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vendredi 3 janvier 2014

Zuky

Il faut que je parle un peu de Zuky, le chat qui vit avec nous et qui a eu un problème de reins dont il a failli mourir. Grâce aux conseils d'Anouk, j'ai complètement changé son alimentation. Il y a environ cinq jours j'ai essayé de lui donner un hachis de viande de boeuf mélangé à du porc. J'ai mis un peu de levure de bière pour rendre le plat plus attractif. Le chat n'en a pas voulu. Il a vaguement donné quelques coups de langue avant de s'écarter de ce plat. En suite, je lui ai donné des pâtés "Gourmets - Gold" qu'il a apparemment appréciés. Enfin hier ou avant-hier, j'ai été acheter un morceau de foie de boeuf que j'ai coupé en petits morceaux. Après quelques hésitations et en lui montrant que c'était bien ça que je lui offrais pour son petit déjeuner, il s'est attaqué à la viande. C'est la première fois qu'il en mangeait depuis sa naissance. Et, ma foi, il a eu l'air d'apprécier. Cela m'a fait plaisir. Du coup, il mange plus lentement car il est obligé de mâcher assez longuement les petits morceaux que je lui donne. Et il y revient de temps en temps. Ce matin, son assiette était vide. Il avait tout mangé !
Ce chat m'étonne toujours un peu. Quand je me lève le matin et que j'ouvre la porte de ma chambre, il se précipite pour m'inviter à le suivre jusqu'à sa petite gamelle. Mais souvent, avant de le suivre, je m'arrête un moment aux toilettes. Le chat, très compréhensif, va alors dans l'autre salle de bains où se trouve son bac à sable et il y fait ses besoins. Quand je passe devant, souvent, il y est encore et il me lance un regard qui dit clairement : "Attends-moi, j'arrive !"
Il me suit souvent dans mon bureau, étendant l'une de ses pattes de devant comme pour me caresser la joue, griffes rentrées.
J'ai l'impression qu'il comprend plein de choses quand je lui parle. Il me regarde avec des mimiques très significatives. Je vois tout de suite quand mes discours l'ennuient et qu'il préférerait que je me taise. A d'autres moments, il a manifestement besoin de la conversation : il miaule d'une certaine manière, je lui réponds, il reprend son miaulement, je lui réponds à nouveau. Bref nous avons de longues discussions philosophiques sur la vie et la mort.
Il voit tout de suite que je suis fâché quand je le suis. Il me regarde alors avec un peu de culpabilité mais aussi du défi : "Et alors, semble-t-il dire, tu ne vas pas faire une histoire pour trois gouttes de pipi dans la valise de tes invités !" J'aimerais bien lui offrir une petite souris vivante, pour voir ce qu'il en fait. Il n'est pas impossible qu'il se lie d'amitié avec elle ! (Il est tellement doux et affectueux !) Drôle de chat !

Bon ! comme dit hier, j'ai terminé le livre de Pascal Mercier. Livre très prenant malgré la minutie des longues descriptions des émotions de son héros, professeur de linguistique, invité à Princeton et qui, à un moment donné, en raison d'une possible suspicion de plagiat, échafaude tout un plan pour assassiner le collègue russe dont il a traduit un article qu'il fait passer pour un texte de lui. Il savait que ce collègue, en raison des obstacles administratifs quant à l'obtention d'un passeport en Russie soviétique, ne pourrait venir au séminaire qu'il a lui-même organisé en Italie. Mais finalement ce collègue annonce son arrivée au dernier moment. Son plan est de créer au retour de l'aéroport un accident de voiture où il trouverait lui aussi la mort. Heureusement, son plan échoue à la dernière minute et le texte qui aurait attesté de ce plagiat n'ayant pas été distribué à ses collègues en raison d'un malentendu, il réussit à se dégager de toute suspicion. Mais il doit quand même vivre avec le souvenir de ses propres intentions, ce qui n'est pas facile.

Bon je vais maintenant m'attaquer à "Guerre et guerre" de Laszlo Krasznahorkai, un auteur hongrois qui met en scène un historien.

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