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dimanche 31 mars 2024

Cinq

Je suis à Ferreira do Zezere, chez la sœur d'Isabel, dans cette magnifique propriété qui n'arrête pas de se modifier pour toujours plus d'agréments. Le jardin est très beau et rempli de fleurs intéressantes et d'immenses cactus (j'ai failli dire "cacti"  mais ça n'a aucun sens !). Malheureusement il pleut souvent et il fait assez froid. Quand on se promène dans le jardin, plusieurs chats vous accompagnent malgré la pluie. Il faut dire que Joba, le mari d'Elsa, a interdit à leurs cinq chats de pénétrer dans la maison. Ils ont chacun leur petit nid, assez douillet, placé dans l'entrée qui est à l'abri de la pluie. Hier soir, nous avons fait une petite promenade dans le jardin après le repas et les chats nous accompagnaient en courant autour de nous et en venant se faire caresser de temps en temps. 

Nous sommes le jour de Pâques et nous avons perdu une heure de sommeil. Je ne comprends pas pourquoi on continue à changer l'heure deux fois par an. La plupart des pays européens ont abandonné cette pratique. 

vendredi 29 mars 2024

Œuf

Dans la collection Les grands cahiers de chez Hachette, Charlotte m'a fait acheter L'Œuf, livre de recettes et de toutes sortes de connaissances autour de cet aliment que nous aimons beaucoup, surtout le matin, au petit déjeuner.  

Nous allons partir cet après-midi pour fêter Pâques chez Elsa, la sœur d'Isabel. Aujourd'hui, c'est le Vendredi Saint, la fin de la faim du carême. Il s'agit de mots que j'entendais souvent au cours de cette enfance que mes parents voulait religieuse. Mais, il y a longtemps maintenant que la religion ne fait plus partie de mes préoccupations personnelles. Elle l'a été pendant quelques années et il fut un temps où l'Enfer me faisait vraiment peur. 

jeudi 28 mars 2024

Grands Moulins

J'ai oublié de mentionné l'événement de samedi dernier dans les locaux que j'ai occupés aux Grands Moulins pendant plusieurs années. C'était la remise des diplômes de la promotion 2023 du Master en Journalisme scientifique. Le nom du Master a un peu changé mais c'est bien le master que j'ai dirigé à Paris 7 pendant une dizaine d'années et qui, maintenant, est placé sousla houlette d'Elsa Poupardin, mon ex-étudiante d'ICST à Paris 7 et qui m'a d'abord remplacé à Strasbourg avant de d'hériter Paris. C'est quelqu'un que j'aime beaucoup tout comme Frédéric qui a repris la tradition d'une mise en scène de controverses scientifiques par les étudiants en début d'année de Master 1. Elsa m'a demandé de faire un petit discours pour l'occasion ce dont je me suis exécuté avec plaisir. Je leur ai parlé de vulgarisation bien sûr mais aussi de mes recherches sur l'écriture et un étudiant de l'INALCO qui était présent m'a posé quelques questions tout à fait pertinentes sur l'écriture japonaise. 

Aujourd'hui, je suis rentré de Marseille à Lisbonne dans un avion qui m'a permis de lire le petit livre de Jean Echenoz, 14, publié Pour la première fois en 2012 aux Editions de Minuit, lecture très secouée à la fin par les soubresauts d'un avion affrontant une grande tempête lors de son atterrissage à Lisbonne. Le pilote, après une première tentative qui a échoué, a repris de la hauteur pour finalement se poser sur le tarmac, après un tour au dessus de la région. Le roman d'Echenoz est vraiment très prenant et sa description de la guerre 14, bien que purement factuelle, est éblouissante. 

Hier soir, Charlotte et moi sommes allé manger à La Ola, un petit restaurant de son quartier avec des plats très originaux et délicieux. Auparavant elle m'a présenté à l'une de ses amies de Marseille, une jeune femme qui, après de nombreux voyages, s'est inscrite dans une formation de cinéma. Nul doute qu'elle ira loin si l'occasion lui en est donnée.

