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mercredi 31 août 2022

Pluie

Ce matin, peu après m'être levé, j'ai eu la joie de voir une forte pluie tomber. Tout de suite, des odeurs de terre humide s'exhalent du sol. Nous sommes sortis sous cette pluie bienheureuse, le sourire aux lèvres : c'est l'eau ! l'eau ! celle qui doit faire pousser les plantes et nous hydrater comme il faut. C'était vraiment un plaisir que de voir cesser cette sècheresse de mort. Et ce soir, un peu de pluie s'est remise à tomber comme pour saluer cet effort du ciel à nous redonner un peu d'espoir.

mardi 30 août 2022

Formation

Depuis hier, je vais au lycée avec Jeannot. Je n'ai pas pu réintégrer ma chambre à l'hôtel Sigefroid de l'internat car celui-ci est fermé. Les élèves ne sont pas encore là et même les enseignants ne sont pas encore arrivés. Il n'y a que la direction. Et je les rejoins l'après-midi pour discuter de la formation qu'ils voudraient mettre en place à la fois pour les nouveaux enseignants et pour les anciens. La formation s'adresserait à l'ensemble de la communauté du Lycée Ermesinde.  

Nadine est revenue avec les enfants qui nous ont proposé un petit concert (saxo, piano et calebasse) hier soir. Après quoi, nous avons eu un spectacle de danse. Adeline nous a joué l'Ave Maria au piano de manière assez convaincante. En principe, je devrais voir Véronica aujourd'hui. Elle viendra chercher sa fille qui a dormi deux nuits chez Jeannot. Colyne est un gamin très éveillé. Il ressemble beaucoup à son père.

dimanche 28 août 2022

Écrire

Jeannot et moi sommes au travail toute la journée. Nous écrivons. Nous nous sommes installés dans la grande verrière du premier étage qui est un endroit très agréable. Nous entendons les oiseaux, les chèvres et les oies. La forêt est toute proche mais je n'y suis pas encore allé pour chercher des champignons. Ceux-ci doivent être rares après la sècheresse qu'a connue le Luxembourg. J'ai plutôt bien dormi cette nuit malgré quelques réveils toujours fatiguants. J'ai reçu un coup de téléphone de Marten Mees en réponse à mon email. Il est possible qu'il vienne nous voir à Lisbonne en novembre. 

samedi 27 août 2022

Pastèque

J'ai passé une nuit assez bonne. Ce matin, nous sommes allés faire quelques courses dans une grande épicerie italienne, très bien achalandée en produits du terroir. J'ai notamment choisi un quart de pastèque. C'est Hormuz qui doit rire de cet achat. Il avait vu ma grimace quand il a acheté une pastèque entière chez Senhor Virgilio.  Depuis, j'ai vu sur internet que les pastèques étaient en effet excellentes pour la santé. Nous avons acheté des pâtes aux champignons, des petits cœurs d'artichauts, quelques produits de la mer, des aubergines pour faire une ratatouille, etc...

vendredi 26 août 2022

Cocorico

Mes nuits sont toujours perturbées par des réveils fréquents. L'un de ces réveils m'a surpris à 5 heure du matin en train d'écouter le coq de Jeannot chanter à tue-tête. Ce n'est pas lui qui m'a réveillé mais j'ai apprécié la compagnie de ce cocorico si fier.  Aujourd'hui, Jeannot et moi avons commencé à écrire. Nous écrivons des lettres qui se rapportent à notre découverte de ce pays fabuleux qu'est l'Occident avec sa technologie si avancée, sa gestion si minutieuse des populations, ses obsessions administratives, etc. Jeannot avance beaucoup plus vite que moi. Mais nous nous amusons bien à inventer des noms, des personnages, des situations. 

jeudi 25 août 2022

Oies

 Il fait toujours très chaud à Luxembourg mais dans la grande maison de Jeannot, il fait bon. L'un des charmes de cette maison est la présence d'animaux dans le jardin : des chèvres, des oies, des poules, des canards... Les oies sont très bruyantes. Hier soir, j'ai fait une mayonnaise pour accompgner le morceau de saumon déjà cuit que nous avons mangé. Il y avait aussi des girolles et des blettes cuisinées par Jeannot. Nous avançons très lentement dans notre projet de livre. 

