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samedi 31 juillet 2021

Zuky

  J’avais évoqué la disparition de Tatou. Cela fait plus de 15 jours qu’elle n’est plus revenue. Tous les matins, je l’appelle du haut de ma terrasse car c’est par là qu’ils s’en vont se balader sur les toits. D’habitude, elle apparaît après quelques appels et revient, ne fut-ce que pour se taper une carcasse de poulet ou une caille entière. Mais le drame c’est que c’est maintenant au tour de Zuky d’avoir disparu depuis deux jours. Zuky, notre magnifique chat, qui est venu de Paris avec nous et qui était si doux, si gentil… Je ne m’en console pas.

vendredi 30 juillet 2021

Tubeuf

 Mon ancien professeur de philo, André Tubeuf, vient de mourir à l’âge de 90 ans. Ce que ne dit pas Le Monde dans son article d’aujourd’hui, c’est comment ce philosophe charmait ses élèves avec des vocalises en voix de tête dignes des plus célèbres « divas » du moment. Il nous avait déjà dit un jour que son plus grand espoir, c’était qu’une « diva » tombe malade juste avant la représentation d’un opéra à Strasbourg pour qu’on fasse appel à lui pour la remplacer ! J’avoue que je regrette de n’avoir pas su profiter complètement de ses cours. J’ai déjà évoqué le souvenir de ce grand professeur le 24 janvier 2019 alors que j’écoutais une émission qu’il animait sur France Culture. Il avait été nommé au Lycée Fustel de Coulanges de Strasbourg en 1957 et c’est à la rentrée 59 que j’ai commencé à suivre son enseignement. J’avais 17 ans. Je me souviens de ce premier trimestre difficile. C’était l’époque de la maladie de ma mère ; elle souffrait beaucoup. Nous nous relayions à l’hôpital pour la veiller jour et nuit. C’est l’une des périodes les plus sombres de ma vie. Je ne m’intéressais plus à rien et j’étais pris par les démons de la testostérone. Après le lycée j’allais au café, l’Italia, écouter les leçons d’un certain Alain Lévy, grand gaillard un peu pontifiant et voûté comme un vieillard, légèrement plus âgé que nous et qui réunissait autour de sa « sagesse », des adolescents comme moi, qui passaient leur temps à refaire le monde dans de mémorables discussions. Je me souviens que j’écoutais plus que je ne parlais. Une asymétrie communicationnelle qui m’est restée, ce qui n’est pas ce qu’il y a de mieux pour un enseignant.

jeudi 29 juillet 2021

Rigoli

 J’ai repris la lecture, en anglais cette fois-ci d’Animal Farm de George Orwell. En fait je voulais un entracte à la lecture de Lire le délire de Juan Rigoli, livre fantastique sur les rapports (étroits) entre la littérature et le folie. Passionnant mais un peu long ! Je reviendrai sans doute souvent sur ce texte dans les prochains jours.

Notre petit Gaston s’est fait opérer hier chez le vétérinaire pour qu’il ne puisse plus « sexer » avec quiconque. Je suis à la fois désolé pour lui mais aussi rassuré parce que la vie d’un matou sur les toits de Lisbonne risquait de lui amener quelques ennuis. Du coup, on lui a mis la tëte dans un entonnoir pour qu’il ne puisse pas se lècher. Je ne comprends pas bien une telle mesure qui l’handicape sérieusement pour manger et pour boire.

Il a l’air tout pensif !


mercredi 28 juillet 2021

Café

 J’ai lu aujourd’hui un petit roman de Carson McCullers, The Ballad of the Sad Café  (Penguin Bks, 1963). J’ai trouvé ce vieux livre dans ma bibliothèque et je ne pourrais pas dire comment il est arrivé dans mes rayons. L’histoire que l’auteur nous raconte est assez fascinante. Nous sommes dans un petit village de l’Ouest américain où il ne se passe jamais rien. C’est l’arrivée d’un bossu chez la patronne du café qui déclenche un certain nombre d’événements que l’on suit avec attention au nom d’un style à la Faulkner très envoûtant.

