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mardi 31 juillet 2018

Fin du blog ?

J'ai essayé de publier un nouvel article aujourd'hui mais je n'ai plus accès au bouton «nouvel article» sur mon ordinateur. Et je ne sais pas comment retrouver le format qui m'était familier. Alors, sera-ce la fin de mon blog ? Certainement, si je ne trouve pas de solution.

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J'avais écrit (et publié) ce mot de la fin à partir de mon téléphone. Ce qui m'a permis d'ouvrir Blogger à nouveau sur mon ordinateur et de cliquer sur le bouton "modifier".  Voilà.

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Avant de quitter cet article je voudrais publier une photo des travaux de l'immeuble que nous restaurons. La photo est prise de ce qui devrait devenir un jour mon bureau. Les livres seront rangés le long du mur à gauche.


lundi 30 juillet 2018

Sélénicereus

Fleur préférée de Marie-Antoinette, quatre "Cierges de Séléné" ont éclos, cette nuit, vers 1h du matin, sur notre terrasse, comme l'année dernière. Elles ont fleuri plus tôt cette année. Ce sont les pieds que nous ont offerts Jean-Marc et Roselyne quand nous étions chez eux à Nice, fin août 2017. Nous en avions deux l'an dernier et nous en avons eu quatre cette année. Non seulement cette fleur est magnifique, de sa blancheur lunaire, mais encore elle dégage un parfum très prégnant qui embaumait toute notre petite terrasse encaissée entre les murs des immeubles adjacents. Voici deux photos prises par Isabel avec son téléphone.

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Ce matin, je suis sorti à 10h05 pour faire une course dans le même magasin bio qu'hier. J'étais de retour à la maison à 10h50, ce qui me faisait trois quarts d'heure de marche. J'ai d'ailleurs dû faire quelques petits détours pour rallonger mon itinéraire et malgré cela je n'ai pas eu l'HEURE de marche que je m'étais promis de faire. Mais la journée n'est pas terminée. Loin de là.

dimanche 29 juillet 2018

Marche

Pendant les deux jours qui suivent la séance de chimio, je ne me sens pas très bien. Je n'ai mal nulle part mais je ressens une sorte de fatigue vague qui m'empêche d'être vraiment à mon affaire quand j'ai affaire au monde. 

Ce matin, Isabel et Charlotte sont allées à la plage. Je n'y vais jamais. Il faudrait peut-être que j'aille y faire un tour, des fois que ça me plairait. Mais je crains le soleil. Et rien que l'idée de cette odeur de crème cosmétique dont je serais obligé de me tartiner le corps me dégoûte à l'avance. Résultat : ce n'est pas demain la veille que j'irai me transformer en écrevisse. Plutôt que la plage, la marche. J'en ai fait une heure aujourd'hui pour aller chercher, d'un pas alerte, des œufs bio et des yaourts, avec mon sac à dos. Il faisait très chaud au soleil mais un vent frais m'a empêché de fondre sur place. Heureusement.

Je sais bien que je devrais marcher au moins une heure par jour pour garder la forme. Je vais essayer de m'y tenir. Il suffit de décider. C'est comme pour les cinq minutes de douche froide tous les matins. 

samedi 28 juillet 2018

Meurisse

Je viens de voir un documentaire proposé par Médiapart, Il est des nôtres, réalisé par Jean-Christophe Meurisse (photo) et sorti en 2013 et j'avoue avoir été "scotché" par ce petit film de 45 minutes. C'est vraiment un œuvre spéciale. Chaque scène va un tout petit peu trop loin ce qui fait que les images débordent et nous aspergent de leurs couleurs, de leurs émotions, de leurs maladresses si ordinaires. C'est un film vraiment très fort. À voir absolument.

J'ai repris la lecture de Tim Ingold, Anthropologie, archéologie, art et architecture, Editions Dehors, 2017. Dès le début, des remarques épistémologiques qui me semblent très pertinentes :
"Les êtres humains constituent, selon la science, une espèce de la nature, alors qu'être humain c'est transcender la nature. Cette transcendance fournit à la science le support de ses observations et en même temps garantit sa prétention à faire autorité. Le dilemme réside dans le fait que les conditions permettant aux scientifiques de connaître, d'après les protocole officiels du moins, sont telles qu'elles rendent impossible pour eux d'être dans le monde qu'ils cherchent à connaître. Tout se passe comme si nous ne pouvions aspirer à connaître la vérité du monde qu'en nous délivrant de lui et en nous rendant étrangers à nous-mêmes." (p.29)

