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dimanche 28 février 2021

Vuong

 Je termine le roman d’Ocean Vuong, Un bref instant de splendeur (traduction Marguerite Capelle, NRF, 2020). Il s’agit d’un récit poétique qui retrace, entre autres, le moment où un jeune adolescent vietnamien découvre l’amour avec son copain américain. L’écriture de ce livre est absolument merveilleuse. J’ai un peu trainé au début mais, au moment de quitter le monde que son écriture a créé, j’en ressens comme un sorte de tristesse. C’est rare !

samedi 27 février 2021

Politique

 Ce matin, j’ai lu un article dans Libé, qui m’a fait réfléchir. Il y était question de la réponse des gens de gauche à la stratégie de Macron pour remporter les prochaines élections présidentielles. Macron fait tout pour retrouver Marine Le Pen au deuxième tour. Il cajole la droite et l’extrême droite. On l’a vu avec le duel entre Darmanin et Le Pen. Mais dans la gauche aujourd’hui, beaucoup de gens semblent prêts à refuser de jouer ce jeu qui consiste à voter contre, ce qui, on s’en souvient, avait valu un score miraculeux à Jacques Chirac. Bref, beaucoup de gens à gauche ont dores et déjà décidé de ne pas voter Macron même si l’enjeu est une victoire de l’extrême droite qui fait d’ailleurs semblant de ne plus rien avoir d’extrême. Non seulement je comprends cette réaction mais je pense que je ferai la même chose. Il s’agit de ne plus se faire avoir par les calculs politiciens de Macron qui a montré à quel point il favorise les gens qui l’ont porté au pouvoir et à quel point il n’a que du mépris pour les écologistes et les gens de gauche en général. Il ne m’arrive pas souvent, dans ce blog, d’exprimer un point de vue politique sur la situation actuelle mais j’ai trouvé l’article de Libé intéressant et, dans un certain sens, libérateur !

jeudi 25 février 2021

Pixelisé

Nouvelle attente à l’hôpital ce matin pour mon rendez-vous, fixé à 8h20 et finalement réalisé après 10h.  Attendre dans ces salles sinistres des hôpitaux publics n’est pas une partie de plaisir. On se demande d’ailleurs pourquoi il faut, dirait-on, que ce soit sinistre, avec des fauteuils en plastique, fixés sur une barre  qui nous met en rangs. Le médecin que nous avons vu n’a pas pu visualiser les images que nous avions apportées pour lui mais il nous a promis qu’il téléphonerait lundi ou mardi, pour nous dire ce qu’il en pense. De toute manière, j’ai un nouveau rendez-vous pour le 18 mars afin d’affiner la vision que l’on peut avoir de mon pancréas. 

Hier soir, j’ai vu le film L’avenir avec Isabelle Huppert. C’ est un film qui donne une image assez juste du cadre de vie ordinaire d’un couple de professeurs de philosophie, qui possède une maison de campagne en Bretagne et qui parle chacun de leurs problèmes respectifs, qui ne sont pas, évidemment, des problèmes vitaux mais plutôt des soucis, qui n’en occupent pas moins tout l’esprit.

Mardi, j’avais vu dans le cadre des programmes « THEMA » d’ARTE, La fabrication de l’ignorance émission au cours de laquelle j’ai vu passer sur l’écran un certain nombre de gens dont je connais bien les travaux : Yves Gingras, Naomi Oreskes, Stéphane Foucart (journaliste scientifique au Monde, qui était venu discuter avec mes étudiants à Paris 7), etc. Cela m’a fait plaisir de les revoir, même dans leur état pixelisé !

mercredi 24 février 2021

Fassin

Josiane m’a envoyé l’adresse url d’un entretien de la Midinale avec Eric Fassin, professeur de sociologie à l’université Paris 8. Je remercie mon ancienne collègue pour cette référence. Les propos d’Eric Fassin sur l’islamo-gauchisme à la suite de l’intervention, très critiquée à juste titre, de Frédérique Vidal, notre ministre de la recherche et de l’enseignement supérieur, sont vraiment intéressants. Je suis allé voir ce qu’elle disait, cette ministre, et l’analyse d’Eric Fassin me semble tout-à-fait pertinente. Le soi-disant islamo-gauchisme, qui veut dénoncer à travers ce terme, toutes les radicalités en quête de visibilité, est une manière pour la classe dominante de semer la confusion dans les esprits et d’ignorer les véritables questions sociales qui ont trait à la classe, aux races, au genre, etc., et dont la pertinence continue d’agiter notre société. La ministre fait ainsi, au nom du gouvernement, le jeu d’une extrême droite de plus en plus présente aussi bien dans les discours que dans la réalité. C’est assez inquiétant ! Macron veut n’avoir que Marine Le Pen comme adversaire, croyant —peut-être à tort— que c’est avec cet adversaire qu’il a le plus de chances de gagner l’élection en 1922 (s’il ne perd pas, évidemment). 

https://youtu.be/5mLBjrBFhMA 



mardi 23 février 2021

Gulliver

Le matin, quand je me réveille, les chatons (qui dorment avec nous) sont pleins d’énergie : ils escaladent nos corps, s’essayent à des comportements d’intimidation entre eux, ils s’agrippent aux coussins, remontent le long de nos bras, bref, ils s’amusent autour de nous et avec nous. J’ai l’impression d’être une sorte de Gulliver, avec ces petits êtres si expressifs dans leurs attitudes d’exploration du monde. Pour eux, nous sommes des géants.

