Rechercher dans ce blog

dimanche 31 octobre 2021

Flonflons

 Hier soir, c’était la fête. Isabel avait invité beaucoup d’amis, les voisins, bref beaucoup de monde même pour la grande maison que nous habitons. Malheureusement, il pleuvait à verses dehors ce qui fait que l’on s’est tous retrouvés dans notre salon-cuisine du 4ème étage. Il y avait trop de monde à mon goût mais j’ai eu plaisir à parler avec certaines personnes que je n’avais pas vues depuis quelque temps. Je n’ai pas attendu la fin de la soirée pour me retirer dans notre chambre au 2ème étage, ce qui fait que je n’entendais pas les flonflons de la fête. En fait, on n’a pas eu droit aux flonflons parce que nos appareils de diffusion de la musique sont en panne depuis longtemps. 

J’ai lu la moitié du nouveau roman d’Arthur Larrue, La diagonale d’Alékhine (NRF, 2021), et je ne sais pas si je vais continuer ma lecture. Ce texte me met mal à l’aise. Alors que j’avais apprécié le premier roman (Orlov la nuit) de ce jeune écrivain qui habite à Lisbonne et que nous connaissons bien, je trouve ce livre très décevant. J’essayerai de m’expliquer là-dessus, plus tard.

vendredi 29 octobre 2021

Sagesse

Le groupe de lecteurs de la médiathèque de l’Institut français du Portugal s’est réuni de nouveau, pour la première fois depuis plus d’un an. Je suis content de retrouver mes anciennes complices. J’ai appris cependant que Nicole, l’une des participantes les plus fidèles et qui, je crois était la doyenne du groupe, nous a quittés cet été pour toujours. Je me souviens de son sourire et de son regard pétillant d’une douce ironie. Il y une nouvelle lectrice, polyglotte et italienne à l’origine, très charmante. Et puis, bien sûr, Joanna Valence, responsable de la médiathèque et son assistante, Célia, très vive et souriante. À part moi, un autre homme, Luis, féru d’histoire. Le groupe reste très féminin et cela me convient tout-à-fait.

J’ai commencé à lire le dernier livre d’Edgar Morin, Leçons d’un siècle de vie (Denoël, 2021). Voici un auteur qui a eu 100 ans cette année et qui, apparemment, a encore toute sa tête. Impressionnant. Ceci dit, son livre témoigne d’une sagesse très traditionnelle. Mais la sagesse n’est-elle pas toujours quelque peu traditionnelle ? Il y a dans l’idée de sagesse quelque chose comme de l’acceptation, voire une sorte de résignation. Ce n’est pas vraiment le cas d’Edgar Morin qui parle beaucoup des hasards de sa vie, de ses malchances et des étapes heureuses de son parcours. 

C’est aujourd’hui l’anniversaire d’Isabel. Le téléphone n’arrête pas de sonner. 

Ce matin, la balance indiquait 70,3 kg. Mon IMC est à 23,18. 

jeudi 28 octobre 2021

Train

6h16, ce matin : je me réveille. Voyant l’heure qu’il était, je me recouche en me promettant de me réveiller une heure et une minute plus tard. 7h17 pile : je me réveille à nouveau avec cette satisfaction particulière (et coutumière), celle de maîtriser assez bien mon temps de sommeil. Pourtant, dans mon sommeil les choses ne se passent pas de la même manière à en croire le rêve qui, à 7h17, a clos ma nuit. J’arrive à 11h29 à la gare pour prendre mon train dont le départ est prévu à 11h30. Je me précipite sur le quai mais on me dit que ce n’est pas le bon train dans lequel j’allais monter et qu’il me faut descendre d’un étage pour le trouver. Je me précipite à nouveau et… resté sur le quai, je vois partir mon train, ce qui me réveille pour de bon !

J’ai terminé hier soir le beau roman de Kamel Daoud, entamé avant-hier. C’est l’histoire de l’éveil d’un adolescent à l’écriture et à la lecture. Partiellement autobiographique sans doute. L’auteur met en scène une écriture qui sauve de la mort. C’est ce dont Zabor fait l’expérience, heureux d’avoir ce don d’interrompre l’agonie de ses proches et de prolonger leur vie pendant quelque temps. Il ne réussira pas cependant à prolonger la vie de son grand-père, ni de son père dont la mort lui inspire beaucoup de pensées.