vendredi 27 juillet 2018

Chimio n°2

Ce matin, deuxième séance de chimio avec une autre infirmière, très souriante, contrairement à la première que j'ai revue, occupée à autre chose. Les choses se sont plutôt bien passées, comme la première fois. Après ma séance, je suis allé rejoindre Veronica et Sacha dans l'un des meilleurs restaurants (sinon le meilleur d'après le Guardian) de Lisbonne : le Prado. Et en effet, nous étions trois —car Isabel n'était pas là pour le repas, elle nous a rejoint après, pour le dessert— et nous avons partagé un menu "dégustation" original, avec des saveurs spéciales. Les desserts en particulier qui exhibaient des goûts généralement peu associés à l'idée même d'un dessert : une glace aux pleurotes, notamment qui est le seul qui nous a tous mis d'accord, très bon. Pour rejoindre Veronica et Sacha, j'ai marché pendant trois quarts d'heure et, avec Isabel pour le retour, nous avons marché jusqu'à la maison : une autre heure de marche. Arrivé à la maison, j'étais vraiment très fatigué. Mais aussi fier d'avoir pu marcher si longtemps sans trop de problèmes même si mon pas, à l'arrivée, était quelque peu ralenti.

jeudi 26 juillet 2018

Gris

Deuxième jour de grisaille. Pas le moindre rayon de soleil à Lisbonne depuis hier matin. Alors que le Nord crève de chaud, ici, il fait bon et frais, avec un vent du Nord qui fait quelque chose aux arbres puisque ceux-ci secouent énergiquement la tête. Non, non, non, disent-ils sans relâche comme s'ils faisaient de la politique. 

Je dois revoir aujourd'hui Elsa et sa petite famille. Ils vont sans doute me téléphoner. Je pourrais les emmener à Sintra. J'ai bientôt fini Ben Elton et, malgré un style léger et plein d'humour, je ne suis pas absolument convaincu par cet auteur. Mon prochain livre sera un second livre de Tim Ingold que j'ai acheté il y a deux mois et que j'ai très envie de lire. Juste pour remettre ma tête dans le vent et secouer un peu mes neurones. 

mercredi 25 juillet 2018

Elton

Nous avons reçu hier à midi, Elsa, son mari J. et leurs deux filles de 9 et 3 ans, en visite de vacances au Portugal. Elsa est une ancienne étudiante. Je l'ai eue en DESS de communication scientifique alors que j'étais encore à Jussieu. Cela devait être en 1997/98. Elle a ensuite fait une thèse sous ma direction scientifique sur le thème "la nouvelle économie dans les médias" ou quelque chose d'approchant. Elle a ensuite été recrutée comme Maître de conférences à Strasbourg par un autre de mes anciens étudiants Eric H. dans le cadre du DESS de communication scientifique à l'Université Louis Pasteur. C'est une grande lectrice et ce n'est pas la moindre de ses qualités qui sont nombreuses. Quand nous nous sommes vus, elle m'a conseillé de lire les "polars" de Ben Elton. J'en ai aussitôt téléchargé deux sur mon kindle et j'ai commencé l'un d'entre eux, Blast from the Past. L'auteur de ce roman a l'air vraiment sympathique et il a la tête de cette écriture légère et pleine d'humour dont je me régale.

mardi 24 juillet 2018

Confirmation

J'ai vu le médecin qui m'a opéré le mois dernier. Il m'a confirmé que ce qu'ils avaient enlevé de ma vessie n'était pas cancéreux. Je lui ai aussitôt demandé si cela voulait dire que je pouvais cesser la chimio que je venais de commencer. Non, m'a-t-il dit, il faut que vous continuiez car lors de la première opération c'est bien d'un cancer qu'il s'agissait et ce cancer est particulièrement agressif. Il peut y avaoir des récidives et la chimio que vous faites pour l'instant vous met à l'abri de ces récidives. Il a insisté sur le fait qu'il s'agissait d'une chimio locale qui ne passait pas dans le sang. Début septembre, ils m'examineront de nouveau et ce, tous les trois mois pendant au moins deux ans. Ensuite tous les six mois, puis tous les ans jusqu'à ma mort.
Après l'hôpital, nous sommes allés à notre rendez-vous de chantier avec l'architecte et l'entrepreneur sur les lieux de la restauration de notre immeuble. Les travaux avancent bien et l'équipe des travailleurs qui s'y trouvent est vraiment dynamique et sympa. Les ouvriers, bien que de nationalités multiples, s'entendent bien entre eux et sont efficaces. Carlos est optimiste et content de la progression de cette équipe. J'ai encore pas mal de difficultés à imaginer ce que cela donnera en fin de course (dans un an semble-t-il), mais le fait est que c'est assez fascinant. Le faîte de la toiture sera rehaussé de 50 cm ce qui nous donnera plus d'espace dans notre living room.

