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mardi 30 avril 2024

La route

Je me suis fait livrer par Amazon la bande dessinée de Manu Larcenet —un auteur de BD dont j'aime beaucoup le graphisme— La route (Dargaud, 2024) d'après le roman de Cormac McCarthy que j'ai lu il y a bien longtemps et dont il est impossible d'oublier l'histoire surtout en ce moment qui nous rapproche dangereusement de cette dystopie grâce à l'impuissance des États par rapport au dérèglement climatique actuel. C'est l'histoire d'un père et son fils qui marchent ensemble sur une route aux États Unis à travers un paysage dévasté. Le graphisme de Larcenet nous remplit de frayeur tout comme l'avait fait le roman original de McCarthy. Il n'y a plus de ciel, plus d'horizon, tous les arbres sont morts, il n'y a plus de plantes ni d'oiseaux, le père et son fils marchent dans une espèce de brume constante faite de cendres et de poussière, au milieu de ruines, ils ont faim et ne trouvent que rarement quelque boîte de conserve oubliée qui leur assure une survie précaire et désespérante. Ils arrivent enfin au bord d'une mer grise et ténébreuse, sans vie. 

J'ai également terminé le petit livre d'Hervé Le Tellier, Le nom sur le mur, qui raconte l'histoire d'un jeune résistant dans la Drôme dont l'auteur reconstitue le parcours précaire à partir de la vision de son nom écrit sur un mur et de quelques rares documents recueillis précieusement pour que l'être humain qui portait ce nom, André Chaix, ne tombe pas dans l'infini de l'oubli. 

lundi 29 avril 2024

Italie

Voilà ! Isabel vient de partir pour l'aéroport d'où elle prendra l'avion pour assister au mariage de son amie Federica en Italie. J'espère que tout se passera bien. Quant à moi, après avoir terminé le troisième volume de Scurati sur Mussolini —volume qui conclut sur la déclaration de guerre de l'Italie à la France et à l'Angleterre le 10 juin 1940— j'entame le dernier roman d'Hervé Le Tellier, Le nom sur le mur (NRF, 2024). Ce matin également, Luciano, le psychanalyste brésilien qui est resté chez nous pendant la semaine, nous a quitté pour rejoindre le Brésil. J'ai été charmé par la bienveillance et l'intelligence de cet homme que nous revrrons sans doute bientôt. En tout cas je l'espère.

samedi 27 avril 2024

Mussolini

Je lis actuellement le troisième volume de la trilogie de Antonio Scurati sur Mussolini : Les derniers jours de l'Europe (Les Arènes, 2023). J'ai lu le premier volume, passionnant en octobre 2020 et le deuxième en décembre 2021. Le livre est très bien documenté, mais sans autant de détails personnels —sur Mussolinie lui-même mais aussi sur son entourage immédiat— qui avaient rendu ma lecture du premier tome particulièrement intéressée. Ce troisième volume raconte les méandres diplomatiques du Duce à la veille de la guerre, sa soumission au Führer, ses velléités de conquête (Éthiopie, Albanie, Corse, Tunisie), ses maladresses avec la Grande Bretagne, etc...

Je lis aussi des articles sur les dérives autoritaires de Gabriel Attal et de son gouvernement, notamment avec l'instrumentalisation systématique du délit d'antisémitisme pour saper la gauche de Mélenchon. Ce qui se passe sur les campus américains sur ce plan là me fait penser aux événements analogues qui, sous Nixon, ont abouti à la fin de la guerre au Vietnam. 

Cet après midi également, j'ai regardé un film magnifique de Akira Kurosawa, Rashomon. À la porte de l'enfer, un film en noir et blanc de 1950. 

vendredi 26 avril 2024

Falter

Ce matin, j'ai été de nouveau ausculté par des machines impressionnantes. 