Hier j’ai également vu le documentaire, La fille de Brest, sur Irène Frachon, la lançeuse d’alerte qui a déclenché l’affaire du Médiator, le médicament anti-diabétique des laboratoires Servier, qui fut prescrit également pour lutter contre l’obésité et qui a causé de nombreux morts en France. Ce film, dont le contenu m’intéressait beaucoup, m’a déçu. Tout d’abord j’ai trouvé bizarre que le présentateur nous prévienne que l’actrice qui jouait Irène Frachon avait un accent étranger. Et en effet, l’actrice avait un accent qui, bien souvent, ne permettait pas de comprendre ce qu’elle disait. Pour jouer un personnage bien français et en plus, breton, on se demande ce qui a pu motiver un tel choix. Et, comme d’habitude dans ce genre de film, la musique se révèle inappropriée, intervenant malencontreusement à des moments où l’on aurait aimé mieux comprendre ce que les gens se disaient. J’ai eu l’impression que ce film gâchait une histoire qui, en elle-même, a dû être beaucoup plus intéressante que ce qu’il en révélait de manière bien maladroite. 


mercredi 27 octobre 2021

CO2

 Le documentaire sur Big Pharma diffusé hier soir sur Arte ne peut que scandaliser : ce qui compte, ce n’est pas la santé des gens mais le profit, encore le profit, toujours le profit. Ç’en est écœurant. Et le docu suivant n’était guère rassurant. Il s’agissait des plus grandes industries pétrolières qui, de source sûre, savaient dès le début des années 70, qu’elles provoquaient le réchauffement de la planète en vendant leur énergie fossile. Ces industries savaient mais ne faisaient rien pour changer. D’ailleurs, elles ne font toujours rien et continuent à chercher et extraire le pétrole de la terre. Le cynisme de ces grands patrons n’a pas de borne. Il y eut ensuite un petit documentaire sur l’empreinte écologique de personnes ordinaires, nous par exemple. Comment la calculer et surtout comment réduire cette empreinte carbone par de tout petits renoncements qui finissent effectivement par payer. Un film encourageant qui montre que nous sommes tous responsables de cette empreinte et donc, de notre contribution au réchauffement.

mardi 26 octobre 2021

Dogman

C’est le titre du film italien de Matteo Garrone (2018) —inspiré d’une histoire vraie— que j’ai vu sur Arte hier soir, un film terrible, terrifiant, où l’on voit comment le fort a raison du faible, par la violence et les coups, puis comment le faible a raison du fort, par l’innocence qui trompe et la ruse. J’ai bien aimé ce film, peut-être en raison du jeu magnifique de Marcello Fonte dont le physique me rappelait mon ami Paul Ginsborg.

Je suis toujours en train de lire Kamel Daoud, cet auteur algérien qui a écrit Meursault, contre-enquête, une réponse à L’étranger d’Albert Camus (voir 31 mai 2016). Ce livre est un roman dont l’héroïne est l’écriture, cette écriture qui sauve de la mort et de l’oubli. Il y a de très belles pages, mais la lecture de ce livre est un peu ingrate, parfois difficile parce qu’elle nous emmène dans un monde de rêves et de fantasmes trop étrangement personnel. Pourtant on y découvre la vie dans un petit village algérien près d’Aboukir.




lundi 25 octobre 2021

72

J’ai terminé hier le très beau livre d’Antoine Wauters, l’histoire de Mahmoud, un professeur de lettres et poète en Syrie, face au lac el-Assad envahissant, né de la construction du barrage de Tabqa, en 1973 et qui a englouti son village et sa maison qu’il continue à visiter en plongeant dans l’eau avec son masque et son tuba. Dans les profondeurs du lac, il y a ses souvenirs alors que sur la terre, il y a un commencement de révolte contre Hafez el-Assad, le père de Bachar, puis Daech. L’auteur vient de Liège. Son écriture est légère et poétique. Du coup, hier soir, j’ai entamé un roman de Kamel Daoud, Zabor ou les Psaumes, Actes Sud, 2017.

J’ai revu, hier soir, le western, Vera Cruz, de Robert Aldrich, avec Gary Cooper et Burt Lancaster, un documentaire sur la vie de Charles Bronson et ensuite, un second documentaire sur le compositeur et assassin de la fin du XVIème siècle, don Carlo Gesualdo dont la musique vocale est fascinante.