Je termine actuellement La joueuse de go et je trouve ce roman tout-à-fait intéressant notamment sur les rapports entre Chinois et Japonais lors de la guerre sino-japonaise de 1937-45. Lui est un militaire de l'armée d'occupation de la Mandchourie, elle est une Chinoise, dont les amis résistants à l'occupation ont été torturés et tués par les Japonais. Il s'affrontent devant un damier de go. Je cite ce haïku d'Issa que je lis page 260 : "En ce monde nous marchons sur le toit de l'enfer et regardons les fleurs." 

lundi 23 juillet 2018

Echecs

Je retourne à l'hôpital aujourd'hui à 13h30, pour voir le chirurgien qui m'a opéré en juin et qui doit m'informer de la nature des "choses" qu'ils m'ont enlevées, après leur biopsie. Le chirurgien disait qu'il était pratiquement sûr qu'il ne s'agissait pas de cancer. Pourtant, il me conseillait quand même la chimio dont j'ai commencé le traitement la semaine dernière. 

Hier nous sommes allés à Cova de Vapor —là où mon ami Richard a acheté une maison au bord de l'océan— où nous avons rencontré les membres du club d'échecs dont il fait partie. Ils sont venus de Paris avec femmes et enfants, un groupe très dynamique dont les membres semblent s'entendre très bien, réunis depuis 20 ans autour du jeu d'échecs. Ils organisent un tournoi entre eux tous les deux ans dans des lieux différents. Mais ils reviendront certainement à Lisbonne. 

Le soir je me plonge dans le livre que je lis en ce moment : La joueuse de go de Shan Sa (Grasset et Fasquelle, 2001) qui a obtenu à l'époque le prix Goncourt des lycéens. Une écriture dépouillée, précise, qui témoigne de la vie en Mandchourie pendant l'occupation japonaise au début des années 30.

dimanche 22 juillet 2018

Mathématiques

Sur Arte, hier soir, Le mystère des mathématiques, suivi d'une émission-conférence de Cédric Villani qui nous "explique" la chauve-souris en termes mathématiques avec force formules et équations qui apparaissaient sur le tableau pour soutenir son discours. La première émission était très intéressante pour moi qui, justement, est en train de rédiger un article sur la question de cette fascination qu'exercent pour beaucoup la manière dont les mathématiques s'ajustent si bien à la description du monde réel. Les mathématiques ? Un langage hors-langage peut-être. Une écriture en tout cas, comme le disait Galilée. Une écriture qui se fabrique avec des éléments qui n'ont acun sens en eux-mêmes mais qui se combinent entre eux pour chercher un sens, parfois trouvé à travers une référence au réel. Dans la première émission, il était question de l'usage que l'on fait couramment du mot "découverte" en mathématiques. On "découvre" un théorème, on ne l'invente pas. Mais qu'est-ce qu'on "découvre" au juste ? 

Avant ces émissions, il y avait un long programme sur Téotihuacán, la cité des dieux au Mexique et la civilisation, disparue sans laisser de trace écrite au VIIIe siècle de notre ère, et dont les temples construits aux environs du IIe siècle après J-C témoignent. Passionnant.

samedi 21 juillet 2018

Taghi

Je viens d'apprendre le décès de Taghi Farvar, cet Iranien extraordinaire que j'avais le privilège de cotoyer tous les ans lors des réunions du conseil scientifique de la Fondation Feyerabend. Taghi a parcouru le monde entier pour soutenir les communautés locales, les nomades en Iran entre autres. C'était un homme libre. Joyeux, prêt à rire de beaucoup de choses et de lui-même. C'est une perte immense pour tous ceux qui l'ont approché. 