En attendant mon tour, je faisais défiler mon courrier sur l'iPad. Je tombe sur des nouvelles de plus en plus inquiétantes. À Londres, une vidéo a été tournée sur un Juif qui veut traverser la rue alors que celle-ci est entièrement occupée par une manifestation pro-palestinienne. Les policiers tentent de le dissuader en lui indiquant un autre chemin. Mais non, Falter (c'est son nom) veut traverser la rue à cet endroit là, il veut couper la manif et foutre le bordel. Et il accuse évidemment tout le monde d'antisémitisme. Cet instrumentalisation de l'antisémitisme est honteuse. Autre nouvelle de ce matin, une fosse commune (un charnier) a été découverte en Palestine avec environ 300 corps (beaucoup de femmes et d'enfants) dont certains avaient les mains et les pieds attachés. Et Biden qui persiste à financer le génocide tout en faisant arrêter les étudiants qui, sur tous les campus, protestent contre cette politique infâme. 

jeudi 25 avril 2024

Cinquante

Peut être une illustration de texte

Lisbonne a célébré les 50 ans de la révolution des œillets. Une foule immense chantant en permanence la chanson —Grândula vila Morena— qui, à minuit le 24 avril 1974, a déclenché cet événement mémorable. Cette révolution n'a été à l'origine que de quatre morts, des gens tués au hasard par le chef de la police d'état (PIDE) de l'époque. Ce sinistre personnage, pris de colère, a tout simplement sur la foule. 

mercredi 24 avril 2024

Trente

 J'ai fêté hier soir mes trente ans de vie commune avec Isabel dans un bon restaurant où j'ai pu manger une demi douzaine d'huitres délicieuses. Trente ans, c'est beaucoup d'années. Nous nous entendons bien. Nous avons évoqué quelques souvenirs. Une soirée calme et bienfaisante. 

Je viens de lire un article de Caitlin Johnstone. À lire ici : https://www.caitlinjohnst.one/p/in-this-dystopia-opposing-a-genocide?utm_source=post-email-title&publication_id=82124&post_id=143952121&utm_campaign=email-post-title&isFreemail=true&r=1wg2i0&triedRedirect=true&utm_medium=email

En voici le début :

All the frenzied shrieking about pro-Palestine protests at universities these last few days makes it clear that our civilization is so twisted and insane that it sees protesting a genocide as far worse than committing one. Which is about as backwards as any society could possibly be.

mardi 23 avril 2024

Luciano

Nous recevons aujourd'hui un psychanalyste brésilien qui sera notre hôte pendant une semaine. C'est moi qui l'ai accueilli et au bout de quelques minutes, nous étions déjà en train de discuter sur le problème épistémologique de la psychanalyse : est-elle une science ou non ? Luciano a écrit un livre sur cette question et il m'a promis de me le donner. Je ne pense pas que j'aurai des difficultés à le lire en portuguais. C'est quelqu'un qui m'a fait une très bonne impression. Un courant de sympathie réciproque nous a tout de suite reliés l'un à l'autre. Je me réjouis à l'avance des discussions que nous pourrons avoir.

Sursaut

Je suis stupéfait par la manière dont Gabriel Attal préconise un "sursaut d'autorité". L'usage d'une telle formule montre non seulement que l'autorité n'est pas là, mais encore qu'un tel "sursaut" n'aura d'autre effet que d'en saper de manière encore plus profonde si c'était possible, l'expression, dans les situations où, pourtant, elle pourrait bien être nécessaire. Pour moi, ce sursaut d'autorité est assimilable à de la colère. Comment peut-on préconiser la colère ? Celle-ci va-t-elle résoudre les problèmes de l'école et de l'éducation des enfants ? Certainement pas.  La colère est mauvaise conseillère, dit-on. En tout cas, elle ne peut guère témoigner d'une autorité authentique.

dimanche 21 avril 2024

Time

Je viens de voir un film anglais dont le titre est Time et qui raconte l'histoire d'un homme, profession enseignant, qui après avoir bu quatre shots de vodka, prends la route et tue un cycliste. Il est condamné à qutre ans de prison et le film raconte son temps dans une prison britannique, apparemment dans le Yorkshire si j'en juge par l'accent des acteurs de ce film. On y voit la vie des incarcérés, une vie dure, avec des bagarres toujours avouées comme des jeux anodins, la drogue, les humiliations, etc...

samedi 20 avril 2024

Seul...

