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samedi 27 avril 2024

Mussolini

Je lis actuellement le troisième volume de la trilogie de Antonio Scurati sur Mussolini : Les derniers jours de l'Europe (Les Arènes, 2023). J'ai lu le premier volume, passionnant en octobre 2020 et le deuxième en décembre 2021. Le livre est très bien documenté, mais sans autant de détails personnels —sur Mussolinie lui-même mais aussi sur son entourage immédiat— qui avaient rendu ma lecture du premier tome particulièrement intéressée. Ce troisième volume raconte les méandres diplomatiques du Duce à la veille de la guerre, sa soumission au Führer, ses velléités de conquête (Éthiopie, Albanie, Corse, Tunisie), ses maladresses avec la Grande Bretagne, etc...

Je lis aussi des articles sur les dérives autoritaires de Gabriel Attal et de son gouvernement, notamment avec l'instrumentalisation systématique du délit d'antisémitisme pour saper la gauche de Mélenchon. Ce qui se passe sur les campus américains sur ce plan là me fait penser aux événements analogues qui, sous Nixon, ont abouti à la fin de la guerre au Vietnam. 

Cet après midi également, j'ai regardé un film magnifique de Akira Kurosawa, Rashomon. À la porte de l'enfer, un film en noir et blanc de 1950. 

vendredi 26 avril 2024

Falter

Ce matin, j'ai été de nouveau ausculté par des machines impressionnantes. 

En attendant mon tour, je faisais défiler mon courrier sur l'iPad. Je tombe sur des nouvelles de plus en plus inquiétantes. À Londres, une vidéo a été tournée sur un Juif qui veut traverser la rue alors que celle-ci est entièrement occupée par une manifestation pro-palestinienne. Les policiers tentent de le dissuader en lui indiquant un autre chemin. Mais non, Falter (c'est son nom) veut traverser la rue à cet endroit là, il veut couper la manif et foutre le bordel. Et il accuse évidemment tout le monde d'antisémitisme. Cet instrumentalisation de l'antisémitisme est honteuse. Autre nouvelle de ce matin, une fosse commune (un charnier) a été découverte en Palestine avec environ 300 corps (beaucoup de femmes et d'enfants) dont certains avaient les mains et les pieds attachés. Et Biden qui persiste à financer le génocide tout en faisant arrêter les étudiants qui, sur tous les campus, protestent contre cette politique infâme. 

jeudi 25 avril 2024

Cinquante

Peut être une illustration de texte

Lisbonne a célébré les 50 ans de la révolution des œillets. Une foule immense chantant en permanence la chanson —Grândula vila Morena— qui, à minuit le 24 avril 1974, a déclenché cet événement mémorable. Cette révolution n'a été à l'origine que de quatre morts, des gens tués au hasard par le chef de la police d'état (PIDE) de l'époque. Ce sinistre personnage, pris de colère, a tout simplement sur la foule. 

mercredi 24 avril 2024

Trente

 J'ai fêté hier soir mes trente ans de vie commune avec Isabel dans un bon restaurant où j'ai pu manger une demi douzaine d'huitres délicieuses. Trente ans, c'est beaucoup d'années. Nous nous entendons bien. Nous avons évoqué quelques souvenirs. Une soirée calme et bienfaisante. 

Je viens de lire un article de Caitlin Johnstone. À lire ici : https://www.caitlinjohnst.one/p/in-this-dystopia-opposing-a-genocide?utm_source=post-email-title&publication_id=82124&post_id=143952121&utm_campaign=email-post-title&isFreemail=true&r=1wg2i0&triedRedirect=true&utm_medium=email

En voici le début :

All the frenzied shrieking about pro-Palestine protests at universities these last few days makes it clear that our civilization is so twisted and insane that it sees protesting a genocide as far worse than committing one. Which is about as backwards as any society could possibly be.

mardi 23 avril 2024

Luciano

Nous recevons aujourd'hui un psychanalyste brésilien qui sera notre hôte pendant une semaine. C'est moi qui l'ai accueilli et au bout de quelques minutes, nous étions déjà en train de discuter sur le problème épistémologique de la psychanalyse : est-elle une science ou non ? Luciano a écrit un livre sur cette question et il m'a promis de me le donner. Je ne pense pas que j'aurai des difficultés à le lire en portuguais. C'est quelqu'un qui m'a fait une très bonne impression. Un courant de sympathie réciproque nous a tout de suite reliés l'un à l'autre. Je me réjouis à l'avance des discussions que nous pourrons avoir.

Sursaut

Je suis stupéfait par la manière dont Gabriel Attal préconise un "sursaut d'autorité". L'usage d'une telle formule montre non seulement que l'autorité n'est pas là, mais encore qu'un tel "sursaut" n'aura d'autre effet que d'en saper de manière encore plus profonde si c'était possible, l'expression, dans les situations où, pourtant, elle pourrait bien être nécessaire. Pour moi, ce sursaut d'autorité est assimilable à de la colère. Comment peut-on préconiser la colère ? Celle-ci va-t-elle résoudre les problèmes de l'école et de l'éducation des enfants ? Certainement pas.  La colère est mauvaise conseillère, dit-on. En tout cas, elle ne peut guère témoigner d'une autorité authentique.

dimanche 21 avril 2024

Time

Je viens de voir un film anglais dont le titre est Time et qui raconte l'histoire d'un homme, profession enseignant, qui après avoir bu quatre shots de vodka, prends la route et tue un cycliste. Il est condamné à qutre ans de prison et le film raconte son temps dans une prison britannique, apparemment dans le Yorkshire si j'en juge par l'accent des acteurs de ce film. On y voit la vie des incarcérés, une vie dure, avec des bagarres toujours avouées comme des jeux anodins, la drogue, les humiliations, etc...

samedi 20 avril 2024

Seul...

... pas tout-à-fait quand même : cet après-midi j'ai regardé un western que j'avais déjà vu il y a de nombreuses années, Pat Garrett et Billy the Kid  de Sam Peckimpah avec James Coburn et Bob Dylan qui y joue un rôle assez étrange, une sorte de passeur entre les protagonistes Billy the Kid et le shériff Pat Garrett.  J'ai bien aimé sa présence à l'écran comme s'il n'y avait que lui qui pensait dans ce monde brutal. J'ai aussi commencé la lecture de Shlomo Sand, Comment j'ai cessé d'être juif, Flammarion, 2015.

vendredi 19 avril 2024

Scott

Je viens de terminer le roman d'Ann Scott, commencé hier. C'est une longue réflexion pessimiste sur le monde actuel, le monde des réseaux sociaux, de la haine en ligne, du zapping systématique, le monde des passes sexuelles sans lendemain, le monde de la consommation facile, immédiate, le monde des brouilles rapides, le monde des suicides, mais aussi le monde de la musique.

Je suis dans mon bureau pendant qu'une quarantaine de personnes sont venues écouter Philippe, un psychanalyste lacanien et portuguais, dont Isabel apprécie les idées depuis longtemps. Je me demande où sont passés les chats. Ils n'aiment guère cette affluence subite de gens, d'éclats de voix et de rires. Alors, soit, ils s'en vont ailleurs, soit ils descendent dans notre chambre où je compte les rejoindre bientôt.

jeudi 18 avril 2024

Thema

Mardi dernier, nous avons vu l'émission d'Arte sur l'antisémitisme et son histoire. Une émission très intéressante, remplie d'informations historiques très utiles. Je continue de penser qu'il est absolument nécessaire de ne pas confondre l'antisémitisme avec l'antisionisme, ce dernier mettant en question les politiques actuelles de l'État d'Israël. 

Par ailleurs, j'ai entamé aujourd'hui la lecture du roman d'Ann Scott, Les Insolents (Calman-Lévy, 2023) qui a obtenu le prix Renaudot l'an dernier. Une belle écriture en tout cas mais je ne peux pas encore me prononcer sur l'ensemble.

Par ailleurs encore, je lis dans un article de Médiapart, aujourd'hui, à propos du discours de Gabriel Attal sur la nécessité d'un retour de l'autorité, le rappel du discours de Sarkosy en février 2007. Quel désolation que d'avoir de telles idées sur l'être humain. Sans doute, se prenait-il lui-même comme l'archétype de l'humain !

« Lorsqu’il n’y a plus de règles, plus de loi commune, plus de valeurs partagées, il n’y a plus rien pour endiguer le mal qui est dans l’homme, pour canaliser la violence, les instincts, les pulsions, la loi de la force, la loi des bandes, la loi des voyous. »

mercredi 17 avril 2024

Neige

Hier, j'ai lu un autre livre recommandé par les membres de mon groupe de lecteurs : Par la force des arbres, de Dominique Mermoux et Edouard Cortès. En fait c'est un livre illustré, un peu comme une bande dessinée mais pas tout-à-fait quand même. Il s'agit d'une sorte de témoignage d'un homme qui, un beau jour, a voulu se ressourcer au contact des arbres et de la forêt. Il s'est construit une jolie cabane à plus d'une dizaine de mètres de hauteur dans la ramure d'un vieux chêne. Il y a vécu quelques mois, au sein de la nature. Sa femme et ses enfants venaient lui rendre visite tous les dimanches. Son témoignage est agréable à lire et à regarder (puisqu'il y a pas mal d'images assez jolies).

Autre témoignage aujourd'hui, moins réjouissant cependant : celui de Neige Sinno qui a publié l'histoire de son viol par son beau-père pendant plusieurs années quand elle avait six ou sept ans. Ce livre, publié sous le titre Triste tigre (P.O.L., 2023) m'a aussi été recommandé par le groupe de lecteurs. 

mardi 16 avril 2024

Besson

Je viens de terminer le livre de Philippe Besson, "Arrête avec tes mensonges", Juillard, 2017, un très beau roman qui raconte l'histoire d'un amour entre deux adolescents qui découvrent leur homosexualité. Il s'agit certainement d'un roman autobiographique. Les deux jeunes hommes s'aiment jusqu'à ce que l'un d'entre eux quitte le pays, après son bac, pour poursuivre ses études et devenir écrivain. L'autre sera obligé de se marier avec une femme rencontrée en Espagne et qui tombe enceinte. Il restera malheureux toute sa vie au nom de cet amour perdu. Ce livre m' a été recommandé par l'ensemble des membres du groupe de lecteurs dont je fais partie à l'institut français du Portugal. C'est l'unanimité de ce jugement qui me décidera à le lire et je ne le regrette pas. Ce roman est magnifique d'authenticité.

lundi 15 avril 2024

Mouton

Après s'être mis dans la peau du président de la République, avec des indices parfaitement clairs qu'il s'agissait bien du président Macron, Marc Dugain se met dans la peau d'un mouton (Conter les moutons, JCLattès, 2022) dans une fable où le mouton raconte ses relations avec l'espèce humaine à l'heure du réchauffement climatique. C'est une fable pleine d'ironie et d'humour, plutôt noir. Toujours bien écrite, sans recourir à des effets de manche scripturale ! En réalité, c'est l'autobiographie de l'auteur. Il ne m'apparaît pas comme quelqu'un de très sympathique. J'ai apprécié certains de ses romans, et notamment, La chambre des officiers, qui raconte l'histoire d'une gueule cassée de la guerre 14/18, mais cette autobiographie déguisée n'a pas beaucoup d'intérêt.

dimanche 14 avril 2024

Indigne

Non, mais ! c'est incroyable ce petit jeu entre l'Iran et Israël. On s'envoie des bordées de missiles en sachant parfaitement bien qu'ils seront interceptés. On dirait un jeu vidéo sauf qu'il y a des morts, en tout cas du côté iranien, avec la frappe de l'ambassade.  C'est dérisoire et indigne. Et les Iraniens sont heureux et fiers de cette riposte qui n'est là que pour sauver la face. Ce sont les armes qui font exister la guerre. Je me demande combien a coûté cette risposte ? Sans doute des milliers voire des millions d'euros pendant que les gens ordinaires meurent de faim. Mais, c'est quoi, çaaaaa...

samedi 13 avril 2024

Tsunami

Tsunami,  c'est le titre du livre de Marc Dugain, un auteur que j'aime bien, dont je viens de terminer la lecture et qui raconte le parcours et les pensées du président de la République pendant quelque temps. Je m'empresse de préciser qu'il s'agit d'une fiction. Mais c'est bien fait et l'on s'y croirait. Intéressant !