Dans mon rêve de cette nuit, Jean-Marc. Nous étions dans le hall de ce que j'identifiais dans mon rêve comme étant la Sorbonne. Je lui disais que l'on devrait vraiment faire quelque chose ensemble. Mais lui, montrait sa réticence. Cela ne devait pas brouiller notre amitié mais il préférait poursuivre son chemin et, sans doute, que moi aussi, je poursuive ma route propre. 

vendredi 20 juillet 2018

Sans réponses

Je sens qu'il se passe des choses à l'intérieur de ma vessie. On me dit qu'il s'agit d'une chimio locale comme si cela devait me permettre de mieux la supporter. C'est vrai que jusqu'ici, je n'ai pas de véritable douleur. Cette nuit, je me suis réveillé à 4h14 avec une sorte de gêne sourde dans le bas-ventre. Nul doute qu'il s'agit des réactions de mon corps à la chimio. Légères douleurs dans les reins, également. Je ne sais pas si l'exercice de la planche que je fais tous les jours est recommandable ou pas.  Cet exercice est important pour mon dos. Mais peut-il être nocif pour la vessie ? Je n'arrive pas à m'informer correctement sur internet. Pour le moment mes questions sont sans réponses.

mercredi 18 juillet 2018

Chanvre

Première séance de chimio à la mitomycine aujourd'hui à l'hôpital, le même que celui qui avait accueilli l'an dernier mon ami Z que j'allais voir régulièrement. Nous marchions dans le parc de l'hôpital. Il me parlait de ses projets. C'était à peu près à la même époque que maintenant. Je craignais cette première séance et je voyais bien que l'infirmière qui s'apprétait à m'injecter le produit n'était pas tranquille. Elle m'avait demandé comment j'avais supporté un début du même traitement après ma première opération (le 5 février dernier) et je ne lui avais pas caché que j'avais trouvé cela très pénible en effet. Ce matin, ce fut sans douleurs. J'avais pris trois ou quatre bouffées d'huile de chanvre (canabidiol) et je n'ai rien senti. Quand l'infirmière m'a dit que c'était fini, je croyais qu'elle n'avait pas encore commencé. 

17 ans

"On n'est pas sérieux quand on a dix sept ans..."

C'est au tour de Charlotte de passer par là. Hier nous avons célébré son 17e anniversaire. Elle avait invité quelques amis qui ont passé une partie de la nuit sur notre terrasse. D'ailleurs, ce matin, j'ai vaguement vu un corps allongé dans le lit qui se trouve sous le dais de notre terrasse. Je ne sais pas de qui il s'agit. Une ambiance très sympathique et chaleureuse autour de notre Charlotte.

 Charlotte voulait des sushis et nous en avons commandé d'excellents auprès d'une maison dont il faudra que nous retenions le nom. Le "meilleur gâteau au chocolat du monde" —c'est son nom— et de délicieux éclairs.

mardi 17 juillet 2018

Homère

Résultat de recherche d'imagesL'avion du retour a eu deux heures de retard ce qui m'a fait arriver à Lisbonne à 2h30 du matin.  Cela m'a donné le temps de lire le petit livre de Sylvain Tesson, Un été avec Homère (Equateurs, France Inter, 2018), livre qui a obtenu un succès immédiat puisqu'il aurait déjà été vendu à plus de 100.000 exemplaires. Sylvain Tesson était d'ailleurs interviewé ce matin sur France Inter pour parler de son livre. À part quelques banalités sur Homère, l'auteur a dit quelque chose qui m'a vraiment choqué. Il a comparé Ulysse, poussé par le désir de rentrer chez lui, à Mbappé, un footballeur poussé par le désir de marquer un but et qui rencontre les obstacles que constituent les joueurs de l'équipe adverse avant de pouvoir atteindre l'objectif. Non ! On sent fort bien que Sylvain Tesson, pressé de montrer la pertinence actuelle des chants homériques, s'est lâché pour dire un peu n'importe quoi. D'ailleurs, cette envie de transposer la pertinence de certaines scènes de l'Iliade et l'Odyssée à l'actualité socio-politique que nous sommes en train de vivre, est très présente dans ce livre que, finalement, je n'ai pas aimé. Les analogies qu'il essaie de tisser entre l'époque d'Homère et la nôtre sont tirées par les cheveux et fort peu convaincantes. Sans doute, veut-il dire qu'Homère est éternel, que sa description de la condition humaine a réussi à transcender son époque et peut nous enseigner ce que nous sommes aujourd'hui. Bof ! Non pas vraiment. Beaucoup de choses ont changé depuis Homère ne fut-ce que la place de la parole dans nos échanges avec autrui. 