mercredi 24 août 2022

Surbooking

Hier, à l'aéroport, au moment de me délivrer mes cartes d'embarquement, on me dit que je n'avais pas de siège et que je devrai attendre que tous les passagers soient passés pour obtenir ce siège. "C'est la politique de la compagnie," me dit-on comme pour me rassurer. Il faut que je me fasse à l'idée qu'il est possible que je ne puisse pas partir. Je me rends à la porte d'embarquement et j'avise une des hôtesses qui géraient le flux de passagers. Je lui montre ma carte sans attribution de siège et aussitôt elle écrit à la main le numéro 10C qui me permettra de partir. Une fois dans l'avion, je m'aperçois que beaucoup de sièges ne sont pas occupés. Donc il n'y avait pas de "surbooking". Si je comprends bien la "politique" de la compagnie Easyjet, celle-ci consiste à faire croire aux gens qui n'ont pas acheté de siège au moment de la réservation, qu'ils risquent de se retrouver sans siège au départ de l'avion. C'est une manière détournée de persuader les gens d'acheter leur siège au moment de la réservation. Une arnaque tout simplement.

Arrivé à Luxembourg, Jeannot m'attendait, comme prévu, et je suis maintenant chez lui. J'occupe la chambre de Magali. J'ai passé une nuit relativement tranquille : je ne me suis réveillé que trois fois pour aller à la salle de bains qui n'est pas loin de ma chambre. En fait, j'ai assez bien dormi avec beaucoup de rêves comme d'habitude. Avant d'aller chez lui, nous avons fait une halte au Cactus (nom du supermarché local) pour acheter des citrons verts, des mytilles et quelques denrées alimentaires. 

lundi 22 août 2022

Ne pas oublier...

Je suis toujours légèrement angoissé à la veille d'un départ. Faire ma valise est une épreuve. Je crains toujours d'emmener trop de choses ou trop peu. Chemises, pantalon , pull, etc. Ne pas oublier mon rasoir. Ne pas oublier mes médicaments —je dois prendre une petite pilule d'antibiotiques tous les matins pendant trois mois—, mes chargeurs —pour l'ordinateur et pour l'iPhone—, deux paires de chaussettes, etc. Il faut penser à tout. Le passeport, 

samedi 20 août 2022

Koba

Koba, c'est le titre du roman que j'ai fini hier et qui était signé Robert Litell. Un roman intéressant qui se structure autour d'un dialogue entre "le vieux" Staline, Koba, et un enfant de 10 ans qui lui pose de multiples questions sur le rôle qu'il a joué dans le gouvernement de l'URSS. L'enfant ne sait pas que ce "vieux" qu'il interroge est en fait Staline lui-même, ce qui aboutit à cette situation bien particulière qui nous montre Staline en train de parler de Staline. Le roman est bien mené.

jeudi 18 août 2022

Pantalons


 Hormuz m'a accompagné en ville pour acheter un pantalon. Nous sommes allés tout droit à Bruxelas où nous avons trouvé non pas un mais deux pantalons pour un prix très modique. Nous y sommes allés à pied et au retour je me suis arrêté chez les Pakistanais qui m'ont recousu sur le champ les deux ourlets pour dix euros. Voilà. Mission accomplie. Auparavant, nous avons déjeuné avec Charlotte et ses amis dans un restaurant chinois. Nous avons commandé des sushis moyennement bons. Mais bon, cela nous a donné des forces pour la suite ! Au retour nous avons fait une halte dans le nouveau petit bar à baies açaï qui s'est installé récemment dans notre rue, à une trentaine de mètres de chez nous. Hormuz a photographié ce morceau de bois qui est la seule décoration aux murs de ce petit bar à jus  d'açaï. Un bisou pour le premier qui me dira ce que représente cette sculpture.

mercredi 17 août 2022

Varia

 J'ai passé cet après-midi avec Hormuz. Nous avons fait quelques courses ensemble. En réalité, je voulais m'acheter un pantalon pour remplacer celui que je porte et qui a un trou mal placé. Mais malheureusement je n'ai rien trouvé qui puisse me convenir. Je recommencerai ma quête demain en espérant trouver quelque chose qui m'aille et qui me plaise. 

Sur le front de la santé, ce n'est pas encore très brillant. Je me suis levé presque tous les trois quarts d'heure ce qui fait que j'étais déjà très fatigué quand j'ai commencé ma gymnastique. J'ai tenu bon et ai fait tous les mouvements que Patricia me demandait de faire.