Film

J'ai pris mes billets pour aller en mai à Luxembourg et y discuter d'un projet de film sur le Lycée Ermesinde avec Richard et Olivier. Et Jeannot, bien sûr, et sans doute aussi les autres membres de la direction et les élèves qui pourraient être intéressés par un tel projet. Un film qui montrerait, ou plutôt qui démontrerait la possibilité d'une institution susceptible de transmettre d'autres valeurs que celles qui sont à la base de la méritocratie actuelle dont on dit qu'elle est elle-même au fondement de la démocratie, ce qui est faux, bien entendu. Le 16 mai en fin d'après-midi, j'espère pouvoir aller à Strasbourg pour célébrer l'anniversaire de ma fille Célia. J'irai ensuite à Paris, où je ne resterai pas longtemps, malheureusement. Ce voyage me fait un peu peur car si j'avais à partir maintenant, je ne pourrais certainement pas le faire. Il faut que j'aille un peu mieux. Mais, maintenant que j'ai les billets, cela devient une nécessité absolue.

vendredi 12 avril 2024

Murat 2

Au moment de clore ma lecture de Laure Murat sur Proust, je voudrais y revenir pour toutes les phrases magnifiques qui, dans ce livre, m'ont interpellé.

Page 80 : "L'aristocrate est, par excellence, quelqu'un qui se prend pour un aristocrate."

Page 108 : "On n'en finirait pas d'énumérer les remarques sans ambiguïté qui émaillent sa correspondance, telle cette flèche mouillée de curare : "hélas pour les gens du monde l'intelligence, je ne sais pas comment ils font, n'est qu'un multiplicateur de la bêtise, qui l'amène à une puissance, à un éclat inconnu"."

Page 209 : "Seule la pluralité véritable, avec ce qu'elle compte de sauvagerie et d'inconnaissable, fonde l'universel." Phrase très profonde qui rend compte notamment de l'attitude épistémologique de Feyerabend. 

Murat

C'est de la princesse Laure Murat, qu'il s'agit, l'arrière-arrière-arrière petite fille de Joachim Murat, le roi que l'empereur Napoléon a imposé à Naples en 1808. Une princesse rebelle qui vit en Californie et dont Andreas Mayer m'a vivement recommandé de lire le livre qu'elle a écrit sur Proust : Proust, roman familial (Robert Laffont, 2023). C'est un livre magnifique sur l'aristocratie, "un univers de formes vides" annonce-t-elle dans le texte de la quatrième de couverture. Je retiens cette très belle remarque sur l'éducation dans ce genre de milieu : "Cet entraînement muet, qui consiste à écouter et regarder, à lire les visages et humer les climats, à imiter et répéter sans consignes, a forgé en moi une conviction profonde qui est peut-être au fondement de n'importe quelle éducation : ce qui se transmet vraiment ne s'enseigne pas." (page 18) 

Ce qui se transmet vraiment ne s'enseigne pas. Cette phrase est à méditer par cette armée de pédagogues qui tentent vainement de soigner l'école.

jeudi 11 avril 2024

Perte

À la fin du livre de Schlesser, que, par ailleurs, j'ai finalement trouvé magnifique, page 475, je trouve ce paragraphe qui me semble plein de sens : "C'est d'ailleurs cela, l'apprentissage de l'enfance : la perte. À commencer par la perte de l'enfance elle-même. On apprend ce qu'elle était en la perdant, et on apprend  qu'on perdra tout et tout le temps. On apprend que perdre est la condition indispensable de la sensation vitale, de l'intensité présente. On croit que grandir, c'est accumuler des gains : des gains d'expérience, de connaissance, des gains matériels. Mais c'est un leurre. Grandir, c'est perdre. Vivre sa vie, c'est accepter de la perdre. Vivre sa vie, c'est savoir lui dire au revoir à chaque seconde." Pour moi qui voulait écrire tout un livre avec ce titre : "Perdre", cela a touché l'une de mes cordes sensibles. Vive Job !


mercredi 10 avril 2024

RVs

J'ai deux rendez-vous médicaux cet après-midi. Tout d'abord je vais voir le chirurgien qui m'a opéré il y a un peu plus d'un mois. Il s'gira sans doute de faire le bilan de cette opération qui a permis de faciliter mes mixtions urinaires, certes, sans cependant diminuer de façon notoire la fréquence de mes réveiils nocturnes. L'autre rendez-vous me mènera à Cascais dans un laboratoire qui fera une échographie de mes problèmes d'hernie. Il y aura sans doute une noouvelle opération à la clé.

J'ai terminé ce matin mon jeûne sec après environ 30 heures sans boire ni manger. J'ai effectué cette rupture de jeûne en douceur. J'ai mangé une salade à midi avec des cœurs d'artichauts et du roquefort. Parfait !

Je poursuis ma lecture des Yeux de Mona. Plus j'avance dans ma lecture, plus je trouve cet ouvrage intéressant et magnifiquement construit. 

mardi 9 avril 2024

Jeûne

 Il est huit heures du soir. J’ai passé tout cette journée au lit. Ce matin, j’avais assez mal à l’aine et j’ai décidé de faire un jeûne sec d’une journée. En tout cas, maintenant, j’ai beaucoup moins mal. Je ne sais pas si c’est à cause du jeûne mais la différence est nette. J’ai continue à lire Les yeux de Mona. L’auteur est finalement assez convaincant dans ses commentaires des œuvres qu’il décrit et dont on peut voir une petite reproduction sur le papier glacé de la couverture. 

lundi 8 avril 2024

Blast

 Je viens de voir une vidéo de la chaîne d'information indépendante "Blast" sur le conflit entre Israël et la Palestine et sur le "naufrage médiatique" que ce conflit a provoqué dans le monde journalistique français. Cette vidéo (à voir ici : <https://www.youtube.com/watch?v=e5WwkBARVPA>) devrait être vue par tous les Français. Elle met en évidence l'incroyable biais pro-israélien qui a marqué les compte-rendus de ce conflit depuis le 7 octobre et les menaces que ce biais systématique fait peser sur notre démocratie. On se souvient de ce qu'Alexis de Tocqueville écrivait sur l'importance du journalisme dans la préservation de la démocratie américaine. Aujourd'hui, en France, les médias sont en train de tuer la démocratie et de faire monter une extrême-droite prête à tout pour assassiner nos libertés. 

dimanche 7 avril 2024

Mona

Je viens de commencer Les Yeux de Mona,  ce roman de Thomas Schlesser (Albin Michel, 2024) qui a fait le tour du monde. J'ai lu une centaine de pages et c'est assez touchant de "voir" ce grand-père mener sa petite fille au Louvre pour voir, chaque mercredi, un tableau. L'auteur décrit chaque tableau avec ses mots puis, le grand-père et sa petite fille Mona discutent de l'œuvre ensemble. L'écriture est très simple, parfois un peu trop. Je ne sais pas pourquoi je dis ça. Peut-être parce que c'est un peu mièvre de temps en temps. Mais j'ai quand même envie de continuer ma lecture.

samedi 6 avril 2024

Kafka

En écho à ce que j'écrivais hier sur la judaïté, je lis ce matin ce beau passage du beau livre de Laurent Seksik, Kafka ne veut pas mourir (NRF, 2023) dont j'avais interrompu la lecture quand je suis allé à Luxembourg en mars : [c'est une description de Kafka] "—Vous voulez dire que c'était un faible ? —Pas un faible, non ! Un être qui doute, ce qui est certainement la forme la plus puissante de l'intelligence humaine. En tout cas, il ne répondait pas aux canons de l'homme nouveau que le sionisme veut créer, cet individu sûr de son droit, délesté de la faiblesse du juif de la diaspora. Et si l'on doit parler de fragilité, si certains parleront d'impuissance, sans doute sa fragilité n'était-elle que la réponse à l'écrasante toute puissance paternelle. Un moyen de sauver sa peau." (p.223)

Ce livre de Seksik est vraiment passionnant et, à en croire la bibliographie en fin de volume, très bien documenté. L'écriture de l'auteur est alerte, et le récit qu'il nous offre sur les événements qui entourent la mort de Kafka me semble tragiquement juste.

vendredi 5 avril 2024

Oui, oui, oui

Je lis ce matin même, cet article paru dans Courrier internationl, de Orly Noy, traduit de l'original anglais publié dans Middle East Eye : "Les 'désenchantés', ces gauchistes d'Israël que le 7 octobre a transformés en va-t-en guerre" <https://www.courrierinternational.com/reveil/2024-04-05?xtor=EREC-25-[nl_reveil]#article-4>. Cet article est à lire pour se faire une idée de jusqu'où peut aller la mauvaise foi et l'aveuglement de ces Israéliens convaincus d'être dans leur bon droit quand ils massacrent toute une population sans discrimination, quand ils traitent tous les Palestiniens de terroristes sanguinaires. C'est vraiment désolant. Comme me le disait Jean-Marc récemment, il y avait quelque chose de beau voire d'exceptionnel dans la judaïté purement spirituelle que la diaspora permettait de reconnaître. Le rassemblement des Juifs sur une terre que "Dieu leur aurait donnée" il y a deux ou trois millénaires a été une catastrophe pour cette judaïté si brillante et si précieuse, en tout cas à mes yeux.

J'ai mentionné il y a quelques jours l'installation d'une immense grue à proximité de notre terrasse. Maintenant, elle fonctionne, et chaque fois qu'elle travaille, une sorte de sirène nous prévient : "oui, oui, oui" dit-elle d'une voie stridente. C'est assez désagréable.

mercredi 3 avril 2024

Palestine

On apprend ce matin que l'armée israélienne a massacré une équipe de sept sauveteurs américains avec un Polonais parmi eux. Indignation en Pologne et aux États Unis. Mais, cela fait des mois qu'Israël massacre des secouristes, des médecins, des universitaires, etc., palestiniens ne soulevant guère d'indignation internationale. Quand est-ce que l'on cessera d'appliquer le principe "deux poids, deux mesures" dans ce conflit. Comme si les secouristes palestiniens valaient beaucoup moins que les secouristes américains. Dans quel monde vivons-nous ?

