mercredi 8 avril 2015

Céphalée

Eh oui, je sais. J'ai l'air de me plaindre. En fait, je signale. Et, depuis hier, j'ai de violents maux de tête de côté droit. Ce matin, ça va mieux mais  je crois que c'est à cause du Doliprane. Evidemment, je suis allé sur Google pour savoir ce que cela pouvait être à mon âge. J'ai don tapé "violents maux de tête". Et alors, qu'est-ce qu'on trouve ? Une avalanche de céphalées de toute espèce, de tout sexe, de tout âge, de toutes les régions du monde. Difficile de s'y retrouver pour ne pas s'inquiéter. Internet est une vraie cour des miracles. Ce n'est pas inintéressant de s'y promener mais l'extraordinaire variété des plaintes et des conseils est époustouflante. Le mieux est sans doute daller voir son médecin. Mais eux aussi, vont sur internet ! Décidément. L'homme est de plus en plus enfermé dans l'humain, comme le dirait David Abram. Et dans un petit texte que j'ai écrit sur le verbe "Lire", je dis un peu la même chose. Le voici :

Lire
Lire, c’est lier. Luein en grec. L’écriture me tient, les yeux bien serrés. Je la déroule et elle s’enroule, elle m’enroule, m’enrôle, m’enrobe, me gobe et m’entiche, m’emprisonne dans un infini dont elle revendique le monopole. Elle a parfois des griffes qui m’égratignent la rétine. Elle fait aussi le dos rond, quand elle me jette ailleurs, dans d’autres pensées tout en laissant mes yeux poursuivre dans sa lancée, comme les ailes d’un avion sans pilote, un avion de papier. Qu’ai-je lu ? Les mots sont tombés dans le vide, suspendus néanmoins à un fil.

Ce texte est encore en chantier. J'aurais bien d'autres choses à dire sur ce verbe. D'ailleurs c'est vrai de tous les verbes que j'aborde de cette manière. J'essaye de les prendre par un bout, un petit bout mais je ne tiens pas à ce que toute l'histoire et la philosophie du monde y soient attachées et qu'elles viennent avec. Il faut suspendre l'écriture. La laisser en suspens, pour la reprendre ailleurs, avec un autre verbe. D'ailleurs mes petites histoires se répondent assez bien les unes aux autres à travers des mots et des personnages. J'adore impliquer Alexandre le Grand dans mes textes. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Peut-être l'ai-je connu dans une vie antérieure. C'était quelqu'un de difficile à supporter. A la fois capricieux et prétentieux. Comme beaucoup de "grands hommes". Pas tous, cependant.

Cette nuit, en rêve, je me suis de nouveau cassé la figure à vélo. Un beau vélo presque neuf. J. était là mais s'est enfuie comme si elle ne voulait rien en savoir. Ça se passait à la Robertsau, à Strasbourg et je suis entré violemment dans un grillage. Mon genou a été salement écorché. Je saignais.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire