le litre d'essence se vend trente-cinq dollars, un prix de la vie que personne ici ne peut se permettre.
Quand j'ai atteint la rue, elle était déjà pleine.
Une mer de désespérés.
Des mères. Des pères. Des enfants tenant des bouteilles vides comme des chapelets.
Tout le monde attendait.
Personne ne parlait.
Puis il est arrivé, le camion.
Une promesse métallique de salut.
Les gens ont couru.
J'ai couru.
Et puis, un son que je ne peux pas ne pas entendre.
Pas une explosion. Pas un cri.
Quelque chose de pire.
Un corps humain s'effondre contre le ciment. Un homme, qui n'avait pas plus de vingt ans, était tombé à côté de son jerrycan.
Il aurait dû être fort.
Au lieu de cela, il gisait plié dans la rue comme un vêtement élimé.
Il ne bougeait pas.
Personne d'autre non plus.
Ils ont continué à marcher.
Et moi, je me suis figé.
Pas par cruauté.
Par reconnaissance.
Parce que cet homme aurait pu être moi.
Peut-être encore moi.
Qu'étions-nous devenus pour que la vue d'un être humain effondré n'arrête plus nos pas ?
Quand avons-nous oublié que la vie compte plus que l'eau ?
Je me suis agenouillé à côté de lui. Une vieille femme m'a rejoint.
Ensemble, nous avons tenté de remettre en mouvement les fragments d'une âme.
Et il a ouvert les yeux. Mais ce qui nous regardait n'était pas un homme.
C'était ce qui reste lorsqu'un homme est privé de nourriture, d'eau, de dignité.
Le camion s'est éloigné. Je ne l'ai jamais atteint.
Une heure plus tard, mon ami Khalil a appelé.
Son frère avait été blessé alors qu'il tentait de collecter de l'aide.
Il me suppliait de l'aider.
Je suis donc retourné à l'hôpital.
Le jour où mon corps a refusé de fonctionner, je l'ai forcé à entrer une fois de plus dans la maison des mourants.
Les blessés gisaient sur le sol comme du blé tombé. Il n'y avait pas de lits.
Il n'y avait pas de fournitures. Il n'y avait plus de place pour la douleur.
Les infirmières avaient commencé à refuser des gens.
« Trop nombreux », murmuraient-elles, comme si l'agonie pouvait être comptée.
Et maintenant, je suis assis ici, écrivant ces mots dans les marges de ma propre endurance.
Le camion s'est éloigné. Je ne l'ai jamais atteint.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Comment sommes-nous devenus un peuple que le monde ne considère plus comme pleinement humain ?
Est-ce parce que notre sang est trop bon marché ?
Ou est-ce parce que le monde a appris à regarder, puis à détourner le regard ?
Si c'est le cas, ce n'est pas nous qui avons perdu notre humanité.
C'est vous. 
( Dr. Ezzideen à Gaza )

vendredi 29 août 2025

Cromwell

Daniel nous a quittés hier à midi. Je me retrouve avec Isabel et Charlotte. Celle-ci nous prépare des petits plats très originaux. Le soir, nous avons regardé une série anglaise qui retraçait le parcours de Thomas Cromwell au XVIe siècle en Angleterre. Je n'ai pas encore vu les deux derniers épisodes de la série mais je pourrai certainement les voir plus tard. La mise en scène de cette série est remarquable avec toutes ces maisons de l'époque, immenses et souvent vides. Le film ne nous épargne pas l'atmosphère d'obscurité qu'il devait y avoir avec seulement quelques bougies pour vivre dans ces maisons le soir. 

mercredi 27 août 2025

De Niro

Je regarde actuellement un documentaire sur Robert De Niro. C'est un homme intéressant et un acteur merveilleux. "Q. uel génie !" vient de dire daniel qui est assis à côté de moi sur le canapé

mardi 26 août 2025

Marcher

Charlotte nous a préparé un délicieux chili com carne ce soir. Et il en reste pour demain. Il sera encore meilleur d'après Isabel. À part ça, je n'ai pas de grande nouvelle à annoncer. Ma jambe ne va pas mieux et cela freine mes envies de marcher plus. Pourtant c'est ce que je devrais faire quitte à souffrir un peu au bout d'une dizaine de minutes de marche. 

lundi 25 août 2025

Mariage

 Isabel et moi avons été invités au mariage d'Antonio et Sydney, hier, dimanche dans un restaurant très chic, peu avant Guincho. Certains des rites du mariage juif ont été respectés mais il n'y avait pas de rabin. Certains moments, en particulier quand ils se sont donnés leur anneau sous la Chuppah, une sorte de dai fleuri dont les bouquets avaient été fabriqués avec talent par Charlotte, certains moments donc ont été très émouvants. Sur les tables où se sont assis les invités pour dîner, il y a avait des bouquets égalements confectionés par Charlotte avec des fleurs blanches et bleues. Le menu était parfait et délicieux. Mais je dois dire que je ne m'amuse plus guère dans ce genre de réunion où les gens discutent avec des voix fortes et où une musique de fond nous oblige à parler encore plus fort pour se faire entendre. Bref, trop de bruit pour mes oreilles un peu usées par l'âge.