Aujourd'hui, vers 15h, nous allons recevoir des ingénieurs avec Vasco, celui qui a conçu l'ingénierie de l'immeuble, pour voir ce qu'ils peuvent faire pour réparer le mur de notre terrasse et pour installer des panneaux solaires au dessus de notre terrasse Ouest.

mardi 2 avril 2024

Âme

j'ai lu hier le livre que m'avait recommandé la libraire de L'Histoire de l'Œil à Marseille. Il s'agissait du livre de Claudo Morandini, Les Pierres, Anacharsis, 2024. J'ai été assez déçu. C'est une histoire un peu délirante de pierres qui commencent à s'animer et à interférer avec la vie d'un vieux couple dans un petit village italien. L'écriture n'est pas très belle et l'histoire est cocasse mais finalement sans grand intérêt.

En revanche, dans The Guardian ce matin j'ai lu un article d'Alex Blasdel sur les recherches menées à l'Université de Liège, notamment, sur ce que la mort fait au cerveau : "The new science of death : There's something happening in the brain that makes no sense." On y évoque évidemment les NDE (Near Death Experiences) dont les témoignages se sont multipliés au cours des dernières années. Ce qui m'a surpris c'est que certaines recherches conduisent à détacher la conscience du fonctionnement de notre cerveau, à en faire une entité distincte d'une simple émanation de l'activité cérébrale. J'avoue que j'ai du mal à concevoir un tel résultat qui n'est encore qu'hypothétique, puisque personne ne peut imaginer une telle séparation du cerveau et de la conscience. Ce serait l'âme en quelque sorte. Voici l'adresse où l'on peut peut-être trouver l'article en question : https://www.theguardian.com/society/2024/apr/02/new-science-of-death-brain-activity-consciousness-near-death-experience?utm_term=660b82c4e515cd36410138bb5036d004&utm_campaign=GuardianTodayUK&utm_source=esp&utm_medium=Email&CMP=GTUK_email

Par ailleurs ce qui se passe à Gaza continue à me rendre malade. Je suis notamment écœuré par les mensonges délibérés de la propagande israélienne.

lundi 1 avril 2024

Victimes ?

Isabel m'a fait écouter une interview très intéressante de l'avocate Yael Hayat qui montre à quel point le jugement médiatique met à mal l'institution judiciaire, en particulier dans les affaires "metoo" qui envahissent l'actualité de ces derniers mois. Même combat semble-t-il que celui de Marie Dosé, avocate elle aussi, qui parle de "présomption de culpabilité" dans les mêmes affaires. Dans la discussion que j'ai eue ensuite avec Isabel, nous étions d'accord pour déplorer la manière dont beaucoup de femmes s'acceptent voire s'honorent du statut de victimes. Il faudra aussi que je réfléchisse à l'idée d'emprise, souvent invoquée par ces victimes pour se défausser des errances, souvent si heureuses pourtant, de l'amour.

dimanche 31 mars 2024

Cinq

Je suis à Ferreira do Zezere, chez la sœur d'Isabel, dans cette magnifique propriété qui n'arrête pas de se modifier pour toujours plus d'agréments. Le jardin est très beau et rempli de fleurs intéressantes et d'immenses cactus (j'ai failli dire "cacti"  mais ça n'a aucun sens !). Malheureusement il pleut souvent et il fait assez froid. Quand on se promène dans le jardin, plusieurs chats vous accompagnent malgré la pluie. Il faut dire que Joba, le mari d'Elsa, a interdit à leurs cinq chats de pénétrer dans la maison. Ils ont chacun leur petit nid, assez douillet, placé dans l'entrée qui est à l'abri de la pluie. Hier soir, nous avons fait une petite promenade dans le jardin après le repas et les chats nous accompagnaient en courant autour de nous et en venant se faire caresser de temps en temps. 

Nous sommes le jour de Pâques et nous avons perdu une heure de sommeil. Je ne comprends pas pourquoi on continue à changer l'heure deux fois par an. La plupart des pays européens ont abandonné cette pratique. 

vendredi 29 mars 2024

Œuf

Dans la collection Les grands cahiers de chez Hachette, Charlotte m'a fait acheter L'Œuf, livre de recettes et de toutes sortes de connaissances autour de cet aliment que nous aimons beaucoup, surtout le matin, au petit déjeuner.  

Nous allons partir cet après-midi pour fêter Pâques chez Elsa, la sœur d'Isabel. Aujourd'hui, c'est le Vendredi Saint, la fin de la faim du carême. Il s'agit de mots que j'entendais souvent au cours de cette enfance que mes parents voulait religieuse. Mais, il y a longtemps maintenant que la religion ne fait plus partie de mes préoccupations personnelles. Elle l'a été pendant quelques années et il fut un temps où l'Enfer me faisait vraiment peur. 

jeudi 28 mars 2024

Grands Moulins

J'ai oublié de mentionné l'événement de samedi dernier dans les locaux que j'ai occupés aux Grands Moulins pendant plusieurs années. C'était la remise des diplômes de la promotion 2023 du Master en Journalisme scientifique. Le nom du Master a un peu changé mais c'est bien le master que j'ai dirigé à Paris 7 pendant une dizaine d'années et qui, maintenant, est placé sousla houlette d'Elsa Poupardin, mon ex-étudiante d'ICST à Paris 7 et qui m'a d'abord remplacé à Strasbourg avant de d'hériter Paris. C'est quelqu'un que j'aime beaucoup tout comme Frédéric qui a repris la tradition d'une mise en scène de controverses scientifiques par les étudiants en début d'année de Master 1. Elsa m'a demandé de faire un petit discours pour l'occasion ce dont je me suis exécuté avec plaisir. Je leur ai parlé de vulgarisation bien sûr mais aussi de mes recherches sur l'écriture et un étudiant de l'INALCO qui était présent m'a posé quelques questions tout à fait pertinentes sur l'écriture japonaise. 

Aujourd'hui, je suis rentré de Marseille à Lisbonne dans un avion qui m'a permis de lire le petit livre de Jean Echenoz, 14, publié Pour la première fois en 2012 aux Editions de Minuit, lecture très secouée à la fin par les soubresauts d'un avion affrontant une grande tempête lors de son atterrissage à Lisbonne. Le pilote, après une première tentative qui a échoué, a repris de la hauteur pour finalement se poser sur le tarmac, après un tour au dessus de la région. Le roman d'Echenoz est vraiment très prenant et sa description de la guerre 14, bien que purement factuelle, est éblouissante. 

Hier soir, Charlotte et moi sommes allé manger à La Ola, un petit restaurant de son quartier avec des plats très originaux et délicieux. Auparavant elle m'a présenté à l'une de ses amies de Marseille, une jeune femme qui, après de nombreux voyages, s'est inscrite dans une formation de cinéma. Nul doute qu'elle ira loin si l'occasion lui en est donnée.

Hier à midi, j'ai revu Andreas à Tripletta. Tours aussi savant et curieux. Il prépare un livre sur Balzac qui, actuellement, est l'auteur pour lequel il se passionne.

mercredi 27 mars 2024

Amandine

Nous sommes allés manger des gâteaux chez Amandine. Il y avait Charlotte, son amie et moi. Gâteaux délicieux mangés sur une terrasse au soleil avec un café. J'ai également acheté un livre de Morandini, Les pierres, qui m'a été très chaleureusement recommandé par la gérante (ou peut-être propriétaire ?) de L'histoire de l'œil, une librairie qui se trouve juste à côté de chez Charlotte. 

mardi 26 mars 2024

Francine

Francine est venue me retrouver à Tripletta, le restaurant où travaille Charlotte. Ce fut très bon et nos discussions ont été intéressantes. Francine travaille beaucoup. Elle m'a parlé du livre-souvenir qu'elle est en train de finir de confectionner pour un groupe des amis d'un coiffeur photographe à Saint Étienne. Je lui ai parlé du film que Jeannot et moi aimerions produire pour assurer une meilleure diffusion des idées qui sont à la base du fonctionnement du Lycée Ermesinde. Je crois que Francine et Charlotte se sont bien entendues. Elles ont échangé leur numéro de téléphone et leur adresse mail. Après le repas, je suis allé dans une librairie où je voulais acheter le livre que m'avait recommandé Andreas. Mais je ne l'ai pas trouvé. 

lundi 25 mars 2024

Variations

 Première nuit à Marseille dans la jolie chambre d'amis de l'appartement de Charlotte. Je me suis quand même réveillé assez souvent. Il est 11h05 et Charlotte dort encore. Ce soir nous irons manger à Tripletta et Andreas me rejoindra car Charlotte sera en train de travailler. Il est à Marseille et il se plaint de l'appartement qu'il a loué pour une semaine et qui est extrêmement bruyant. Il vaut mieux aller à l'hôtel, me disait-il au téléphone ce matin. Par ailleurs j'ai essayé d'appeler Francine mais elle ne répond pas. Quant à Philippe Hert (que j'essaye de revoir depuis longtemps), il est absent de Marseille ces jours-ci. C'est dommage. 

Avant hier soir, j'ai dîné avec Richard et je lui ai parlé de notre projet (Jeannot et moi) de film pour essayer de mieux diffuser les idées qui sont à la base du Lycée Ermesinde. Il était intéressé et va téléphoner à l'un de ses amis réalisateur, qu'il m'avait présenté, il y a presque cinq ans quand il est venu le voir à Lisbonne. Il s'agit d'Olivier Horn, un homme magnifique qui fait de beaux films en effet. Ce serait formidable qu'il s'intéresse à notre projet.

dimanche 24 mars 2024

Marseille

Je suis arrivé à Marseille et, dans le train, j'ai lu un petit polar assez bien mené. Il s'agit du roman de François Médéline, Les larmes du Reich, 10/18, 2023, avec une intrigue assez complexe mais qui nous tient en haleine. Le matin, je suis sorti de l'hôtel et j'ai pris un bus, le 91, jusqu'à la gare de Lyon. Le train était bondé mais comme j'étais concentré sur mon livre, cela ne m'a pas gêné.

samedi 23 mars 2024

PERRAUDIN

Hier soir, les intervenants se sont retrouvés au restaurant Perraudin, rue Saint Jacques et j'ai commandé des rognons de veau qui furent très bons. Bien sûr, comme je m'y attendais, la discussion a tourné autour de l'ENS et des problèmes que cette école si prestigieuse connait actuellement avec les tracasseries administratives. Mais ce n'était pas inintéressant d'écouter ces propos émis de l'inérieur même de cette école.

J'ai marché hier sur une distance de 5,5 kms. Mais j'ai souffert quand, sous la pluie, je suis revenu à l'hôtel Pierre Nicole. Celui-ci se trouve à une centaine de mètres de l'appartement que Françoise a hérité de Francis. 

À midi je vais manger avec Andreas à l'Européen et le soir je verrai Richard au Bullier. Entre les deux, je ferai un petit discours lors de la remise des diplômes du Master de Journalisme scientifique à Paris-Diderot.