... pas tout-à-fait quand même : cet après-midi j'ai regardé un western que j'avais déjà vu il y a de nombreuses années, Pat Garrett et Billy the Kid  de Sam Peckimpah avec James Coburn et Bob Dylan qui y joue un rôle assez étrange, une sorte de passeur entre les protagonistes Billy the Kid et le shériff Pat Garrett.  J'ai bien aimé sa présence à l'écran comme s'il n'y avait que lui qui pensait dans ce monde brutal. J'ai aussi commencé la lecture de Shlomo Sand, Comment j'ai cessé d'être juif, Flammarion, 2015.

vendredi 19 avril 2024

Scott

Je viens de terminer le roman d'Ann Scott, commencé hier. C'est une longue réflexion pessimiste sur le monde actuel, le monde des réseaux sociaux, de la haine en ligne, du zapping systématique, le monde des passes sexuelles sans lendemain, le monde de la consommation facile, immédiate, le monde des brouilles rapides, le monde des suicides, mais aussi le monde de la musique.

Je suis dans mon bureau pendant qu'une quarantaine de personnes sont venues écouter Philippe, un psychanalyste lacanien et portuguais, dont Isabel apprécie les idées depuis longtemps. Je me demande où sont passés les chats. Ils n'aiment guère cette affluence subite de gens, d'éclats de voix et de rires. Alors, soit, ils s'en vont ailleurs, soit ils descendent dans notre chambre où je compte les rejoindre bientôt.

jeudi 18 avril 2024

Thema

Mardi dernier, nous avons vu l'émission d'Arte sur l'antisémitisme et son histoire. Une émission très intéressante, remplie d'informations historiques très utiles. Je continue de penser qu'il est absolument nécessaire de ne pas confondre l'antisémitisme avec l'antisionisme, ce dernier mettant en question les politiques actuelles de l'État d'Israël. 

Par ailleurs, j'ai entamé aujourd'hui la lecture du roman d'Ann Scott, Les Insolents (Calman-Lévy, 2023) qui a obtenu le prix Renaudot l'an dernier. Une belle écriture en tout cas mais je ne peux pas encore me prononcer sur l'ensemble.

Par ailleurs encore, je lis dans un article de Médiapart, aujourd'hui, à propos du discours de Gabriel Attal sur la nécessité d'un retour de l'autorité, le rappel du discours de Sarkosy en février 2007. Quel désolation que d'avoir de telles idées sur l'être humain. Sans doute, se prenait-il lui-même comme l'archétype de l'humain !

« Lorsqu’il n’y a plus de règles, plus de loi commune, plus de valeurs partagées, il n’y a plus rien pour endiguer le mal qui est dans l’homme, pour canaliser la violence, les instincts, les pulsions, la loi de la force, la loi des bandes, la loi des voyous. »

mercredi 17 avril 2024

Neige

Hier, j'ai lu un autre livre recommandé par les membres de mon groupe de lecteurs : Par la force des arbres, de Dominique Mermoux et Edouard Cortès. En fait c'est un livre illustré, un peu comme une bande dessinée mais pas tout-à-fait quand même. Il s'agit d'une sorte de témoignage d'un homme qui, un beau jour, a voulu se ressourcer au contact des arbres et de la forêt. Il s'est construit une jolie cabane à plus d'une dizaine de mètres de hauteur dans la ramure d'un vieux chêne. Il y a vécu quelques mois, au sein de la nature. Sa femme et ses enfants venaient lui rendre visite tous les dimanches. Son témoignage est agréable à lire et à regarder (puisqu'il y a pas mal d'images assez jolies).