samedi 23 août 2025

Audition

Nous avons été invités aujourd'hui chez nos chers amis iraniens. Il y avait d'autres invités. Plusieurs femmes qui discutaient vivement juste à côté de là où j'étais assis. Et je me suis senti vraiment agressé par le bruit insupportable de ces voix féminines, aigües et incessantes, s'entrecroisant sans qu'il soit possible de décoder le moindre propos. Elles éclataient de rire à tout instant et renchérissait sur le volume vocal des unes et des autres. J'essayais de comprendre ce que disait un invité hollandais sur la question du patrimoine, mais c'était vraiment difficile. Je suis sûr que mon âge n'arrange pas les choses. Je me rends compte que quand il y a un bruit de fond assez fort, j'ai du mal à comprendre une simple conversation. 

vendredi 22 août 2025

Schaer

Recommandé par Jean-Marc, l'article de Roland Schaer "Palestine : Deux peuples, un pays" m'a beaucoup intéressé parce qu'il correspond très exactement à ce que je pense depuis longtemps : impossibilité des deux états côte à côte, israélien et palestinien, mais plutôt un pays bi-national qui intègre les deux populations sur le même territoire, la solution préconisée depuis longtemps par Rima Hassan. Pour cela il faudrait que les deux peuples se respectent et collaborent pour faire de leur pays, un pays exemplaire, fondé sur la dynamique des différences.

mercredi 20 août 2025

Guerre

Depuis deux, trois jours, je regarde beaucoup de vidéos sur la guerre en Ukraine ainsi que sur le génocide à Gaza. C'est très prenant. L'Ukraine semble en position de force pour le moment mais je suis peut-être victime de la propagande occidentale. En outre, la situation en Russie n'a pas l'air très réjouissante. L'économie est mal en point et des voix, encore rares il est vrai, s'élèvent pour contester la manière dont Poutine gère son royaume.

mardi 19 août 2025

Wim Wenders

J'ai enfin pu voir ce magnifique film de Wim Wenders, Paris Texas, sorti en 1983 si je ne me trompe pas. Comme je viens de la dire, ce film est très beau, d'une magnifique lenteur pour nous laisser le temps de jouir des images et des mots échangés entre les personnages. C'est un film d'amour, en fait. L'amour maternel, mais aussi l'amour entre un homme et une femme qui se retrouvent pour se séparer à nouveau.

dimanche 17 août 2025

Si petite

J'ai terminé la lecture de Si petite de Frédéric Boyer (NRF), un récit entièrement tramé par une interrogation sur le mal à partir de la disparition d'une petite fille de huit ans que ses parents ont maltraitée puis tuée en 2009 dans un village de la Sarthe. L'écriture de Boyer est attachante par une sorte de sincérité qu'il manifeste dans sa quête subjective sur le mal.

samedi 16 août 2025

Honte

Difficile de passer sous silence la rencontre en Alaska de Donald Trump et Poutine. Une rencontre honteuse. Le tapis rouge pour un criminel de guerre et des flagorneries pleines de bassesses pour ce candidat au Nobel de la Paix qui se donne une note : 10/10. En réalité un fiasco complet si ce n’est la réhabilitation de la légitimité de Poutine sur la scène internationale. Où va-t-on ? Nous nageons dans l’absurde. 

vendredi 15 août 2025

Mésanges bleues

J'ai appris aujourd'hui grâce à une émission d'Arte que la durée de vie des mésanges était de trois ans et que ces oiseaux si beaux forment des couples tout en étant très souvent infidèles à leur conjoint officiel.

jeudi 14 août 2025

Anchorage

 Il fait encore très chaud. Trop chaud. Mais la clim nous permet de supporter cette chaleur sans avoir à s’en plaindre. J’ai reçu la visite de Jérôme avec sa mère qui devait retourner à Bordeaux ce soir. Nous n’avons pu qu’esquisser une discussion politique sur la rencontre entre Trump et Poutine à Anchorage (Alaska). Trump risque fort de se faire rouler dans farine de Poutine, comme d’hab. Quelle situation étrange. Le monde entier est suspendu aux caprices de ces deux humains en qui il n’est pas facile de faire confiance. Le premier est bête et capricieux, l’autre est tordu et pervers. Leur rencontre va déterminer l’histoire. Quel désastre ! Quelle ironie ! 

mercredi 13 août 2025

Cuisine

Charlotte nous fait la cuisine depuis quelques jours. Elle nous prépare des petits plats généralement très réussis. Son travail est rétribué. Elle soigne l'esthétique aussi bien que le mélange des saveurs. Elle est douée. Et j'ai l'impression que ça l'amuse d'inventer de nouvelles recettes avec des noisettes grillées, des poireaux au curry, des coquilles Saint Jacques grillées au beurre français avec une purée de patates douces, etc. Nos repas ont ainsi une couleur gastronomique qui nous change de l'ordinaire. En tout cas, je suis heureusement surpris par son inventivité.