mardi 27 juillet 2021

Qohéleth

 La version que Bottéro donne de l’Écclésiaste où, selon lui, c’est le problème du Mal qui est traité, m’a beaucoup intéressé : « Vanité des vanités, disait le Qohéleth, vanité des vanités, tout est vanité ! Que reste-t-il à l’homme après toute la peine qu’il se donne ici-bas ? Une génération s’en va, une génération s’en vient : mais le monde ne change pas. Le soleil se lève, le soleil se couche : après quoi, il se hâte vers l’horizon pour s’y lever encore. Le vent part vers le sud, puis revient vers le nord et va se retournant sans cesse : mais après, il reprend ses sautes. Tous les fleuves vont à la mer : mais la mer n’en est point remplie ; pourtant les fleuves ne continuent pas moins d’y couler sans arrêt. Tous les discours sont fatigants : mais l’on n’arrive pas à tout dire. L’œil n’en a jamais assez de voir, l’oreille n’est jamais pleine d’entendre. Et ce qui est arrivé arrivera encore, ce qui s’est fait se fera derechef : rien de nouveau sous le soleil ! […] Moi, le Qohéleth, j’ai été roi d’Israël, à Jérusalem. Et je me suis livré, par le moyen de la sagesse, à l’étude et à l’examen de tout ce qui se passe sous le ciel — une occupation détestable à quoi Dieu laisse les hommes se vouer… J’ai contemplé toutes les actions qui s’exécutent sous le soleil : toutes sont vanité et poursuite du vent. On ne peut pas redresser le tordu, on ne peut pas évaluer le manque ! »

Il faudrait continuer à citer ce texte qui, à première vue, est d’un pessimisme noir, « car plus on a de sagesse, plus on a de chagrin, et qui augmente son savoir, ajoute à sa souffrance. » Etc., etc.

Cela m’a fait penser à l’article (daté du 27 juillet mais reprise d’un texte publié en janvier 2021) que Jacques Rancière a republié récemment sur le site AOC : « Les fous et les sages - réflexions sur la fin de la présidence Trump ». Rien de nouveau sous le soleil, en effet ! Nier l’évidence, c’est montrer son intelligence !

lundi 26 juillet 2021

Sexer

 Je crois que c’est Charlotte qui, au cours d’une conversation, a sorti ce verbe dont je ne connaissais pas l’usage. Je trouve que c’est une innovation terminologique (pour moi, en tout cas) intéressante. On « sexe » avec quelqu’un. C’est mieux que « baiser » ou même que « faire l’amour » à mon avis. Cela me semble plus ouvert et surtout, plus joyeux. « Faire l’amour » implique l’authenticité d’un sentiment ou d’une émotion qui n’est pas toujours là. En fait, le verbe existe depuis longtemps avec le sens suivant : « déterminer le sexe d’un animal d’élevage. » On pratique sans doute ça avec les poussins pour savoir lesquels il faut broyer et ceux qui deviendront des poules pondeuses. Le seul synonyme que j’ai trouvé est « semer »… « Sexer » serait aussi « semer ». Cela me paraît tout-à-fait compatible avec cette dimension joyeuse que j’associe à l’acte érotique qui correspond à ce verbe dans son usage « familier » selon le dictionnaire.

dimanche 25 juillet 2021

Bible

 Je trouve le livre de Bottéro absolument passionnant. Il me fait redécouvrir toute la poésie et l’imagination des textes bibliques dont une grande partie a été inspirée par les cosmogonies mésopotamiennes. C’est une plongée dans les mystères de l’imagination humaine. 

La sœur d’Isabel est arrivée avec sa fille et deux de ses amies. Cela fait beaucoup de monde, même dans la grande maison que nous habitons. D’ailleurs ça ne cesse pas. Après les uns, ce sont les autres. Certes, cela crée des ambiances joyeuses et sympathiques, mais pas toujours. 

samedi 24 juillet 2021

Debray

Régis Debray était reçu, ce matin, à France Culture dans l’émission « Répliques » d’Alain Finkelkraut. J’ai trouvé leurs échanges intéressants mais, pendant toute l’émission, je me suis demandé comment un homme ou une femme du peuple, comment une personne ordinaire aurait pris leurs propos. Bien qu’ils se défendissent d’être des intellectuels, ce fut pourtant une discussion susceptible d’illustrer la quintessence même de l’intellectualisme, avec citations d’auteurs appropriés (Levinas, Heidegger, Hegel, Lénine, Blanchot, etc.), évocation de thèmes polémiques mais pas trop (le voile, l’affaire Dreyfus, la technique déshumanisante, la foi, la transmission, l’école, la communication), mais surtout le ton de ces deux interlocuteurs célèbres… comment dire ? un ton familier bet lisse d’École Normale Supérieure, un ton d’entre-soi satisfait qui aurait certainement fortement déplu à George Orwell. Je ne conteste pas les qualités d’intelligence de Régis Debray dont, il y a quelques années, j’ai défendu cette « médiologie », sortie toute armée de son cerveau. Ce qui m’a manqué ? Une sorte d’inquiétude latente qui rend la parole fragile, en manque de l’autre… 