Autre témoignage aujourd'hui, moins réjouissant cependant : celui de Neige Sinno qui a publié l'histoire de son viol par son beau-père pendant plusieurs années quand elle avait six ou sept ans. Ce livre, publié sous le titre Triste tigre (P.O.L., 2023) m'a aussi été recommandé par le groupe de lecteurs. 

mardi 16 avril 2024

Besson

Je viens de terminer le livre de Philippe Besson, "Arrête avec tes mensonges", Juillard, 2017, un très beau roman qui raconte l'histoire d'un amour entre deux adolescents qui découvrent leur homosexualité. Il s'agit certainement d'un roman autobiographique. Les deux jeunes hommes s'aiment jusqu'à ce que l'un d'entre eux quitte le pays, après son bac, pour poursuivre ses études et devenir écrivain. L'autre sera obligé de se marier avec une femme rencontrée en Espagne et qui tombe enceinte. Il restera malheureux toute sa vie au nom de cet amour perdu. Ce livre m' a été recommandé par l'ensemble des membres du groupe de lecteurs dont je fais partie à l'institut français du Portugal. C'est l'unanimité de ce jugement qui me décidera à le lire et je ne le regrette pas. Ce roman est magnifique d'authenticité.

lundi 15 avril 2024

Mouton

Après s'être mis dans la peau du président de la République, avec des indices parfaitement clairs qu'il s'agissait bien du président Macron, Marc Dugain se met dans la peau d'un mouton (Conter les moutons, JCLattès, 2022) dans une fable où le mouton raconte ses relations avec l'espèce humaine à l'heure du réchauffement climatique. C'est une fable pleine d'ironie et d'humour, plutôt noir. Toujours bien écrite, sans recourir à des effets de manche scripturale ! En réalité, c'est l'autobiographie de l'auteur. Il ne m'apparaît pas comme quelqu'un de très sympathique. J'ai apprécié certains de ses romans, et notamment, La chambre des officiers, qui raconte l'histoire d'une gueule cassée de la guerre 14/18, mais cette autobiographie déguisée n'a pas beaucoup d'intérêt.

dimanche 14 avril 2024

Indigne

Non, mais ! c'est incroyable ce petit jeu entre l'Iran et Israël. On s'envoie des bordées de missiles en sachant parfaitement bien qu'ils seront interceptés. On dirait un jeu vidéo sauf qu'il y a des morts, en tout cas du côté iranien, avec la frappe de l'ambassade.  C'est dérisoire et indigne. Et les Iraniens sont heureux et fiers de cette riposte qui n'est là que pour sauver la face. Ce sont les armes qui font exister la guerre. Je me demande combien a coûté cette risposte ? Sans doute des milliers voire des millions d'euros pendant que les gens ordinaires meurent de faim. Mais, c'est quoi, çaaaaa...

samedi 13 avril 2024

Tsunami

Tsunami,  c'est le titre du livre de Marc Dugain, un auteur que j'aime bien, dont je viens de terminer la lecture et qui raconte le parcours et les pensées du président de la République pendant quelque temps. Je m'empresse de préciser qu'il s'agit d'une fiction. Mais c'est bien fait et l'on s'y croirait. Intéressant !

Film

J'ai pris mes billets pour aller en mai à Luxembourg et y discuter d'un projet de film sur le Lycée Ermesinde avec Richard et Olivier. Et Jeannot, bien sûr, et sans doute aussi les autres membres de la direction et les élèves qui pourraient être intéressés par un tel projet. Un film qui montrerait, ou plutôt qui démontrerait la possibilité d'une institution susceptible de transmettre d'autres valeurs que celles qui sont à la base de la méritocratie actuelle dont on dit qu'elle est elle-même au fondement de la démocratie, ce qui est faux, bien entendu. Le 16 mai en fin d'après-midi, j'espère pouvoir aller à Strasbourg pour célébrer l'anniversaire de ma fille Célia. J'irai ensuite à Paris, où je ne resterai pas longtemps, malheureusement. Ce voyage me fait un peu peur car si j'avais à partir maintenant, je ne pourrais certainement pas le faire. Il faut que j'aille un peu mieux. Mais, maintenant que j'ai les billets, cela devient une nécessité absolue.

vendredi 12 avril 2024

Murat 2

Au moment de clore ma lecture de Laure Murat sur Proust, je voudrais y revenir pour toutes les phrases magnifiques qui, dans ce livre, m'ont interpellé.

