dimanche 31 juillet 2016

Préfailles

Cela faisait environ six ans que je n'étais plus venu à Préfailles. Nous avons trouvé une villa donnant directement sur la mer, très propre et superbement bien arrangée, c'est très beau. Hier nous sommes allés manger à Ker Reseda, là où se trouvent Pauline, Georges avec leurs enfants et leurs petits-enfants. Finalement nous étions 30 dans le jardin pour déguster les tartes de Fabien et la délicieuse paella préparée par Danièle. Il fait assez beau et surtout, pas trop chaud. Le bruit des vagues se fait entendre jusque dans la maison. C'est plutôt agréable. Isabel a lu un article dans lequel il était dit que le bruit de la mer favorisait le fonctionnement de nos neurones. Bref, on est plus intelligent au bord de la mer qu'au fond de la piscine !

samedi 30 juillet 2016

Fred Vargas

Partis de Madrid vers 10h, nous sommes arrivés à La Loubière, chez Pierre et Elena vers 20h. Nous avions un passager blablacar qui est resté très silencieux. Il faut dire que nous n'étions pas très causants non plus, puisque nous avons passé tout le trajet à écouter un audiolivre : Fred Vargas, Temps glaciaires. Je dirais : "Pas mal." L'intrique est compliquée et il y a vraiment beaucoup de personnages mais bon, nous avons eu du plaisir à l'écouter dans la voiture pendant toute la durée du voyage.

Hier soir, grande discussion avec Pierre et Elena sur les situations politiques des pays qui font parler d'eux aujourd'hui : les Etats Unis, l'Angleterre, la France et la Turquie. Ce fut une discussion très libre et intéressante, à la française, avec une bonne bouteille de vin pour nous échauffer l'esprit.

vendredi 29 juillet 2016

Lumière du son

Ce matin, ma cheville va beaucoup mieux. Elle est pratiquement complètement dégonflée. Je vais remettre un peu de Voltarène après ma douche et tout ira bien.

Une succession de rêves cette nuit, qui se suivaient comme les épisodes d'une série. Guy Ourisson était là. Il nous engageait, moi et un autre, pour surveiller la progression de la mise au point d'une arme nucléaire. C'était assez étrange. Chaque rêve rajoutait un ou plusieurs éléments au précédent. Et tout cela baignait dans une sorte de lumière que je ne peux caractériser autrement que par un son : le son "on".  La lumière d'un son ? Je ne m'expliquerai pas sur ce point. C'est une question de synesthésie qui continue à me préoccuper souvent, toujours à la suite de ma lecture de David Abram. Il faut que je reprenne, de retour à Lisbonne, la lecture de Maurice Merleau-Ponty et, notamment ses longues considérations sur le chiasme optique dans La Phénoménologie de la perception. 

jeudi 28 juillet 2016

Ganivet


Réveil à l'Hôtel Ganivet, pas loin de la Puerta de Toledo à Madrid. Angel Ganivet était un philosophe d'origine modeste et qui s'est suicidé en 1898. Je ne connais absolument rien de son œuvre et le portrait que j'affiche de lui ici à droite a été peint par José Ruiz de Almodovar. Il était poète également.


Cette nuit j'ai fait un très long rêve qui mettait Charles-Henri en scène dans le parc de l'Orangerie à Strasbourg. Je lui parlais de mon travail et il me faisait des remontrances en disant que je ne travaillais pas assez. Moi, je voulais lui communiquer mes dernières idées sur l'écriture alphabétique. Nous rencontrions plusieurs amis : Dominique Pestre, Vincent Pirard, et d'autres encore. Je lui faisais part de mon désir d'animer un séminaire sur l'écriture alphabétique ce qui fait allusion au séminaire que je devais faire en avril dans le cadre du "Chemin des écritures" d'Emmanuel Souchier et que ce dernier a annulé à la dernière minute, pour des raisons de santé. Beaucoup de gens ont cru que cette annulation venait de moi alors que la santé dont il était question était celle d'Emmanuel, victime semble-t-il d'un accident de la circulation.

Et maintenant, en route pour le Prado où nous allons visiter l'exposition sur une rétrospective complète de l'œuvre de Bosch.

*     *
*

Nous avons vu l'exposition Bosch au Prado. Charlotte a beaucoup aimé ce qu'elle a vu. "J'ai adoré", m'a-t-elle dit en sortant. Après le Prado nous sommes allés voir la gare d'Atocha de Madrid qui abrite des jardins exotiques. Très agréable visite quelque peu gâchée par une chute que j'ai faite juste avant d'arriver à la gare. Il faisait certainement plus de 40° au soleil et, tout à coup, je m'étale de tout mon long en me tordant vilainement la cheville. Aussitôt, toute une petite foule de gens très gentils se groupent autour de moi pour me demander si ça va, me proposer de m'emmener aux urgences, etc. Charlotte n'a pas pu s'empêcher de rire quand je suis tombé. Bergson nous l'avait bien dit depuis longtemps. Les chutes font rire tout le monde. Après ce premier réflexe, elle a eu très peur, évidemment. Je me suis relevé, un peu piteux, il faut le dire avec une cheville gonflée à bloc, ce qui ne m'a pas beaucoup aidé pour la marche. Je n'ai malheureusement pas de photo de cet incident comique mais quand même un peu douloureux. Je dois avoir des ligaments un peu meurtris mais maintenant, avec les glaçons qu'Isabel est allée chercher à la réception de l'hôtel, ça va un peu mieux. J'aurais pu intituler cette page "De Ganivet au caniveau !"