mardi 12 août 2025

1942

C'est le titre du documentaire qu'Arte présentera ce soir. C'est l'année qui a transformé la deuxième guerre en une guerre mondiale. C'est l'année de la solution finale évoquée à Wannsee. C'est aussi l'année de naissance d'un petit Belge dans les faubourgs de Liège, dont la tête était si grosse à la naissance que la maman lui en parla bien souvent... je ne prétends pas qu'elle lui en tenait rigueur, mais quand même, à l'âge d'un mois à peine, ce petit Belge fut brûlé par une bouillote trop chaude que sa mère avait placée dans son berceau pour le protéger d'un froid hivernal particulièrement rigoureux ! En outre, ce petit Belge aurait dû être une fille pour correspondre au souhait de sa mère. Il devait s'appeler Françoise. Première nique effrontée de cet empêcheur de penser —ou de naître !— en rond. (Je ne suis pas sûr de l'orthodoxie de l'usage que je fais du mot "nique" qui vient du fonds de mon enfance. Mais mon lecteur ou ma lectrice comprendra !).

lundi 11 août 2025

Carte

Cela fait maintenant un mois et demi que j'attends ma nouvelle carte bancaire. Ma banque m'a envoyé une carte que je n'ai pas reçue pendant un mois et demi. Du coup, elle a fait opposition à cette carte apparemment perdue. Or je viens de la recevoir mais je ne peux pas m'en servir puisque la banque a fait opposition. Apparemment, la banque m'en a envoyé une autre que je n'ai pas reçue. Vont-ils à nouveau faire opposition avant que je ne la reçoive ? Ce petit jeu peut encore durer longtemps. La banque pourrait m'envoyer cette carte en courrier express, non ? Normalement, j'aurais dû recevoir ma nouvelle carte cinq jours après avoir fait opposition à l'ancienne. Or me voilà sans carte depuis un mois et demi. C'est très agaçant.

dimanche 10 août 2025

Discuter

 J’ai donné mon article sur Orwell à lire à Daniel Borrillo. Nous en avons discuté ensemble après sa lecture. Et je me demande encore où se situe les Droit dans le modèle que je défends dans cet article où la vulgarisation scientifique est ce qui consacre la séparation entre les « deux cultures » de Snow. Cette séparation, exhibée par Snow comme la faillite de la culture du monde moderne, me semble constituer une sorte de garantie contre l’émergence du totalitarisme. 

samedi 9 août 2025

Duolingo

Un peu plus d'une heure de portugais aujourd'hui. avec Duolingo. Je crois que je progresse mais, malheureusement je ne pratique pas beaucoup mes nouvelles connaissances linguistiques. Le soir, juste avant de m'edormir, j'essaye de repenser aux mots nouveaux appris pendant la journée. Cela ne dure pas très longtemps car je m'endors assez vite. 

Je vais revoir Jean Riess aujourd'hui. Lui et son épouse nous ont invités, Isabel et moi, au restaurant Trindade, un restaurant bien portugais. Je me réjouis de le revoir.

vendredi 8 août 2025

État

Hier soir nous avons commencé à regarder sur Arte une série danoise, Cry Wolf, très intéressante. Il s'agit de l'histoire d'une intervention des services sociaux dans une famille —les parents + une adolescente de 14 ans et un gamin de 10 ans—, au nom de l'alerte transmise par un professeur à la suite de sa lecture d'une rédaction écrite par l'adolescente où elle raconte des violences faites à une femme. Le préposé qui, au sein de ces services sociaux, doit traiter l'affaire. Il soupçonne le père d'être violent et préconise un placement des enfants dans une famille d'accueil pour soustraire les enfants à des possibilités de maltraitance paternelle à leur égard. Or, le père —on s'en aperçoit très vite— est absolument innocent de ces violences supposées. Mais voilà, une fois pris dans l'engrenage de ces services de l'État, il est difficile d'en sortir. La police s'en mêle. Puis, la justice intervient avec l'obligation d'une défense avec avocat, etc, etc. C'est l'horreur. Les enfants sont retirés de la garde de leur mère. Les règles sont formelles. On ne peut s'en déprendre. La série doit se poursuivre jeudi prochain et nous avons hâte de voir comment tout cela va finir.

mercredi 6 août 2025

Santa Maria

 Aujourd’hui, retour à Santa Maria, l’hôpital où j’ai été opéré plusieurs fois et où j’ai rendez-vous avec le Dr Pe Leve, pour voir où en est ma vessie. J’espère qu’ils n’ont pas trouvé de cellules cancéreuses dans mon urine car, alors, le médecin voudra m’opérer de nouveau. Je n’y tiens pas. 

En fait, le médecin était très content. Il n’y avait aucune cellule cancéreuse dans mon urine. Et les prochains examens ne seront pas intrusifs. Il m’a prescrit un Tak et une échographie pour novembre. Doc tout va bien pour le moment mais ma jambe me fait encore mal quand je marche un peu trop. 