Page 80 : "L'aristocrate est, par excellence, quelqu'un qui se prend pour un aristocrate."

Page 108 : "On n'en finirait pas d'énumérer les remarques sans ambiguïté qui émaillent sa correspondance, telle cette flèche mouillée de curare : "hélas pour les gens du monde l'intelligence, je ne sais pas comment ils font, n'est qu'un multiplicateur de la bêtise, qui l'amène à une puissance, à un éclat inconnu"."

Page 209 : "Seule la pluralité véritable, avec ce qu'elle compte de sauvagerie et d'inconnaissable, fonde l'universel." Phrase très profonde qui rend compte notamment de l'attitude épistémologique de Feyerabend. 

Murat

C'est de la princesse Laure Murat, qu'il s'agit, l'arrière-arrière-arrière petite fille de Joachim Murat, le roi que l'empereur Napoléon a imposé à Naples en 1808. Une princesse rebelle qui vit en Californie et dont Andreas Mayer m'a vivement recommandé de lire le livre qu'elle a écrit sur Proust : Proust, roman familial (Robert Laffont, 2023). C'est un livre magnifique sur l'aristocratie, "un univers de formes vides" annonce-t-elle dans le texte de la quatrième de couverture. Je retiens cette très belle remarque sur l'éducation dans ce genre de milieu : "Cet entraînement muet, qui consiste à écouter et regarder, à lire les visages et humer les climats, à imiter et répéter sans consignes, a forgé en moi une conviction profonde qui est peut-être au fondement de n'importe quelle éducation : ce qui se transmet vraiment ne s'enseigne pas." (page 18) 

Ce qui se transmet vraiment ne s'enseigne pas. Cette phrase est à méditer par cette armée de pédagogues qui tentent vainement de soigner l'école.

jeudi 11 avril 2024

Perte

À la fin du livre de Schlesser, que, par ailleurs, j'ai finalement trouvé magnifique, page 475, je trouve ce paragraphe qui me semble plein de sens : "C'est d'ailleurs cela, l'apprentissage de l'enfance : la perte. À commencer par la perte de l'enfance elle-même. On apprend ce qu'elle était en la perdant, et on apprend  qu'on perdra tout et tout le temps. On apprend que perdre est la condition indispensable de la sensation vitale, de l'intensité présente. On croit que grandir, c'est accumuler des gains : des gains d'expérience, de connaissance, des gains matériels. Mais c'est un leurre. Grandir, c'est perdre. Vivre sa vie, c'est accepter de la perdre. Vivre sa vie, c'est savoir lui dire au revoir à chaque seconde." Pour moi qui voulait écrire tout un livre avec ce titre : "Perdre", cela a touché l'une de mes cordes sensibles. Vive Job !


mercredi 10 avril 2024

RVs

J'ai deux rendez-vous médicaux cet après-midi. Tout d'abord je vais voir le chirurgien qui m'a opéré il y a un peu plus d'un mois. Il s'gira sans doute de faire le bilan de cette opération qui a permis de faciliter mes mixtions urinaires, certes, sans cependant diminuer de façon notoire la fréquence de mes réveiils nocturnes. L'autre rendez-vous me mènera à Cascais dans un laboratoire qui fera une échographie de mes problèmes d'hernie. Il y aura sans doute une noouvelle opération à la clé.

J'ai terminé ce matin mon jeûne sec après environ 30 heures sans boire ni manger. J'ai effectué cette rupture de jeûne en douceur. J'ai mangé une salade à midi avec des cœurs d'artichauts et du roquefort. Parfait !

