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samedi 30 novembre 2019

Égoûts


Voici le raccordement aux égoûts de notre immeuble tel que l'on a pu le voir se réaliser hier après-midi. Cela nous a un peu rassurés car cela veut dire qu'il va pouvoir y avoir de l'eau et que l'on pourra procéder aux installations sanitaires, indispensables évidemment pour pouvoir vivre dans cette maison. La rue était entièrement bloquée pendant quelques heures. Nous étions avec Richard juste après notre déjeuner dans un restaurant assez populaire du côté de Graça.

Hier soir, j'ai commencé la lecture de Metropolis de Philip Kerr, un auteur de polars que mon fils et moi apprécions beaucoup, notamment pour le détective qu'il a créé sous le nom de Bernie Gunther.

vendredi 29 novembre 2019

Provisoire

La rencontre avec Arthur Larrue a été chaleureuse et apparemment bien appréciée par les quelques auditeurs/trices des propos que nous avons tenus. Le dîner qui a suivi a été délicieux. 

Malheureusement nous ne pourrons pas emménager dans notre nouvelle maison dès demain. Impossible. Le raccordement aux égoûts de la ville devait avoir lieu hier et —il fallait s'y attendre— l'entreprise de la ville n'est pas venue. Cela devrait se faire lundi. Il a été question que nous nous installions dans une maison provisoire que l'entrepreneur mettait à notre disposition en attente du déménagement. Nous sommes allés la visiter. Mais finalement —et heureusement— Isabel a refusé cette proposition. Il aurait fallu transporter nos chats, la vaisselle, des draps et des couvertures, nos vêtements habituels, nos ordinateurs —qui ne pouvaient y trouver de place adéquate à leur usage—, bref tout un matériel de vie et de travail pour pouvoir nous installer là-bas, dans une maison inconnue, sans chauffage... Bref nous restons dans l'appartement où nous sommes pour le moment. La gérante de notre immeuble accepte que nous restions une semaine supplémentaire à raison d'un loyer de 54 euros par jour. 

jeudi 28 novembre 2019

Vide

C'est ce soir que je vais animer la rencontre d'Arthur Larrue avec certains des lecteurs d'Orlov la nuit.  Je m'en réjouis. Il faudra que je relise encore certains passages problématiques avant d'y aller.

Toutes les armoires de la cuisine sont vides. (Une petite pensée pour le livre d'Annie Ernaux.) La multiplication des caisses se poursuit à un rythme de plus en plus intense. C'est le déménagement le plus long dont j'ai fait l'expérience jusqu'ici avec des choses à rassembler dans le nouvel appartement et d'autres choses à disperser parce que nous n'en aurons plus l'usage ! En outre, nous ne sommes même pas encore sûrs de pouvoir dormir dans notre nouveau logement.

mercredi 27 novembre 2019

Ranger

Nous vivons depuis un mois au milieu des caisses. Samedi nous allons transporter toutes nos affaires dans la nouvelle maison qui n'est toujours pas finie. Les sanitaires devraient être installés vendredi prochain mais nous n'aurons toujours pas de cuisine. Hier, avec l'aide de Johni et Charlotte j'ai rangé la moitié de mes livres sur les étagères déjà installées dans la bibliothèque. Nous sommes allés jusqu'à la lettre K, tous genres confondus (science, philo, littérature, psychanalyse, poésie, anglais, portugais, français, etc.). Mais maintenant, il faut finir d'installer de nouvelles étagères et ranger le reste. Tout cela prend beaucoup de temps, d'autant plus que je suis moins alerte qu'il y a dix ans. 

mardi 26 novembre 2019

Justice


Richard a été notre invité hier soir pour le dîner. Isabel avait préparé un délicieux poisson au roquefort et Richard est venu avec le livre dont il a fait toute la mise en page : Brice Le Gall, Thibault Cizeau et Lou Traverse, Justice et respect. Le soulèvement des Gilets jaunes, aux Editions Syllepse, 2019. C'est un très beau livre avec de superbes photos et des entretiens magnifiques avec quelques uns de ces acteurs courageux qui ont encore la force de protester contre le bulldozer néolibéral. Je me réjouis de lire les textes de cet ouvrage.

