Je viens de etrminer l'heure des prédateurs de Da Empoli. Ce livre pose beaaucoup de questions sur l'avenir de l'IA, de la politique, de notre capacité à "faire société", etc. Dans la description qu'il nous offre de Trump, l'auteur mentionne le fait que Trump ne lit pas. Il ne lit jamais. Il est exclusivement dans l'oralité. On pourrait penser que, ce faisant, ou plutôt "ce ne faisant pas" , il redonne à la parole le prestige qu'elle pouvait avoir dans les sociétés traditionnelles orales et que l'écriture avait ruiné. Mais ce n'est pas vrai parce que si Trump se situait vraiment dans l'oralité, il serait capable d'entendre ce que l'autre lui dit. Trump entend-t-il ce que ses conseillers lui disent. Je crains que non. D'autant plus que les conseillers qu'il s'est choisis, c'est bien pour ne pas avoir à les entendre qu'il les a choisis. L'oralité, ce n'est pas seulement "parler" mais c'est aussi (et surtout peut-être) "entendre".
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