 

dimanche 21 février 2021

Aïda

 Je viens de voir Aïda de Verdi sur Arte enregistré à l’Opéra de Paris, sans spectateur et avec un chœur dont tous les membres portaient les masques de rigueur. Absolument splendide. J’ai beaucoup aimé la mise en scène si étrange de Lotte de Beer, une metteuse en scène hollandaise qui nous a offert un spectacle magnifique. Avec ses marionnettes de taille humaine et actionnées par trois personnes qui font marcher Aïda, qui la font s’asseoir, qui orientent son visage fixe dont les yeux brillent de temps en temps, dont la bouche est ouverte comme si c’était elle qui chantait. Celle qui chante, est à côté d’elle, ou derrière elle ou à quelques pas. C’est la voix, très belle, de Sandra Radnavovski, une soprano canadienne, dont le jeu, très discret, donnait beaucoup de chaleur à cette interprétation. Il y avait aussi Jonas Kaufmann dans le rôle de Radamès.

Hier  ma nuit n’a pas été très bonne. J’avais mal à l’oreille droite et le médecin, qui est venu m’ausculter à la maison, m’a diagnostiqué une otite qui exige des antibiotiques, en gouttes à mettre directement dans l’oreille.

vendredi 19 février 2021

Neige

« Il neige dans votre vessie... Regardez » Je tourne la tête vers la droite où se trouve l’ordinateur qui transmet les images de l’intérieur de mon bas-ventre. Incroyable ! Je vois en effet de gros flocons blancs sur fond rose (les parois internes de l’organe) flotter gracieusement sur l’écran. Certes, ce ne sont pas les flocons sexangulaires dont Kepler offre l’étude à son mécène en 1611. Ils ont des formes bizarres. J’aurais dû prendre une photo ! « Il faut boire de l’eau », ajoute le médecin, « pour que ces bactéries soient rejetées. Mais à part ça (aucune gravité), votre vessie est impeccable. Nous nous reverrons dans six mois ! »  Ouf ! Cela me rend très heureux. Six mois avant le prochain contrôle ! Tous les soignants étaient présents. Ils me connaissent si bien qu’ils m’ont gentiment dit que je faisais partie de la famille maintenant. Mais j’ai quand même été content de les quitter, la vessie et le cœur légers ! Prochaine étape : le 25 février, contrôle du pancréas ! 

jeudi 18 février 2021

Printemps ?


Ce sont des signes timides mais bien nets ! [Enfin ma photo n’est pas excellente, mais je n’ai pas le talent de mon père ou de ma sœur Martine, de ma fille Charlotte ou de ma petite fille Sasha. Le gène de la photographie me manque !] Notre abricotier, qui n’avait produit aucun fruit l’année dernière, s’est brusquement mis à fleurir. C’est le tout début du printemps et Isabel s’est occupée de notre « jardin » sur la terrasse Est. Nous avons d’ailleurs également commencé à déjeuner sur la terrasse Sud où se trouve justement cet abricotier. Très agréable en effet, surtout qu’il ne fait pas encore trop chaud au soleil. 

J’ai lu hier soir l’introduction du livre Les Gathas par Khosro Khazai Pardis. J’ai été intéressé par la manière dont Zarathoustra se définit lui même comme un Manthran, « celui qui enseigne les paroles éveillant la pensée », les manthras, justement. 

 

mardi 16 février 2021

Zarathoustra

J’ai enfin terminé la longue enquête ethnographique de Nastassja Martin en Alaska auprès des Gwich’in, une communauté humaine rendue fragile par la venue des missionnaires chrétiens et des écologistes. C’est un beau travail qui force l’admiration. Plus tard, dans le Nord-Est de la Sibérie elle rencontrera l’ours qui lui dévorera la moitié de la machoire et dont elle témoignera dans son livre Croire aux fauves. Il y a du destin dans ces épisodes de vie intense.