lundi 25 novembre 2019

Avion

Mon voyage en avion d'hier n'a pas été très confortable : à ma gauche, un jeune "black" obèse qui, littéralement, débordait de son siège et dont quelque bourrelet du côté droit m'obligeait à me faire le plus petit possible en me réfugiant sur la partie droite de mon siège ; à ma droite, une charmante jeune fille avec qui, à la fin du voyage, j'ai échangé quelques mots qui, de fil en aiguille, ont abouti à ce que je l'invite à profiter de notre voiture pour revenir en ville. Dans la voiture, Isabel et elle ont échangé leur numéro de téléphone en vue d'une prochaine invitation dans notre nouvelle maison. Elle termine un diplôme d'économie à la Catolica, une université privée à Lisbonne qui bénéficie d'une excellente réputation dans ce domaine. Pendant le voyage, j'ai lu le dernier Goncourt, le roman de Jean-Paul Dubois, Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon (Edition de l'Olivier, 2019). Je ne suis pas arrivé au bout mais j'ai bien aimé l'écriture de cet écrivain dont l'œuvre est déjà très importante, apparemment. 

La semaine qui s'annonce sera sans doute difficile en raison de l'imminence de notre déménagement dans un lieu qui n'est pas encore complètement fini. 

dimanche 24 novembre 2019

Couteau

Hier soir, j'ai dîné chez Célia. Avant d'arriver chez elle je me suis arrêté devant le grand magasin Match près de la papeterie à La Robertsau où j'ai acheté une bouteille de vin et deux barquettes de pieds de mouton qui avaient l'air très bon. Nous les avons mangés avec des choux rouges aux marrons et une purée de pommes de terre. C'était léger et excellent. Ce matin, Célia m'a amené à la gare d'où j'ai pris le train pour Paris. Et, à Paris, je suis allé à la gare du Nord pour prendre le RER pour Orly via Antony. Les barrières de sécurité à Orly ont changé. Sans doute recherchait-on une plus grande efficacité dans ce contrôle des bagages à main. Ce fut le contraire. J'y ai passé deux heures. Ils ont vu mon couteau de poche au fond de mon sac. Ce couteau a passé les sécurités très souvent car sa lame fait moins de 6 cm. Mais ils ont quand même voulu me le prendre parce qu'il s'agit d'un cran d'arrêt.  Ils m'ont dit de repasser la sécurité en sens inverse pour mettre mon sac à dos en soute avec le couteau. J'y vais, mais là, on me dit que ça me coûtera 45 euros. J'ai refiusé et je m'apprêtais à perdre ce couteau quand, à la sécurité ils me disent de le poster à mon adresse. OK ! J'ai dû galoper pour trouver un "Relay" où j'ai acheté une enveloppe et deux timbres pour m'envoyer ce couteau auquel je tiens. En fait, je l'ai envoyé chez Fabien pour qu'il me le ramène à Noël. 

samedi 23 novembre 2019

J'accuse

Hier soir, je suis allé voir le film de Roman Polanski, J'accuse. J'y suis allé avec Josiane dans une salle juste en face de chez elle. J'ai trouvé le film très intéressant au nom de ce qu'il nous apprend de l'armée. Le contexte d'une France très antisémite à l'époque, est évoqué mais de manière un peu trop succinte. Je ne comprends pas pourquoi les féministes ont décidé de boycotter ce film qui est très bien fait. Je suis d'accord pour dire que Polanski devrait rendre des comptes sur les abus sexuels dont il s'est rendu coupable, surtout si les conséquences de ces abus ont gâché la vie d'une ou plusieurs jeunes filles. Mais est-ce vraiment le cas ?

jeudi 21 novembre 2019

– 22,2°

Mon fils me fait remarquer que le jour le plus froid en février 1956 à Strasbourg affichait une température de – 22, 2°. Certes, mais tout d'abord, nous habitions au fin fond de la Robertsau, en pleine campagne où la température est toujours moindre qu'en ville.  Ensuite, – 22°, c'est quand même très froid, pour des enfants qui se baladaient encore en culottes courtes à l'époque !