72, c’est le poids que la balance m’a indiqué ce matin quand je me suis mis dessus, tout nu. Le jeûne intermittent que je poursuis depuis quelques jours semble produire ses effets : un seul repas conséquent par jour, si possible à midi. Bien sûr je continue à me faire un œuf à la coque tous les matins. Il faudra cependant que je déroge à la règle de temps en temps, quand je serai requis pour participer à la vie sociale de la maison.

dimanche 24 octobre 2021

Gambas

Hier, j’ai lu le nouveau livre de Jean-Christophe Rufin, Les flammes de pierre (NRF, 2021), un roman sur les passions que peuvent inspirer la haute montagne, l’escalade, la sauvagerie immobile des grands murs de granit, la neige, les grêlons, les éclairs, la foudre, les limites, etc. Ce livre m’a remis dans l’atmosphère des livres de Frison-Roche que je lisais quand j’étais adolescent. Le récit évoque un établissement de santé sur le plateau d’Assy, près de Chamonix, où je crois bien que mon père est allé pour une cure assez longue à la fin des années 50. 

Cette nuit j’ai fait un rêve qui m’a permis de constater qu’il était tout aussi difficile de décortiquer des gambas dans un rêve que dans la réalité, surtout quand elles sont déjà couvertes de mayonnaise : les doigts glissent sur leur carapace et on en met partout. Heureusement, ces conditions oniriques font que les taches ne tachent pas.

Hier soir j’ai pu voir un documentaire archéologique sur le pharaon Amenhotep III (le grand-père de Toutankamon), mort en 1353/52 av. JC après un règne de plus d’une trentaine d’années.   

J’ai entamé hier soir le roman merveilleusement poétique d’Antoine Wauters, Mahmoud ou la montée des eaux (Verdier, 2021). 

samedi 23 octobre 2021

Liberté

Cette nuit, mon rêve me situait dans une équipe qui faisait l’audit d’une entreprise, « Aventa » ou « Inventa », quelque chose comme ça. Guy Ourisson faisait partie de cette équipe ainsi que Ricardo Petrella. Quand il fallut se retirer, Ricardo me propose de partir avec lui à moto. Il me propose même une moto pendant qu’il enfourche la sienne et je me dis que c’est assez étrange : comment a-t-il pu venir avec deux motos en même temps ? Je suis perplexe, mais j’enfourche quand même l’engin qu’il me propose et nous démarrons tous les deux avec des accélérations foudroyantes. Il traverse les portes même quand elles sont fermées, faisant ainsi beaucoup de dégâts. Je réussis à le dépasser. Je roule très vite et la vitesse me grise.

À la suite de ce rêve j’ai eu une insomnie et je me suis mis à penser à une alternative à l’école traditionnelle. Je me disais que ce qu’il y a de plus éprouvant pour les élèves, c’est leur absence de toute maîtrise du temps, en raison des programmes qui découpent les journées et les semaines selon des grilles horaires très rigides : une heure de géographie, suivie d’une heure ou deux de mathématiques, après quoi, on fait deux heures de français, puis une heure de chimie, etc. Je me disais donc : pourquoi ne pas laisser les élèves choisir la matière dans laquelle ils désireraient apprendre quelque chose ? Les profs offriraient des enseignements variés et les élèves iraient dans les matières qui les intéressent le plus. Librement. Et autant qu’ils le souhaiteraient. Pas mal, non ?

vendredi 22 octobre 2021

Exode

 Mon voyage de retour à Lisbonne en avion de la TAP, s’est déroulé sans encombre. Pour aller de chez mon fils à l’aéroport, ce dernier m’a vivement conseillé de prendre un scooter jusqu’à Denfert-Rochereau et, de là, prendre l’autobus jusqu’à Orly. J’ai eu beaucoup de mal à trouver le scooter électrique Cooltra que j’avais réservé en ligne et entretemps, il s’était mis à pleuvoir. Je suis arrivé trempé devant le bus. Je n’étais pas très sûr au guidon de ce scooter électrique. Dieu merci, il ne m’est rien arrivé. J’ai retrouvé Lisbonne avec joie. Il faisait chaud. 

Je viens de terminer le livre de Pierre Lemaître qui raconte l’exode des Parisiens en 1940 devant l’avancée de l’armée allemande. J’ai repensé à ma mère qui avait vécu des événements analogues —l’exode depuis la Belgique— avec ses deux premiers fils dont le second, Jean-Pierre, ne devait avoir que quelques mois. Je n’étais pas encore né. Les descriptions de Pierre Lemaître démontrent à quel point cette fuite devant la Wehrmacht a du être éprouvante pour les familles.

jeudi 21 octobre 2021

Rencontres

 Finalement, j’ai vu Charlotte avant d’aller chez Claude. Elle avait terminé sa journée de travail un peu plus tôt et nous sommes allés ensemble chez Muriel, son ancienne patronne, tout près de chez elle. J’ai trouvé Muriel très sympathique bien que ce ne devait pas être une femme commode. Manifestement très exigeante et dure au travail. Elle a fait cadeau d’une belle plante verte à Charlotte et je lui acheté un joli bouquet pour Claude. J’ai quitté Charlotte à la station de Censier-Daubenton, le cœur serré car, en principe, je ne la reverrai pas avant Noël. Or Noël, c’est encore bien loin. Elle pourra peut-être venir pour un long week end entre-temps.