Hier j'ai lu Le dernier loup de Laszlo Krasznahorkai, un auteur hongrois dont j'ai lu, il y a quelque temps le livre étrange dont le titre était Guerre et guerre et que j'ai évoqué le 8 janvier 2014.  Le dernier loup est une petit livre de 75 pages qui ne comprend qu'une seule phrase, ce qui implique une sorte d'obligation à le lire d'un trait, ce que j'ai fait, sans être absolument convaincu de l'intérêt d'une telle performance littéraire.

mardi 16 août 2022

Hormuz

Notre ami, Hormuz, est arrivé hier soir pour passer quelques jours à Lisbonne. Ce matin, il s'est mis au travail et a réparé la serrure de la porte de la chambre de Charlotte.  Cet après-midi, il est allé acheter une énorme pastèque dont il m'a chanté les bienfaits en particulier pour réparer les fragilités de ma vessie.  Sur internet, j'ai pu vérifier qu'en effet, la pastèque est un fruit particulièrement bon pour la santé de notre tuyauterie sanguine.

lundi 15 août 2022

Primo Levi

Il y avait beaucoup de monde, hier soir, sur notre terrasse sud. Nous fêtions l'anniversaire d'Elsa, la sœur d'Isabel. J'ai vu Jérôme également qui venait de sortir de son jeûne de sept jours, légèrement amaigri mais manifestement heureux et fier de ce qui lui paraissait encore il y a peu comme un exploit extrêmement difficile à réaliser. Pedro et Lucia étaient là également. Nous avons toujours beaucoup de plaisir à les voir. Ils ont passé leurs vacances à la montagne, pas loin des immenses incendies de forêt qui ont ravagé le Portugal. J'ai abandonné la lecture de Pardura, enfin, pas complètement abandonné, simplement interrompu, pour lire un livre de Primo Levi, La clé à molette, Lafont, 2021, ce que j'ai fait hier et aujourd'hui. Le livre est presqu'entièrement consacré aux histoires qui ont marqué la carrière de Faussone,  dans l'exercice de son métier à savoir monteur. Ce sont des histoires professionnelles où l'on voit Faussone aux prises avec les difficultés souvent imprévues du métier.

samedi 13 août 2022

Rembrandt

 Il faudrait connaître mieux et dans les détails l'œuvre de Rembrandt pour véritablement apprécier ces longs passages où Padura nous décrit la vie des peintres à Amsterdam au XVIIe siècle. Je poursuis néanmoins ma lecture d'Hérétiques, en regrettant de ne pas voir une culture picturale suffisante pour bien comprendre toutes les nuances du livre. 

vendredi 12 août 2022

Visites

Hier soir, Isabel est allé chercher Andréas à l'aéroport. Il sera avec nous jusqu'au 25 août, si je me souviens bien. Et lundi, nous aurons Hormuz qui restera environ une semaine. C'est comme ça l'été. Les amis viennent chez nous pour nous voir et passer quelques jours sur les plages portugaises, au soleil. Joana, l'amie de Charlotte originaire d'Angola, est également très souvent chez nous, ce qui est agréable.  

Hier après-midi je suis allé avec Isabel, chez notre médecin de famille qui m'a trouvé l'air fatigué. Ma tension est vraiment très basse et elle m'a prescrit des pilules pour augmenter mon taux de fer dans le sang. Elle m'a également prescrit un certain nombre d'examens pour voir si tout —cerveau compris— était OK.

Cette nuit, il a de nouveau fallu que je me réveille toutes les heures pour aller pisser. Quelle poisse !

jeudi 11 août 2022

Padura

 Cette nuit, je me suis réveillé vers 1h30 du matin et quand je me suis levé, tout tournait autour de moi, à tel point que j'ai failli tomber. En fait je n'arrivais plus à marcher droit comme si j'avais pris une énorme cuite, ce qui n'était pas le cas. Et, encore maintenant, j'ai une impression de vertige latent alors que, lorsque, cette après-midi, le docteur m'a fait faire quelques tests, tout était correct. Il faut que je prenne du fer, semble-t-il. 