mercredi 27 juillet 2016

Madrid

Nous prenons la route dans quelques heures pour aller à Madrid où nous avons l'intention d'aller voir l'exposition d'El Bosco. Un peu plus de 600 km. J'avais proposé ce trajet pour avoir un passager de co-voiturage mais personne ne s'est inscrit. Par contre nous aurons quelqu'un, un jeune de 24 ans, pour aller de Madrid à Toulouse le 29.  Il fera sans doute très chaud mais notre voiture est climatisée.

Par ailleurs : toujours aussi insupportable Sarkozy qui gesticule pour affoler les Français et leur faire accepter des mesures de sécurité inacceptables. Cet homme n'a aucune dignité.

Hier également, en attendant Isabel, j'ai vu la première partie d'un documentaire sur Arte consacré à la vie de Lénine. Document intéressant, sans aucune concession pour la grandeur de ce héros de la Révolution russe. Sujet à creuser ultérieurement.

mardi 26 juillet 2016

Mentir

J'ai vu hier le film de Nicole Garcia L'adversaire, tourné d'après le livre éponyme d'Emmanuel Carrère avec Daniel Auteuil. Il s'agit d'une histoire vraie, celle de Jean-Claude Romand, qui, en 1993, a tué toute sa famille pour ne pas avoir à lui avouer qu'il n'était pas médecin, ne travaillait pas à l'OMS, n'était pas l'ami de Kouchner, etc., etc., la liste de ses mensonges est grande à moins qu'il ne s'agisse que d'un seul mensonge : lui-même. Beaucoup de psychiatres se sont penchés sur ce cas étrange, diagnostiqué "pervers narcissique". Je trouve que cela règle un peu trop vite le problème de cet homme, très normal en apparence, (Cf la photo ci-contre) comme tous les hommes normaux d'ailleurs, qui tombe dans le mensonge comme dans une routine, assez exigeante en fin de compte, car il faut en faire des efforts pour pouvoir continuer sans failles, pendant 18 ans. Est-ce que, quand on ment absolument tout le temps, du matin au soir et peut-être même pendant la nuit, on ment encore ? Est-ce que Romand a conscience de son mensonge quand il prend sa voiture le matin pour aller passer sa journée sur un parking d'autoroute, et qu'il faut acheter des sandwichs, et quelques journaux pour savoir ce qui s'est passé à l'OMS, etc. ? Peut-il penser qu'il ment encore quand il tue sa femme, ses deux enfants et ses parents ? Il "joue" un personnage. D'accord. Auquel cas, il ne ferait pas autre chose que ce que tout le monde fait. La grande différence, sans doute, c'est qu'il n'est pas sur la scène du théâtre qui légitimerait la tenue de son rôle, qu'il connaissait pourtant assez bien, semble-t-il. Il s'ennuie dans sa voiture sur des parkings d'autoroute. Il est resté dans l'obscurité des coulisses du vrai monde, du monde dont seuls les spectateurs peuvent dire qu'il est vrai.

lundi 25 juillet 2016

Séquence

Fabien a 54 ans aujourd'hui. Il se rapproche de moi. La signification des écarts s'atténue avec l'âge.

Ce matin, j'ai réfléchi comme cela m'arrive assez souvent, à cette séquence assez bien ordonnée de gestes qui caractérise mon activité matinale. "Vais-je l'entamer ?", me dis-je. "Ne pourrais-je pas me passer de mon jus de légumes aujourd'hui ?" Mais il suffit précisément que je l'entame, pour que la séquence suive quasi-automatiquement. C'est une succession de gestes qui me tient au moins pendant une heure dans la cuisine. Le premier geste entraîne tous les autres. Et pendant tout ce temps, je m'observe en train de faire les choses. En fait, non ! Je ne m'observe pas du tout ; au contraire, j'oublie que j'existe au profit du résultat de mes actions successives. Je suis guidé par cela. C'est une séquence obligée. J'obéis à une sorte d'automatisme qui, précisément, me fait complètement oublier le temps que j'y passe.

En lisant quelques articles du Guardian, ce matin, je suis de plus en plus pessimiste sur la victoire d'Hilary Clinton, en novembre. Même dans les sites dits "de gauche" comme Alternet par exemple, il n'y en a que pour Trump. Certes, c'est toujours pour mettre le lecteur en garde contre lui. Mais cela ne compte pas car les habitués de ce site sont évidemment déjà convaincus. Hilary Clinton ne réussit pas à "créer le buzz".