Hier à midi, j'ai revu Andreas à Tripletta. Tours aussi savant et curieux. Il prépare un livre sur Balzac qui, actuellement, est l'auteur pour lequel il se passionne.

mercredi 27 mars 2024

Amandine

Nous sommes allés manger des gâteaux chez Amandine. Il y avait Charlotte, son amie et moi. Gâteaux délicieux mangés sur une terrasse au soleil avec un café. J'ai également acheté un livre de Morandini, Les pierres, qui m'a été très chaleureusement recommandé par la gérante (ou peut-être propriétaire ?) de L'histoire de l'œil, une librairie qui se trouve juste à côté de chez Charlotte. 

mardi 26 mars 2024

Francine

Francine est venue me retrouver à Tripletta, le restaurant où travaille Charlotte. Ce fut très bon et nos discussions ont été intéressantes. Francine travaille beaucoup. Elle m'a parlé du livre-souvenir qu'elle est en train de finir de confectionner pour un groupe des amis d'un coiffeur photographe à Saint Étienne. Je lui ai parlé du film que Jeannot et moi aimerions produire pour assurer une meilleure diffusion des idées qui sont à la base du fonctionnement du Lycée Ermesinde. Je crois que Francine et Charlotte se sont bien entendues. Elles ont échangé leur numéro de téléphone et leur adresse mail. Après le repas, je suis allé dans une librairie où je voulais acheter le livre que m'avait recommandé Andreas. Mais je ne l'ai pas trouvé. 

lundi 25 mars 2024

Variations

 Première nuit à Marseille dans la jolie chambre d'amis de l'appartement de Charlotte. Je me suis quand même réveillé assez souvent. Il est 11h05 et Charlotte dort encore. Ce soir nous irons manger à Tripletta et Andreas me rejoindra car Charlotte sera en train de travailler. Il est à Marseille et il se plaint de l'appartement qu'il a loué pour une semaine et qui est extrêmement bruyant. Il vaut mieux aller à l'hôtel, me disait-il au téléphone ce matin. Par ailleurs j'ai essayé d'appeler Francine mais elle ne répond pas. Quant à Philippe Hert (que j'essaye de revoir depuis longtemps), il est absent de Marseille ces jours-ci. C'est dommage. 

Avant hier soir, j'ai dîné avec Richard et je lui ai parlé de notre projet (Jeannot et moi) de film pour essayer de mieux diffuser les idées qui sont à la base du Lycée Ermesinde. Il était intéressé et va téléphoner à l'un de ses amis réalisateur, qu'il m'avait présenté, il y a presque cinq ans quand il est venu le voir à Lisbonne. Il s'agit d'Olivier Horn, un homme magnifique qui fait de beaux films en effet. Ce serait formidable qu'il s'intéresse à notre projet.

dimanche 24 mars 2024

Marseille

Je suis arrivé à Marseille et, dans le train, j'ai lu un petit polar assez bien mené. Il s'agit du roman de François Médéline, Les larmes du Reich, 10/18, 2023, avec une intrigue assez complexe mais qui nous tient en haleine. Le matin, je suis sorti de l'hôtel et j'ai pris un bus, le 91, jusqu'à la gare de Lyon. Le train était bondé mais comme j'étais concentré sur mon livre, cela ne m'a pas gêné.

samedi 23 mars 2024

PERRAUDIN

Hier soir, les intervenants se sont retrouvés au restaurant Perraudin, rue Saint Jacques et j'ai commandé des rognons de veau qui furent très bons. Bien sûr, comme je m'y attendais, la discussion a tourné autour de l'ENS et des problèmes que cette école si prestigieuse connait actuellement avec les tracasseries administratives. Mais ce n'était pas inintéressant d'écouter ces propos émis de l'inérieur même de cette école.