Nous avons été chercher Charlotte à la maison et nous sommes repartis pour le centre commercial de Vasco de Gala tout près du dentiste où Isabel à rendez-vous à partir de 15h pour se faire mettre un implant.  Charlotte a bousillé son téléphone et elle est en train d’en acheter un,nouveau. Toujours iPhone. Ça m’énerve de plus en plus. 

mardi 5 août 2025

Discussion

Quel plaisir de discuter avec Daniel Borrillo, qui est notre invité pour quelque temps. Il m'a beaucoup parlé de Murray Rothbard et de ses théories à la fois politiques et économiques dont s'inspire, semble-t-il, Javier Milei en Argentine, partisan anarcho-capitalisme. Je suis sensible, en tant qu'anarchiste, aux abus que l'on attribue généralement à l'État. Mais je suis très réticent quand on me parle de cette association entre anarchisme et capitalisme qui fait partie d'une mouvance de droite. Il faut que je lise Murraay Rothbard.

lundi 4 août 2025

Otages

Comme tout le monde j'ai été effrayé et scandalisé par le traitement que le Hamas a fait subir aux otages qui se trouvent encore entre leurs mains. Mais cela ne peut pas effacer le traitement qu'Israël fait subir depuis le 7 octobre 2023 à l'entierté de la population gazaouie. Les gouvernements s'indignent. On entend leurs réprobations unanimes alors qu'ils continuent, pour certains d'entre eux, à accentuer les souffrances du peuple palestinien. Comme si la faim dont souffrent les deux otages exhibés par le Hamas était plus douloureuse, plus dramatique que celle dont souffrent des centaines de milliers de Palestiniens qui en meurent tous les jours. Cette inégalité dans l'évaluation des horreurs commises de part et d'autre n'est pas acceptable. 

dimanche 3 août 2025

Terrasse

Hier soir, Isabel et moi, nous nous sommes installés sur la terrasse, au milieu de nos fleurs, avec une légère brise qui nous rafraichissait tandis que nous comptions les avions qui se suivaient les uns après les autres pour atterrir à Lisbonne. Il y en avait trois en permanence dans le ciel. On voyait leurs lumières au fond de l'horizon pendant que les plus proches glissaient presque sans bruit vers l'aéroport au nord. Nous entendions à peine leur bruit de moteur quand ils descendaient mais ce bruit s'éteignait assez vite. La ville était parfaitement silencieuse à part quelques musiques de bar qui nous parvenaient des boîtes de nuit. Mais ce n'était pas gênant. Je partageais mon transat avec Gaston qui semblait, lui aussi, méditer dans la nuit lisboète.

vendredi 1 août 2025

Invités

Nous avions quatre invités hier soir : Régis et Teresa ainsi que Luis Filipe et Margarida. Charlotte s'est mise à ma droite contrairement au plan de table que j'avais indiqué. Elle voulait être "près de son papa". On peut comprendre, après ce voyage de cinq mois dont elle venait de revenir. Mais c'était quand même une entorse aux règles de la politesse. En tout cas, le repas fut joyeux sur la terrasse sud, avec une brise tiède qui nous rafraîchissait un peu. Car il continue de faire très chaud à Lisbonne. Et aujourd'hui à midi, nous recevrons Juliana et Carlos, mais nous déjeunerons à l'intérieur car dehors il fait encore trop chaud. Régis est venu avec une bande dessinée en portugais sur Fernando Pessoa que je me réjouis de lire.

jeudi 31 juillet 2025

Varia

Je suis toujours dans la biographie de Salazar. J'ai moins de temps pour lire actuellement parce que mes leçons de portugais me prennent pas mal de temps. J'y passe au moins une heure par jour. 

La situation à Gaza ne change pas malgré les mensonges d'Israël qui dénie toute responsabilité dans la famine qu'il a délibérément provoquée. C'est vraiment insupportable d'assister à ce génocide en direct sans pouvoir intervenir. 

Je vais retourner chez Virginie tout-à-l'heure, en espérant qu'elle pourra faire quelque chose pour ma jambe.

mercredi 30 juillet 2025

Charlotte

 Notre fille nous est enfin revenue du Brésil où elle a voyagé pendant 5 mois depuis la fin du mois de février. Elle paraît en pleine forme. Son voyage a été une grande expérience pour elle. Elle nous a ramené un café délicieux que nous avons pu goûter tout de suite. 

Guacamole

Depuis que je connais la recette du guacamole, j'en fais souvent. C'est délicieux avec les petites biscottes en farine complète que l'on trouve chez l'épicier juste en bas de chez nous. Et je m'efforce, actuellement, de ne rien grignoter entre les repas, ce qui n'est pas facile. 

lundi 28 juillet 2025

Sale note

Dans la nuit de samedi à dimanche, j'ai fait un rêve qui retient mon attention. Je devais passer un examen oral devant une professeure de littérature. Je reçois les données de l'épreuve juste avant de comparaître. Il s'agissait de commenter un poème qui figurait dans un vieux volume, datant certainement de plusieurs siècles. Je n'avais même pas eu le temps de lire le poème en question. Quand j'arrive devant la professeure, je m'aperçois qu'une seconde professeure s'est introduite dans ce qui devenait une sorte de jury d'oral. Cette professeure, je la reconnais. Elle prend tout de suite la parole pour me dire ce qu'il y a dans ce poème que je n'avais toujours pas lu. Manifestement, elle veut m'aider. Puis, après cette intervention, elle s'en va et me laisse seul en face de la professeure principale qui comprend tout de suite que je n'avais même pas lu le poème. Elle me donne la note de 4,8 sur 20. C'est une sale note ! Bon ! Je m'en remettrai ! 