vendredi 23 juillet 2021

Bottéro

 Je lis actuellement La Naissance de Dieu (NRF, 1992) de Jean Bottéro, un auteur que j’aime beaucoup et qui écrit très clairement sur des sujets qui ne sont pas forcément très clairs. C’est un examen de la bible vue par un historien qui exerce ses capacités d’historien pour lire les textes sacrés. C’est passionnant et j’apprends évidemment des tas de choses. 

Aujourd’hui en début d’après-midi, Guychou m’à appelé au téléphone et j’ai pu voir les progrès étonnants qu’il a faits depuis la dernière fois que je l’ai vu. Il avait l’air très en forme. Il fait du vélo dans son fauteuil. Cela fait partie de sa rééducation qui avance à grands pas. Cela me fait tellement plaisir de voir qu’il va mieux et que, selon moi, il va sortir de là plus jeune, plus beau, plus alerte encore qu’auparavant, si c’était possible. Quel merveilleux exemple pour tous les défaitistes de la planète qui semblent proliférer en ce moment.

jeudi 22 juillet 2021

Inégalité

 J’ai terminé hier soir la biographie de George Orwell de Bernard Crick. J’ai trouvé intéressant, en tant que fils d’écrivain, d’entrer ainsi dans la vie de quelqu’un pour qui l’écriture était une passion dévorante. Pas n’importe quelle écriture évidemment parce qu’Orwell est l’auteur qui a le plus approfondi les rapports entre littérature et politique. Son message le plus clair est de nous avertir des dérives totalitaires que notre civilisation occidentale recèle, comme on l’a vu tout au long du XXe siècle. Comment se prémunir contre de telles tendances ? Orwell avait des sympathies pour l’anarchisme. En fait c’est la critique de toute forme de pouvoir qu’il défend. Et je le suivrais volontiers sur cette voie. Le pouvoir est mauvais en soi. À ne pas confondre avec la puissance ou l’autorité. Le pouvoir est intrinsèquement lié à la manipulation d’autrui. Une communauté humaine pourrait-elle subsister sans que certains de ses membres ne soient animés d’un volonté de pouvoir sur les autres ? Pourrait-elle subsister sans la garantie d’un ordre qu’il est difficile de concevoir sans faire appel au pouvoir ? L’anarchisme prétend que oui : le pouvoir n’est pas nécessaire à la survie d’une communauté humaine, pourvu qu’il y ait généralisation de la « décence ordinaire », celle qu’Orwell identifiait dans le fonctionnement de la classe ouvrière. Ce qui s’oppose à cette généralisation c’est l’inégalité. 

En lisant cette biographie détaillée de George Orwell, j’ai beaucoup pensé à mon père et aux différences de leur parcours. Le problème avec mon père, c’est qu’il était croyant et que sa morale était rattachée à sa foi. Elle venait de l’extérieur. Chez Orwell, on a l’impression que son sens moral était immanent, comme faisant intégralement partie de sa personnalité étrange, comme tous ceux qui l’ont rencontré en témoignent. Certains voyaient lui un « saint » en raison de cette droiture austère qui caractérisait son comportement. Ce qui est clair c’est qu’il ne faisait jamais rien pour la galerie. Jamais le moindre comportement de séduction, de mise en spectacle de son propre personnage. Cette austérité l’a condamné à beaucoup de solitude mais il semblait s’en accommoder sans jamais s’en plaindre. 

mardi 20 juillet 2021

Mamadou

 De nouveau à l’hôpital aujourd’hui : nous avons vu une « kinésithérapeute » pour savoir dans quelle mesure je pouvais muscler mes sphincters avec des exercices spéciaux. « Oui », dit-elle, on peut essayer d’améliorer la situation. » Rendez-vous est pris pour le 17 août. 