J'ai marché hier sur une distance de 5,5 kms. Mais j'ai souffert quand, sous la pluie, je suis revenu à l'hôtel Pierre Nicole. Celui-ci se trouve à une centaine de mètres de l'appartement que Françoise a hérité de Francis. 

À midi je vais manger avec Andreas à l'Européen et le soir je verrai Richard au Bullier. Entre les deux, je ferai un petit discours lors de la remise des diplômes du Master de Journalisme scientifique à Paris-Diderot.

ENS 3

J'ai fait mon intervention à l'ENS en commençant par évoquer la guerre à Gaza. Voici, à peu près, ce que j'ai dit : 
 


Jean-Marc, qui devait intervenir juste après moi, a lui aussi évoqué cette guerre terrifiante qui, malheureusement, fait beaucoup de mal à la cause de l'État d'Israël, comme l'écrivait, il y a déjà quelque temps, Sylvain Cypel dans son ouvrage L'État d'Israël contre les juifs dont j'ai fait un bref commentaire le 23 janvier dernier. Une nouvelle édition de cet ouvrage existe qui tient compte de ce qui se passe depuis le 7 octobre.

vendredi 22 mars 2024

ENS 2

Il est cinq heures du matin et je viens de me réveiller d'un rêve d'angoisse qu'il faut que je raconte. Je devais aller à l'ENS pour mon intervention le matin même mais je suis en train d'essayer de comprendre comment on augmente la lumière de mon iPad. Je suis très concentré. Je n'y comprends rien. J'essaye différentes touches, j'obtiens des trucs mais en même temps, je perds d'autres choses. Le temps passe si bien que je m'aperçois que l'heure est passée et qu'il est presque midi. Il faut que j'y aille à toute vitesse. "Tu veux que je t'amène avec le cheval ?" me demande Irène. Elle va le chercher, puis, me propose de m'amener en voiture mais celle-ci est bloquée par une autre voiture. Agnès me propose d'appeler un taxi, mais nous ne réussissons pas à trouver le numéro de téléphone. Je me dis que je vais aller en prendre un dans la rue. Nous sommes tout près de l'avenue des Vosges dans un endroit que je ne connais pas, avec une allée d'arbres. Une autoroute se trouve à proximité. Une jeune femme se promène avec un homme assez âgé dans cette allée. Ce sont des touristes. Ils veulent aussi prendre un taxi et nous arrivons tous les trois chez une sorte de gardien du Parc qui accepte d'appeler deux taxis. Je vois une Mercedes faire une manœuvre un peu plus loin. Je me précipite... et me réveille. Mais il y a encore beaucoup de détails que j'ai omis. Par exemple, juste avant de partir, je cherche ma veste noire. Je demande à Isabel, ellle me dit qu'elle l'a mise dans mon armoire. Celle-ci grince quand j'ouvre la porte. Pas de veste. Je cherche partout sans la trouver tout en me disant : "...et Joëlle qui devait être là, prête à écouter mon intervention... et Jean-Marc..." Je finis par trouver cette veste mais je suis accoûtré comme un pauvre. Je flotte dans mes chaussures car mes pieds ont maigri. Quelle angoisse !

jeudi 21 mars 2024

ENS

 Je viens de voir Joëlle. Elle m'avait donné rendez-vous au Bullier, qui est juste en face de la Closerie des Lilas. Nous avons évoqué l'intervention que je dois faire demain à l'ENS. Elle a été très rassurante et j'en avais besoin. Là, je suis sur le lit dans ma chambre d'hôtel et je travaille encore un peu sur ma communication. La discussion avec Joëlle m'a permis de renouer avec d'autres idées que celles que je voulais exprimer initialement. 

mercredi 20 mars 2024

Alexandre

Il fait très beau à Mersch pour le moment. Ce matin, nous avions une réunion avec les élèves sur les différences qu'il y a entre la grammaire et les mathématiques. Ce sont deux domaines techniques. Mais je n'ai pas trouvé le débat très éclairant. 