Hier soir, j'ai vu avec beaucoup d'intérêt un documentaire sur l'histoire des tabloïds en Angleterre et aux Etats Unis : des entretiens passionnants avec les journalistes qui étaient à la tâche pour assurer leur succès,  l'interview de Kelvin Mackenzie, éditorialiste du Sun, qui. apparemment, regrette d'avoir soutenu le Brexit. Un peu tard, malheureusement.

dimanche 24 juillet 2016

Opposition


Je viens de lire un article du Guardian, qui exprime le désespoir des MPs appartenant au Labour, quant à la possibilité de renverser le leadership de Jeremy Corbyn, tel qu'il est soutenu actuellement par le mouvement Momentum très ancré dans la base même des militants du parti travailliste. L'auteur, Andrew Rawnsley, note d'ailleurs que la situation met Corbyn en joie, comme l'exprime d'ailleurs assez bien la photo ci-contre. Bien sûr, ce dernier est accusé de populisme et surtout, de rendre impossible l'accession du parti au pouvoir. Mais par contre il n'est pas impossible que ce soit délibérément que Corbyn rejette une politique du parti qui serait centrée sur l'accès au pouvoir. Cela pose le problème de la place et le rôle de l'opposition dans nos sociétés démocratiques. On tient pour acquis que l'efficacité de l'opposition ne se révèle véritablement qu'au moment où elle renverse le parti au pouvoir. On tient donc pour acquis que seul le pouvoir peut changer les choses dans un pays. Il est vrai que la gauche au pouvoir a parfois eu des audaces remarquables qui ont changé effectivement les choses mais n'ont pas changé le pouvoir lui-même. A-t-on jamais essayé d'autres voies pour faire échec au pouvoir sans prendre sa place ? La meilleure opposition que l'on puisse imaginer au pouvoir en place est de le défaire, de le détricoter, sans justement prendre sa place. Il faut refuser d'être complice. Relisons La Boétie, cet ami si clairvoyant de Montaigne : "Celui qui vous maistrise tant n'a que deulx yeux, n'a que deus mains, n'a qu'un corps, et n'a autre chose que ce qu'a le moindre homme de grand et infini nombre de vos villes, sinon que l'avantage que vous lui faites pour vous destruire. D'ou a il pris tant d'yeulx dont il vous espie, si vous ne les luy baillés ? comment a il tant de mains pour vous fraper, s'il ne les prend de vous ? Les pieds dont il foule vos cités, d'ou les a il s'ils ne sont des vostres ? Comment a il aucun pouvoir sur vous, que par vous ?" (Le discours de la servitude volontaire —1550—, Payot, Paris, 1976, p.115).


Excellent article également dans Médiapart aujourd'hui d'Amélie Poinssot qui s'entretient avec Figen Yuksekdag, co-présidente du parti kurde HDP et qui montre les voies d'une opposition à Erdogan beaucoup plus intéressante que les partis d'opposition habituels. A lire à cette adresse :
https://www.mediapart.fr/journal/international/240716/en-turquie-la-gauche-pro-kurde-denonce-un-coup-detat-civil?utm_campaign=Quotidienne&utm_medium=email&utm_source=Emailvision&utm_content=20160724&xtor=EREC-83-[Quotidienne]-20160724

samedi 23 juillet 2016

Ligne rouge

Il 'agit d'un rêve. Nos bureaux étaient installés dans un lieu étrange, assez délabré, avec toute une série de panneaux représentant des dessins humoristiques au mur. La diversité des dessins me fait proposer de tracer à une trentaine de cm du sol, juste au dessous du bord inférieur des panneaux, une ligne rouge, large de 5 cm environ, comme pour tracer un dénominateur commun aux panneaux. J'avais pensé à une ligne bleue également mais le rouge me semblait plus approprié. Le traçage de la ligne se révélerait assez compliqué en raison du délabrement des lieux.

vendredi 22 juillet 2016

Generation War

Pendant qu'Isabel emmenait nos invités sur les bords du Tage, je suis resté à la maison pour voir les infos et regarder les deux premiers épisodes de la mini-série allemande Generation War, qui a été vue par plus de 7 millions d'Allemands. Cette série retrace certains épisodes de la guerre en focalisant l'attention du spectateur sur les émotions et les sentiments que les événements produisent sur les individus. Une sorte de vision intimiste et contrastée des tourments engendrés par la violence des combats, l'arbitraire des crimes, le tragique des destins personnels. Ce n'est pas un film sur la guerre, malgré la qualité des reconstitutions de batailles, mais plutôt sur les Allemands qui ont vécu la guerre et y ont, pour certains d'entre eux, survécu. Certaines scènes du front de l'Est en 1943, sont particulièrement réussies : l'immensité du pays qui semble s'offrir à une conquête rapide (Blitzkrieg), l'enthousiasme des jeunes recrues, le froid, les blessés, les morts, la déception et le renoncement à la victoire tel qu'il a pu être vécu sur les champs de bataille...

jeudi 21 juillet 2016

Erdogan

Ce qui se passe en Turquie me semble terriblement inquiétant. Erdogan, fou de pouvoir, installe une dictature. On ne peut qu'être ébahi par ces foules qui souscrivent à cet autoritarisme délirant, tous ces gens qui applaudissent et semblent se réjouir de leur propre asservissement. Bien sûr, on a vu ce même genre de foule au moment de l'ascension d'Hitler au pouvoir et pendant toute la durée de sa dictature, mais justement, on aurait pu croire qu'un passé aussi récent et porteur de tant de vies brisées, d'atrocités de masse, de désastres et de ruines en Europe, pût induire quelque méfiance vis-à-vis des premiers signes de l'affreuse dérive. Mais non. Les malheurs du passé ne conjurent pas ceux de l'avenir. De quelle folle logique relève cette folie ?