J’ai reçu le livre que m’a envoyé Hormuz, mon ami iranien de Paris, professeur de cinéma à Paris Marne-la-Vallée. Il s’agit du « livre sublime de Zarathoustra », Les Gathas, traduit et présenté par Khosro Khazai Paradis. Je me réjouis de me plonger dans la lecture de cette œuvre poétique très ancienne (IIe millénaire avant J-C).

lundi 15 février 2021

Alaska

 Les descriptions par Nastassja Martin de l’Alaska et des Gwich’in, cette communauté d’indigènes chasseurs qui résiste au besoin de contrôle et de supervision des Occidentaux, qu’ils soient écologistes —ce sont sans doute les pires— ou protestants, ceux-là même qui ont réussi, superficiellement, à transformer les chamanes en pasteurs, ces descriptions donc, sont précises, détaillées et amplement développées, de sorte que le lecteur peut s’y croire. Beaucoup de références à Foucault, Descola, Levi-Strauss, etc. Le livre est magnifique aussi bien dans sa peinture des aveuglements occidentaux que dans celle des « âmes sauvages » qui animent aussi bien les humains que les non-humains en Alaska. 

samedi 13 février 2021

Varia

 Je fais beaucoup de rêves toutes les nuits mais ils m’échappent très vite. Pourtant, j’essaye de m’en souvenir et le fait qu’ils ne veulent pas revenir inhibe mon écriture. C’est si simple de raconter un rêve. C’est d’ailleurs assez bizarre de voir que les patients de En thérapie ne font pas mention de leurs rêves alors que ceux-ci constituent la voie royale qui mène à l’inconscient, selon Freud. 

Il a fait très beau aujourd’hui. Un grand soleil dans un ciel très bleu. Les chats vont bien et les petits chatons de Maïs sont au moins deux fois plus grands qu’à leur naissance. Mais ils ne sortent pas encore du nid que Maïs a choisi de leur faire dans le bureau d’Isabel. 

Je continue ma lecture de Nastassja Martin sur les populations qui, en Alaska, tentent de survivre malgré le réchauffement climatique qui bouleverse les habitudes animales et qui désarçonne les chasseurs-cueilleurs de ces contrées apparemment très froides. 

J’ai lu ce matin dans Le Monde, un article de Thomas Piketty sur l’opportunité qui s’offre à l’heure actuelle de résoudre le drame des inégalités sociales. Intéressant.

jeudi 11 février 2021

Sauvages

 J’ai commencé la lecture du premier livre de Nastassja Martin, Les âmes sauvages. Face à l’Occident, la résistance d’un peuple d’Alaska (Paris, La Découverte, 2016). J’ai conseillé le livre à mon groupe de lecteurs/trices de l’Institut français, à qui je venais d’évoquer Croire aux fauves, en le conseillant également.

mercredi 10 février 2021

Darwin

 Avec Adèle van Reeth, nous écoutons les quatre émissions des « Chemins de la Philosophie » sur France Culture, consacrées à Darwin, l’inventeur de la théorie de l’évolution, et plus particulièrement sur son ouvrage le plus fondamental, L’origine des espèces paru en 1859 qui se trouve à la base de cette théorie qui n’a jamais été réfutée, bien au contraire, même si certains de ses aspects ont pu être critiqués. C’est passionnant. 

J’ai aussi écouté l’autre jour l’interview de Bruno Latour par un journaliste de Médiapart. Je suis assez mitigé par sa présentation au cours de laquelle il reprend les idées qu’il a exprimées dans son dernier livre Où suis-je ? publié récemment par les éditions La Découverte. Je partage beaucoup d’idées avec lui mais il y a quelque chose qui me gêne dans son propos. Celui-ci me paraît bien souvent trop général, trop global —il parle de la « terre » et de notre existence « terrestre »— comme si c’était quelque chose de simple, voire d’évident, et comme si la prise de conscience de notre terrestréâlité allait pouvoir tout changer. Il y a quelque chose de trop léger et facile dans sa manière d’aborder les choses, ce qui pourrait nous la faire considérer comme superficielle, ce qu’elle n’est certainement pas. Il faudra que je revienne sur cette critique de Latour et que j’approfondisse mon analyse.

lundi 8 février 2021

Obama

J’ai écouté attentivement ce matin l’interview de Barak Obama sur France Inter. Ce qu’il disait était plein de pondération et de sagesse. Il semble être un homme à la fois simple et direct tout en disposant d’une intelligence brillante et d’un charisme étonnant. Je n’ai jamais fini le livre d’Obama, Dreams  from my Father, que Célia m’avait offert, mais je me souviens que j’avais été pris par d’autres occupations qui m’ont fait interrompre la lecture. Je vais peut-être reprendre ce livre prochainement.

dimanche 7 février 2021

Collègues

Cette nuit j’ai rêvé de mes deux et-collègues, Richard M. et Thierry L Richard était en grande forme. Il était assis dans un grand bureau avec mille choses sur sa table de travail. e devais passer derrière lui pour aller aux toilettes et ce n’est qu’après que l’on se reconnaît. Ce rêve m’a fait revivre de bons moments à Paris 7.  

samedi 6 février 2021

Retraité

 J’ai lu deux nouvelles de Tabuchi, hier soir avant de m’endormir. J’ai trouvé son écriture magnifique. 