Hier soir j'ai dîné dans un restaurant où nous avions déjà été au moins deux fois auparavant. C'est le patron qui fait pratiquement tout tout seul. Il y a un cuisinier mais tout le reste est assuré par cet homme qui nous a raconté un peu sa vie. C'est un amoureux de la montagne et son restaurant a un intérieur tout en bois comme s'il s'agissait d'un chalet de Haute Savoie. Il y a des skis aux murs et une terrasse où deux cabines de téléskis attendent chacune deux ou trois convives. Alexandre —c'est son nom— court dans tous les sens. Sa salade verte est absolument délicieuse et nous y retournerons ce soir. Il nous a dit qu'il nous donnerait la recette de sa vinaigrette. Initialement, il était œnologue. Il s'occupait de vignes en Bourgogne. Le vin qu'il nous a conseillé était vraiment bon.

mardi 19 mars 2024

Pieds

 Je suis allé me faire soigner les pieds à l'Académie de beauté du Lycée. Je me sens beaucoup mieux. Comme Achille aux pieds légers, pas trop rapides quand même ! 

lundi 18 mars 2024

Mains

Hier soir, nous avons eu Alimo et Avisa, ainsi que Paula, à dîner pour terminer les restes de la soirée de vendredi. Mais il y en a encore. Isabel pourra encore en manger pendant quelques jours. Après le dîner, nous avons procédé à la mise en plâtre de nos mains d'après un procédé qu'Isabel s'était procuré sur Amazon. Le résultat est assez concluant, comme vous pouvez le constater. 

Je viens de faire ma valise. Nous avons acheté hier après-midi, une petite valise à roulettes fabriquée en Chine : 30 euros, A Corte Inglès une valise analogue, mais de marque, coûtait 750 euros. Mon avion part à 16h40. 

dimanche 17 mars 2024

Juges

 Nous avons eu trois juges (Thierry dont j'avais fait la connaissance quand il venait voir son ami Daniel au GERSULP, Gilles et Catherine) et un philosophe italien (Domenico) hier soir pour manger les restes délicieux de la soirée de vendredi. Ils ont bien apprécié le pâté de cerf qu'Isabel avait fait. Évidemment, j'ai posé des tas de questions à ces trois juges sur leurs expériences de la justice en France : afflux de dossiers, culture du chiffre, avocats en surnombre s'insinuant dans tous les recoins des procédures pour les ralentir, mesquinerie des contentieux, bref un travail soumis à de plus en plus de contraintes avec de moins en moins de moyens financiers et autres, la justice est bien difficile à rendre dans un pays comme la France. 

samedi 16 mars 2024

Nicole

Hier, au cours de la soirée qu'Isabel avait organisée sur la question de la forêt au Portugal, j'ai tout à coup ressenti une sorte de malaise physique. J'avais l'impression que j'allais tomber. Mes jambes ne me portaient plus. Heureusement ça a été passager et je suis allé me mettre au lit. J'ai d'ailleurs très bien dormi, avec moins de réveils urinaires. Aujourd'hui, je suis mieux et je peux travailler d'une manière relativement sereine, sur mon intervention du 22 mars. Demain, je prends l'avion pour le Luxembourg. Le 21, je prends le train pour Paris. Une chambre d'hôtel m'a été réservée rue Pierre Nicole. Qui était Pierre Nicole ? L'un des penseurs le plus éminent du jansénisme au XVIIème siècle.

vendredi 15 mars 2024

Forêts

Je manque à mes devoirs d'écriture cette semaine. J'espère que l'on ne m'en voudra pas mais, d'une part, ce n'est pas la grande forme pour le moment, et d'autre part, j'ai cette intervention sur Feyerabend le 22 mars et je ne suis pas content de ce que j'ai fait jusqu'à présent. Donc, il faut que je. recommence. En outre, ce soir, Isabel tient un salon sur les forêts du Portugal avec au menu : soupe aux champignons des bois, ragoût de sanglier sauvage, pâté de cerf, pâtes à l'huile de truffe, etc... C'est chaque fois une petit festin qu'Isabel prépare. Il y aura moins de monde aujourd'hui. Nous serons environ 24.  