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Je ne peux pas ne pas mentionner ce qui s'est passé à Helsinki entre Trump et Poutine et les protestations que l'attitude soumise de Trump par rapport à Poutine a suscitées aussi bien chez le Républicains que chez les Démocrates. On parle de trahison. Le mot n'est pas trop fort. L'ennemi commun de Trump et de Poutine serait l'Union européenne. Les deux super-puissances mondiales s'entendent sur le dos des petites démocraties européennes. Ben voyons ! Regardez sur cette photo publiée par Courrier International, comme Poutine est content devant l'air de chien battu de son homologue américain.

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Enfin, c'est l'anniversaire de Charlotte aujourd'hui et j'aurai sûrement une ou deux photos à publier après la fête de ce soir.

lundi 16 juillet 2018

Coupe

Certes la France a gagné cette coupe du monde mais je n'ai pas vraiment apprécié ce match qui faisait beaucoup plus honneur à la Croatie qu'à la France. Bien sûr il y a eu Griezmann et Mbappé, les vrais héros du match servis par Kanté, Pogba et Giroud. Mais j'avoue avoir des difficultés à avaler la bourde de Lloris qui a servi leur deuxième but aux Croates. J'ai l'impression que les Français n'ont pas vraiment été à la hauteur du défi qui leur était lancé. Bref, c'est une coupe du monde que la France doit aux dieux plutôt qu'aux hommes. Cela n'en mérite pas moins la fête immense, celle des Champs Élysées et celle qui s'est disséminée dans tous les petits coins du territoire, comme à Saint-Clar, dans le Gers, d'où j'ai effectivement vu le match. L'enthousiasme de ces Français de la France profonde faisait plaisir à voir... Vraiment ? J'ai eu du mal à supporter les bruits de la victoire : sifflets, cris, chants, klaxons, pétards... un vacarme étonnant dans un si petit coin de France.

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J'ai repris mes lectures après cet événement glorieux et je me suis passionné pour un livre que m'avait suggéré Sami : Malgudi Days, de R.K. Narayan (Viking Press, New York, 1982), un auteur indien qui raconte des scènes de la vie quotidienne dans ce pays de Malgudi, une région imaginaire qui constitue le décor de tous les écrits de cet auteur. Un style remarquable de simplicité et de clarté. En lisant certaines de ces histoires, on entend cette façon particulière que les Indiens ont de parler un anglais direct et sans fioritures. L'histoire d'un homme attaqué par un tigre dans une petite gare de campagne. Le tigre s'en sortira avec trois griffes en moins ("The Tigers's claws", p. 39-44). Ou bien, cette histoire merveilleuse d'un jeune homme que sa mère veut marier à tout prix et qui réussit néanmoins à éviter un mariage qu'il ne veut pas ("Second opinion", p 166-196). Magnifique.

dimanche 15 juillet 2018

Divers

Ce matin, je me suis mis au travail pour répondre aux questions que Joëlle m'a posées en vue d'un article pour la revue de la BNF. J'ai beaucoup de plaisir à faire ce travail dans la mesure où le format me permet de dire ce que je pense sans les fioritures savantes auxquelles sont habitués les lecteurs académiques. 

Hier soir, dîner avec Jim et Samantha préparé par Sami avec une entrée que je me promets de refaire à la maison. Il s'agit de fines tranches d'aubergines qui s'enroulent autour d'une pâte aux noix avec de la coriandre en poudre, du persil, un oignon et du jus de citron. On met le tout au four pour quelques minutes. C'est dé-li-cieux. 

Enfin, nous irons tout-à-l'heure voir la finale de la Coupe du monde qui opposera les Français aux Croates. J'avais beaucoup admiré le jeu des Croates contre l'Angleterre. 

samedi 14 juillet 2018

R.U.R.