Et voilà que les médias s'en mêlent en plébiscitant cet affreux néologisme : la "démocrature", inventée pour nous faire croire qu'il ne s'agit pas de la tyrannie d'un seul mais d'une "dictature du peuple", ce qui est encore pire que la dictature d'un seul.

Et j'en rajoute (30 minutes avant minuit) une cuiller avec cette prédiction (d'une victoire de Donald Trump à la présidence des Etats Unis) peu rassurante de Michael Moore, à laquelle j'aurais assez tendance à croire, tant elle me paraît fantastique —mais nous vivons une période fantastique— :

"When you say, he hasn't read a book in his adult life, you've just described the majority of Americans. Get out of your bubble, everybody!" 

On en revient à la question des impuissances dont Joëlle et moi parlions récemment lors de mon bref séjour à Paris, en juin. Mais je n'arrive pas à m'alarmer de ces impuissances, au contraire : l'impuissance de l'Etat me ravit. Tout le monde s'en émeut. Il faut s'en réjouir. Cette impuissance nous rend l'initiative, non pas pour rivaliser avec le pouvoir qui gère tant bien que mal cette impuissance, mais bien pour inventer une alternative à la puissance pour vivre ensemble. Sans faire appel à la puissance. Erdogan n'est rien d'autre qu'un reste du vieux monde, dangereux certes, mais déjà fini avant même qu'il ne commence.

mercredi 20 juillet 2016

L'été ordinaire

Il fait vraiment très chaud à Lisbonne pendant la journée et même dans notre appartement qui est assez bien isolé, cette chaleur n'est pas vraiment propice à l'action. Je suppose que c'est assez normal.

Je continue mon apprentissage du portugais avec l'Assimil. Le livre est vraiment très bien fait.

Nous attendons aujourd'hui d'autres visiteurs. L'appartement va à nouveau se remplir d'amis divers. Il s'agit parfois de membres éloignés de la famille, comme ceux qui viendront ce soir. A notre retour de Préfailles, nous recevrons trois amis luxembourgeois de Charlotte. C'est l'ordinaire de l'été.

La nouvelle du jour, c'est le plagiat de Melania Trump qui, dans son discours à la Convention républicaine de Cleveland, reprend mot pour mot, certains passages du discours de Michelle Obama en 2007. Elle n'a pas l'air d'avoir inventé l'eau chaude, cette "future première dame" comme l'a présentée son mari et qui prétend avoir écrit elle-même son discours. Ah bon ?

mardi 19 juillet 2016

Radiguet


Je n'y ai pas résisté : Arte diffusait hier soir le film de Claude Autant-Lara, Le Diable au corps, d'après le roman de Raymond Radiguet, avec Gérard Philipe et Micheline Presle, un très beau film où l'on peut voit Gérard Philipe, magnifique, comme sur la photo ci-contre, dans toute sa jeunesse.


Grande discussion hier soir avec Charlotte, Isabel et Daniel sur les événements qui nous ont conduits, Isabel et moi, à rapatrier Charlotte de son lycée à Mersch. Rien de nouveau dans cette discussion mais je pense qu'il est important pour Charlotte que nous en parlions, que nous verbalisions, avec elle, les émotions très violentes qui ont suivi son arrachement au lycée. Sans doute en reparlerons-nous encore, surtout quand ses amis de Luxembourg nous rendront visite dans trois semaines environ.

lundi 18 juillet 2016

Le symbolique

Nous avons joyeusement fêté le 15e anniversaire de Charlotte hier. Isabel est allée avec elle et son amie Lola se faire masser dans un Palace à Lisbonne et elles ont passé toute la journée à la piscine de l'hôtel. Nous sommes ensuite allés manger un repas de sushi et sashimi à Carcavelhos, qui est l'endroit fétiche des anniversaires de Charlotte.

A part ça, il est difficile d'échapper à cette préoccupation des actes terroristes qui se multiplient un peu partout dans le monde.  La violence est-elle contagieuse ? Comment expliquer le passage à
l'acte ? Car nul ne doute de l'emprise de fantasmes violents sur l'imagination de gens très ordinaires. Mais, pourquoi aller à l'encontre de notre tendance naturelle à la compassion et passer à l'acte ? Comme si le monde réel n'était pas plus réel que ce qui se passe dans notre imagination ? En fait nous sommes tellement entourés de violences exhibées, racontées, médiatisées que l'on peut assez bien imaginer une sorte d'estompage ou même d'effacement partiel de la frontière entre l'imaginaire et le réel. C'est bien là, sur cette frontière floue, qu'il faut du symbolique et de la loi. Mais même la religion ne réussit plus à faire tenir le symbolique. En fait, le passage à l'acte pourrait-il être motivé par la volonté aveugle d'une soumission à un ordre symbolique qui n'est, malheureusement, qu'imaginé ? Notre époque est-elle victime d'une 'psychologisation' du symbolique ? Si telle est la tendance, on est sacrément mal barré.