mercredi 13 mars 2024

Interruptions

Actuellement, je relis Feyerabend en vue de l'intervention que je dois faire le 22 mars prochain. C'est pour cette raison que je n'ai pas écrit mon blog hier. En outre, je ne me sens pas au meilleur de ma forme. Pourtant je dors assez bien, avec des intervalles un peu plus longs entre deux réveils. J'ai abandonné, provisoirement, le livre Kafka ne veut pas mourir de Seksik. Ce que j'en ai lu jusqu'à présent me plaît. Il faudra aussi que je reprenne la lecture, interrompue, de Schlomo Sand. Que de lectures interrompues ! 

lundi 11 mars 2024

Parapluie

J'aime beaucoup cette photo dont l'auteur est Miguel Còrte-Real, un photographe portugais. J'aimerais qu'Isabel m'en commande un agrandissement que je voudrais encadrer. 

Hier, il y avait les élections portugaises avec une montée impressionnante de l'extrême-droite, le parti Chega de Ventura. Mais que se passe-t-il en Europe pour que les mouvements d'extrême-droite l'emportent à peu près partout ? C'est très inquiétant. 

Hier j'ai entamé la lecture d'un nouveau roman de Laurent Seksik, Franz Kafka ne veut pas mourir (NRF, 2023). J'apprécie cet auteur dont j'ai déjà lu un ou deux livres, notamment Romain Gary s'en va-t-en guerre dont j'ai parlé le 2 juin 2018.

samedi 9 mars 2024

Le Tellier

Après Minoui, et son livre sur la Turquie d'Erdogan, j'ai commencé à lire ce merveilleurx roman d'Hervé Le Tellier, Assez parlé d'amour (JC Lattès, 2009). Un style magnifique, des jeux de mots surprises au détour des pages, une écriture pleine d'humour et des observations incroyablement justes sur la manière dont les couples se forment, se déforment au gré des rencontres. Minutie de l'expression. Un grand écrivain dont je n'avais pas trop apprécié L'anomalie, mais qui aujourd'hui me convainc sans mal de son immense talent.

Le 30 novembre 2015, j'avais cité son billet quotidien qui, aujourd'hui acquiert une pertinence renouvelée par les événements du Proche Orient : "Etiquetage européen des produits issus des colonies : Israël "suspend le rôle de l'UE" dans le processus de paix avec les Palestiniens. Décision stupéfiante : elle laisse entendre qu'il y avait bien un processus de paix."

vendredi 8 mars 2024

Minoui

Delphine de son prénom. Auteure de L'Alphabet du silence (L'iconoclaste, 2023) que je viens de terminer. Un livre sur la Turquie d'Erdogan et sur les mouvements de résistance kurdes auxquels le dictateur s'est attaqué sans pitié. Le style est alerte, léger, simple.  C'est l'histoire de Göktay, universitaire signataire d'une pétition pour la paix et qui, en raison de cet acte, se retrouve en prison pendant plusieurs années. Son épouse et sa fille endurent son absence avec peine. La vie quotidienne est difficile à cause de la peur, toujours présente, jusqu'au jour où cette épouse, Alya, finit par secouer le joug de cette peur et s'engage elle aussi dans une résistance très personnelle mais néanmoins efficace. Beaucoup d'émotion le jour où son mari bénéficie d'un jugement de la Cour constitutionnelle qui libère tous les signataires de cette pétition. Un miracle.