De retour à la maison, je décide des faire une étape chez le coiffeur qui avait transformé Ruben en un Suédois typique. C’est Mamadou, un ami de Charlotte qui a son échoppe en bas de notre rue. 

lundi 19 juillet 2021

Ari

 Hier soir, Charlotte a reçu l’un de ses amis de Lisbonne, Ari, avec qui j’ai pu discuter un peu. Il vient du Cap Vert. Il me paraît très doué dans ses dessins de dragons de toutes sortes. C’est aussi un chanteur de Beat Rap, semble-t-il. Un type très créatif et qui a des idées. Il considère Charlotte comme sa sœur spirituelle. Il m’a semblé être une bonne personne.

Toujours plongé dans la lecture de la biographie d’Orwell, avec quelques lectures adjacentes quand j’en ai marre de transporter les 700 pages de Bernard Crick. J’ai notamment commencé à lire la Lettre aux dirigeants de l’Union soviétique, de Soljénitsyne. Quelle lucidité en ce qui concerne la Chine. Ce texte, écrit en 1973, nous montre à quel point les écrivains peuvent nous montrer clairement où nous en sommes quant à la société dans laquelle nous vivons. Mieux que les sociologues ou les hommes politiques en tout cas. 


dimanche 18 juillet 2021

Œil d’arbre

La soirée d’hier en l’honneur des vingt ans de Charlotte a été un succès. Plusieurs de ses amis et amies sont venus dont un jeune peintre italien qui a exercé son art au cours de la soirée pour ensuite en offrir le résultat à Charlotte. Je me suis occupé du barbecue et la côte de bœuf que nous avions achetée chez le boucher français de Campo de Ourique s’est révélée excellente. 

J’ai reçu un petit message de ma sœur Martine avec une photo vraiment intéressante. Je vais essayer de la reproduire ici. Ce n’est pas tous les jours qu’un arbre vous surveille de manière si insistante. 

  


Magali est partie ce matin. Elle avait un avion à 11h30 mais, au dernier moment, elle apprend qu’il y a une grève et que son vol a été annulé. Du coup elle a pris un train pour Porto, d’où elle rejoindra Barcelone en avion ce soir. C’est moi qui l’ai conduite à la gare de Santa Apollonia. 

samedi 17 juillet 2021

Vingt ans

 J’ai été rassuré quand j’ai appris que l’eau  avait enfin baissé à Luxembourg et que la maison de Jeannot ne s’était pas écroulée. Sa fille (qui est avec nous à Lisbonne pour le moment) me dit que des experts vont venir ausculter les fondations de cette belle demeure. 

Je suis allé faire des courses avec Isabel mais nous sommes également passés dans un centre de santé pour qu’un médecin examine le talon de mon pied droit qui, par inadvertance, s’était fait planter un os de carcasse de poulet abandonné sur le tapis de notre cuisine par l’un de nos chats. Cela s’est passé il y a plus d’une semaine et le traitement à la Bétadine d’Isabel n’a pas suffi pour enrayer une légère infection qui persistait. Du coup, comme on y était et que la mode est aux vaccins, ils en ont profité pour me faire un rappel contre le tétanos. Cela me fatigue beaucoup. 

Ce soir, nous attendons une vingtaine de personnes pour célébrer le vingtième anniversaire de Charlotte. Il y aura du champagne. 

Ce matin, Gaston n’était pas à l’appel pour sa ration quotidienne de viande. Il était en vadrouille et quand il est enfin revenu il était couvert de petites feuilles et de pousssières témoignant des sauvageries de son équipée nocturne. 

Charlotte a vingt ans aujourd’hui. C’est aussi le jour des 50 ans de mariage de ma sœur Martine, le jour des noces d’or ! Je souhaite qu’elle vive encore de nombreuses années avec son mari adorable et adoré. 

jeudi 15 juillet 2021

Innondations

 Nous sommes allés à l’hôpital Santa Maria ce matin pour obtenir un nouveau rendez-vous d’IRM afin d’affiner le diagnostic sur l’état de mon pancréas. Ils vont nous écrire. Armons-nous de patience et d’une bonne dose d’optimisme. 

Nous préparons l’anniversaire de Charlotte, le 17 juillet. Nous allons recevoir quelques uns de ses amis avec un barbecue sur la terrasse. Merguez et côtes de bœuf, salades et fromages. 