J'ai commencé ce long roman de Padura, Hérétiques (Editions Métailié, 2014). Je vais certainement en avoir pour quelques jours car c'est une livre de 700 pages. Padura est l'auteur de L'homme qui aimait les chiens, où il est question de l'assassinat de Trotsky au Mexique.

mercredi 10 août 2022

Piètre roman

Malgré quelques éclairs anthropologiques sur la culture des Inuits du Groenland, le roman de Mo Malo est un piètre roman avec une intrigue très alambiquée qui ne tient pas la route. Bref, je suis déçu par ce livre, même si j'ai été intéressé par les aperçus qu'il nous donne de la vie des jeunes dans les villes et les villages de ce pays. 

mardi 9 août 2022

Groenland

 Hier, 5 km, aujourd!hui, 3,8. Nous sommes allés aux "Finanças" pour régler nos problèmes d'impôts. C'est vraiment très compliqué et c'est Isabel qui fait toutes les négociations. Nous sommes revenus à pied.

Je lis un petit polar actuellement : Nuuk de Mo Lalo. Cela se passe au Groenland et c'est la seule raison qui me l'a fait acheter. J'aime bien ces histoires de grands froids surtout quand il fait si chaud. 

lundi 8 août 2022

Abeilles


Hier, j'ai lu le nouveau roman de Andreï Kourkov, l'auteur du Pingouin, que j'ai lu en décembre 2016 et dont j'ai un peu parlé dans mon blog à l'époque. Ce nouveau roman est intitulé Les abeilles grises. La première partie du livre se déroule dans un petit village du Donbass, dans la "zone grise" entre les séparatistes à l'Est et les Ukrainiens. Il n'y a plus que deux habitants dans ce village, Sergueïtch, qui habite rue Lénine et Pachka, qui habite rue Chevtchenko. Ce sont deux amis-ennemis qui se rendent volontiers visite et prennent soin l'un de l'autre. Sergueïtch est apiculteur. Il entreprend, avec ses abeilles un voyage qui l'amène en Crimée où, à la suite d'un contrôle russe de sa troisième ruche —il a emmené ses six ruches avec lui— il découvre que les abeilles de la ruche contrôlée sont grises. J'ai retrouvé chez cet auteur une écriture très attachée aux détails de la vie quotidienne de son héros, à ses sentiments, ses rêves, ses rencontres, son immense aptitude à l'amitié et en même temps son fatalisme devant les obstacles et les difficultés. Je dirais volontiers que c'est un beau livre.

À midi, hier, je suis allé manger un bol d'açaï dans un lieu qui vient d'ouvrir à deux pas, dans notre rue. Charlotte en était à son petit-déjeuner alors que moi j'ai mangé une spécialité brésilienne au poulet. 

Ensuite j'ai proposé à Jérôme, notre voisin corniste en vacances et en train d'entamer un jeûne de 8 jours, de faire une petite ballade dans le parc des Martyres de la Patrie. C'était son deuxième jour de jeûne. Nous sommes allés jusqu'au Continente au sommet de la colline où j'ai acheté un paquet de tagliatelles. Après quoi, nous avons fait une petite halte à la nouvelle pizzeria qui se trouve au centre du parc pour y boire chacun une petite bouteille d'agua das pedras avant de rentrer. Une balade très agréable qui visait à me réconcilier avec la marche et... ça a marché !

dimanche 7 août 2022

Indépendance


Le livre de Cercas m'a plu. C'est une histoire de chantage derrière laquelle se cache une description assez juste de la "classe" des riches, cette élite barcelonaise qui regroupe un petit nombre de familles qui vivent dans l'entre-soi et qui se croient au dessus des lois. L'un des personnages du livre, d'extraction sociale modeste, n'a qu'un rêve : faire partie de cette "classe", réussir à être l'égal de ceux qu'il a cotoyé dans une "grande école" de Barcelone. Il devient leur "ami" mais il se rend compte très vite qu'il n'est pas, et ne sera jamais considéré comme leur "égal". Il y aura toujours ce je-ne-sais-quoi qui l'exclut du groupe sans qu'il y ait le moindre geste de rejet de la part de ses amis. En fait, ce sentiment d'être exclu vient sans doute en partie de lui-même. C'est une auto-exclusion, directement liée à un reste de conscience morale, ce dont les membres de l'élite sont totalement dépourvus. C'est quand on atteint ce degré de cynisme absolu que la richesse procure à ceux qui la détiennent, c'est quand on est au dessus des lois —il ne s'agit pas seulement de "se sentir" au dessus des lois (ça c'est bon pour les vrais bandits), il s'agit de l'être comme si c'était parfaitement naturel, un don de nature— c'est à ce moment-là que l'on fait partie de cette "élite d'argent" corrompue jusqu'à l'os mais pratiquement invisible socialement et politiquement. Bien sûr, cette classe a des relations étroites avec le pouvoir mais alors que celui-ci doit assumer un certain "taux de visibilité", les riches se cachent le mieux possible.