Je poursuis ma lecture des Yeux de Mona. Plus j'avance dans ma lecture, plus je trouve cet ouvrage intéressant et magnifiquement construit. 

mardi 9 avril 2024

Jeûne

 Il est huit heures du soir. J’ai passé tout cette journée au lit. Ce matin, j’avais assez mal à l’aine et j’ai décidé de faire un jeûne sec d’une journée. En tout cas, maintenant, j’ai beaucoup moins mal. Je ne sais pas si c’est à cause du jeûne mais la différence est nette. J’ai continue à lire Les yeux de Mona. L’auteur est finalement assez convaincant dans ses commentaires des œuvres qu’il décrit et dont on peut voir une petite reproduction sur le papier glacé de la couverture. 

lundi 8 avril 2024

Blast

 Je viens de voir une vidéo de la chaîne d'information indépendante "Blast" sur le conflit entre Israël et la Palestine et sur le "naufrage médiatique" que ce conflit a provoqué dans le monde journalistique français. Cette vidéo (à voir ici : <https://www.youtube.com/watch?v=e5WwkBARVPA>) devrait être vue par tous les Français. Elle met en évidence l'incroyable biais pro-israélien qui a marqué les compte-rendus de ce conflit depuis le 7 octobre et les menaces que ce biais systématique fait peser sur notre démocratie. On se souvient de ce qu'Alexis de Tocqueville écrivait sur l'importance du journalisme dans la préservation de la démocratie américaine. Aujourd'hui, en France, les médias sont en train de tuer la démocratie et de faire monter une extrême-droite prête à tout pour assassiner nos libertés. 

dimanche 7 avril 2024

Mona

Je viens de commencer Les Yeux de Mona,  ce roman de Thomas Schlesser (Albin Michel, 2024) qui a fait le tour du monde. J'ai lu une centaine de pages et c'est assez touchant de "voir" ce grand-père mener sa petite fille au Louvre pour voir, chaque mercredi, un tableau. L'auteur décrit chaque tableau avec ses mots puis, le grand-père et sa petite fille Mona discutent de l'œuvre ensemble. L'écriture est très simple, parfois un peu trop. Je ne sais pas pourquoi je dis ça. Peut-être parce que c'est un peu mièvre de temps en temps. Mais j'ai quand même envie de continuer ma lecture.

samedi 6 avril 2024

Kafka

En écho à ce que j'écrivais hier sur la judaïté, je lis ce matin ce beau passage du beau livre de Laurent Seksik, Kafka ne veut pas mourir (NRF, 2023) dont j'avais interrompu la lecture quand je suis allé à Luxembourg en mars : [c'est une description de Kafka] "—Vous voulez dire que c'était un faible ? —Pas un faible, non ! Un être qui doute, ce qui est certainement la forme la plus puissante de l'intelligence humaine. En tout cas, il ne répondait pas aux canons de l'homme nouveau que le sionisme veut créer, cet individu sûr de son droit, délesté de la faiblesse du juif de la diaspora. Et si l'on doit parler de fragilité, si certains parleront d'impuissance, sans doute sa fragilité n'était-elle que la réponse à l'écrasante toute puissance paternelle. Un moyen de sauver sa peau." (p.223)

Ce livre de Seksik est vraiment passionnant et, à en croire la bibliographie en fin de volume, très bien documenté. L'écriture de l'auteur est alerte, et le récit qu'il nous offre sur les événements qui entourent la mort de Kafka me semble tragiquement juste.

vendredi 5 avril 2024

Oui, oui, oui

Je lis ce matin même, cet article paru dans Courrier internationl, de Orly Noy, traduit de l'original anglais publié dans Middle East Eye : "Les 'désenchantés', ces gauchistes d'Israël que le 7 octobre a transformés en va-t-en guerre" <https://www.courrierinternational.com/reveil/2024-04-05?xtor=EREC-25-[nl_reveil]#article-4>. Cet article est à lire pour se faire une idée de jusqu'où peut aller la mauvaise foi et l'aveuglement de ces Israéliens convaincus d'être dans leur bon droit quand ils massacrent toute une population sans discrimination, quand ils traitent tous les Palestiniens de terroristes sanguinaires. C'est vraiment désolant. Comme me le disait Jean-Marc récemment, il y avait quelque chose de beau voire d'exceptionnel dans la judaïté purement spirituelle que la diaspora permettait de reconnaître. Le rassemblement des Juifs sur une terre que "Dieu leur aurait donnée" il y a deux ou trois millénaires a été une catastrophe pour cette judaïté si brillante et si précieuse, en tout cas à mes yeux.