mercredi 6 mars 2024

Le courage

Elles sont courageuses ces femmes qui se sont battues en Angleterre pour obtenir le droit de vote. Je dis ça, parce que je viens de voir le film Les suffragettes, sur ARTE. Bel exemple de persévérance et de courage.  Tout comme Navalny dont je viens de lire l'interview (des extraits) dans Libération. Un courage et une déterminations étonnante. Cette interview a eu lieu peu après son empoisonnement et avant son retour à Moscou où il savait qu'il serait sans doute arrêté. Et on ne peut qu'admirer tous ces Russes qui continuent à lui rendre hommage au cimetière où il a été enterré. 

mardi 5 mars 2024

Martine

Elle a eu 81 ans aujourd'hui et je lui proposé qu'on aille ensemble vers les 90 au cours des 9 prochaines années. Elle est d'accord. Comment pourrait-on refuser une telle proposition ? En attendant, j'aimerais beaucoup aller la voir en Grande Bretagne un de ces jours ! Elle fut ma compagne de jeu pendant notre enfance et ma complice un peu plus tard, aussi bien dans nos études de psycho que dans notre opposition aux abus d'autorité de notre père. C'est donc quelqu'un de précieux à mes yeux.  

lundi 4 mars 2024

Sand

J'ai commencé hier le livre de Shlomo Sand, Comment le peuple juif fut inventé, Flammarion, 2018. Je ne suis pas encore très loin mais j'ai beaucoup de plaisir avec cette écriture d'un véritable historien, cette mise à nu des préjugés et des mythes nationalistes grâce à un esprit critique sans concessions. À part cela, je travaille sur mon intervention du 22 mars à Paris. 

samedi 2 mars 2024

Kœnig

 Gaspard Kœnig, auteur d'Humus, le roman que je viens de terminer. Comme écrit précédemment, c'est une histoire de vers de terre. Deux amis, étudiants de la grande école agro, se passionnent pour une conférence de leur professeur sur les vers de terre et le vermicompostage. À la fin de leurs études ils suivront des voies très différentes  pour rester fidèles à l'intérêt passionné qu'ils témoignèrent ce jour là pour la régénération des sols grâce aux vers de terre. L'auteur nous offre, à travers l'histoire de ces deux personnages, sa vision plutôt pessimiste d'un monde dont les sols sont condamnés par les pesticides et, derrière ceux-ci, l'avidité des grandes entreprises de l'agriculture industrielle. 

vendredi 1 mars 2024

Bushnell

Grazia, la veuve de Paul Feyerabend, nous a envoyé la vidéo de l'autoimmolation du soldat américain Aaron Bushnell devant l'ambassade d'Israël à Washington. L'image est floutée quand le soldat met le feu au liquide inflammable qu'il a déversé sur lui-même. Il crie : "Free Palestine" à plusieurs reprises avant de s'écrouler dans un dernier cri de douleur. Grazia s'adresse au directeur de la RTS —je présume qu'il s'agit de la radio-télévision suisse— en se plaignant que cet événement n'avait fait l'objet d'aucune information à la télévision. Et c'est vrai que même les médias français n'ont que très peu évoqué ce sacrifice lié à l'impossibilité pour ce militaire de cotinuer à vivre tout en étant le complice implicite du génocide qui est en cours sous nos yeux à Gaza. Je tiens à rendre hommage à l'immense courage de cet homme qui a refusé toute compromission avec un gouvernement qui participe activement à la perpétuation d'un tel massacre des Palestiniens. Mais ne sommes-nous pas tous, en Occident, les complices d'Israël et des Ètats Unis dans ce génocide qui se déroule sous nos yeux effarés ?

Voici les mots mêmes qui furent prononcés par Aaron Bushnell avant de mourir (tels que rapportés dans le Chris Hedges report of the 29th of February :

“I will no longer be complicit in genocide,” he said calmly in his video as he walked to the gate of the embassy. “I am about to engage in an extreme act of protest. But compared to what people have been experiencing in Palestine at the hands of their colonizers, it’s not extreme at all. This is what our ruling class has decided will be normal.”