Avant de voir Charlotte j’ai passé un long moment avec Francine Z., qui, ayant lu mon blog, a appris que j’étais à Paris et à qui j’ai alors fixé rendez-vous, juste après avoir déjeuné avec Richard et Pascaline. Francine et moi avons bu une bouteille d’eau minérale en terrasse en évoquant quelques souvenirs du passé. Elle est en train de faire un livre pour Flammarion avec les photos de son amie artiste. Je me réjouis de voir le résultat. En tout cas elle est très active et cela m’a fait très plaisir de discuter assez longtemps avec elle sur cette terrasse de l’avenue de France.

Avec Richard et Pascaline, le déjeuner a été très animé. Pascaline a lu très sérieusement notre Destructionnaire et, bien sûr, quoique d’accord sur beaucoup des points que nous soulevons sur les problèmes actuels de l’école, elle veut continuer à croire qu’il est possible de réformer le système détestable que nous infligeons à tous les enfants de France. Richard nous invite, Pascaline et moi, à écrire un manifeste un peu du genre de celui des femmes qui a déclenché la révision des lois sur l’avortement. J’ai proposé à Pascaline et Richard de venir à Luxembourg entre le 5 et le 8 décembre, pour faire connaissance avec le Lycée et Jeannot. Elle doit me dire bientôt si, de son côté, elle peut se libérer pour un jour ou deux à ce moment-là. Notre discussion a été très animée.

Richard, avec lequel je suis resté après le déjeuner pour siroter ensemble un cognac, est très affecté par le fait que la maison qu’il voulait acheter en Italie, risque fort de lui échapper. Décidément, Richard n’a pas de chance avec l’immobilier. J’espère quand même qu’il pourra trouver la maison idéale. 

En tout, hier, j’ai marché sur une distance de 8 km, et la veille j’avais parcouru 10 km dans les rues de Paris et monté l’équivalent de 18 étages. 

mercredi 20 octobre 2021

Wokisme

 Entre midi et deux heures et demi, hier, j’ai rencontré Jöelle et, comme d’habitude, ce fut un bon et beau moment. Elle revenait de la campagne. Elle m’a beaucoup parlé des « savoirs de la précarité », les savoirs invisibles des invisibles que seule, l’enquête peut révéler, renforcer, vivifier à travers une démarche qui requiert considération, respect, attention. Joëlle m’a beaucoup parlé aussi des féminismes et du « wokisme » dont elle a été accusée sur la base d’un article qu’elle avait écrit sur les savoirs de la précarité justement. En fait, d’après ce que j’ai lu, le mouvement « woke » me semble très intéressant. Il s’agit bien de lutter contre toutes les formes d’un pouvoir qui tend à rendre invisible tout ce qu’il ne contrôle pas. C’est un mouvement qui n’est pas loin de l’anarchisme et cela me le rend plutôt sympathique. 

L’après-midi, je suis allé voir l’appartement de Baltazar où Sasha habite pour l’instant. Elle venait de prendre son billet d’avion pour la Colombie où elle veut continuer l’écriture de sa thèse sur le feu. Nous avons beaucoup parlé d’astrologie et, d’après elle, je suis sans doute Verseau, ascendant Gémeaux. Pour cela il faudrait que je sois né vers 14h30, ce qui est peut-être le cas d’ailleurs car je suis censé être né en début d’après-midi. Son ami Julien est un astrologue chevronné chez qui les gens vont pour mieux se connaître. 

Le soir, j’ai longtemps attendu Charlotte pour dîner avec elle. Elle est finalement arrivée au Fuxia vers 21h30 ce qui fait que l’on a mangé très tard. Je n’avais rien mangé de toute la journée mais je ne ressentais pas une « faim de loup » contrairement à ce qu’on pourrait croire. J’ai beaucoup parlé avec Charlotte qui a des positions très sensées sur les « affaires » de la famille. Ce soir, je vais manger chez Claude et Charlotte m’y rejoindra pour me dire au revoir car je ne la reverrai plus avant mon départ pour Lisbonne demain, dans l’après-midi.

mardi 19 octobre 2021

Lapin

 Hier soir, Charlotte et moi avons dîné chez Fabien, avec Sasha et Louis. C’était très sympathique et très bon un lapin au vin rouge et aux champignons). Maintenant je vais rejoindre Joëlle à Jaurès ou, plus exactement au MK2 quai de la Loire. 

lundi 18 octobre 2021

Paris

 Samedi soir, Josiane et moi avons voulu voir le film palestinien 200 mètres, mais c’était complet. Alors, nous nous sommes rabattus sur le dernier 007, Mourir peut attendre avec Craig en James Bond. Le seul intérêt de ce film, ce sont les cascades, courses-poursuites et autres gags avec parfois des prises de vue pas trop mal, sinon, rien que le vide d’une décérébration systématique. Bref, aucun intérêt même si le film réussit quand même, tout juste, à ne pas ennuyer.