dimanche 27 juillet 2025

Géraniums

Encore un jour sur les routes. pour trouver des géraniums rouges dont on veut orner les lèvres de notre terrasse Sud. Nous avions fait une vingtaines de km quand, sur l'autoroute, la voiture rouge que nous étions en train de dépasser s'est brusquement déportée vers la gauche, nous heurtant assez violemment à l'arrière, côté passager. La conductrice, une femme assez âgée, a reconnu sa faute. Son Audi n'avait pas été trop abîmée. Par contre, notre Toyota Prius en a pris un coup. Nous avons repris la route et avons trouvé un pépiniériste où nous avons pu acheter nos fleurs. Nous nous sommes arrêtés pour manger chez Pedro, un restaurant de village dont l'atmosphère extrêmement bruyante nous a fait penser aux ambiances espagnoles.  Ma biographie de Salazar est restée à la maison, avec les chats. De retour chez nous, Isabel s'est activée malgré la fatigue pour rempoter nos géraniums pendant que je préparais une salade pour le dîner.

samedi 26 juillet 2025

Salazar

Non ! il ne s'agit pas de cet instrument, souvent en plastique souple, qui, dans la cuisine, sert à récupérer les restes d'une crème accrochés aux parois du récipient dans lequel on l'a faite et dont le nom a été choisi par les Portugais pour se moquer de leur dictateur et de sa réputation incontestée de radinerie. Non, il s'agit du dictateur lui-même dont j'ai commencé à lire la biographie écrite par cet excellent historien du Portugal, Yves Léonard dont j'ai déjà lu quelques textes vraiment intéressants. Son livre, intitulé Salazar. Le dictateur énigmatique (Perrin, 2024) m'a été chaleureusement recommandé par l'ensemble des membres de mon groupe de lecteurs lors de notre dernière réunion du jeudi 24 juillet. C'est un gros livre de 524 pages qui me prendra un peu de temps. Mais j'en reparlerai certainement ici quand j'aurai un peu plus avancé dans le texte.

Je m'aperçois que j'ai évoqué le nom de ce dictateur environ dix fois dans ce blog depuis 2015. C'est normal. Le Portugal est encore imprégné des idées de cet homme que Jacques Alain Miller trouvait très inétressant.

vendredi 25 juillet 2025

Citrons verts

Nous sommes allés voir un vélo électrique pliable dans les faubourgs de Lisbonne. Pas assez puissant à mon avis. Une bicyclette très jolie mais qui ne devrait pas pouvoir monter les pentes auxquelles on a affaire à Lisbonne. Après cela, nous sommes allés chercher un nouveau citronnier vert (limä) chez le marchand où l'on avait acheté le premier, qui fut donné à Elsa. Celui que l'on vient d'acheter porte déjà plusieurs citrons verts, tout petits, mais je suis sûr qu'ils grossiront avec le soleil de notre terrasse Est. Enfin, nous sommes allés chez Alimo et Avisa, adorables tous les deux, qui nous ont offert à manger avec eux vers 16h30. C'était délicieux. Les chats nous attendaient avec impatience. Les pauvres, ils n'avaient rien mangé de toute la journée. 

jeudi 24 juillet 2025

Virginie

Ce matin à 9h j'avais un rendez-vous à la clinique privée Allegria,  Avenida da Libertade, où j'ai fait la connaissance de ma nouvelle osthéopathe, Virginie, grande, blonde, cheveux courts, et, comme j'ai pu le constater, bien musclée —elle m'a fait tourner la jambe dans tous les sens, enfin, j'exagère un peu !—elle a pesé de tout son poinds sur ma jambe pliée, etc., bref, tout ce que sont censés faire les ostéopathes avec le corps, secoué de raideurs, de leurs patients. 

mercredi 23 juillet 2025

Manqué

J'ai manqué le rendez-vous avec Teresa et Regis. Je ne me sentais pas bien et mes tripes ne me laissaient pas en repos.  Du coup je n'ai pratiquement rien mangé aujourd'hui. Je me suis fait un délicieux guacamole avec un avocat. Je m'informe sur les vélos électriques pliables d'occasion.  Je pense que faire du vélo me ferait du bien.  En tout cas à mes jambes qui ne sont pas en bon état.

mardi 22 juillet 2025

Lapin

J'avais rendez-vous cet après-midi chez mon ostéopathe génial, Ugo Grilo, mais en arrivant chez lui, à l'heure dite, j'ai trouvé porte close. En fait, Melissa, qui me coupe les ongles de pied au même endroit, m'a ouvert la porte pour me dire que Ugo Grilo avait vidé son cabinet et qu'il était parti, elle ne savait pas où.  Sa mère est venue pour nous parler et nous dire que Grilo avait disparu sans laisser d'adresse. Bon ! Ça ne m'arrange pas vraiment car ma jambe continue de me faire souffrir. Isabel a pris rendez-vous pour moi dans une clinique pas loin de là où on habite pour voir ce qu'on peut faire.  C'est en tout cas la première fois qu'un médecin me pose un lapin !

lundi 21 juillet 2025

Vélo

Vais-je me remettre au vélo, électrique bien sûr ? Peut-être ! Nous sommes allés voir un vélo d'occasion qui semblait pas mal, mais dont le frein avant était bousillé et qui n'était certainement pas assez puissant pour monter la côte de notre rue, qui est quand même assez raide. Finalement nous ne l'avons pas pris mais j'ai apprécié le petit essai que le propriétaire m'a laissé faire à Principe Real.  