Voici un passage qui s'applique de façon assez pertinente au monde politique français aujourd'hui : "Dire que la droite et la gauche n'existent pas, c'est comme dire que le nord et le sud n'existent pas : celui qui prétend ça, soit il est désorienté, soit il cherche à désorienter. Et dans le cas de la maire [celle sur laquelle s'exerce le chantage], il n'y a pas de doute possible : ce qu'elle cherche à faire, c'est désorienter. Jamais je n'ai vu un politicien capable à ce point de dire toujours ce que son auditoire attend de lui. Cette femme sait ce que les gens veulent avant qu'eux-mêmes le sachent." (pp 129-130).

samedi 6 août 2022

Librairie

Isabel est partie. Elle est allée chez sa sœur, Elsa et m'a déposé devant la Nouvelle Librairie Française avant d'aller chercher une commode chez Ikea et rejoindre ensuite directement la route qui l'amènera à Ferreira de Zezere et Quinta dos Girassois. J'ai fait mes achats de livres et suis revenu à pied.  Mon pas  tranquille m'a fait prendre un peu moins d'une heure pour faire trois kilomètres et demi, avec un arrêt chez un bon boucher sur le chemin. Arrivé à destination, j'étais quand même assez fatigué. Les deux jeunes gens que nous hébergions, Mathis et Mattieu, étaient sur le départ. Nous avons pu discuter encore un peu avec Mattieu, Charlotte et moi, juste après avoir déjeûné. Après son départ j'ai choisi de commencer mes lectures avec un roman de Javier Cercas, Indépendance (Actes Sud, 2022). J'aime bien cet auteur dont j'ai lu plusieurs livres déjà. En tout cas, j'aime bien son écriture qui, dans les romans précédents, témoigne d'une sorte de réflexivité bien intégrée dans les récits qu'il nous offfre.  

vendredi 5 août 2022

Étrange

Le premier rêve de cette nuit était tellement étrange que je n'ai pas pu m'empêcher de le poursuivre à travers les multiples réveils qui ont perturbé mon sommeil. On fêtait la naissance de mon quatrième enfant, François, mais il ne s'agissait pas d'un bébé ; François avait l'apparence d'un jeune homme, poli, extrêmement gentil, parlant la langue de manière tout-à-fait civilisée. La fête de sa naissance impliquait ma famille, bien sûr —Marianne était là ainsi que Françoise, impatientes de parler au nouveau-né !—, mais l'autre famille était celle de mon ami Jean-Marc. On attendait impatiemment sa mère qui se faisait attendre —et pourtant, je la vois, adossée à un mur et en attente elle aussi—. Par quel lien, conjugal ou autre, ces deux familles étaient-elles réunies pour célébrer la naissance d'un gamin, sorti "tout armé" pourrait-on dire, d'une union entre moi et une membre de la gente féminine de la famille de Jean-Marc ? Mystère ! un mystère qui se faisait sentir comme tel dans le rêve lui-même et j'essayais d'explorer dans les rêves qui ont suivi et dont le souvenir est trop vague pour que je puisse en dire quoi que ce soit.

jeudi 4 août 2022

Strasbourg onirique

 J'ai fait deux rêves cette nuit qui, tous deux se passent à Strasbourg. Le premier rêve est celui d'une véritable orgie dans le grand hall du Palais Universitaire de Strasbourg. C'était assez agréable pour moi. Les femmes me cherchaient pour que je leur fasse plaisir. Nues, elles mettaient leurs jambes autour de mes reins, m'embrassaient pendant que je m'occupais de chatouiller leur clitoris. Le deuxième rêve était moins agréable : je rentrais chez moi, rue Gœthe, à vélo et je tirais une remorque dans laquelle j'avais mis les achats que j'avais faits, notamment, une salade attendue impatiemment pour le repas du soir. Je n'arrêtais pas de tomber sur des chicanes qui ont rendu mon trajet de retour très difficile : des chantiers qui avaient laissé des tas de sable sur les pistes cyclables, des rétrécissemnts impromptus, des talus à descendre. J'arrive au parc de l'Université et j'essaye de passer par l'Institut de Psycho, fermé à clé. Heureusement Norbert Engel, l'adjoint au maire, est là et m'aide à faire ouvrir ces grilles qui me font enfin accéder à la rue Gœthe tout en ayant perdu une feuille de la salade que je transportais et qu'attendaient les invités. Le trajet m'a pris au moins deux heures alors que le rêve fut interrompu au bout d'une heure. Comme quoi, même en affrontant beaucoup de difficultés, le temps passe plus vite dans le rêve que dans la réalité. Quoique, comme le disait Freud, le rêve ne reconnaisse pas le temps linéaire de la vie ordinaire.