C'est le titre d'une pièce de théâtre que j'ai lue hier. Les initiales R.U.R. se réfèrent à Rossum's Universal Robots. L'auteur est un Tchèque, Karel Čapek (1890-1938). [Le mot "robot" —roboti en tchèque— a été inventé par son frère Josef.] Il s'agit de la conquête de la planète par des robots qui imitent la vie humaine de façon quasi-parfaite sauf qu'ils ne connaissent ni sentiments ni émotions. Ce sont des travailleurs. Ils se révoltent et finissent par tuer tous les "vrais" humains sauf un, qu'ils gardent en vie pour tenter de retrouver le secret de construction des robots de Rossum. Malheureusement les archives où se trouvait consignée la "recette" ont été brûlées. Finalement, deux robots, masculin et féminin, se retrouvent à la fin de la pièce avec des sentiments l'un pour l'autre où l'on voit poindre l'amour. Me voyant si intéressé par l'ouvrage, Sami m'a prêté un autre livre du même auteur, Cross Roads (translated from the Czech by Norma Comrada, Catbird Press, North Haven, 2003) qui est un recueil de nouvelles. J'en ai lu quelques unes que j'ai trouvées très intéressantes tant du point de vue de l'imagination dont elles témoignent chez leur auteur que du point de vue du style. Passionnant.

vendredi 13 juillet 2018

Sonodiversité

Par la fenêtre ouverte de ma chambre à Saint Martin (le lieu-dit où habite S&S) dans le Gers, j'entends une multiplicité d'oiseaux. On dirait de grandes discussions avec ceux qui insistent sur une mélodie répétée inlassablement, et ceux qui, comme s'ils étaient un peu timides dans ce concert, lancent une longue note à intervalles réguliers. À force de les entendre, on finit par les écouter plus attentivement, en distinguant les voix, les rythmes, les graves et les aigus, les longues et les brèves, les trilles et les sifflements continus, etc. Moments rares dont il est difficile de faire l'expérience dans les villes modernes. Sonodiversité des champs.



jeudi 12 juillet 2018

Poésie

Ce matin, je participais à la rencontre Science and Poetry, dans ce splendide petite palais d'Assezat de Toulouse. Des interventions excellentes : Uli Rothfus qui nous a parlé du rêve de Kepler, Alla-Valeria Mikhalevitch qui a fait une magnifique intervention sur la manière dont la conquête spatiale en URSS a influencé poètes et écrivains. Elle m'a enchanté en nous lisant de nombreux poèmes écrits par les Russes. Nous avons également eu droit à une présentation du "véritable Cyrano de Bergerac" et de son voyage sur la lune, présentation dont j'ai apprécié l'extrême élégance linguistique par M. Jean-Claude Dorge, président de la Société des Poètes Français. 


Je ne suis pas resté pour les interventions de l'après-midi. J'étais très fatigué, métant levé très tôt ce matin après une nuit souvent interrompue par les nécessités de ma tuyauterie.


Le tricot de ronces
Qui entoure la forêt
Couronne d'épines

mercredi 11 juillet 2018

Is science...

Voilà ! Nous avons joué notre petite pièce sur le thème Is Science a Humanism? devant un public un peu clairsemé mais très attentif et manifestement curieux.  Il y eut de nombreuses questions à l'issue de la discussion dont nous avons donné lecture. Jean-Patrick a magnifiquement joué le rôle du professeur-voyageur en train de préparer sa conférence sur ce thème mais qui se trouve dérangé, voire perturbé, par les questions intempestives qui lui ont été adressées. Le débat fut intéressant et a montré que les acteurs n'étaient pas vraiment d'accord entre eux. 

Je viens également de voir la demi-finale Angleterre - Croatie qui s'est achevée par une belle victoire, bien méritée, de la Croatie, en compagnie de Sami et Samantha, grâce à la télévision.

Demain, je retourne à Toulouse pour participer à la rencontre Science meets Poetry qui se déroulera hôtel d'Assezat dont je publierai une photo demain. Je me réjouis de faire la connaissance de nombreux poètes européens. 

Religion

C'est aujourd'hui que je vais sans doute animer le débat que je dois susciter à Toulouse sur le tème : "La science n'est-elle pas devenue une religion, avec ses pontifes (les prix Nobel), ses martyres (Galilée), ses hérétiques (Benveniste), ses déviants (scientologie), etc.?" Après quoi, cet après-midi, je jouerai mon rôle dans le petit drame que j'ai écrit pour l'occasion et que je vais présenter avec Jean-Patrick et quelques autres. J'essayerai de prendre des photos. 

La journée d'hier s'est bien déroulée. Je me suis réveillé ce matin une demi-heure après l'heure que je m'étais assignée au départ. Généralement, je suis plus exact dans mes rendez-vous avec le jour. J'ai pris une douche froide très agréable, en contemplant le lever du soleil par la fenêtre de la salle de bains de Sasha. Après quoi, j'ai pris le train à Agen comme la veille. 