Grande discussion ce matin sur la différence entre les "branches disciplinaires" et les "branches interdisciplinaires".



mercredi 20 novembre 2019

– 2°

Ce matin : douche froide, vraiment froide, je dirais même glacée.  Dehors il fait - 2°. J'ai rencontré d'ailleurs, juste avant d'aller manger à la cantine, un autre adepte de la douche froide. Il fait cela depuis deux ou trois mois et s'en félicite. Il dit que même sur le pan moral, ça a changé quelque chose chez lui. Il se sent plus ouvert aux autres et moins stressé. Je n'en doute pas.

Dans la soirée, je suis sorti avec Jeannot pour aller au restaurant à Beringen. Il faisait froid et de petits nuages de buée sortaient de ma bouche quand je parlais. Souvenirs d'enfance et du Lycée Fustel de Coulanges, quand j'avais 14 ans, sauf, qu'à l'époque, en 1956, il faisait –30°. 

mardi 19 novembre 2019

Luxembourg

Je suis à Luxembourg. Cela faisait longtemps que je n'étais pas venu. J'ai retrouvé ma chambre 42 à l'hôtellerie de Sigefroid juste à côté de l'internat du Lycée Ermesinde. Isabel m'avait vivement conseillé de prendre un taxi pour venir de l'aéroport mais, finalement, j'ai fait l'effort de prendre un bus, puis le train, comme d'habitude quand Jeannot ne vient pas me chercher. Cela m'a coûté deux euros au lieu des 150 euros que m'aurait sans doute coûté un taxi. Demain matin, j'ai une première réunion à 8h30. 

Aujourd'hui à midi, nous avons mangé avec Claire et Francine Elzière, en visite à Lisbonne. Déjeuner très sympa qui nous a permis de raviver nos souvenirs communs de Préfailles. 

dimanche 17 novembre 2019

Le négatif

J'aime bien l'écriture de Patrick Modiano dont je suis en train de lire, à mes rares moments de libre, le dernier roman, Encre sympathique (Gallimard, 2019). Je viens de terminer la correction des épreuves du Destructionnaire qui, selon l'éditeur, doit être imprimé au courant de la semaine qui vient. Cette relecture d'un texte à quatre mains m'a convaincu que, malgré ses imperfections nombreuses, ce livre me semble opportun. Je reconnais volontiers qu'il est très négatif mais, pourquoi a-t-on si peur du négatif ? N'est-ce pas une étape nécessaire pour se mettre à repenser les choses de manière différente ? Or je crois que l'école et l'éducation en général doivent être mises en question de manière assez radicale pour donner lieu à de nouvelles perspectives. 

samedi 16 novembre 2019

Ferey

J'ai lu hier soir le petit livre de Caryl Ferey —l'auteur de Zulu— intitulé Les nuits de San Francisco, qui raconte une rencontre entre un vieil ivrogne indien Oglala et une femme estropiée. C'est un livre étrange. J'ai bien aimé.

vendredi 15 novembre 2019

5 km

J'ai fait mes 5 km aujourd'hui. Environ 7000 pas. Je suis allé jusqu'à Gulbenkian et retour en passant par Myosotis où j'ai acheté du miel et des yaourts de brebis. Je suis également passé par la Nouvelle Librairie Française où je voulais acheter la version papier d'Orlov la nuit. Malheureusement, Fred ne l'avait commandé que depuis hier. Juste à temps pour recruter quelques lecteurs avant la rencontre avec l'auteur, le 28 novembre prochain, à l'Institut français de Lisbonne. 

mercredi 13 novembre 2019

Le 19

Ce matin, je suis allé à l'aéroport, au comptoir de Ryannair, pour changer le billet d'avion qui devait m'amener à Luxembourg le 26 septembre dernier. Tout a fonctionné normalement et j'ai maintenant un billet pour le 19 novembre à 17h40 qui devrait m'anener à Luxembourg le même jour vers 20h45 ou même un peu plus tard. Ouf.

