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dimanche 31 août 2014

Méditation

Quelle émotion hier soir quand j'ai vu le message de Guy Chouraki ! Ainsi, un blog ne finit jamais, ne fut-ce que par les lecteurs qui, de loin en loin, lui rendent visite ! Parfois par pur hasard, ou bien une pensée, un souvenir, quelque chose qui se doit d'être à la fois éphémère et toujours possible. J'espère Guy, que tu vas bien et que ta santé est toujours bonne, et que tes enfants (tous) sont bien dans le monde qu'Anne et toi, vous leur donnez encore.
Voici quelques nouvelles.
Isabel et moi, avons passé une belle semaine de vacances dans le nord si verdoyant du Portugal : Vizella, avec ses thermes du XIXe où nous nous sommes fait masser dans l'eau sulfureuse des profondeurs de la terre...














... Barcelos et son immense marché populaire où l'on trouve presque tout ; Braga et Guimaraes, petites villes magnifiques et beaucoup plus riches, apparemment, que celles du sud du Portugal.
Nous avons rendu visite à un vieux cordonnier qui fait encore des chaussures sur mesure. Il fait cela depuis l'âge de 6 ans : une paire par jour, qu'il vend 50 euros. J'en ai acheté une paire pour moi.


Pas "sur mesure" (on n'avait pas le temps !) mais il en avait une de disponible et je les ai enfilées comme "si c'était des gants". C'est la métaphore qu'il utilisait lui-même. Le pied s'y sent tout de suite parfaitement à l'aise, sans ce stress qui vient des raideurs habituelles du cuir neuf.

Tout de suite après, le 21 août, je suis allé à Luxembourg, retrouver Jeannot, Veronica et son mari, Sacha, et Sonia. J'étais logé chez Veronica : cinq jours de discussions intenses pour concevoir de façon claire et précise, les orientations de l'école du XXIe siècle. Une école moins séparée des réalités économiques et politiques de notre époque. Une école au service de la diversité des humains. C'était tout-à-fait passionnant.
Retour à Lisbonne le 26 août. C'est bientôt la rentrée pour Charlotte.
J'ai lu Le Tunnel d'Ernesto Sabato. L'histoire d'un crime ; comment un amour fou qui déborde d'émotion et d'intelligence conduit à une sorte d'impasse dont il est impossible de sortir. C'est cette impossibilité, cette limite absolue de l'intelligence paranoïaque et des raisonnements sans fin qu'elle engendre, qui nous tient en haleine d'un bout à l'autre de ce petit roman écrit par un grand scientifique.
Je suis maintenant dans L'examen de Cortazar, son premier roman qui nous plonge dans cette ville étonnante et brumeuse qu'est Buenos Aires. Avant ça, j'ai lu deux petits romans magnifiques de Bothumil Hrabal, Une trop bruyante solitude et Trains étroitement surveillés qui m'avaient été recommandés par Z. Je suis aussi en train de lire Masse et puissance d'Elias Canetti. Livre puissant qui nous dit beaucoup de choses sur notre époque, sur les masses humaines (humaines ?) qu'elle triture avec la télévision, les médias, les images...
J'ai intitulé ce "post" "Méditation" parce qu'effectivement, en vue de mon stage Vipassana qui commencera le 9 septembre, je fais entre une demi-heure et une heure de méditation tous les matins. Ce n'est pas évident.
Voilà ! j'ai interprété la lecture de Guy comme une invitation à reprendre ce blog qui, du 9 au 20 septembre sera interrompu, précisément par mon stage Vipassana. Mais d'ici là, j'aurai peut-être encore une inspiration ! Qui sait ?