ESOF 2018 est une immense messe à la gloire de la science moderne où, malheureusement on n'apprend rien de nouveau. Hier, nous avons écouté religieusement le témoignage de Laurent Fabius sur la COP 21. J'apprécie l'écoute critique de Jean-Patrick qui ne se laisse pas convaincre facilement par l'écologiquement correct qui marquait cette séance plénière dans l'immense halle des sports, à moitié remplie par les dévots de la science, dont je faisais malheureusement partie. Nous avons quand même quité la salle avant la fin. 


mardi 10 juillet 2018

Toulouse

Je suis à Mauroux, dans la magnifique maison de Samantha et Sami. C'est Sami qui va me conduire à Agen d'où je prendrai le train pour Toulouse. J'ai rendez-vous avec Jean-Patrick au bâtiment Pierre Baudis ce matin à 11h45. Nous participerons tous les deux au "train des questions épineuses" cet après-midi à partir de 16h30. Nous aborderons la question que j'ai proposée : la science ne doit-elle pas être considérée malgré elle-même comme une religion avec ses grands prêtres, son bas clergé, ses fidèles, ses hérétiques, etc. ? 

lundi 9 juillet 2018

Ryanair

Impossible de modifier mon billet on line de telle sorte que je puisse avoir deux bagages en cabine. J'ai beau proposer de payer le prix affiché... non ! C'est fou le temps que l'on perd à essayer et réessayer de faire fonctionner des sites internet dont les fonctionnalités sont manifestement parfois défaillantes.

J'ai encore un peu de temps dans l'avion, et demain dans la journée pour apprendre le rôle que je me suis donné pour l'ESOF de Toulouse.

dimanche 8 juillet 2018

d'Halluin

J'ai commencé L'égaré de Lisbonne, par Bruno d'Halluin (Collections Points, 2014).  Il s'agit d'un roman historique qui traite des grands navigateurs portugais et de la manière dont leurs voyages de découverte ont participé à la fabrication de cartes géographiques de plus en plus précises. d'Halluin nous offre une écriture sans aucune fioriture stylistique. C'est une écriture factuelle. Et puis, le titre m'a plu : l'égaré de Lisbonne, c'est un peu moi, non ?

Ce matin, nous sommes allés montrer l'état de notre immeuble à Fabien, Fianna et Sasha. Voici quelques photos sur l'avancement de nos travaux. 
Ces photos ont été prises du 3ème étage en braquant l'appareil vers le haut, ici à gauche, vers le bas, ici à droite et horizontalement ici, en haut à droite. 

samedi 7 juillet 2018

Fablog


En guise de blog aujourd'hui, je publie une photo de mon fils, en train d'écrire son blog quotidien dans le bureau qu'il s'est installé dans mon bureau qui n'est rien d'autre que notre salon.

Je complète avec un beau coucher de soleil contemplé ce soir après notre dîner avec Richard à Porto de Brandao.

vendredi 6 juillet 2018

Tombé du nid


En allant chercher du beurre des Açores ce matin pour le petit déjeuner de nos hôtes, je suis tombé en arrêt sur cet oisillon, manifestement tombé d'un nid en hauteur. Ce qui fait écho à une enquête récente qui montre que la population des oiseaux diminue de façon dramatique, en particulier dans les campagnes, à cause des pesticides qui les empoisonnent. Nous ne sommes pas à la veille du "printemps silencieux" de Rachel Carson parce que les insectes, eux aussi, sont massivement intoxiqués de pesticides. Mais on peut craindre que, dans un futur relativement proche, les oiseaux du matin seront remplacés par leurs propre ramage enregistré sur nos smartphones. Avantage : c'est nous qui déciderons de l'heure à laquelle nous accepterons de les entendre. Mais s'agit-il là d'un véritable avantage ? J'en doute.

*  *  *

J'ai terminé hier soir le gros livre de Frank Witzel. J'en ai parlé à mon groupe de lecteurs/trices. C'est un livre étonnant. Le lecteur a souvent l'impression d'un texte dynamisé par des associations libres qui puisent leur matériel dans la biographie de l'auteur sous des formes (des images) parfaitement gérables par la lecture. Long, certes, mais certains chapitres sont passionnants.

jeudi 5 juillet 2018

Sr Fernando

Nous avons déjeuné chez Senhor Fernando, dont le minuscule restaurant se trouve en bas de là où l'on habitait auparavant, rua da Sociedade Farmaceutica. J'étais avec mon fils Fabien et ma petite fille Sasha. En terrasse. Avec du soleil. Parlant de choses et d'autres. De nos blogs respectifs, notamment. Très tranquillement. 