J'ai mentionné il y a quelques jours l'installation d'une immense grue à proximité de notre terrasse. Maintenant, elle fonctionne, et chaque fois qu'elle travaille, une sorte de sirène nous prévient : "oui, oui, oui" dit-elle d'une voie stridente. C'est assez désagréable.

mercredi 3 avril 2024

Palestine

On apprend ce matin que l'armée israélienne a massacré une équipe de sept sauveteurs américains avec un Polonais parmi eux. Indignation en Pologne et aux États Unis. Mais, cela fait des mois qu'Israël massacre des secouristes, des médecins, des universitaires, etc., palestiniens ne soulevant guère d'indignation internationale. Quand est-ce que l'on cessera d'appliquer le principe "deux poids, deux mesures" dans ce conflit. Comme si les secouristes palestiniens valaient beaucoup moins que les secouristes américains. Dans quel monde vivons-nous ?

Aujourd'hui, vers 15h, nous allons recevoir des ingénieurs avec Vasco, celui qui a conçu l'ingénierie de l'immeuble, pour voir ce qu'ils peuvent faire pour réparer le mur de notre terrasse et pour installer des panneaux solaires au dessus de notre terrasse Ouest.

mardi 2 avril 2024

Âme

j'ai lu hier le livre que m'avait recommandé la libraire de L'Histoire de l'Œil à Marseille. Il s'agissait du livre de Claudo Morandini, Les Pierres, Anacharsis, 2024. J'ai été assez déçu. C'est une histoire un peu délirante de pierres qui commencent à s'animer et à interférer avec la vie d'un vieux couple dans un petit village italien. L'écriture n'est pas très belle et l'histoire est cocasse mais finalement sans grand intérêt.

En revanche, dans The Guardian ce matin j'ai lu un article d'Alex Blasdel sur les recherches menées à l'Université de Liège, notamment, sur ce que la mort fait au cerveau : "The new science of death : There's something happening in the brain that makes no sense." On y évoque évidemment les NDE (Near Death Experiences) dont les témoignages se sont multipliés au cours des dernières années. Ce qui m'a surpris c'est que certaines recherches conduisent à détacher la conscience du fonctionnement de notre cerveau, à en faire une entité distincte d'une simple émanation de l'activité cérébrale. J'avoue que j'ai du mal à concevoir un tel résultat qui n'est encore qu'hypothétique, puisque personne ne peut imaginer une telle séparation du cerveau et de la conscience. Ce serait l'âme en quelque sorte. Voici l'adresse où l'on peut peut-être trouver l'article en question : https://www.theguardian.com/society/2024/apr/02/new-science-of-death-brain-activity-consciousness-near-death-experience?utm_term=660b82c4e515cd36410138bb5036d004&utm_campaign=GuardianTodayUK&utm_source=esp&utm_medium=Email&CMP=GTUK_email

Par ailleurs ce qui se passe à Gaza continue à me rendre malade. Je suis notamment écœuré par les mensonges délibérés de la propagande israélienne.

lundi 1 avril 2024

Victimes ?

Isabel m'a fait écouter une interview très intéressante de l'avocate Yael Hayat qui montre à quel point le jugement médiatique met à mal l'institution judiciaire, en particulier dans les affaires "metoo" qui envahissent l'actualité de ces derniers mois. Même combat semble-t-il que celui de Marie Dosé, avocate elle aussi, qui parle de "présomption de culpabilité" dans les mêmes affaires. Dans la discussion que j'ai eue ensuite avec Isabel, nous étions d'accord pour déplorer la manière dont beaucoup de femmes s'acceptent voire s'honorent du statut de victimes. Il faudra aussi que je réfléchisse à l'idée d'emprise, souvent invoquée par ces victimes pour se défausser des errances, souvent si heureuses pourtant, de l'amour.