ENS 3

J'ai fait mon intervention à l'ENS en commençant par évoquer la guerre à Gaza. Voici, à peu près, ce que j'ai dit : 
 


Jean-Marc, qui devait intervenir juste après moi, a lui aussi évoqué cette guerre terrifiante qui, malheureusement, fait beaucoup de mal à la cause de l'État d'Israël, comme l'écrivait, il y a déjà quelque temps, Sylvain Cypel dans son ouvrage L'État d'Israël contre les juifs dont j'ai fait un bref commentaire le 23 janvier dernier. Une nouvelle édition de cet ouvrage existe qui tient compte de ce qui se passe depuis le 7 octobre.

vendredi 22 mars 2024

ENS 2

Il est cinq heures du matin et je viens de me réveiller d'un rêve d'angoisse qu'il faut que je raconte. Je devais aller à l'ENS pour mon intervention le matin même mais je suis en train d'essayer de comprendre comment on augmente la lumière de mon iPad. Je suis très concentré. Je n'y comprends rien. J'essaye différentes touches, j'obtiens des trucs mais en même temps, je perds d'autres choses. Le temps passe si bien que je m'aperçois que l'heure est passée et qu'il est presque midi. Il faut que j'y aille à toute vitesse. "Tu veux que je t'amène avec le cheval ?" me demande Irène. Elle va le chercher, puis, me propose de m'amener en voiture mais celle-ci est bloquée par une autre voiture. Agnès me propose d'appeler un taxi, mais nous ne réussissons pas à trouver le numéro de téléphone. Je me dis que je vais aller en prendre un dans la rue. Nous sommes tout près de l'avenue des Vosges dans un endroit que je ne connais pas, avec une allée d'arbres. Une autoroute se trouve à proximité. Une jeune femme se promène avec un homme assez âgé dans cette allée. Ce sont des touristes. Ils veulent aussi prendre un taxi et nous arrivons tous les trois chez une sorte de gardien du Parc qui accepte d'appeler deux taxis. Je vois une Mercedes faire une manœuvre un peu plus loin. Je me précipite... et me réveille. Mais il y a encore beaucoup de détails que j'ai omis. Par exemple, juste avant de partir, je cherche ma veste noire. Je demande à Isabel, ellle me dit qu'elle l'a mise dans mon armoire. Celle-ci grince quand j'ouvre la porte. Pas de veste. Je cherche partout sans la trouver tout en me disant : "...et Joëlle qui devait être là, prête à écouter mon intervention... et Jean-Marc..." Je finis par trouver cette veste mais je suis accoûtré comme un pauvre. Je flotte dans mes chaussures car mes pieds ont maigri. Quelle angoisse !

jeudi 21 mars 2024

ENS

 Je viens de voir Joëlle. Elle m'avait donné rendez-vous au Bullier, qui est juste en face de la Closerie des Lilas. Nous avons évoqué l'intervention que je dois faire demain à l'ENS. Elle a été très rassurante et j'en avais besoin. Là, je suis sur le lit dans ma chambre d'hôtel et je travaille encore un peu sur ma communication. La discussion avec Joëlle m'a permis de renouer avec d'autres idées que celles que je voulais exprimer initialement. 

mercredi 20 mars 2024

Alexandre

Il fait très beau à Mersch pour le moment. Ce matin, nous avions une réunion avec les élèves sur les différences qu'il y a entre la grammaire et les mathématiques. Ce sont deux domaines techniques. Mais je n'ai pas trouvé le débat très éclairant. 

Hier soir j'ai dîné dans un restaurant où nous avions déjà été au moins deux fois auparavant. C'est le patron qui fait pratiquement tout tout seul. Il y a un cuisinier mais tout le reste est assuré par cet homme qui nous a raconté un peu sa vie. C'est un amoureux de la montagne et son restaurant a un intérieur tout en bois comme s'il s'agissait d'un chalet de Haute Savoie. Il y a des skis aux murs et une terrasse où deux cabines de téléskis attendent chacune deux ou trois convives. Alexandre —c'est son nom— court dans tous les sens. Sa salade verte est absolument délicieuse et nous y retournerons ce soir. Il nous a dit qu'il nous donnerait la recette de sa vinaigrette. Initialement, il était œnologue. Il s'occupait de vignes en Bourgogne. Le vin qu'il nous a conseillé était vraiment bon.

mardi 19 mars 2024

Pieds

 Je suis allé me faire soigner les pieds à l'Académie de beauté du Lycée. Je me sens beaucoup mieux. Comme Achille aux pieds légers, pas trop rapides quand même ! 

lundi 18 mars 2024

Mains

Hier soir, nous avons eu Alimo et Avisa, ainsi que Paula, à dîner pour terminer les restes de la soirée de vendredi. Mais il y en a encore. Isabel pourra encore en manger pendant quelques jours. Après le dîner, nous avons procédé à la mise en plâtre de nos mains d'après un procédé qu'Isabel s'était procuré sur Amazon. Le résultat est assez concluant, comme vous pouvez le constater. 

Je viens de faire ma valise. Nous avons acheté hier après-midi, une petite valise à roulettes fabriquée en Chine : 30 euros, A Corte Inglès une valise analogue, mais de marque, coûtait 750 euros. Mon avion part à 16h40. 

dimanche 17 mars 2024

Juges

 Nous avons eu trois juges (Thierry dont j'avais fait la connaissance quand il venait voir son ami Daniel au GERSULP, Gilles et Catherine) et un philosophe italien (Domenico) hier soir pour manger les restes délicieux de la soirée de vendredi. Ils ont bien apprécié le pâté de cerf qu'Isabel avait fait. Évidemment, j'ai posé des tas de questions à ces trois juges sur leurs expériences de la justice en France : afflux de dossiers, culture du chiffre, avocats en surnombre s'insinuant dans tous les recoins des procédures pour les ralentir, mesquinerie des contentieux, bref un travail soumis à de plus en plus de contraintes avec de moins en moins de moyens financiers et autres, la justice est bien difficile à rendre dans un pays comme la France. 

samedi 16 mars 2024

Nicole

Hier, au cours de la soirée qu'Isabel avait organisée sur la question de la forêt au Portugal, j'ai tout à coup ressenti une sorte de malaise physique. J'avais l'impression que j'allais tomber. Mes jambes ne me portaient plus. Heureusement ça a été passager et je suis allé me mettre au lit. J'ai d'ailleurs très bien dormi, avec moins de réveils urinaires. Aujourd'hui, je suis mieux et je peux travailler d'une manière relativement sereine, sur mon intervention du 22 mars. Demain, je prends l'avion pour le Luxembourg. Le 21, je prends le train pour Paris. Une chambre d'hôtel m'a été réservée rue Pierre Nicole. Qui était Pierre Nicole ? L'un des penseurs le plus éminent du jansénisme au XVIIème siècle.

vendredi 15 mars 2024

Forêts

Je manque à mes devoirs d'écriture cette semaine. J'espère que l'on ne m'en voudra pas mais, d'une part, ce n'est pas la grande forme pour le moment, et d'autre part, j'ai cette intervention sur Feyerabend le 22 mars et je ne suis pas content de ce que j'ai fait jusqu'à présent. Donc, il faut que je. recommence. En outre, ce soir, Isabel tient un salon sur les forêts du Portugal avec au menu : soupe aux champignons des bois, ragoût de sanglier sauvage, pâté de cerf, pâtes à l'huile de truffe, etc... C'est chaque fois une petit festin qu'Isabel prépare. Il y aura moins de monde aujourd'hui. Nous serons environ 24.  

mercredi 13 mars 2024

Interruptions

Actuellement, je relis Feyerabend en vue de l'intervention que je dois faire le 22 mars prochain. C'est pour cette raison que je n'ai pas écrit mon blog hier. En outre, je ne me sens pas au meilleur de ma forme. Pourtant je dors assez bien, avec des intervalles un peu plus longs entre deux réveils. J'ai abandonné, provisoirement, le livre Kafka ne veut pas mourir de Seksik. Ce que j'en ai lu jusqu'à présent me plaît. Il faudra aussi que je reprenne la lecture, interrompue, de Schlomo Sand. Que de lectures interrompues ! 

lundi 11 mars 2024

Parapluie

J'aime beaucoup cette photo dont l'auteur est Miguel Còrte-Real, un photographe portugais. J'aimerais qu'Isabel m'en commande un agrandissement que je voudrais encadrer. 

Hier, il y avait les élections portugaises avec une montée impressionnante de l'extrême-droite, le parti Chega de Ventura. Mais que se passe-t-il en Europe pour que les mouvements d'extrême-droite l'emportent à peu près partout ? C'est très inquiétant. 

Hier j'ai entamé la lecture d'un nouveau roman de Laurent Seksik, Franz Kafka ne veut pas mourir (NRF, 2023). J'apprécie cet auteur dont j'ai déjà lu un ou deux livres, notamment Romain Gary s'en va-t-en guerre dont j'ai parlé le 2 juin 2018.

samedi 9 mars 2024

Le Tellier

Après Minoui, et son livre sur la Turquie d'Erdogan, j'ai commencé à lire ce merveilleurx roman d'Hervé Le Tellier, Assez parlé d'amour (JC Lattès, 2009). Un style magnifique, des jeux de mots surprises au détour des pages, une écriture pleine d'humour et des observations incroyablement justes sur la manière dont les couples se forment, se déforment au gré des rencontres. Minutie de l'expression. Un grand écrivain dont je n'avais pas trop apprécié L'anomalie, mais qui aujourd'hui me convainc sans mal de son immense talent.

