Il y a des livres, souvent épais, qui font que lorsqu'on arrive presqu'au terme de la lecture, on la ralentit, cette lecture comme si on avait un peu peur qu'elle se termine justement, parce que, au fur et à mesure que l'on tourne les dernières pages, celles-ci se font regretter d'avoir été lues trop vite. Je crois que c'est la fin de leur texte que leur auteur a le plus de mal à écrire parce qu'il se doit de ne pas pousser le lecteur à lire plus vite, pour enfin finir son temps de lecture qui, quand les livres pèsent lourd, a duré plus qu'il ne faudrait. La lecture de mes derniers polars n'a pas présenté, au moment où je sentais venir sa fin, les mêmes caractéristiques : au contraire, il y avait une sorte de précipitation à finir, comme si on anticipait le sentiment d'avoir perdu son temps à lire jusque là. Avec Philip Roth, la fin de son roman me fait le savourer encore plus qu'au début. C'est décidémment un grand auteur !
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