Ce soir je rejoins mon groupe de lectrices/teurs à l'Institut Français de Lisbonne. Je dois y aller, ne fut-ce que pour rendre tous les livres que j'ai empruntés la dernière fois et que j'ai lus consciencieusement. Il faut que je me prépare pour parler d'un ou deux livres lus depuis la dernière fois. Il faut également que je me rende à la Nouvelle librairie française, retirer les livres que j'y avais commandés. Je ne sais plus de quoi il s'agit. 

D'après l'inspecteur de la banque qui nous a consenti un prêt pour réparer notre immeuble, 7% du travail de restauration a été accompli jusqu'ici. On avance !

mercredi 4 juillet 2018

Barbela

Nous sommes allés faire quelques courses à Myosotis en prévision de l'arrivée de F&F. Comme Fabien semble vouloir se mettre au régime végétarien nous avons surtout acheté des fruits et des légumes. Nous sommes également allés chercher ce pain magnifique qui est fait avec des semences de blé locales très anciennes, écrasées avec des meules de pierre, et donnant lieu à une fermentation longue. Le nom de ce pain est "barbela". Sasha le trouve également très à son goût. C'est un pain qui ne sèche pratiquement pas. On peut le garder trois jours sans probème. D'accord, la boulangerie n'est pas très proche mais il suffit d'y aller deux fois par semaine pour être approvisionné comme il faut.

mardi 3 juillet 2018

Chantier

Comme promis, voici deux photos du chantier de notre immeuble. C'est impressionnant de voir à quelle vitesse ils avancent. Les ouvriers sont très efficaces et leur patron, à qui je parle de temps en temps, est, lui aussi, très efficace. Ces photos ont été prises du deuxième étage en braquant l'appareil vers le haut.


 Depuis que je suis rentré de Luxembourg, il fait froid à Lisbonne. Le matin, après ma douche froide, je dois mettre un chandail. Il faisait une température de 30° à Luxembourg. A Lisbonne, on pourrait presque mettre le chauffage. Le ciel est magnifiquement bleu ce matin mais je vois à l'horizon, derrière les immeubles qui me font face, le museau gris d'un gros nuage. Il semblerait qu'il ne recommencera à faire vraiment beau qu'à partir de samedi. Patience.



lundi 2 juillet 2018

House of Cards

Cela fait deux jours que je n'ai pas repris mon blog quotidien. Vendredi soir, j'étais de retour de Luxembourg, assez fatigué comme toujours. Charlotte voulait partir le lendemain matin à Paris avec quelqu'un que nous ne connaissions pas. Il s'en est suivi des bagarres entre Charlotte et Isabel, puis entre Isabel et moi, une nuit sans sommeil, une journée de samedi morose. Nous avions invité Marten Mees à déjeuner. J'ai eu beaucoup de plaisir à parler un peu avec lui. C'était notre voisin de palier quand nous habitions au 9, passage des Marais à Paris. Il venait d'Amsterdam où il exerçait le métier d'avocat d'affaires. Maintenant il est à la retraite. Il nous prêtait souvent son studio —quand il n'était pas à Paris— pour qu'on puisse y loger des amis de passage. Jeannot se souvient très bien avoir logé là-bas avec sa fille Magali. En dehors de son activité juridique, Marten jouait du saxophone. "Plus beaucoup maintenant", me dit-il. Mais il est resté très amoureux de la musique et c'est l'une des raisons pour laquelle il va environ trois fois par an à Cuba, l'île de la musique. Je suis allé lui montrer le chantier de notre immeuble. Celui-ci avance rapidement. Mardi, j'y retourne avec Isabel et je prendrai quelques photos que je publierai ici.

Après avoir conduit Marten à l'aéroport, je suis revenu et j'ai regardé la série House of Cards de Netflix. Une série américaine sur l'exercice du pouvoir et toutes les turpitudes que cela peut entraîner. Cette série comprend un nombre incroyable d'épisodes. Je n'arriverai jamais au bout et surtout j'ai autre chose à faire. Je dois me préparer pour Toulouse.