Juste avant mon départ pour Paris, je suis allé revoir ma sœur Françoise. Courageuse et généreuse Françoise. Dans le train j’ai commencé à lire le dernier roman de Pierre Lemaître mais, après une centaine pages décevantes, je crois que je vais laisser tomber. 

Quelle joie de retrouver Charlotte à la Gare de l’Est, si vive et joyeuse. Sur la place de la gare, on rencontre une cabane de clochard, joliment décorée, comme on peut le constater sur la photo prise par Charlotte. Elle avait faim. Nous sommes allés au Fuxsia de la rue de Lancry dans notre ancien quartier parisien. Après quoi, elle a été choisir quelques plantes vertes pour sa chambre. Elle m’a très gentiment accompagné chez Fabien à métro. Nous devons nous revoir ce soir chez Fabien avec Sasha et Louis. J’espère beaucoup qu’elle pourra être là.






D’habitude, quand je viens à Paris, j’ai hâte de visiter les librairies pour acheter des livres récemment publiés mais la perspective d’avoir à les transporter sur mon dos ensuite freine un peu mes ardeurs d’autant plus que, de toute manière, je veux acheter Le manuscrit de Birkenau de Dos Santos qui doit se trouver en librairie le jour de mon départ. Peut-être que Joëlle pourra me conseiller d’autres lectures  plus académiques quand je la verrai demain soir.

samedi 16 octobre 2021

Œuf

Hier soir j’ai vu ma sœur Marianne, très vive, pleine d’humour et très joyeuse malgré la défaillance de ses locataires à la Robertsau. Ce matin je suis allé rendre visite à mon frère Patrick, au rez-de-chaussée de l’immeuble dont le premier étage est occupé par ma fille Célia. Bref, cette visite strasbourgeoise a été très centrée sur la famille. Comme hier matin, j’ai mangé un œuf à la coque pour petit déjeuner, déjeuner et dîner. Un œuf par jour, cela me convient ! Après tout, les requins peuvent survivre avec une sardine par semaine. Alors, un œuf par jour pour les humains, cela doit aller !

Maintenant, je suis chez Josiane. 

vendredi 15 octobre 2021

Alexander

 Je suis maintenant chez ma fille Célia et je travaille avec elle pour mettre au point les textes du site movebodymind qu’elle veut publier sur internet. Je pense que nous avons eu quelques bonnes idées. J’en ai appris un peu plus sur la technique Alexander. 

 Je continue à jeûner car mes tripes sont un peu chamboulées. J’ai quand même mangé un œuf à la coque ce matin.

jeudi 14 octobre 2021

Ours

 Je suis à Strasbourg, chez ma sœur Françoise qui m’a accueilli au retour de Luxembourg. Son mari Francis ne va pas bien. 

Hier soir, Jeannot et moi, sommes allés dans un restaurant où nous allions de temps en temps auparavant. Le restaurant avait changé de patron et nous nous sommes retrouvés dans une atmosphère très spéciale : une demi-douzaine de garçons faisaient le service, tous habillés d’un polo brun, tous assez bien en chair, avec des lunettes carrées, assez juvéniles dans leurs attitudes. On aurait dit de gentils ours, très prévenants et attentionnés. Nous avons tous les deux pris des ris de veau qui, ma foi, étaient excellents. Il y avait une grande tablée à proximité et nous avons vu apparaître le chef cuisinier à la fin du repas : un petit homme barbu et assez maigre, tout de noir vêtu, avec une toque noire également. C’était extrêmement drôle et nous avons bien ri tous les deux.

mercredi 13 octobre 2021

Cane

 Ce matin je me suis préparé deux petits œufs de cane à la coque. Je les ai trouvés délicieux, plus délicats que les œufs de poule. Hier j’avais expérimenté un gros œuf d’oie mais je n’avais pas de coquetier assez grand pour qu’il reste debout ! 