Je ne résiste pas à rajouter cette pensée de René Char qui qui doit accompagner, peut-être contradictoirement, ces réflexions : "L'homme est capable de faire ce qu'il est incapable d'imaginer. Sa tête sillonne la galaxie de l'absurde." (Feuillets d'Hypnos, 227)

dimanche 17 juillet 2016

17-7-16

Charlotte a quinze ans aujourd'hui. C'est un grand jour. Je l'entends tousser dans sa chambre. Je présume qu'elle va se réveiller plus tôt que d'habitude. Cette année n'a pas été très simple pour elle mais voilà, c'est passé et maintenant c'est à l'avenir qu'il faut penser.

Et maintenant, deux citations de René Char que j'ai pointées hier soir, avant de m'endormir. Elles sont tirées de Feuillets d'Hypnos, qui sont des fragments écrits pendant son action dans la résistance entre 1943 et 1944.

127

Viendra le temps où les nations sur la marelle de l'univers seront aussi étroitement dépendantes les unes des autres que les organes d'un même corps, solidaires en son économie.
Le cerveau, plein à craquer de machines, pourra-t-il encore garantir l'existence d'un mince ruisselet de rêve et d'évasion ? L'homme, d'un pas de somnambule, marche vers les mines meurtrières, conduit par le chant des inventeurs...

218

Dans ton corps conscient, la réalité est en avance de quelques minutes d'imagination. Ce temps jamais rattrapé est un gouffre étranger aux actes de ce monde. Il n'est jamais une ombre simple malgré son odeur de clémence nocturne, de survie religieuse, d'enfance incorruptible.

samedi 16 juillet 2016

Spiritualité laïque


Internet ne fonctionne pas mais je veux rédiger quand même mon billet quotidien. J’ai eu une grande discussion avec Daniel ce matin. En voyant les nouvelles sur France 24, je faisais la remarque que les témoignages multiples de compassion qui, dans toute la France, se sont exprimés après l’attentat de Nice, ne font presque jamais référence à une religion quelconque. Le rituel est pourtant bien là, avec ses gestes lents et dignes : qui, pour déposer un bouquet de fleurs, pour écrire un mot, allumer une bougie, qui pour être là, silencieux, recueilli, l’attitude centrée sur des émois intérieurs dont on ressent bien l’étrange force, les yeux vagues en un regard retourné dans la pensée. Nous sommes habités d’un sentiment profondément religieux sans qu’aucune religion n’ait quoique ce soit à y faire. La France est le dernier pays à défendre la laïcité et cela n’empêche aucunement l’éclosion de cette dimension spirituelle de la collectivité. Certains voudraient sans doute récupérer cette énergie pour la nationaliser dans des perspectives politiciennes. Ce n’est pas le cas de François Hollande qui reste d’une dignité exemplaire face aux tourments de la société qu’il gouverne. Et pourtant tout le monde le critique alors que pour une fois, nous avons un président profondément respectueux des autres, qui ne cherche pas l'approbation populaire, un président dont je disais à Daniel qu'il faut admirer la non-popularité. Ce à quoi Daniel me répond en évoquant sa rencontre avec François Hollande et la forte impression que le président a faite sur lui : "C'est certainement l'un des hommes politiques le plus intelligent qu'il ait rencontré jusqu'à présent... avec DSK", ajoute-t-il.

vendredi 15 juillet 2016

Horreur simple

On l'a appris hier soir : attentat monstrueux à Nice. Un Niçois, à moitié tunisien, loue un camion. Il a sans doute entendu l'appel d'al-Baghdadi invitant tous les musulmans à tuer le plus de gens possible, surtout des Français. "Bon, se dit-il, que faire ? J'ai une vie de merde et je n'ai de comptes à rendre à personne. Al-Baghdadi m'autorise. Allons-y." C'est horriblement simple. Il n'a même pas besoin d'une référence divine. Il est seul dans sa tête. Il n'y a pas d'extérieur. Il n'y a pas de monde. Rien d'autre que ce qui se passe dans sa tête et qui lui prend tout son temps. Horriblement simple.

Sans doute, y en a-t-il beaucoup, beaucoup comme lui. Comprendre le passage à l'acte : cet acte qui vous sort de vous-même et de vos pensées une bonne fois pour toutes. Mettre de l'irréversibilité dans sa vie avec un acte. Un acte qui change le monde et qui, pense-t-il, vous change de monde. Il faut essayer de comprendre en prenant le plus de recul possible, en se mettant aussi loin que possible. L'émotion tend à nous rapprocher de l'événement et de ceux qui le vivent. On ne peut lui résister. Pas si simple, en fait, de comprendre.

jeudi 14 juillet 2016

Vulgarisation

En écoutant mes disques Assimil, je suis étonné d'entendre à quel point les Portugais de Lisbonne éliminent les voyelles dans leur parler ordinaire. Et on se dit que l'on ne pourra jamais faire aussi bien qu'eux pour articuler une succession de consonnes sans le moindre support vocalique.