J’apprends par Magali que les intempéries dans l’Ouest de l’Allemagne ont également touché la Belgique et le Luxembourg. J’ai vu une photo de Jeannot avec de l’eau jusqu’au dessus de la ceinture. Il semble qu’il ait réussi à sauver ses poules, chèvres, canards, cailles et oies. Je l’espère en tout cas. La cave de sa maison a été complètement inondée. Une vraie catastrophe. 

mercredi 14 juillet 2021

Xi

 J’ai vu hier sur ARTE, Le monde selon Xi Jinping, un documentaire sur la montée en puissance de la Chine communiste et surtout de son leader actuel, le président Xi Jinping, le Big Brother de notre époque tourmentée. Sa dictature fait peur. Le film est très éloquent et nous montre toutes les facettes (politique, technologique et idéologique) de ce pouvoir qui n’admet pas la moindre dissidence. C’est bien de la mort de la pensée dont il est question. J’aimerais bien savoir ce qu’en pense Mélenchon, qui s’est toujours déclaré grand ami des Chinois.

mardi 13 juillet 2021

Terre

 Ce matin, nous sommes allés, Isabel, Charlotte, Magali, Clara et moi, à Trafaria, de l’autre côté du Tage, dans l’atelier d’Izilda pour avoir notre première leçon de poterie. J’ai appris à rouler des serpentins que l’on superpose en cercles pour fabriquer un mug par exemple. Cela exige une concentration très reposante.

Hier soir, j’ai vu le film Le dernier roi d’Ecosse, une fiction bien documentée sur le régime du dictateur Idi Amin Dada. J’ai trouvé l’acteur qui joue le dictateur, Forest Whitaker, absolument remarquable dans ce rôle difficile.

lundi 12 juillet 2021

Viva Italia

J’avais été déçu par les Italiens lors de leur match contre les Espagnols mais hier, contre les Anglais, je les ai trouvés très convaincants, notamment dans leur jeu de passes longues et précises, ce qui n’était pas le cas auparavant. J’ai trouvé qu’ils avaient vraiment bien joué, avec beaucoup d’enthousiasme et de combativité au contraire des Anglais qui se sont crus arrivés au but un peu trop tôt. 

J’ai lu ce matin un article très intéressant de Philippe Breton, publié sur le site d’Ovipal (Observatoire de la vie politique en Alsace). Il s’agit d’une analyse très fine de la situation politique de la France à la veille des élections présidentielles. J’espère cependant que sa prédiction concernant la venue d’un « homme providentiel » forcément conservateur sera démentie par un réveil du peuple, réveil qui pourrait bien se faire en écho aux catastrophes écologiques qui s’annoncent.

dimanche 11 juillet 2021

Peinture

Hier matin, j’ai passé une deuxième couche de peinture blanche sur les parties métalliques destinées à renforcer le mur qui soutient notre voile. 

Je reçois aussi des nouvelles de Guy par son épouse, Anne, qui m’a écrit hier qu’il n’allait pas bien. Je suis inquiet. 

Je continue à lire cette énorme biographie d’Orwell. Ses critiques de l’école où il préparait son entrée à Eton sont ravageuses. Cela ne m’étonne pas. Il s’agissait d’une école privée où se retrouvaient des enfants de bourgeois et des rejetons de l’aristocratie. Eric Blair ne ménage pas ses critiques envers ce lieu dirigé par les Wilkes. Mais l’auteur de cette biographie relativise quelque peu les jugements assassins de son héros. D’autres témoignages sur cette école viennent pondérer la vision qu’en a donnée Orwell, bien longtemps après l’avoir quittée. Comme quoi, comme s’il était nécessaire de le préciser, le temps déforme nos souvenirs.

vendredi 9 juillet 2021

Encore

Encore quoi ? Orwell ! J’ai écouté le programme qui lui était consacré sur France Culture ce matin, programme intitulé « Comment les livres changent le monde » animé par Régis Debray. L’émission m’a intéressé même si la vision que Regis Debray et ses invités ont donnée de 1984, ne m’a pas parue très originale. Voulant quelque peu creuser la question j’ai repris la biographie d’Orwell écrite par Bernard Crick et dont la traduction a été publiée chez Flammarion en 2008. Il s’agit d’une biographie très complète qui évoque à profusion les écrits très divers de l’écrivain. Comme il s’agit d’un gros livre, je pense que je vais y passer pas mal de temps. 