Le 30 novembre 2015, j'avais cité son billet quotidien qui, aujourd'hui acquiert une pertinence renouvelée par les événements du Proche Orient : "Etiquetage européen des produits issus des colonies : Israël "suspend le rôle de l'UE" dans le processus de paix avec les Palestiniens. Décision stupéfiante : elle laisse entendre qu'il y avait bien un processus de paix."

vendredi 8 mars 2024

Minoui

Delphine de son prénom. Auteure de L'Alphabet du silence (L'iconoclaste, 2023) que je viens de terminer. Un livre sur la Turquie d'Erdogan et sur les mouvements de résistance kurdes auxquels le dictateur s'est attaqué sans pitié. Le style est alerte, léger, simple.  C'est l'histoire de Göktay, universitaire signataire d'une pétition pour la paix et qui, en raison de cet acte, se retrouve en prison pendant plusieurs années. Son épouse et sa fille endurent son absence avec peine. La vie quotidienne est difficile à cause de la peur, toujours présente, jusqu'au jour où cette épouse, Alya, finit par secouer le joug de cette peur et s'engage elle aussi dans une résistance très personnelle mais néanmoins efficace. Beaucoup d'émotion le jour où son mari bénéficie d'un jugement de la Cour constitutionnelle qui libère tous les signataires de cette pétition. Un miracle.

mercredi 6 mars 2024

Le courage

Elles sont courageuses ces femmes qui se sont battues en Angleterre pour obtenir le droit de vote. Je dis ça, parce que je viens de voir le film Les suffragettes, sur ARTE. Bel exemple de persévérance et de courage.  Tout comme Navalny dont je viens de lire l'interview (des extraits) dans Libération. Un courage et une déterminations étonnante. Cette interview a eu lieu peu après son empoisonnement et avant son retour à Moscou où il savait qu'il serait sans doute arrêté. Et on ne peut qu'admirer tous ces Russes qui continuent à lui rendre hommage au cimetière où il a été enterré. 

mardi 5 mars 2024

Martine

Elle a eu 81 ans aujourd'hui et je lui proposé qu'on aille ensemble vers les 90 au cours des 9 prochaines années. Elle est d'accord. Comment pourrait-on refuser une telle proposition ? En attendant, j'aimerais beaucoup aller la voir en Grande Bretagne un de ces jours ! Elle fut ma compagne de jeu pendant notre enfance et ma complice un peu plus tard, aussi bien dans nos études de psycho que dans notre opposition aux abus d'autorité de notre père. C'est donc quelqu'un de précieux à mes yeux.  

lundi 4 mars 2024

Sand

J'ai commencé hier le livre de Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, Flammarion, 2018. Je ne suis pas encore très loin mais j'ai beaucoup de plaisir avec cette écriture d'un véritable historien, cette mise à nu des préjugés et des mythes nationalistes grâce à un esprit critique sans concessions. À part cela, je travaille sur mon intervention du 22 mars à Paris. 

samedi 2 mars 2024

Kœnig

 Gaspard Kœnig, auteur d'Humus, le roman que je viens de terminer. Comme écrit précédemment, c'est une histoire de vers de terre. Deux amis, étudiants de la grande école agro, se passionnent pour une conférence de leur professeur sur les vers de terre et le vermicompostage. À la fin de leurs études ils suivront des voies très différentes  pour rester fidèles à l'intérêt passionné qu'ils témoignèrent ce jour là pour la régénération des sols grâce aux vers de terre. L'auteur nous offre, à travers l'histoire de ces deux personnages, sa vision plutôt pessimiste d'un monde dont les sols sont condamnés par les pesticides et, derrière ceux-ci, l'avidité des grandes entreprises de l'agriculture industrielle. 

vendredi 1 mars 2024

Bushnell

Grazia, la veuve de Paul Feyerabend, nous a envoyé la vidéo de l'autoimmolation du soldat américain Aaron Bushnell devant l'ambassade d'Israël à Washington. L'image est floutée quand le soldat met le feu au liquide inflammable qu'il a déversé sur lui-même. Il crie : "Free Palestine" à plusieurs reprises avant de s'écrouler dans un dernier cri de douleur. Grazia s'adresse au directeur de la RTS —je présume qu'il s'agit de la radio-télévision suisse— en se plaignant que cet événement n'avait fait l'objet d'aucune information à la télévision. Et c'est vrai que même les médias français n'ont que très peu évoqué ce sacrifice lié à l'impossibilité pour ce militaire de cotinuer à vivre tout en étant le complice implicite du génocide qui est en cours sous nos yeux à Gaza. Je tiens à rendre hommage à l'immense courage de cet homme qui a refusé toute compromission avec un gouvernement qui participe activement à la perpétuation d'un tel massacre des Palestiniens. Mais ne sommes-nous pas tous, en Occident, les complices d'Israël et des Ètats Unis dans ce génocide qui se déroule sous nos yeux effarés ?

Voici les mots mêmes qui furent prononcés par Aaron Bushnell avant de mourir (tels que rapportés dans le Chris Hedges report of the 29th of February :

“I will no longer be complicit in genocide,” he said calmly in his video as he walked to the gate of the embassy. “I am about to engage in an extreme act of protest. But compared to what people have been experiencing in Palestine at the hands of their colonizers, it’s not extreme at all. This is what our ruling class has decided will be normal.”

jeudi 29 février 2024

Vers de terre

 Pas grand chose à dire aujourd'hui. Je suis complètement immergé dans la lecture du roman de Gaspard Kœnig, Humus, Editions de l'Observatoire, 2023. Je suis particulièrement intéressé par ce roman qui parle de vers de terre et de vermicomposteurs, indispensables êtres vivants qui font respirer les sols et leur permet d'engendrer la vie des plantes. Cet intérêt pour les vers de terre n'est pas nouveau comme en témoigne mon "post" du 4 juillet 2013, "Rêve de vers", alors que j'étais au milieu de cette radiothérapie qui, certes, m'a sans doute guéri d'un cancer, mais qui, en même temps, a abîmé mon urètre pour de bon.

mercredi 28 février 2024

Tac

Ce matin je suis allé me faire faire un TAC (tomographia assiale computerizzata) qui doit donner une image détaillée en trois dimesions de ma vessie. Il faudra aussi que j'aille chez le dentiste et que je me fasse diagnostiquer les jambes pour rendre ma marche plus aisée. Voilà ce à quoi l'âge nous réduit. À surveiller notre corps qui se détraque petit à petit : les dents, la vessie, les yeux, les jambes... Pour le moment la tête s'en sort plutôt bien. J'ai même parfois l'impression que ma mémoire s'améliore. Je me répète souvent, avant de m'endormir —ou, peut-être, pour m'endormir— de vieux poèmes appris à l'école au cours des années. "Le cimetière marin" de Paul Valéry, les tirades de Rodrigue du Cid de Corneille, Marot, Du Bellay, Ronsard, Baudelaire, Rimbaud et, bien sûr les fables de La Fontaine. 

Je conclus avec un haïku que j'ai écrit le 10 avril 2017 à la suite d'un Tac :

Un tic suspendu
A un claquement de bec...
Toc ? Pourquoi pas tac ?

mardi 27 février 2024

Ikea

Mon chirurgien m'a donné rendez-vous dans un mois. Il n'est pas particulièrement optimiste. Mes tuyaux ont été très abîmés et portent de nombreuses cicatrices. Ma vie nocturne va-t-elle être plus agréable ? Je n'en sais rien. 

Actuellement, je regarde le programme Thema du mardi soir sur Arte. Des enquêtes sur Ikea, cette entreprise suédoise qui consomme des millions d'arbres. Insupportable, cette avidité infinie. 

lundi 26 février 2024

Glucose

J'ai lu aujourd'hui la moitié de l'ouvrage de Jessie Inchauspé, Faites votre glucose révolution, Pocket, 2024. Il s'agit de "lisser ses pics de glucose" non pas en mangeant moins ou autre chose mais, simplement en changeant l'ordre d'injestion de ces aliments : les légumes en premier, ensuite viandes ou poissons (protéines), pour terminer avec des féculents et, pour conclure, un dessert (fruit ou gâteau ou chocolat). Le respect de cet ordre d'injestion vous permettra de "lisser les courbes" —j'apprécie cette expression innovante— de glucose pour ne pas subir d'irtrépressibles fringales au milieu de l'après-midi par exemple, ou juste avant d'aller dormir. Ce livre est aussi un bon exemple de vulgarisation scientifique intelligente. En montrant comment fonctionnent notre corps, nos cellules avec le rôle des mitochondries et du pancréas producteur d'insuline, l'auteur nous rapproche de nous-même. 

dimanche 25 février 2024

Iran

 Hormuz est parti ce matin. Il est rentré à Paris après quelques jours à Lisbonne. Mon hospitalité a sans doute été quelque peu défaillante en raison de mon hospitalisation vendredi dernier, mais j'ai été très content de le voir et de discuter un peu avec lui. Hier, il nous a montré son film Filles d'Iran, un chemin secret dans la montagne, très émouvant. Certaines des femmes dont il brosse un portrait rapide sont décédées et il en a été très secoué en revoyant son propre film, réalisé il y a plus de dix ans. J'avais déjà vu ce film en avril dernier. J'ai également regardé un film documentaire sur l'histoire de l'Iran, tout-à-fait passionnant. Je vais relire Ainsi parlait Zaratoustra, de Nietzsche.

samedi 24 février 2024

Home

 Après une bonne nuit à l'hôpital —je n'ai pas eu à me lever parce que j'avais un cathéter—je suis rentré chez moi. J'ai vu le médecin qui n'avait pas l'air si content de lui : "L'opération s'est bien déroulée, m'a-t-il dit, mais l'état de votre urètre est assez désastreux et cela est certainement dû à la radiothérapie que vous avez subie pour guérir votre cancer colorectal." En plus, les passages nombreux dans mon urètre pour aller voir et enlever les tumeurs de ma vessie, n'ont rien arrangé. Bref, le tableau n'est pas trop réjouissant.

jeudi 22 février 2024

Maia

Prise de sang et électro-cardiogramme  ce matin,  en vue de l'opération de demain, vendredi. J'étais assez fatigué aujourd'hui. Est-ce la perspective de l'opération qui me stress un peu ? Sans doute. Après l'hôpital, nous sommes allés voir deux expositions de photos dont l'une exclusivement consacrée à la révolution des œillets. On voit Maia, le capitaine qui a entraîné les troupes vers Lisbonne, juste après la reddition de l'armée régulière, s'avancer en se mordant la lèvre, "pour ne pas pleurer" me dit Isabel.

mercredi 21 février 2024

Anesthésiste

Nous sommes allés à l'hôpital ce matin pour rencontrer l'anesthésiste en vue de l'opération de vendredi. Hormuz nous accompagnait.  Cet hôpital est vraiment très luxueux et bien organisé contrairement à l'hôpital public, malheureusement, où les temps d'attente peuvent parfois se compter en heures. Là, nous avions rendez-vous à 10h30 et j'ai pu parler à l'anesthésiste vers 10h45. Je n'ai même pas eu le temps de lire mes mails sur mon Pad. 

mardi 20 février 2024

Satan

Hormuz est arrivé hier chez nous. Nous avons regardé ensemble un film dont le titre est Le diable n'existe pas, un film iranien de Mohammad Rasoulov, mais comme nous l'a expliqué Hormuz, la traduction qui aboutit au mot diable n'est pas fidèle au terme iranien du titre original. Il s'agirait plutôt de Satan qui en Iran, représente le "mal absolu". J'ai trouvé ce film passionnant. Ce sont des histoires assez courtes qui tournent autour des condamnations à mort en Iran. La première de ces histoires raconte l'histoire d'un garde de la révolution qui ne supporte pas de "retirer le tabouret" qui entraînera la mort par pendaison d'un condamné. Il finit par s'enfuir avec la femme qu'il aime. Une autre de ces histoires parle d'un homme qui, manifestement, retourne dans son milieu familial dans la montagne, qui déplore la perte de l'un de leurs amis. Ils se préparent à une cérémonie de deuil, quand tout à coup, une femme met la photo de cet ami sur un autel improvisé et, quand l'homme revenu la voit, il la fixe longuement puis s'en va en courant, désespéré. Il a reconnu sur la photo, un homme dont il avait été le bourreau peu avant. 

dimanche 18 février 2024

Rue Terminale

J’ai fait un rêve étrange cette nuit : je marchais avec Dominique Pestre. Il m’invite chez lui en me précisant qu’il habite dans un autre quartier, le quartier Vauban, et que sa rue n’est pas la rue Chapval mais la rue Terminale. Je suis intrigué par ce nom de rue tout en m’empêchant d’y voir un présage. À moins que ce ne soit la fin de mes ennuis urinaires, ce qui serait une bonne chose. 