J'ai deux travaux à terminer d'ici quelques jours : mon introduction pour le document final de l'escale de recherche du lycée Ermesinde et l'article "Science and literature" qui doit résulter de mon intervention à un Colloque auquel j'ai participé avec Jean-Patrick Connerade, l'année dernière. J'ai quelque chose à dire dans cet article, quelque chose que je n'ai jamais formulé clairement jusqu'à présent mais qui me trotte dans la tête depuis au moins deux ans. Il s'agit de décrire de quoi la vulgarisation scientifique est le symptôme : au début du XVIIIe, avec les premiers vulgarisateurs, les nouvelles connaissances scientifiques du monde trouvent leur chemin littéraire vers les salons mondains. D'accord. Mais la rencontre entre science et littérature qui en résulte est très artificielle. Elle aboutit à des textes hybrides qui ne peuvent être considérés ni comme de la bonne science, ni comme de la bonne littérature. En tant que littérature, la séparation nette entre forme et contenu (celui-ci se définit comme extérieur à la dynamique propre du récit), en fait une littérature éphémère qui ne durera que le temps qu'il faut pour que son contenu scientifique devienne obsolète. On ne lit plus Fontenelle ou Raspail pour y trouver ce plaisir littéraire qui nous ravit encore quand on lit Jean-Jacques Rousseau. En tant que science vulgarisée, qui pourrait éventuellement se trouver des justifications didactiques, le dispositif n'aboutit pas vraiment : on ne devient pas savant en lisant des revues ou même des ouvrages de vulgarisation. Certes on peut en tirer un bénéfice social et/ou culturel grâce à ce vernis de savoir qui vous fait briller auprès des autres. Mais on reconnaîtra volontiers que de telles satisfactions restent assez vaines. Bref la rencontre entre science et littérature telle que la vulgarisation la suscite, échoue. Alors, une question ne peut manquer de se poser avec insistance : pourquoi ? Et je suis persuadé que la réponse à cette question nous renvoie aux particularités de l'écriture alphabétique, dont le graphisme, en coupant la parole —qu'elle est censée représenter— en deux : en rendant la partie "énonciation" relativement indépendante de la partie "réception", dont le graphisme, disais-je, débouche sur une créativité littéraire extraordinairement productive d'un côté, tandis qu'une autre écriture, principalement préoccupée de la partie "réception" va s'ouvrir sur cette écriture collective très normalisée dont la science nous donne l'exemple. Y a-t-il des questions ?

mercredi 13 juillet 2016

Assimil

Au Colloque Science et littérature de Lisbonne, j'ai rencontré Irène Freire Nunes, l'un des auteurs de l'Assimil portugais qui enseigne le Portugais de Lisbonne. Je n'avais pas réussi à le trouver puisque celui que l'on trouve le plus facilement c'est le Portugais du  Brésil. Mon interlocutrice du Colloque m'a alors dit qu'elle m'enverrait la méthode. Et voilà : je l'ai reçue et je m'y suis mis. Enfin, je reconnais les expressions que j'entends tous les jours et je me mets à les comprendre. C'est très agréable. Irène Freire Nunes m'a également envoyé les disques. En tout cas, son envoi va enfin me permettre de me situer dans ce lieu que j'habite depuis cinq années.

mardi 12 juillet 2016

From FT

So: does Brexit require an Act of Parliament? The best answer to that is, it probably now does in practice, even if not in legal theory. Parliament will be given a vote of some kind before any notification is sent.
Does this mean that Brexit will be delayed? Nobody knows, but it may provide a temporary or even a full brake. Members of parliament and peers are often proud not to be “delegates”. It is possible they will not feel bound by the referendum result. If so, the government may be placed in a situation where it is practically unable to make the notification because parliament has not been compliant. Whatever the result of a non-binding referendum, and whatever the professed intentions of the government, ultimate constitutional power in the UK rests in parliament.

lundi 11 juillet 2016

Goooaaal !

"J'emporte avec moi la conscience de ma défaite comme l'étendard d'une victoire" écrivait Fernando Pessoa dans Le Livre de l'intranquillité (cité par Le Monde de ce matin). La France a perdu "son" match. Le but d'Eder qui a donné la victoire au Portugal était magnifique et surprenant : droit dans le filet de Lloris. Pendant toute la nuit, les Portugais de Lisbonne, Porto, Braga et autres cités lusitaniennes, en foules compactes, ont sautillé sur place en criant pour manifester le débordement de leur liesse. Difficile d'échapper au football dans ces conditions. J'espère que, dans leur enthousiasme délirant, ils n'ont pas fait exploser un pétard sous notre voiture garée dans la rue. La plaque de protection des tubes qui vont du réservoir au moteur a été déformée par une explosion de ce type il y a environ un mois et le garagiste nous a prévenu qu'au prochain coup, si cela se reproduisait, la voiture prendrait feu. Mais je présume que c'est le genre de chose qui n'arrive qu'une fois dans la vie d'une voiture.

dimanche 10 juillet 2016

Maux

J'ai très mal aux reins ce matin et c'est à peine si je peux rester assis ou debout. pourtant les résultats de l'échographie que j'ai fait faire mercredi dernier n'ont rien donné, ni aux reins ni ailleurs, d''ailleurs. J'ai une confiance réservée envers le médecin qui m'a ausculté et qui me disait qu'à mon âge, le corps est douloureux sans qu'il ait besoin d'une maladie pour rendre compte de ses douleurs. C'est un drôle de raisonnement qui ne m'inspire guère. Enfin, bon !