*. *. *

Je voudrais revenir sur le livre d'Edward Abbey, Desert Solitaire, car c'est un livre qui ne peut pas s'oublier. Bien sûr, j'y ai reconnu une position proche de celle de David Abram, mais le livre de Abbey, bien antérieur à celui d'Abram, est plus incisif, avec beaucoup plus d'humour et d'impertinence. La manière dont il essaye de comprendre le désert et ce qui l'attire si puissamment dans la région des Arches dans l'Utah est à la fois touchante, intelligente, physique et métaphysique. Il nous dit être frappé par l'indifférence profonde, essentielle du désert à tout ce que l'humain pourrait y faire ou ne pas y faire. Le marin s'adresse à la mer, il lui parle tout comme l'homme des montagnes dialogue en permanence avec les sommets qu'il conquiert. On ne parle pas au désert. Il n'y a rien à lui dire. Et sa réponse n'existe pas. 

mercredi 3 août 2022

Abbey 2

Je lis, page 224 du livre d'Edward Abbey : "Non, la nature sauvage n'est pas un luxe mais un besoin fondamental de l'esprit humain, aussi vital pour l'homme que l'eau et le bon pain. Une civilisation qui détruit le peu qu'il reste de sauvage, de vierge, d'originel, se coupe elle-même de ses origines et trahit le principe même de civilisation. Si l'homme industriel continue à se multiplier et à étendre l'ampleur de ses activités, il réussira à atteindre son but apparent : s'isoler du naturel et s'en abriter dans une prison synthétique de sa propre fabrication. Il s'exilera lui-même de la terre et connaîtra enfin, s'il est encore capable de ressentir quelque chose, la souffrance et la peine que suscite toute perte irrémédiable." Ceci a été publié en 1968.  

mardi 2 août 2022

Abbey

L' Utah s'est à nouveau porté à mon attention aujourd'hui, mais par un tout autre chemin que le bilingualisme. Joëlle m'avait conseillé ce livre et j'attendais une bonne occasion pour me le procurer. L'occasion s'est présentée avec l'arrivée de Mathis et Mattew, qui vont rester chez nous pendant trois/quatre jours. Ce sont deux jeunes dans la vingtaine, qui voyagent ensemble. L'un est le fils de Sandrine, l'amie d'Isabel qui est hôtesse de l'air à Air France. L'autre est son copain. Comme ils venaient de Paris je leur ai demandé d'acheter pour moi le livre que j'étais de plus en plus impatient de lire en raison de ce que m'en avait dit Joëlle. Il s'agit du livre de Edward Abbey, Désert solitaire, paru pour la première fois en 1968, livre qui nous raconte le désert du site des Arches dans l'Utah où l'auteur travaille comme ranger. 

lundi 1 août 2022

Utah

J'ai lu un article intéressant dans le monde daté du 2 août. L'article décrivait une expérience de bilingualisme à l'échelle d'un état. Les écoles de l'Utah ont instauré un apprentissage généralisé d'une deuxième langue par immersion. Parmi ces langues secondes (chinois, espagnol) on trouve le français qui, semble-t-il, est choisi par de nombreux élèves. Un accord a été conclu entre Grenoble et Salt Lake City dans le cadre du "programme mobilité Jules Verne. Grenoble envoie des enseignants qui ne parlent que français dans l'apprentissage de plusieurs matières et cela donne de très beaux résultats apparemment. "L'objectif de l'Utah est d'éradiquer le monolinguisme" (Cf. <https://lefilplurilingue.org/articles/utah-faire-du-bilinguisme-la-nouvelle-norme>).