Nous avons fait quelques pas ensemble à Principe Real jusqu'à une jolie petite librairie où j'ai acheté une grammaire de la langue portugaise. Jusqu'à maintenant j'apprends tout avec des phrases à l'indicatif présent. Mais je ressens de plus en plus le besoin de connaître les formes du passé et celles de l'avenir.

dimanche 20 juillet 2025

R.A.S.

Je n'ai rien de spécial à dire aujourd'hui. Il fait assez chaud mais, ça va. Je supporte plutôt bien. Le salon du Contrefort s'est bien passé et la présentation d'Alimo a été bien reçue. L'Iran est un pays fantastique que j'aurais beaucoup aimé visiter. Mais le temps file et la forme physique n'est pas là, en tout cas pour le moment. J'avance très doucement dans l'écriture de ce que j'ai appelé mon dernier article. J'y réfléchis beaucoup et souvent. Je continue également mes leçons de portugais brésilien. J'en suis au 125ème jour sans interruption. Je suis l'ami de Zéphira sur le site "Duolingo". Ils me proposent de lui faire des "cadeaux", ce que je fais régulièrement mais je n'ai aucune idée de ce qu'elle reçoit ! C'est bizarre ces cadeaux qui n'en sont pas vraiment.

vendredi 18 juillet 2025

46

C'est le nombre de personnes qui se sont inscrites pour le salon de ce soir qui verra nos amis iraniens Alimo et Avisa nous parle de l'Iran aujourd'hui. Le thème semble avoir suscité beaucoup d'intérêt parmi nos invités habituels ainsi que dans la petites communauté des Iraniens de Lisbonne. Isabel travaille à la cuisine de ce repas depuis trois jours sans compter les courses qu'il a fallu faire, notamment pour augmenter le nombre de verres à vin et de petits bols pour que les jambes puissent manger dans de la vraie vaisselle. C'est le dernier salon de l'année. Je devrais intervenir le 17 octobre prochain, encore une fois en français, sans doute.

jeudi 17 juillet 2025

Kim

 Nous avons reçu, malheureusement trop brièvement aujourd’hui en fin d’après-midi, Kim et Amalia, l’épouse et la fille de Sam, de passage à Lisbonne. La maison était un peu chaotique en raison de la préparation du XXXVème salon du Contrefort organisé par Isabel. Nous avons quand même pu parler pendant trois-quarts d’heure environ. Amalia semble être, comme Joaquim, à deux années du Bac. J’ai été frappé par ce qu’elle disait du stage qu’elle venait de faire dans la Deutsche Bank. Elle en parlait comme si c’était ce travail qui l’avait peu à peu détachée de son addiction aux réseaux sociaux. C’est comme ça que j’ai interprété ce qu’elle disait. Elle s’était remise à lire des livres. 

mercredi 16 juillet 2025

Julien

 J'ai eu un coup de fil de Julien aujourd'hui, qui m'annonçait son désir de venir nous voir à Lisbonne en septembre/octobre. Cela m'a réjoui. Il avait l'air très heureux et se réjouissaait d'avance des promenades qu'il ferait dans le parc de Gulbenkian. J'étais d'accord avec lui pour dire que c'était un parc merveilleux qui inspire une sorte de sérénité propice à la méditation. Si mes jambes me font moins de misères, j'irai avec lui car c'est aussi un lieu que j'adore.

mardi 15 juillet 2025

Cuisine

 Nous sommes le 15 juillet. Isabel et Alimo ont passé toute la journée dans la cuisine pour préparer le salon de vendredi sur le thème de l'Iran aujourd'hui, qui sera présenté par Alimo et Avisa, qui sont nos amis iraniens depuis leur arrivée à Lisbonne.

J'ai eu un coup de téléphone de ma fille Célia qui, visiblement est un peu inquiète quant à l'avenir de son fils Joaquim qui n'a aucune idée apparemment sur ce qu'il veut faire plus tard. Il a 17 ans et passe ses journées devant son iPhone, en train de jouer avec ses amis à des jeux vidéos. C'est très préoccupant. 

* * *

Je suis en train de regarder les documentaires "Thema" du mardi sur Arte. Thème de la soirée : "les évangéliques à la conquête du monde." J'avoue que la vision de ces foules subjuguées par la parole de Billy Graham me rend très pessimiste. J'entends Paula White nous clamer dans un micro : "Seule la prière fait la différence." Bref beaucoup de conneries qui me font réfléchir malgré tout. Et je me disais que dans la religion, cette religion judéo-chrétienne que Sophie Bessis dénonçait récemment dans un livre que je n'ai pas encore lu comme une imposture, ce qu'il y a de plus tragique, c'est la négation de l'autre. Il n'y a pas d'autre dans la religion.

lundi 14 juillet 2025

120

C'est le nombre de jours d'affilée où j'ai pris une leçon de portugais sur le site de Duolingo. Quatre mois. Je suis étonné de ma propre constance. Bientôt j'écrirai mon blog en portugais. Ce ne sera pas pour tout de suite mais j'apprends de nouveaux mots tous les jours. 