Mon prochain voyage à Luxembourg aura lieu le 5 décembre prochain. Je viendrai de Strasbourg où je participerai à un petit colloque organisé à la mémoire d’Andrée Tabouret-Keller les 1er et 2 décembre. 


mardi 12 octobre 2021

Tumeur

 Isabel m’a appelé pour m’annoncer les résultats de la radiographie de Zuky. Notre vieux chat a une tumeur et à part l’amputation, on ne peut pas faire grand chose. Il aura quelques médicaments qui lui permettront sans doute de mieux supporter son état mais il reste peu d’espoir Nous allons tout faire pour qu’il ne souffre pas.

Aujourd’hui, j’ai rencontré trois groupes d’élèves pour discuter avec eux de différents thèmes liés au fonctionnement du lycée. J’ai été enchanté par cette rencontre avec des élèves motivés, joyeux, parlant bien le français et très contents en général de l’école où ils sont. Cela faisait vraiment plaisir. Demain, je rencontrerai un autre groupe. Je me réjouis.

lundi 11 octobre 2021

Gaston

 Je me suis réveillé ce matin à 6h moins une ou deux minutes. Puis j’ai attendu que le réveil sonne pour me lever. Après une douche froide et rapide, je suis allé récupérer Gaston qui avait passé la nuit sur les toits. Il a mis du temps à me rejoindre ce qui fait que j’étais un peu inquiet. Mais finalement il est arrivé. Je le soupçonne de se faire cajoler ailleurs car il n’avait pas très faim, une fois rentré au bercail. Pendant la nuit j’ai fait un rêve qui me paraissait intéressant et que je m’étais promis, dans mon rêve, de ne pas oublier. Voilà, c’est fait : je l’ai oublié.

J’ai été accueilli par un Jeannot très chaleureux qui m’a aussitôt emmené voir ses oies et ses canards. Il m’a donné quatre œufs de canne et un gros œuf d’oie que je goûterai demain matin, à la coque, bien sûr.

Dans l’avion, j’ai écouté de nouveau ce bel opéra de Bellini, I Puritani avec Luciano Pavaroti et Dame Joan Sutherland. Magnifique. 


dimanche 10 octobre 2021

Valise

Il est temps de faire ma valise. Prendre le minimum. Je peux certainement laver mon linge dans ma chambre à Luxembourg, pour ne pas avoir à le transporter. En même temps, il ne faut pas que j’oublie une petite laine au cas où il ferait frisquet. En dix jours, le temps peut changer. Il fait toujours très beau à Lisbonne. J’ai jeûné hier et je continue aujourd’hui pour ne pas avoir d’ennuis au cours de mon voyage.

Isabel me demande de scanner sa carte d’identité et d’imprimer le résultat. J’obtiens une carte d’identité en format A4, inutilisable. J’essaye d’obtenir des informations concernant la possibilité de scanner et imprimer une photo en taille réelle à partir d’un iPad. Impossible d’obtenir les informations adéquates. J’ai perdu un temps fou à tenter de réaliser ce document. J’abandonne parce qu’il faut que je termine ma valise. 

samedi 9 octobre 2021

Zuky

Nous sommes allés hier chez le vétérinaire avec Zuky. Depuis quelque temps, il boîte et on sent une protubérance sur le haut de sa patte avant gauche. D’autres examens seront nécessaires mais il est possible que ce soit une tumeur osseuse qui, si l’on décidait de le soigner, pourrait exiger l’amputation de la patte. Mais Isabel et moi sommes tout à fait d’accord de ne pas entrer dans une série de soins qui risquent de le faire souffrir sans pour autant véritablement améliorer son état. Nous allons voir comment cela évolue. L’essentiel, nous semble-t-il, est de lui épargner des souffrances inutiles. Le diagnostic n’est d’ailleurs pas tout à fait sûr et ce n’est que mardi prochain qu’il faudra prendre une décision. 

Lundi, je m’envole pour le Luxembourg, ce dont je me réjouis. J’ai pris un vol Ryanair ce qui n’est pas très agréable. Le prix semble attractif à première vue mais la compagnie rajoute des tas de services qu’il faut payer en plus si l’on veut que le voyage soit le plus supportable possible. Cela reste malgré tout relativement bon marché.

jeudi 7 octobre 2021

L’âge

 L’un des effets de l’âge, c’est la difficulté à garder son équilibre. Je remarque cela tous les soirs et tous les matins, quand j’enlève mes pantalons pour me mettre en pyjama et quand je les enfile le matin pour la journée. Ces deux opérations symétriques se font debout ce qui nous oblige à se mettre sur un pied pour enfiler chaque jambe. J’ai remarqué que, quand ces opérations se font machinalement, sans y penser, il m’arrive de perdre mon équilibre. Par contre, si je pense à ce que je fais et surtout, si je me resitue dans l’espace par rapport aux choses (meubles, lit, fauteuil) qui m’entourent, je maintiens mon équilibre sans problème.