Il fait très beau ce matin avec un ciel toujours aussi immense qu’hier mais d’un bleu un peu pâlot, avec quelques vapeurs légères à l’horizon. Les chats ont l’air de bien apprécier le soleil sur les dalles grises de la terrasse. Le chapeau de paille que j’ai eu tant de mal à récupérer sur un toit en contrebas de notre terrasse sud, s’est retrouvé dans la cheminée où Isabel l’a mis pour allumer notre prochain feu. Heureusement, il fait beau et je me demande s’il restera là jusqu’à l'hiver prochain. En tout cas, il était en très mauvais état quand je l'ai repêché au creux de la vague des toits de Lisbonne.

samedi 17 février 2024

Bouillabaisse

Hier soir, Isabel recevait 34 personnes dans le cadre des "salons du contrefort".Vasco et Joao, grands navigateurs, ont raconté leur périple en Méditerranée où ils ont porté secours à deux migrants en train de se noyer. Isabel avait préparé une bouillabaisse vraiment délicieuse qui a eu beaucoup de succès. Heureusement, il en restait assez pour que l'on puisse s'en rassasier au déjeuner d'aujourd'hui. 

Je réfléchis actuellement à la manière dont Feyrabend traite de l'universel. Pas simple.

vendredi 16 février 2024

Navalny

Le monde apprend aujourd'hui la mort d'Alexei Navalny, l'un des opposants les plus déterminés de Poutine. Je me sens personnellement attristé par cet événement qui consacre, à la veille de sa réélection comme président de la Russie, Poutine comme un meurtrier sans scrupule. Car, semble-t-il, il n'y a aucun doute sur les responsabilités du pouvoir russe de cet assassinat. Comme me l'a souvent dit Samantha, Navalny n'était pas un ange mais on ne peut guère lui dénier une vertu essentielle : le courage. Courage admirable dont peu d'entre nous sont capables.

J'ai commencé hier soir la lecture du roman de Gaspard Kœnig, Humus. Il m'a été chaudement recommandé par l'un des membres du groupe de lecteurs qui se réunit régulièrement à la médiathèque de l'Institut français du Portugal. Donc, j'y étais hier et j'ai choisi de parler du livre de David Grann, Les naufragés du Wager, dont j'ai parlé récemment, et du petit livre de Benoît Séverac, Le tableau du peintre juif, sur le quel j'ai également dit quelques mots récemment.

mercredi 14 février 2024

Gym

 Après une interruption assez longue, j'ai repris ce matin la gym sous la direction de Patricia, notre "coach". Ce fut relativement soft, comme il convient au corps vieilli d'un homme de 82 ans. Selon moi, Biden, qui a le même âge (il est même un peu plus jeune) n'aurait pas réussi les exercices aussi bien que moi. Enfin, peut-être que je me trompe. En tout cas, je n'ai pas les trous de mémoire dont il semble souffrir. 

Cet après-midi j'ai regardé une vidéo de Michel Collon, un journaliste (?) belge (avec un accent délicieux) qui dénonce les "médiamensonges" orchestrés par la propagande israélienne. C'est effarant.

lundi 12 février 2024

Rafah

Isabel est revenue.  

Pendant ce temps le gouvernement d'Israël continue ses massacres dans la bande de Gaza en attaquant maintenant la ville de Rafah où plus d'un million de Palestiniens se sont réfugiés sous l'injonction de l'armée "la plus morale du monde". C'est désespérant. C'est triste pour Israël lui-même. 

dimanche 11 février 2024

Beethoven

Il faisait assez froid ce matin quand je suis monté. Le temps est gris. Il pleut de temps en temps. Ce n'est plus la tempête, mais c'est quand même un peu trop gris. Cela convient sans doute à mon humeur grise, à mes pensées grises, à mes heures grises. N'est-ce pas de ça qu'il s'agit quand on se trouve grisé par le vent ou la vie ?

J'ai écouté les sonates 31 et 32 de Beethoven sur Arte avec Martine et Duncan qui, à Paris, écoutaient le même concert. 


samedi 10 février 2024

Copernic

 Je viens de voir un documentaire sur Arte : L’affaire Nicolas Copernic. Film intéressant qui retrace de manière assez convaincante les hésitations de ce savant qui a changé le monde. On y voit l’importance de Reticus, ce jeune mathématicien qui rejoint Copernic à Frauenbourg en Pologne pour l’aider à finir ses calculs et surtout le presser de publier son manuscrit. La publication se fera en 1543. Reticus apporte un exemplaire du livre à Copernic alors que celui-ci est sur le point de mourir. Un moment d’une grande émotion, assez bien rendu dans ce documentaire, sans pathos, mais qui ne peut vous laisser insensible.

vendredi 9 février 2024

Calme

Tout va bien. Les chats dorment. Vent et pluie de tempête dehors. Un feu dans la cheminée tous les soirs. Je viens de lire un nouvel article de Jonathan Cook, un article parfaitement clair et lucide sur les risques de génocide à Gaza, un article qui dénonce clairement les mensonges du gouvernement israélien et surtout sur la manière dont les médias dits "mainstream" (notamment CNN ou le Guardian) colportent délibérément ces mensonges en sachant que ce sont des mensonges. C'est désolant.

https://jonathancook.substack.com/p/cnns-israel-bias-has-been-laid-bare?utm_source=post-email-title&publication_id=476450&post_id=141534715&utm_campaign=email-post-title&isFreemail=true&r=1wg2i0&utm_medium=email


jeudi 8 février 2024

UJFP

J'ai enfin une date précise pour mon opération à l'hôpital Da Luz : ce sera le 23 février prochain. J'espère que tout se passera bien.

J'ai été choqué par les propos du président Macron lors de l'hommage aux victimes françaises du 7 octobre en parlant d'un "massacre antisémite".

Il a sciemment fait une confusion majeure : les victimes de l'attaque du 7 octobre n'ont pas été tué.es en tant que juifs/ves. Pour leur malheur hélas, elles ont été tuées en tant que membres d’un État colonial et désormais fasciste, qui enferme depuis 16 ans plus de deux millions de personnes dans un ghetto dont il a construit les murs. Seize ans dans la plus parfaite illégalité et avec la complicité des nations dites civilisées ! Seize ans sans discontinuer jusqu’à la brèche du 7 octobre.

Citation d'une réponse de l'Union Juive Française pour la Paix (UJFP) au discours de Macron.

https://ujfp.org/non-monsieur-macron-lantisemitisme-nest-pas-la-cause-du-massacre-du-7-octobre/

mercredi 7 février 2024

L'eau

Isabel est partie cet après-midi pour Marseille rejoindre Charlotte pour quelques jours. Je suis donc seul pour quelques jours. Cela ne me pose aucun problème. Simplement, comme me l'ont recommandé Lucia et Pedro —confirmant les conseils avisés de Charlotte—, il sera nécessaire de ne pas oublier de boire de l'eau, beaucoup d'eau, pas seulement pour ne pas m'exposer à une déshydratation toujours possible, mais aussi pour prendre soin de ma santé. En fait, depuis hier, je vais beaucoup mieux, bien que je ne ressente absolument pas la soif. C'est bien là qu'est le danger auquel s'exposent les vieux.

mardi 6 février 2024

Dioralyte

 Il semblerait qu'en effet, j'ai souffert de déshydratation. En tout cas, grâce au Dioralyte que je dilue dans un verre d'eau, je me sens beaucoup mieux. En tout cas je ne ressens plus cet épuisement qui m'avait anéanti hier matin, au réveil. Par contre, je n'ai toujours pas très faim. En fait je n'ai pas faim du tout mais Isabel me dit qu'il faut que je mange pour réassortir mon corps des sels minéraux indispensables à la vie. 

lundi 5 février 2024

Épuisé

Ce matin je me suis senti vraiment épuisé, avec des difficultés à marcher. Je crains une déshydratation.  

dimanche 4 février 2024

Orques

 Je dois absolument marcher tous les jours si je ne veux pas finir noyé dans les coussins du divan. Hier, j'ai accompagné Isabel jusqu'au magasin de thé qui était assez loin de chez nous. Je n'avais pas mon portable sur moi, ce qui fait que je ne peux pas dire quelle distance j'ai pu parcourir. Par contre, une fois dans ce magasin magnifique, j'ai acheté 50 grammes de Gyokuro bio, fraîchement livré. Le soir, j'ai regardé un petit documentaire sur les orques qui agressent les bâteaux à voile dans le détroit de Gibraltar. Les orques s'attaquent aux safrans. Certains pensent qu'elles les confondent avec des ailerons mais d'autres prétendent qu'il s'agit d'un jeu ou qu'une mère orque a été traumatisée par un choc et que ses petits (qui sont quand même très grands) ont appris à se venger des bâteaux en s'attaquant aux safrans ! 

Je suis sorti vers 17h30 et je suis allé jusqu'au Tage, place du Commerce. Je suis revenu en passant par Celeiro où j'ai acheté du café et du jus d'airelles. Je suis remonté en Bolt. Distance parcourue : 3,8 km !

samedi 3 février 2024

Huîtres

Au Club des Châteaux où nous avons dîné hier soir pour célébrer mon anniversaire, j'ai pu enfin —cela faisait longtemps que j'en avais envie— déguster quelques huîtres portugaises. Quand ils m'apportent la demi-douzaine que j'avais commandée, je m'aperçois très vite que les huîtres ne réagissent pas à la goutte de citron que l'on verse au bord extrême de l'animal. "Elles sont mortes", me dit Isabel. Le patron vient nous trouver et fait lui-même le test. Et en effet, il constate qu'elles ne réagissent pas au citron. Nous renvoyons les huîtres déjà servies et une autre demi-douzaine arrive sur la table. Cette fois, elles réagissent un peu. Finalement certaines d'entre elles étaient vivantes. Bref je les ai dégustées avec plaisir. Même celles dont les réactions étaient si timides qu'on pouvait se demander si elles avaient déjà trépassé. Le patron a été parfait. Sympathique et grand connaisseur de vins, il nous a servi lui-même la suite. 

vendredi 2 février 2024

82

Ce matin j'ai eu le plaisir de mettre mon pantalon de velour bleu doté d'une nouvelle fermeture-éclair en guise de braguette. Cela faisait longtemps que je me battais 10 ou 20 fois par jour avec la fermeture-éclair originale qui fonctionnait vraiment mal. Maintenant, zip ! un seul geste et me voilà prêt pour de nouvelles aventures. Ça change la vie et, à 82 ans, il est temps ! Ce fut un très beau cadeau d'anniversaire ! Ce soir, nous irons manger dans un "relais de chateaux", un restaurant qui est censé être très bon avec d'excellents vins ! Elle est pas belle, la vie ? En fait non ! Je pense aux Palestiniens qui continuent de souffrir sous le joug des bombes israéliennes et américaines. 


mercredi 31 janvier 2024

Antibio

Je vais me remettre à reprendre des antibiotiques pour alléger mes ennuis urinaires. Un nouveau traitement de plus de deux semaines. C'est épuisant. Pourvu que cela ne me détraque pas trop l'appareil digestif.