Cette nuit, j'ai expérimenté un truc que j'ai vu sur internet pour s'endormir rapidement. Et ça a très bien marché. J'en ai fait l'expérience à plusieurs reprises car je me suis réveillé une demi douzaine de fois. Le truc eest le suivant : une fois au lit, vous fermez les yeux, et vous choisissez dans votre tête un mot quelconque. J'ai choisi le mot "pont". Ensuite à partir de l'initiale de ce mot, vous cherchez d'autres mots commençant par la même lettre : ici le "p".  Vous commencez la liste et au bout du dixième ou du vingtième mot auquel vous pensez, vous vous endormez profondément.  C'est rapide et ça coupe ce flot de pensées qui, bien souvent, à peine au lit, vous empêche de vous endormir. 

Craint-crin

"Pour être libre, il faut être craint", la mélodie jouée par Emmanuel Macron sur un vieux violon nous prouve qu'il a oublié Paul Ricœur, apparemmment. Est-il devenu adepte du droit du plus fort ? Je sais qu'il parlait aux armées de la France et que, donc, il voulait les séduire, leur montrer qu'il connaissait la chanson, la chanson de la force. Il sonne l'alarme comme le proclame un titre du Monde, un peu craint-crin ! On n'a donc rien compris après les deux dernières guerres mondiales. On y va. Il faut préparer les esprits. Déjà qu'on n'a plus que ça à la télévision et notamment sur Arte : des films de guerre et encore des films de guerre. Faut-il s'y croire en avance ? Se voir dans des guerres de fiction pour ne pas être trop dépaysé par la réalité qui vient ? 

dimanche 13 juillet 2025

Seul

Isabel est partie ce matin pour rejoindre sa sœur dans une exposition à l'extérieur de Lisbonne.  Bien sûr, les chats sont restés avec moi. Méditatifs. J'ai mangé un avocat à midi et j'ai sorti quelques crevettes congelées du congélateur pour en manger quelques unes quand j'aurai assez faim. Avec du citron. Je continue à peaufiner la réponse que je vais envoyer à Bernard pour répondre aux commentaires de l'article que je lui avais envoyé.

samedi 12 juillet 2025

Charpentier

Nous sommes allés à un concert cet après-midi qui avait lieu à l'église Sao Vincente da Fora avec nos chers amis Lucia et Pedro . Au programme : A Missa Solene avec des œuvres de Nicolas-Antoine Lebègue, Marc-Antoine Charpentier, Jean-Baptiste Lully, Paolo Lorenzani, tous auteurs de la musique janséniste du XVIIe siècle. De magnifiques voix parmi lesquelles il y avait une élève de Lucia, Eduarda de Melo. Le concert était un peu long mais très beau. 

Par ailleurs, j'ai signé la pétition qui propose que ce soit Francesca Albanese qui reçoive le prix Nobel et non ce fauteur de troubles, ce menteur professionnel, qu'on appelle Trump dans les médias et qui ne mérite rien d'autre que la prison pour son incurie et ses comportements de voyou aussi graves que ceux de Poutine. 

vendredi 11 juillet 2025

Laserisé

Je me suis fait laserisé aujourd'hui à 18h30 chez une dermatologue qui avait des yeux magnifiques. Elle a ausculté les petites taches, les kératites, que j'avais sur le front et à côté, à droite de mon nez. Elle m'a dit qu'on pouvait les enlever tout de suite au laser. OK ! J'ai attendu longtemps,avec une pommade anesthésiante sur ces kératites. Celle que j'ai depuis longtemps à gauche de mon front restera.en place parce que son élimination au laser pourrait être très douloureuse. En toout cas, les deux kératites au front et à côté du nez ont été traitées. Ils me disaient que ce n'était rien. En fait, cela provoque une douleur très aigüe, et assez vive. Bon ! maintenant, au lieu d'une seule tache à gauche, j'en ai trois. Celles qui ont été traitées disparaîtront assez vite, m'ont ils dit. Cela m'a permis d'apprécier cette technologie médicale assez perfromante, à vrai dire. 

jeudi 10 juillet 2025

Mal partout

Ce matin je me suis réveillé en ayant mal partout. Déjà, pendant la nuit j'avais des difficultés à me retourner dans mon lit. J'avais des courbatures certainement liées à ce gros effort que j'ai fait hier pour rempoter le petit pin de la terrasse Est. Bref je n'avais pas envie de me lever.  Pendant la nuit, je travaillais tout en rêvant, sur "mon dernier article". Je retournais mes pensées sur une alternative aux trois astérisques que l'on place dans le texte pour séparer les paragraphes. 

mercredi 9 juillet 2025

Pin

 Hier, nous sommes allés acheter un  petit pin parasol, qui n'est pas encore très "parasol" à dire vrai, pour le placer dans le coin Sud de notre terrasse Est et qui sera visible de là où je m'assieds pour travailler ou regarder les infos d'Arte. Il n'était pas cher du tout et cela faisait longtemps que je voulais qu'il y ait un petit arbre dans ce coin. Aujourd'hui je l'ai ré-empoté à sa place ce qui n'a pas été une mince affaire parce que la place était déjà occupée par un arbuste qui fait de jolies petites boules blanches mais qui, manifestement, dépérissait. Nous avons trouvé au même endroit, à Mafra, un citronnier vert que nous allons également réempoter. Peut-être sur notre terrasse Sud, pas loin du figuier. Mais j'attends Isabel, car refaire ce que j'ai fait cet après-midi tout seul, non merci. Ça a été difficile à cause de mon mal de jambe gauche qui ne cesse pas. Je souhaite longue vie à ce nouveau et jeune compagnon qui, dans quelques années, nous donnera peut-être un peu d'ombre. 