jeudi 8 juillet 2021

Intérieur

J’ai abandonné la lecture à mi-chemin du livre d’Akira Mizubayashi, dont le style ne me plaisait pas. J’ai remplacé ce roman par une sorte d’essai, celui de Marc Dugain, l’auteur de La chambre des officiers, que j’avais réellement apprécié lors de sa publication, intitulé Intérieur jour (NRF, Folio, 2018), livre quelque peu éclectique où l’auteur raconte son expérience du cinéma en tant que réalisateur tout en évoquant à plusieurs reprises son grand père, le héros de La chambre des officiers, une gueule cassée de la « Grande Guerre » qui ne fut grande que par l’abomination des boucheries dont elle fut le théâtre. J’ai presque terminé ce petit livre   

mercredi 7 juillet 2021

Euro

 Nous attendons Isabel pour aller à Guinchu avec Magali, Charlotte et Ruben, le Suédois ! 

Commencé hier avant d’aller à Guinchu, cet article n’a pas pu trouver sa conclusion, notamment en raison du match Italie VS Espagne, que nous avons regardé hier soir. J’ai trouvé que les Espagnols avait une beaucoup plus grande maîtrise du ballon que les Italiens. Ceux-ci par contre, plus individualistes dans leur jeu, étaient plus fantaisistes, en particulier quand ils essaient de faire des passes qui sont souvent tombées eu pied des joueurs espagnols. 

lundi 5 juillet 2021

Suédois

 Ruben est allé se décolorer les cheveux. Il a l’air d’un Suédois. Quand je lui ai dit ça, il s’est mis à parler suédois. Il m’a fait rire parce qu’il imitait parfaitement les sons et le ton d’un vrai Suédois. C’était trop drôle. C’est un talent assez rare que celui qui consiste à imiter les sons d’une langue que l’on ne connaît pas. J’avais une collègue qui faisait ça parfaitement avec le russe, à tel point que, alors qu’elle me montrait ce talent au cours d’un déjeuner à Paris, une personne s’est approchée de notre table pour lui demander si elle parlait le russe. Nous avons bien ri tous les deux.

Nous sommes ensuite allés chercher Magali à l’aéroport. Elle passera deux semaines avec nous dans le studio du 2e étage. 

dimanche 4 juillet 2021

Battu

Magnifiquement battu aux échecs par mon petit fils, Ruben, hier, à l’issue du match entre l’Angleterre et l’Ukraine. Bravo aux Anglais qui ont vraiment bien joué contre une équipe un peu faible, dirons-nous !

Nous avons reçu Manuel pour le déjeuner aujourd’hui, un homme tout-à-fait passionnant qui représentait le Portugal en Pologne, à Varsovie, lors de négociations européennes. Nous avons évidemment discuté politique et ses idées étaient intéressantes. Les milieux de l’intelligentsia sont coupés du peuple. Comment faire pour qu’un dialogue enrichissant pour ces deux classes, puisse se réinventer ? 

Ruben est allé se teindre les cheveux aujourd’hui. Il est revenu tout blond et a l’air d’un Suédois. 

samedi 3 juillet 2021

Mizubayashi

J’ai commencé le livre d’Akira Mizubayashi, Âme brisée (NRF, Folio, 2019), un livre sur la musique, semble-t-il, qui se passe au cours de la guerre sino-japonaise en 1938. L’auteur a écrit son ouvrage en français. 

Cet après-midi nous sommes allés chercher les provisions pour nos chats : 30 euros de viande hachée avec des os que l’on dégèle au fur et à mesure. Il y en a pour environ un mois.


Neuve

Comme neuve. Je parle de la voiture qui a été entièrement réparée et repeinte. Elle est comme neuve. Elle était toute cabossée et maintenant elle est parfaite.

J’ai joué une partie d’échecs avec Ruben. Il se débrouille très très bien. Il est attentif et concentré. J’en jouerai encore d’autres avec lui. La prochaine fois j’aurai les noirs.

jeudi 1 juillet 2021

Aubenas

Je viens de lire L’inconnu de la poste de Florence Aubenas. L’histoire d’un fait divers. Racontée par une bonne journaliste qui n’a vraiment pas les qualités d’un véritable écrivain comme Steve Tesich dont le livre m’a laissé une forte impression. Un grand livre alors que celui de Florence Aubenas est un livre de gare. Nous sommes allés dîner ce soir avec Sonia, Clara, Ruben et Charlotte dans le restaurant où nous voulions aller quand j’ai fait une mauvaise chute qui a falli me coûter mon œil droit.