Je lis actuellement un petit roman de Sorj Chalandon, Une joie féroce, Grasset, 2019, qui raconte la manière dont trois jeunes femmes, atteintes du cancer, forment le groupe K et se soutiennent les unes les autres pour affronter la chimio, les radiothérapies, la chute de leurs cheveux, le malaise que cela provoque chez leur partenaire masculin, etc. C'est un roman intéressant et servi par la belle écriture de cet auteur.

mardi 30 janvier 2024

MGEN

 Bonne nouvelle aujourd'hui : après un quart d'heure d'attente au téléphone avec la MGEN, j'ai pu avoir une fort aimable personne qui m'a aidé à reprendre contact avec cette mutuelle dont les services informatiques compliquent plus qu'ils ne simplifient les démarches. En tout cas, mon opération pourra être prise en charge par la mutuelle et je n'aurai pas à avancer ni les frais d'hospitalisation ni ceux de l'opération. La mutuelle payera directement l'hôpital et le médecin. C'est ce que j'ai compris. Ouf. Mais l'histoire n'est pas finie car je n'ai plus de dates pour cette opération. 



lundi 29 janvier 2024

Bourg

 Il faut absolument lire l'article de Dominique Bourg, publié hier sur AOC. C'est un réquisitoire implacable contre la tendance de notre démocratie française à l'illibéralisme (style Orban) sous le régime de Macron et de son slogan "en même temps" qui nous conduit à une catastrophe politique, sociale et écologique de grande ampleur. Le soi-disant disciple philosophique de Paul Ricœur détruit tout ce à quoi il touche. Je devrais le citer en entier pour qu'au moins les lecteurs de ce blog le lisent, mais comme il est assez long, même ça ne le conduirait pas à être lu comme il faut. 

https://aoc.media/opinion/2024/01/28/emmanuel-macron-de-lextreme-centre-a-lextreme-droite/

À lire également aujourd'hui : Mazin Qumsyieh : 

https://popular-resistance.blogspot.com/2024/01/genocide-sex-extortion-and-people.html

dimanche 28 janvier 2024

Wager

 Qu’est-ce que je lis en ce moment ? Éric Gallais, quand je l’ai vu avant d’aller à Luxembourg, a parlé du livre de David Grann, Les naufragés du Wager, ce dernier étant un vaisseau de ligne de Sa Majesté qui fait naufrage après avoir franchi le fameux cap Horn. Ce récit est une mine de renseignements sur la vie à bord de ces bateaux qui parcourent les océans au XVIIIe siècle. 

C’est aussi aujourd’hui que Gaston fête ses trois ans. Ce chat est superbe et gentil. Il me suit souvent partout. Et je crois qu’il est content de me revoir quand je reviens après une absence d’une dizaine de jours.

samedi 27 janvier 2024

Lit

 Il lit au lit. "Il", c'est moi, depuis ce matin. Je continue à souffrir de mon infection urinaire. Mais le jus de canneberge m'aide beaucoup. 

jeudi 25 janvier 2024

Anatomie...

Pas de réponse de Juliana à propos du texte que je lui ai envoyé. J'espère qu'elle l'a reçu. 

Je ne crois pas avoir mentionné précédemment le fait que, dans l'avion qui me ramenait à Lisbonne, j'ai vu le film de Justine Triet, Anatomie d'une chute, qui a obtenu la palme d'or à Cannes et bien d'autres distinctions. Il faut dire que ce film est magnifique. Des acteurs et actrices éblouissants, une mise en scène rigoureuse et précise, un scénario qui ne vous permet pas de reprendre haleine, vraiment un travail cinématographique exceptionnel. À voir absolument.

En ce qui concerne mon anatomie propre, les choses ne vont pas très bien. J'ai de nouveau beaucoup de mal à uriner et cela me fait mal. Il faut dire que le conseil que m'a donné Samantha quand je l'ai vue à Paris, de prendre des comprimés à la canneberge —c'est-à-dire aux airelles !— est bon. Je souffre moins avec ce complément alimentaire que toutes les femmes, me disait Samantha, connaissent bien en raison de son efficacité en cas de cystite.

mercredi 24 janvier 2024

Insoutenable

Lecture insoutenable. Ce que dénonce Sylvain Cypel à propos des exactions de l'armée israélienne sur les Palestiniens, le racisme explicite d'une majorité d'Israéliens sur les populations africaines qui ont émigré dans leur pays, le machiavelisme des colons qui brûlent les maisons avec leurs habitants à l'intérieur, le soutien inconditionnel de Joe Biden et ses acolytes les plus proches qui ne connaissent rien au Moyen Orient, quelle tristesse. 

Je devais me faire opérer le 26 janvier mais nous avons reçu le devis de cette opération : 5000 euros. Nous ne pouvons pas les avancer. En principe je serai sans doute remboursé par la MGEN, mais nous ne disposons pas des liquidités —c'est comme ça qu'on dit, non ?— qui permettrait d'entamer le processus. Bon : soit retour dans le public, soit patience....

mardi 23 janvier 2024

Cypel

Je lis Sylvain Cypel, L'État d'Israël contre les Juifs, (La Découverte). C'est un livre terrible qui montre à quel point Israël se comporte comme un état fasciste : inombrables assassinats de Palestiniens restant non sanctionnés par une soi-disant démocratie qui n'a plus rien de démocratique, ni dans ses lois, ni dans le comportement d'une grande majorité de ses citoyens. C'est désolant. C'est tragique.

Aujourd'hui, j'ai envoyé mon texte à Juliana, concernant la vulgarisation des savoirs sur l'alimentation. J'espère qu'elle acceptera mon souhait de conserver le ton oral de cette intervention dans l'un de ses séminaires.

J'ai retrouvé mes chats. Ils se portent fort bien.

Ce soir je vais écouter Fidelio, l'opéra de Beethoven.

lundi 22 janvier 2024

Sainte Barbe

Ce matin je suis allé à l'hôpital Sainte Barbe pour chercher Françoise qui avait subi une petite intervention à sa jambe droite. L'Hôpital ne l'aurait pas laissée partir sans quelqu'un pour l'accompagner. Nous avons donc marché les 500 m qui séparent l'hôpital de sa maison. J’ai pris le train pour Luxembourg à midi trente et suis allé directement à l’aéroport pour prendre mon avion qui doit décoller vers 21 h. Je suis très en avance et cela m’a permis de terminer le livre que j’avais commencé la veille : Le tableau du peintre juif par Benoît Séverac 10/18, 2023. Un livre intéressant avec, malheureusement quelques longueurs sans intérêt. 

dimanche 21 janvier 2024

Skoda

 Je suis allé chez Irène aujourd'hui. Josiane m'a prêté sa voiture. Une Skoda. Que j'ai eu beaucoup de plaisir à conduire. Il faisait beau, la voiture roulait comme sans effort, comme sur des rails. Il faisait très beau. Le chauffage de la voiture était efficace. Bref les deux dizaines de kilomètres que j'ai parcourus ont été un enchantement. Revenu à la case départ, j'ai garé la voiture à la bonne place mais sans doute un peu trop près de l'autre place de stationnement à droite, si bien que quand Josiane a repris sa voiture elle a cogné l'arceau qui protège cette place de stationnement à droite.  Et il a suffi de ce choc très léger pour que le bas de caisse à l'avant de la voiture se déglingue complètement. Nous avons roulé encore un peu mais on traînait ce bas de caisse sous la voiture ce qui faisait du bruit. Finalement on s'est arrêté et c'est la sœur de Josiane qui est venue nous dépanner. Elle m'a conduit cherz Marianne où j'ai dîné avec Françoise et Patrick. Une choucroute alsacienne ! Un délice. 

samedi 20 janvier 2024

Orchidée

Ce matin, Josiane me montre toutes les fleurs de son orchidée, tombées en même temps pendant la nuit. C'est curieux, me dit-elle, généralement les fleurs tombent une par une pendant un certain temps, mais là, elles ont quitté la tige, toutes d'un coup.

Aujourd'hui, je vais déjeuner avec Josiane et Bernard dans un restaurant près de chez lui. Et, en fin d'après midi, j'irai chez Célia pour dîner avec Joaquim et le jeune Taiwanais qui doit le rejoindre dans le cadre d'échanges scolaires entre le lycée de Joaquim et un lycée de Taiwan. Célia et Hendrik nous rejoindront vers 19h30. Je me réjouis d'avoir des nouvelles de Célia.



vendredi 19 janvier 2024

Accueillir

Je suis arrivé à Strasbourg aujourd'hui en fin d'après-midi, après un voyage en train de trois heures entre Luxembourg et Strasbourg, et deux étapes : Metz et Sarrebourg. Pas très facile mais bon. Françoise m'attendait sur le quai de la gare et m'a conduit chez Josiane malgré son état grippal. Si j'avais su, je lui aurais dit de ne pas venir mais j'étais quand même très content de la voir. 

Hier c'était la deuxième journée du CEIP à Luxembourg. Il y avait pas mal de neige. Voir la photo à droite de la vue que j'avais de ma chambre N°42 à l'Hôtellerie Sigefroid du Lycée Ermesinde. La discussion a été très animée avec les élèves et les membres habituels du CEIP : Fred, Richard, Eric, Nicole, Jérôme, Gianni, Ariana, Mehmed, Philippe, Tammy, etc. Le soir, un repas préparé par le chef, Fred, beaucoup trop riche pour moi. Je n'ai pas touché à la viande alors que tout le monde me disait qu'elle était délicieuse. Je n'en avais pas envie. Le reste était excellent. Avant que l'on se quitte Richard m'a offert le livre de Marie José Mondzain, Accueillir. Venu(e)s d'un ventre ou d'un pays, Les Liens qui Libèrent, 2023, dont j'ai lu les cinquante premières pages dans le train. C'est un livre magnifique.

mercredi 17 janvier 2024

Verglas

Sydney est la première arrivée pour le CEIP à Mersch. Je crois qu'elle a été très déçue par Paris, y ressentant le stress ambiant, aussi fort, sinon plus qu'à New York. Cela ne m'étonne pas. Moi aussi, lors de mon dernier passage à Paris (il y a deux jours) j'ai trouvé l'atmosphère de Paris extrêmement tendue. Et c'est ce que me disaient également les chauffeurs de Uber ou Bolt lors de mes déplacements. Elle a pu visiter le musée d'Orsay qu'elle a beaucoup aimé. Mais je crois qu'elle s'est heurtée à certaines incompétences dans son Hôtel, rue de Rennes. 