mardi 8 juillet 2025

Nobel

J'apprends ce matin que Netanyahou a proposé Trump pour le prix Nobel de la Paix. L'indécence d'une telle proposition dépasse l'entendement. Comme on vit une époque où les caprices  du pouvoir font vaciller le sens de nos valeurs les plus précieuses, où les indécences du pouvoir sont de plus en plus honteuses, où le mensonge devient le principe de base de la politique et où la lâcheté des hommes de pouvoir est de plus en plus flagrante, on peut s'attendre à tout.  L'argent achète tout, même la dignité des gens que l'on pensaait au dessus de tout soupçon. Cette corruption par l'argent est ubiquitaire. Quelle époque !

Martine

 Je n'ai toujours pas de nouvelles de ma sœur Martine et de son mari Duncan. J'ai essayé de l'appeler mais comme je ne réussis jamais à l'avoir au téléphone j'attends qu'elle m'appelle. 

dimanche 6 juillet 2025

Desset

 François de son prénom, le héros du film que je viens de voir et qui montre comment, cet héritier de Champollion, s'y est pris pour déchiffrer une écriture du troisième millénaire avant Jésus-Christ, l'élamite linéaire dont il ne reste qu'une cinquantaine de textes. Bien sûr c'est grâce aux noms propres que peu à peu, François Desset a pu déchiffrer cette écriture qui est principalement syllabique même si, semble-t-il, apparaissent de temps en temps des caractères visualisant des consonnes isolées, ce qui est assez surprenant. De là à dire qu'il s'agit d'un alphabet au sens que le système grac a donné à ce terme, il y a de la marge. Mais le film était très intéressant car il montrait bien ce que fut la passion de toute une vie comme en témoignait François Desset lui-même.

samedi 5 juillet 2025

Sceptre

En plus de tous ces livres dont je lis quelques dizaines de pages avant de passer à d'autres, parmi lesquels celui de Bernard Ancori qui me rend assez perplexe à partir des pages 260 et suivantes. J'ai du mal avec le sceptre qui se fractionne quand on passe d'un régime d'oralité à l'autre.  

vendredi 4 juillet 2025

Idéographies philosophiques

 Je continue mes lectures tout en poursuivant mes recherches sur l’écriture alphabétique. Je crois avoir trouvé ce pourquoi cette écriture diffère radicalement de toute les écritures qui l’ont précédée. J’y travaille encore et j’aimerais beaucoup en discuter avec Françoise Willmann qui a beaucoup travaillé sur les idéographies philosophiques (Leibniz, Wilkins, Frege). C’est important parce que je crois que ces rêves philosophiques d’une possibilité d’exprimer directement et graphiquement nos pensées viennent du système alphabétique, ou plutôt en réaction contre ce système pour redonner au contenu de nos pensées l’importance qu’il convient de lui donner.

jeudi 3 juillet 2025

Gaudin

 Mes envies de relecture ne faiblissent pas. J'ai ajouté un quatrième livre aux trois que je lisais en alternance hier : le livre de Claude Gaudin, Platon et l'alphabet, publié en 1990 aux PUF. Je revois les passages que j'avais soulignés et je revisite ainsi mes propres réflexions sur l'écriture alphabétique. C'est passionnant, surtout parce que mes idées ont beaucoup évolué et que je lis autrement qu'au moment où j'ai lu ce livre. D'autres associations me viennent à l'esprit et je trouve ces relectures très créatives. 

Ce regain d'activité intellectuelle de ma part vient certainement de la lecture partielle du livre de Bernard Ancori dont j'admire l'écriture claire et nette ainsi que l'énorme documentation qu'il rend ainsi accessible. C'est vraiment un livre précieux qui touche à la plupart de mes intérêts tels qu'ils s'exprimaient dans ma thèse d'État.


mercredi 2 juillet 2025

Trois

J'ai actuellement trois livres en lecture : le livre édité par Andreas Mayer qui a écrit une préface éblouissante sur la théorie de la démarche de Balzac.  C'est un texte magnifique qui jette une lumière assez nouvelle sur cet auteur extraordinaire ; deuxièmement le Protagoras de Platon — je crois que je me suis lancé dans une relecture globale des dialogues platoniciens ; troisièmement, le soir avant de tomber dans les bras de Morphée, Peter Grainger, le deuxième de la série de l'inspecteur Smith, recommandée chaleureusement par mon fils Fabien. Je crois comprendre pourquoi Fabien m'a recommandé ces livres de Grainger. C'est une histoire de langue et d'humour. L'auteur nous présente des histoires policières dont l'intérêt essentiel se situe dans la langue et cette manière bien particulière que les Anglais ont de décrire leur vie quotidienne, entremêlée de jeux —le golf, le billard (j'attends avec impatience les fléchettes au pub)— de five o'clock tea, et beaucoup d'autres traits singuliers de la vie en Grande Bretagne. J'adore.