Cette nuit j’ai rêvé du Lycée Ermesinde. Le lycée  était dans un parc magnifique et très spacieux avec des forêts et des maisons d’habitation dispersées dans la nature. Je devais loger dans l’une de ces maisons. C’était la fête et la bière coulait à flots. Le directeur avait beaucoup maigri et portait un pantalon de soie gris clair aux reflets brillants. Il avait donné des instructions pour que la bière coule à flots directement des robinets et des fontaines dans l’espace du lycée. Je reconnais un couple d’enseignants avec leur petite fille. Je m’approche d’elle pour la prendre dans mes bras et ce n’est qu’une fois dans mes bras que je m’aperçois qu’elle a au moins 16 ans et non 4 comme je le pensais. D’ailleurs elle est toute étonnée de se retrouver portée dans mes bras.  Une grande nostalgie m’envahit comme si c’était la dernière fois que j’étais accueilli là-bas. 

samedi 9 juillet 2016

Souveraineté

Il y a quelque chose de paradoxal dans les suites que l'Angleterre va donner au Brexit. Beaucoup prétendent que le référendum est à considérer comme l'expression la plus démocratique de ce que pense et de ce que veut le peuple. En même temps, les arguments qui ont servi à faire gagner le leave — peur de l'immigration sauvage et arrêt du financement de la bureaucratie bruxelloise — visaient explicitement à redonner au parlement britannique toute sa souveraineté sur les décisions à prendre en Grande Bretagne. L'évocation d'une récupération de la souveraineté du parlement contre les "non-élus" de Bruxelles constituait, même dans les couches les plus populaires, un argument essentiel. Or, les MPs favorables au remain étaient largement majoritaires (70%, dit-on). Si donc le parlement britannique retrouve sa souveraineté pleine et entière (grâce au Brexit), et si le Brexit doit être approuvé par ce même parlement pour pouvoir mettre en œuvre le fameux article 50 de la constitution européenne, on devrait aboutir à une décision, parfaitement démocratique, en faveur du remain. Il y a ici une contradiction entre la démocratie directe du référendum et la démocratie représentative telle qu'elle a fait fonctionner la Grande Bretagne depuis plusieurs siècles et dont elle est l'une des plus exemplaires concrétisations. Je suis très curieux sur la manière dont la future premier ministre va s'en tirer.

Dans la foulée de ma lecture des journaux du matin, j'ai apprécié le discours "anti-Corbyn" de Kinnock, mais aussi l'un des commentaires publiés par le Guardian sous la signature de "tomasfairfax", en réponse à Kinnock, et que je ne retrouve plus parmi les 4.350 commentaires —pour la plupart extrêmement critiques de Kinnock (et du Guardian qui lui donne tant d'importance)— que cet article a suscités (je suppose que l'on arrivera bien à 10.000 en fin de journée !).

vendredi 8 juillet 2016

Brexit again

Nous étions neuf à passer la nuit chez nous dans notre appartement à Lisbonne, hier, après avoir regardé le match entre la France et l'Allemagne et avoir crié victoire pour les Français. Le penalty était-il justifié ? La majorité disait que oui. Mais il a été racheté par le second but de Griezmann, parfaitement bien ajusté. Il faut dire aussi que les Allemands ont manqué de chance. Leurs attaques méritaient récompense tant elles étaient bien pensées. Mais le foot n'est peut-être pas aussi rationnel qu'on pourrait le croire.

Je viens de lire un bon article du FT sur le Brexit. On le trouvera ici avec l'illustration très éloquente publiée par le journal :
https://next.ft.com/content/f4dedd92-43c7-11e6-b22f-79eb4891c97d

jeudi 7 juillet 2016

Longue marche

Cette nuit, je faisais partie d'une espèce de longue randonnée, qui m'amenaient, avec trois autres compagnons, dans les pays d'Asie centrale : le Caucase, l'Ouzbékistan... Nous étions perdus dans des chaînes de montagnes et je me retrouve brusquement, seul, en train de repartir de notre point de départ à la rencontre des autres. Sans doute étais-je allé chercher du secours. En tout cas je progresse seul, au milieu de falaises hostiles, obligé de grimper au sommet d'énormes arbres dont les branches cassent... "La montagne s'est déplacée", me dit un autochtone, en me montrant la faille ainsi provoquée. Finalement, je rejoins les autres et leur demande ce qui s'est passé pour que j'ai eu à revenir vers eux à partir du point de départ initial ? Me suis-je évanoui ? Ai-je été rapatrié par hélicoptère ? Le mystère demeure.