Isabel continue à travailler sur la tranchée qui, sur le côté gauche de notre terrasse Sud, deviendra un petit nid de fleurs diverses, roses, jasmins, clématites, sauge, etc. Nous aimerions également récupérer des « belles de nuit » (Sélénicereus), celles que nous avait données Roselyne ayant sèché complètement après avoir fleuri à trois reprises au cours de l’année 2018. Il semblerait d’ailleurs que ces fleurs ne soient pas facilement disponibles. La patronne de Charlotte, qui est fleuriste, semble ne pas pouvoir nous en procurer.

*. *. *

Je regrette de ne pas pouvoir aider Isabel plus efficacement mais je ne me sens plus à me mettre à plat ventre pour cimenter la tranchée. Au lieu de cela, je suis allé chercher deux magnifiques daurades que j’ai cuites au four avec du citron et de l’aneth. 

mercredi 6 octobre 2021

Zemmour

Excellent article dans Le Monde aujourd’hui sur Eric Zemmour par Dominique Eddé. 

mardi 5 octobre 2021

Terrasse


Voici Isabel en plein travail pour couper une partie du dallage de la terrasse afin de retrouver le fossé qui, quand nous avons visité cette ruine en 2012, avait donné naissance à une collection impressionnante de cactus. Pour bien faire, il faudrait que je puisse évoquer le bruit infernal que son disque de diamant génère en entamant la pierre. Je vous épargnerai cette précision. Nous allons y planter des fleurs de toutes sortes. J’aimerais aussi y transplanter mes pieds de cassis et quelques arbres fruitiers ainsi qu’un pin parasol. Mais je crains que cela soit un peu trop ambitieux pour cette bande de terre de 30 cm de large, 52 cm de profondeur et 8m de long !

Cette nuit, j’ai fait de nombreux rêves intéressants.

lundi 4 octobre 2021

York

Mon dernier rêve m’a ramené à l’université d’York dans le nord de l’Angleterre. J’expliquais aux étudiants ce que devait être un débat, où il est presque plus important d’écouter que de parler. J’étais très en forme mais j’avais l’impression que tout le monde savait déjà ce que je disais. Pourtant, les gens préféraient parler, s’exprimer et tenter d’imposer leurs idées plutôt que d’écouter l’autre. En fait, je me demande même si ce n’est pas une grande erreur que de vouloir imposer ses idées à quiconque, les parents aux enfants, les maîtres aux élèves, les partis au peuple, les prêtres aux fidèles, etc. Une idée imposée n’est plus une idée puisque la pensée l’a quittée. C’est sans doute la grande différence entre Feyerabend et Lakatos. Je crois que Lakatos qui était doté d’une intelligence exceptionnelle cherchait à imposer ses idées avec, d’ailleurs, beaucoup de talent alors que Feyerabend me semblait plus à l’écoute de l’autre et surtout moins enclin à vouloir dominer l’autre avec ses idées. Je dis cela parce que je suis en train de lire For and Against Method, Imre Lakatos and Paul Feyerabend, par Matteo Motterlini, éd. (University of Chicago Press, 1999). Il y a notamment une série de cours sur la méthode scientifique délivrés par Lakatos à la London School of Economics en 1973, ainsi que, bien sûr, la correspondance très vive entre les deux compères qui enseignèrent ensemble dans cet institution prestigieuse.

Cet après-midi, j’ai encore un examen par résonance magnétique de ma zone pelvienne. J’espère qu’ils ne trouveront rien d’inquiétant.

*. *. *

Je rajoute un mot : je viens d’aller voir le cactus que m’avait offert Sasha à son retour du Mexique et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir qu’il avait fait éclore trois petites fleurs en son centre. Il avait déjà produit une petite fleur le 19 avril dernier. Et voilà qu’il s’y remet. Et pourtant, il a dû subir quelques grosses pluies cet été mais en général, il a fait plutôt beau et très chaud à l’endroit où il est placé. C’est très émouvant.


dimanche 3 octobre 2021

e-Santé

 Je viens de lire, sur l’un des nombreux sites qui, quand vous atteignez un certain âge, vous repèrent pour vous vanter les mérites d’une multitude de compléments alimentaires destinés à vous faire vivre jusqu’à 110 ans, la liste des aliments qui sont censés vous protéger du cancer colo-rectal, et à ma grande surprise, la plupart de ces aliments m’attirent depuis longtemps : les épinards (j’adore), le curcuma, les myrtilles (j’en mange très régulièrement), le thé vert (tous les matins depuis des années, sous sa forme genmaïcha bio), l’ail (un poulet ou un gigot sans ail n’est pas mangeable !)… Le site mentionne également les yaourts (que j’apprécie également) mais qui, malheureusement, provoquent chez moi une sécrétion importante de mucus dans les poumons, ce qui fait que j’hésite à en manger souvent. 