Ce matin j'ai quand même pu me cuire un œuf à la coque provenant des poules de Jeannot. Absolument délicieux. Et, à midi, j'ai entamé ma deuxième boîte d'antibiotiques. Donc tout va à peu près bien sauf que le verglas a recouvert les dalles extérieures du Lycée ce qui complique, ce qui ralentit un peu ma marche vers le bâtiment principal. Déjà que je ne suis pas très rapide en marchant, avec le verglas, je suis comme un escargot !

mardi 16 janvier 2024

Je

 Je suis content de ne pas avoir oublié mes antibiotiques aujourd'hui, pas plus d'ailleurs que les jours précédents. C'est plus facile vers minuit que vers midi car, à midi, quand je suis au Lycée Ermesinde, je fais des trucs qui risquent de me faire oublier cette prise. J'ai rencontré des élèves et leur ai parlé de la monnaie. Ensuite, j'avais une classe avec qui j'ai discuté du "je" et de ses rapports avec le "moi". En allemand c'est le même mot das Ich et ich, ce qui complique un peu la discussion car, en français, quand je parle du "je", je ne parle pas du "moi". Je crois que les élèves ont compris quelque chose, mais qu'ont-ils vraiment compris ? J'ai pris l'exemple de Jean-Jacques Rousseau dans Les Confessions, où son "je", répété à longueur de pages, désigne en même temps celui qui est en train d'écrire —un vieillard quelque peu narcissique— et celui dont il parle et dont l'existence dans son propre passé est révolue. 

lundi 15 janvier 2024

Joëlle

 Après mon déjeuner avec Hormuz, j'ai rencontré Samantha dans une pâtisserie chinoise juste en bas de chez Fabien. Un vrai plaisir de parler avec cette femme intelligente et très libre. Malheureusement, notre rencontre a été quelque peu écourtée par la nécessité de me rendre à mon troisième rendez-vous de la journée : Joëlle, ma chère Joëlle, toujours si lucide et active pour donner à ce monde un peu de cette lumière humaine et fragile qui le rend habitable.

Eliot

J'ai eu une longue conversation avec Fianna  avant hier soir et je me suis excusé d'avoir été un peu trop brusque dans la façon que j'avais eue de pénétrer dans le nœud de ses problèmes intimes avec son deuxième fils, Eliot. Sans connaître tous les tenants et aboutissants de cette situation délicate. Cependant, je continue à penser qu'Eliot n'a pas réellement besoin d'aide d'aucune sorte. C'est un adolescent qui a toutes les qualités requises pour se tailler un beau parcours dans la vie. À condition qu'on le laisse un peu tranquille. 

dimanche 14 janvier 2024

Forêt de femmes

 J’ai déjeuné aujourd’hui avec Hormuz Key, notre ami iranien et cinéaste qui est professeur de cinéma à l’université. Une discussion très passionnante en liaison avec l’histoire de sa vie et sur ses activités artistiques, notamment, sont projet d’une exposition « Forêt de femmes » constituée par des têtes de femmes ayant subi toutes sortes de violences aussi bien en Iran qu’ailleurs. Hormuz connaît l’histoire de chacune des femmes dont il a peint la tête sur une sorte de support en papier mâché au bout d’un bâton. Il a ainsi environ 500 têtes de femmes dans sa cave. Je vais essayer de vous donner l’image de l’une d’entre elles pour que vous ayez une idée de ce projet assez fantastique.



samedi 13 janvier 2024

Amitié

 À midi, je suis allé déjeuner avec Richard. Le plaisir de l'amitié. Quand on se retrouve, on est ému. Et puis, on se parle. On sait bien que l'on ne se connaît pas complètement. Donc on se découvre toujours et l'amitié fait qu'on ne s'ennuie pas un seul instant.

Mêmes émotions le soir quand je suis allé voir Marc. Il était triste de voir ses mains l'abandonner dans la vie de tous les jours. Quel plaisir de prendre ses mains dans les miennes. Pour les réchauffer un peu, pour lui faire passer le chaud de la vie et surtout, de l'amitié. On s'est embrassé quand je suis monté dans le Bolt que j'avais commandé. Mon chauffeur venait du Congo (Kinshasa). Celui que j'avais pris hier pour aller chez Fabien était un Bamiléké du Cameroun.

vendredi 12 janvier 2024

Aristotle

J'ai voyagé hier avec Sydney et nous avons discuté longuement sur Ayn Rand, grande admiratrice de la philosophie d'Aristote. Et c'est vrai qu'Aristote est sans doute l'un des philosophes le plus important de tous les temps. Je lui ai parlé de mes travaux sur le monnaie et sur cette définition aristotélicienne de la monnaie comme "substitut du besoin" ce qui veut dire "signe de l'expérience humaine du manque". Cela m'a remis dans le sillage de mon travail de thèse et j'en ai éprouvé du plaisir. 

Hier soir je suis allé dîner chez Eric et Christine Gallais. Adorables tous les deux, tout comme Claude qui nous a rejoint sur la péniche.

jeudi 11 janvier 2024

Départ

C'est le jour du départ. Destination : Paris, Luxembourg, Strasbourg, Luxembourg puis retour à Lisbonne. Ce voyage ne sera pas facile étant donné mes fragilités persistantes. Mais bon, je crois que ça ira. J'ai pris une valise à roulettes plutôt que mon sac à dos habituel. En réalité, j'aurai quand même un petit sac à dos. Gaston semble savoir que je vais partir. Il m'a suivi partout mais c'est vrai qu'il le fait tous les jours. Je n'ai pas besoin de partir pour qu'il me suive.

mercredi 10 janvier 2024

Massage

Ce matin, pour suivre les conseils de ma fille Charlotte, j'ai eu une séance de massage par Patricia, qui est notre coach pour nos séances de gymnastique, deux fois par semaine. Cela m'a fait du bien, certainement, même si ça ne se ressent pas tout de suite.  

J'ai commencé ma valise. Gaston en a profité pour s'y mettre comme s'il voulait que je l'emmène avec moi.

mardi 9 janvier 2024

Piteux

Je suis en piteux état. Je me sens très faible. J'ai du mal avec les escaliers. Je prend des antibiotiques pour réduire mon infection urinaire. Ça va un peu mieux maintenant. Les médicaments font de l'effet : j'ai moins mal quand quelques gouttes se présentent au bout de mon pénis. Mais auparavant, ce matin par exemple, j'avais vraiment mal, très mal.

lundi 8 janvier 2024

Sang

Une prise de sang, ce matin. L'infirmière a cherché la veine de mon bras gauche avec son aiguille, veine qu'elle n'a pas trouvé tout de suite. Alors, elle a fouillé dans mon bras pendant au moins une minute, toujours sans trouver. Elle passe à l'autre bras et ne trouve rien non plus. Elle revient au bras gauche et juste à côté du petit pansement qu'elle venait de faire pour dissimuler sa première tentative, elle trouve enfin. J'ai ainsi deux petits pansements côte à côte. 

dimanche 7 janvier 2024

Chapeau

Cet été, il y a eu beaucoup de vent et mon chapeau de paille a été emporté. Il est tombé sur les toits en dessous de notre terrasse et, aujourd'hui, j'ai mis en œuvre mon projet de le récupérer. Il m'a fallu une longue ficelle au bout de laquelle j'ai fixé un crochet de métal. Puis, je suis allé à la pêche au chapeau. Cela n'a pas été facile parce que ce n'est pas simple de diriger un crochet au bout d'une longue ficelle ! Après quelques essais infructueux j'ai fiunalement réussi à accrocher mon chapeau et à le remonter lentement jusqu'à notre terrasse. Bel exploit, assez inutile, à dire vrai, car le chapeau est dans un état lamentable après avoir séjourné plusieurs mois dans un recoin du toit juste au dessous de la terrasse. Il a essuyé plusieurs tempêtes. Néanmoins je vais le faire sècher et le nettoyer pour, éventuellement, un jour le remettre sur ma tête pour m'abriter du soleil de Lisbonne.

samedi 6 janvier 2024

Solidarité

Lundi, quand je me suis mis au régime sec, sans boire ni manger, j'ai repensé à cette idée que j'avais eue en 2017 de lancer une grève planétaire de la faim par solidarité avec les Palestiniens. J'avais écrit un texte en anglais que j'ai publié en français sur ce blog le 28 novembre 2017. J'y ai repensé en faisant justement une mini grève de la faim. Ce n'est pas facile. C'était d'autant plus pénible que je n'étais pas bien. Mais je continue de penser que c'était une bonne idée même si sa réalisation est évidemment assez compliquée. Est-ce que Facebook pourrait servir de relai ? Voici le texte que j'avais écrit à l'époque. Son actualité est encore plus pressante qu'alors.


Organisons une « grève de la faim planétaire » en solidarité avec le peuple palestinien, victime d’injustice et de violences de la part du gouvernement d’Israël

Quel sens donnons-nous au mot « solidarité » en liaison avec le peuple palestinien qui, à l’évidence, souffre d’un pouvoir abusif, d’emprisonnements arbitraires, de ségrégation, de violence maniaque de la part du gouvernement israélien ? De tels sentiments de solidarité s’expriment déjà par la signature de pétitions de soutien, la participation à des manifestations en réaction à certains événements dramatiques, l’adhésion au mouvement BDS, ou même par des aides financières aux associations et aux réseaux qui défendent les droits des Palestiniens. Mais en dépit de ces engagements, beaucoup de gens, dégoûtés par les politiques d’apartheid du gouvernement israélien, se sentent démunis quand ils apprennent comment la vie des Palestiniens se détériore de plus en plus ; malgré notre bonne volonté et notre générosité, notre vie quotidienne n’est guère affectée par notre engagement en soutien de ce peuple martyre.Il existe néanmoins des façons qui pourraient rendre notre solidarité plus concrète. Nous savons que nos actions comptent beaucoup pour les Palestiniens. Elles participent à maintenir leur moral dans le cadre de leurs activités de résistance (grèves de la faim collectives parmi les prisonniers, intifadas, etc...). Mais la situation reste tragique.

Cette proposition vise à étendre l’expression de cette solidarité à la planète entière. Nous sommes des milliers à travers le monde à être indignés par l’oppression à laquelle les Palestiniens sont soumis et par l’hypocrisie flagrante des gouvernements occidentaux, des organisations internationales, et des puissances arabes. Pourtant, il y a parmi nous des hommes politiques, des artistes, des écrivains, des universitaires, des personnalités religieuses, des hommes d’affaire, des vedettes de cinéma ainsi que beaucoup beaucoup de gens ordinaires qui sont scandalisés par un gouvernement qui se met lui-même au dessus des droits humains et des lois internationales.

L’année prochaine, à une date précise qui reste à déterminer, des millions de gens à travers le monde seront invités à entamer une grève de la faim de trois jours en signe de protestation contre l’humiliation et les souffrances infligées aux Palestiniens. La résonnance médiatique que l’on peut espérer provoquer par cette opération devra en augmenter les effets. Journalistes et reporters de radio et télévision seront invités à contrôler, localement dans les différents lieux choisis dans chaque région, la réalité de cette décision collective. Il deviendra impossible pour le gouvernement israélien d’ignorer cette vague incroyable de solidarité concrète.

L’organisation d’un tel événement prendra du temps. Une date doit être choisie et des lieux définis dans toutes les régions où se recruteront ces grévistes solidaires. Toutes les associations en défense des droits des Palestiniens seront invitées à participer à l’organisation de cette opération planétaire.