J'ai reconduit Harold à l'aéroport hier vers 18h. Très tourmenté, Harold. Très "idiosyncratique" comme le lui avait dit JMLL en parlant de son livre Face au progrès, qui n'a pas encore trouvé d'éditeur. Pourtant, une personne remarquable à plus d'un titre. Sans doute encore très naïf, dans le meilleur sens du terme.

mercredi 6 juillet 2016

En anglais

Le rêve de cette nuit : un meeting où les collègues attendent que je prenne la parole. Tout se passe en anglais et je me sens un peu rouillé pour parler cette langue. Mais je comprends parfaitement bien tout ce qu'on me dit et j'interviens de temps en temps dans un anglais parfois maladroit et parfois étonnamment correct.

Hier soir nous avons dîné avec Luis et sa famille dans un restaurant indien à Lisbonne. Lui est physicien et travaille aujourd'hui sur les sciences sociales. Il conçoit des modèles pour rendre compte de ce qui se passe dans le monde social aujourd'hui. Je suis un peu sceptique mais apparemment, c'est très à la mode aux USA.

Enfin, grande discussion hier soir avec Harold, sa femme Françoise et ses enfants. Une discussion philosophique sur l'avenir du monde. Comme je sortais de Méheust, je n'étais pas très optimiste. Mais on a beaucoup parlé également de vulgarisation scientifique et d'enseignement. Nous étions assez d'accord sur le diagnostic.

Aujourd'hui j'ai plusieurs rendez-vous médicaux.

mardi 5 juillet 2016

Dacca

"Les jihadistes bangladais qui ont tué 20 otages dans un restaurant de Dacca ont bénéficié d'une solide éducation et provenaient de familles aisées, loin d'un stéréotype dépassé du volontaire issu d'un milieu pauvre et radicalisé dans une madrassa."


Je tire cet extrait du journal en ligne 20 minutes. Et je trouve qu'il faut vraiment réfléchir à cette question. Les moyens informatiques dont les jeunes disposent aujourd'hui me semblent accentuer ce narcissisme dénoncé par David Abram quand il parle de l'alphabet. Nous n'avons plus accès au "plus qu'humain" comme il le dit et quand il utilise cette expression il fait simplement référence à notre environnement naturel familier : les arbres qui nous entourent, le ciel et ses nuages poussés par le vent, les oiseaux, le paysage immédiat qui, malheureusement, ne nous parle plus guère. Les dispositifs informatiques (tablettes, smartphones, ordinateurs, etc.) accentuent notre enfermement dans l'humain. Peut-être que pour ces jeunes, il s'agit simplement d'en sortir. Sortir de l'humain. Une nécessité vitale qui peut recourir à la violence d'un passage à l'acte pour se réaliser. 

A part ça, j'ai passé beaucoup de temps à résoudre les problèmes de ma nouvelles imprimante HP ENVY 4520. Il a fallu que je change de système et que je passe à  OS X El Capitan. Ensuite, il a fallu que je supprime une imprimante que j'ai utilisée à Paris et qui s'incrustait dans mes réglages. Bon ! Maintenant, ça fonctionne plutôt bien. Il va falloir maintenant que j'apprenne à "scanner" avec ce nouveau périphérique. Cela prend beaucoup de temps.

Je viens de lire le petit essai de Bertrand Méheust, La politique de l'oxymore. Comment ceux qui nous gouvernent nous masquent la réalité du monde (Paris, La Découverte, 2014) et j'ai trouvé ce livre très intéressant et pertinent, en particulier dans la manière dont il développe le concept —tiré de Gilbert Simondon— de saturation. Je reviendrai certainement sur ses idées, très pessimistes en effet sur l'avenir de l'humanité, en raison même des effets écologiques dévastateurs de l'économie néolibérale et mondialisée, telle qu'elle fait fonctionner le monde aujourd'hui. En tout cas je recommande chaleureusement la lecture de cet essai.

dimanche 3 juillet 2016

Rocard

Et c'est au tour de Michel Rocard de mourir. Une forte personnalité qui croyait fermement aux valeurs de la gauche et dont le comportement politique était assez exemplaire.
J'apprends également la mort d'Elie Wiesel. Décidément. Nous sommes bien fragiles.

samedi 2 juillet 2016

Bonnefoy

J'apprends ce matin, la mort d'Yves Bonnefoy, écrivain, poète et traducteur. Il avait 93 ans.

Je suis allé chercher la famille de Harold ce matin à l'aéroport. Ils sont à quatre et viennent du Havre.

J'avais mal partout ce matin. Mes lombaires me faisaient souffrir, j'avais mal à l'aine. J'espère que cela s'améliorera pendant la journée.

vendredi 1 juillet 2016

Echafaudage

Les travaux qui ont commencé sur la façade de notre immeuble ont fait monter des échafaudages jusqu'à nos fenêtres orientées vers le sud. Les ouvriers ont mis des feuilles de plastique translucide pour protéger notre intimité mais, du coup, cela nous empêche de voir le monde extérieur. De toute manière, le ciel est couvert de gris aujourd'hui et cela devrait se poursuivre jusqu'à demain.

JMLL et R sont partis hier soir tandis que Marcella est arrivée avant hier, pleine de vie et d'énergie. Et demain matin, je vais chercher Harold et toute sa famille qui viennent du Havre. On va être assez nombreux pendant une semaine. Patience. Après quoi, on partira en France pour aller à Préfailles.