Dehors il fait gris. Cela fait plusieurs jours que nous ne sommes pas gâtés par le temps. Alors je reste à la maison, téléphonant à Martine ou Charlotte de temps en temps, lisant, parlant aux chats qui me répondent parfois, surtout quand l’heure du dîner arrive, etc... Bref une vie de retraité comme en rêvait Feyerabend quand il avait douze ou treize ans !

vendredi 5 février 2021

Mieux

La nuit dernière a été très bonne. Je ne me suis levé qu’une seule fois. C’est un réel progrès par rapport aux nuits précédentes, hachées menu par mes pulsions urinaires et autres. J’ai à nouveau commandé deux livres à la FNAC. La livraison me coûte 4 euros ce qui est moins qu’un aller-retour en Uber ou en Bolt de la maison à la Nouvelle Librairie française où j’achète habituellement mes bouquins.

J’ai aussi lu les deux premiers chapitres du prochain roman de Julian Farod : ce qui me semble le plus intéressant dans ce livre c’est le contraste entre les événements fantastiques qui scandent le récit et l’écriture très rapide et concrète qui nous offre ces événements comme s’ils étaient tout-à-fait ordinaires.

jeudi 4 février 2021

Séjour

 Le livre d’Andreï Makine est très bien mais il m’a un peu déçu par rapport aux attentes que j’avais.

J’ai passé une très mauvaise nuit. Des réveils en cascade. L’envie de ne pas lever ce matin pour essayer de récupérer un peu.

Johni est venu voir les chatons. Il avait l’air très en forme. Nous avons reçu le courrier qui contenait ses titres de séjour au Portugal jusqu’en 2023. Enfin !

mercredi 3 février 2021

Fnac

 Le dîner d’hier soir, avec quatre de nos amis très fidèles, a été tout-à-fait digne de l’occasion qu’il célébrait, à savoir mon anniversaire. J’ai ouvert les huîtres (cela prend du temps !) et découpé le rôti de bœuf que nous avions commandé. Le tout accompagné d’excellents vins que j’ai appréciés.

Ce matin, je me suis senti très fatigué. Peut-être ai-je bu un peu trop ? Il y avait la bouteille apportée par Sonja en tant qu’apéritif (un excellent Lambrusco Rosso), le vin vert apporté par notre ami To, puis, le vin rouge qui nous restait d’avant le début de mon jeûne et qui s’est révélé encore parfaitement bon !  

J’ai reçu aujourd’hui le livre d’Andreï Marine, L’ami arménien (Grasset, 2021) et j’en ai aussitôt commencé la lecture. Je l’ai commandé à la Fnac qui me l’a livré en un temps record. La livraison augmente le prix du livre de 4 euros environ ce qui est beaucoup. Mais les services de la Fnac sont vraiment performants. Quand je ne trouverai pas les livres à la Librairie française —qui, en fait, n’est pas aussi bien achalandée que je croyais au début— j’utiliserai désormais ce moyen pour acheter les livres qui m’intéressent.

mardi 2 février 2021

Tournis

 Comme me le faisait remarquer Sasha, je commence aujourd’hui mon 80ème tour du soleil ! De quoi avoir le tournis. Il faut dire que j’ai pris le temps.

J’ai terminé hier soir Croire aux fauves. 

lundi 1 février 2021

Fauves

Je suis sorti ce matin vers 8h30, d’un sommeil vraiment profond, un sommeil qui se prolonge dans certaines parties du corps et qui vous laisse une impression d’avoir réussi à dormir parfaitement bien. Je me suis levé deux fois, mais chaque fois, mon parcours pieds-nus jusqu’à la salle de bains —qui d’ailleurs n’est pas très éloignée de notre chambre à coucher— s’est fait avec une sorte de demi-conscience, le pas lent et lourd —et même un peu vacillant, parfois— l’esprit encore encombré de rêves cahotiques. Mais cela me laisse une impression plutôt agréable de devoir accompli. Au réveil, je me souvenais de mon rêve mais depuis, il a progressivement disparu, encore que j’attends le détail, qui dans les prochaines heures, pourrait produire ce déclic qui vous permet, tout-à-coup de retrouver les images de la nuit.

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J’ai aussi reçu ce matin de la FNAC, le livre que m’a recommandé Sasha : Croire aux fauves de Nastassja Martin (NRF, Verticales, 2019), essai dans lequel je me suis immédiatement plongé avec délices.   L’écriture est très belle et les premières pages sont saisissantes.