Hier soir, j’ai vu sur Arte, un documentaire sur Louis Blériot qui, à bord de son avion « Blériot 11 » a traversé la manche pour la première fois en juillet 1909 (l’année de naissance de mon père). J’ai été fasciné par cet appareil qui a l’air si fragile, dont la structure ajourée, en tiges et lattes de bois (sauf pour les ailes évidemment, recouvertes d’une cotonnade tissée très serré) me faisait penser à la construction des cerfs-volants de mon enfance. Un petit moteur de 25 CV, analogue à celui d’une mobylette, fait tourner une jolie hélice en bois, qui tire l’avion dans l’air à une vingtaine de mètres au dessus des vagues avec une vitesse de 70 à 80 km/heure. Quel magnifique exploit !

samedi 2 octobre 2021

Le mal

J’ai lu hier Le magicien d’Auschwitz (Hervé Chopin, 2021, traduit par Adeline Pereira) de José Rodrigues Dos Santos, écrivain et journaliste portugais, assez prolifique et très connu pour avoir été et être encore le présentateur le plus ancien des nouvelles sur la première chaîne de TV du Portugal. Quand j’ai évoqué cette lecture toute fraîche devant le groupe des psychanalystes qui avait été réuni chez nous par Isabel hier soir, j’ai vu comme un nuage d’indifférence passer dans leurs yeux. Manifestement, cet auteur n’est pas un intellectuel reconnu par l’intelligentsia portugaise ! Ceci dit, ce roman de 440 pages m’a vraiment captivé de la première à la dernière ligne malgré une écriture un peu trop facile, une écriture de journaliste. Mais ce que l’auteur nous raconte est une double descente aux enfers par les deux personnages principaux :  le « grand Nivelli » tout d’abord, magicien juif allemand qui a le malheur au cours de l’un de ses spectacles à Prague, de susciter l’intérêt de Reinhardt Heydrich, le bourreau de Prague, très versé dans l’occultisme, puis, le Portugais Francisco, membre de la Division Bleue que les Espagnols avaient constituée pour aider Hitler dans sa guerre contre la Russie. Par des voies très différentes, les deux personnages vont se retrouver à Auschwitz, l’un comme déporté, l’autre en tant que SS faisant partie des Sonderkommandos, chargés de surveiller les détenus. Ce roman est une fiction mais son intérêt principal réside dans  la documentation historique qui semble soutenir son propos et qui est liée à la découverte de plusieurs manuscrits qui furent enterrés à proximité des fours crématoires et qui témoignent de ce qui s’est passé par  les acteurs mêmes, mais disparus, de cette horreur génocidaire. Le livre est une illustration très parlante de cette « banalité du mal » théorisée par Hannah Arendt et qui ne survient que dans l’absence de pensée, la pensée étant seule à même de donner une certaine profondeur aux événements que nous vivons. Le roman  montre très bien comment on peut en arriver à cette superficialité du vivre telle qu’en témoignent les nazis en tant « qu’acteurs qui se débarrassent de leur propre soi » comme l’a écrit Martine Leibovici.  Un deuxième volume doit suivre : Le Manuscrit de Birkenau, qui sera disponible en librairie à partir du 21 octobre prochain. Je le lirai dans l’avion qui me ramènera à Lisbonne. 

vendredi 1 octobre 2021

Thonet

Voilà la dernière acquisition d’Isabel : un joli porte-manteau Thonet, du nom de l’ébéniste autrichien, Michael Thonet, qui, au au début du XIXe siècle, a inventé un processus pour courber le bois. J’avais déjà un fauteuil de bureau Thonet — « acheté à Préfailles », me rappelle Isabel— et voici maintenant ce bel objet juste à côté de l’ascenseur, ce qui permettra à nos invités de disposer de leurs vêtements d’hiver sur le meuble approprié ! 





Je me sens de mieux en mieux après mon jeûne sec. Je fais encore attention à ne pas manger de choses trop lourdes et surtout à rester frugal. J’avais sur mon bras un petit bouton qui était devenu tout gris et qui ne voulait pas partir. Il a disparu après mon jeûne.