A midi, nous sommes allés manger devant la mer avec Chinia, une amie d'Isabel de 83 ans, pleine de vie et d'intelligence, chaleureuse et élégante. Cela fait plaisir de rencontrer des gens comme elle. 

mardi 12 novembre 2019

Le poids du jour

Les journées que l'on vit ne se ressemblent pas. Mais ce qui les distingue a quelque chose à voir avec leur poids. Il y a des journées qui pèsent lourd, et d'autres plus légères, que l'on ne sent presque pas passer tant elles vont vite. Mais quel est le poids d'une journée ? J'aurais tendance à dire que ce poids est en proportion directe avec le temps pendant lequel on a été en attente. Ce sont nos attentes qui déterminent le poids des jours. Selon cette mesure, ma journée d'aujourd'hui est déjà bien lourde.

Petites doses

C'est un livre que j'ai lu à petites doses, Le dernier des justes de Schwarz-Bart. Alors que, généralement, mes lectures sont intenses, rapides et, parfois, précipitées, le livre de Schwarz-Bart m'a imposé un rythme moins soutenu, environ une heure par jour depuis le début de la semaine. Hier à midi je suis allé discuter avec Isabel à la Fac sur les suites à donner à notre Colloque de septembre. Isabel a évoqué le nom de Jean Cayrol, écrivain et poète, auteur du commentaire du film d'Alain Resnais, Nuit et Brouillard (1956).

lundi 11 novembre 2019

Lits

Nous sommes allés sur le chantier hier après-midi pour installer le premier lit, dans le bureau-atelier d'Isabel. Une installation provisoire car il est probable que l'on changera ce lit au profit d'un divan qui puisse se transformer en un lit double d'appoint. Des amis d'Isabel nous ont également apporté un lit double pour la chambre de Charlotte. Nous n'avons pas encore pu l'installer. C'est trop encombré. Après cette incursion dans notre future maison, nous sommes allés manger à la Cevicheria, à Principe Real. Délicieux, comme d'habitude.

dimanche 10 novembre 2019

Le blanc des yeux

Depuis quelques années je reçois une multitude de messages de santé : "médisite", alternatif bien-être, santé-nature-innovation, puresanté, néonutrition, etc... Généralement, je mets tous ces messages directement à la poubelle après un bref coup d'œil. Ce matin cependant, mon attention a été éveillée par un article de Jean-Marc Dupuis l'un des animateurs du site "santé-nature-innovation" : "L'être humain est le seul primate à avoir du blanc dans les yeux. Voici pourquoi." Intrigué par ce titre, je lis l'article et j'apprends que le blanc des yeux des humains est ce qui nous permet de discerner, même d'assez loin, l'orientation du regard des autres. Nous regardons ce que d'autres regardent, nous désirons ce que d'autres désirent. Le blanc des yeux serait ce qui fait lien entre nos regards, ce qui socialise notre vision. J'ai trouvé cette idée intéressante.  

samedi 9 novembre 2019

Tard

Un peu tard pour écrire et pourtant... je me dois d'être fidèle au pari d'écrire tous les jours, quoiqu'il arrive. Nous sommes allés au chantier aujourd'hui et les choses avancent, certes, mais toujours aussi lentement. Après cette visite, nous sommes allés manger dans un restaurant népalais, un peu plus bas dans la rue où nous habiterons. Très bon marché et assez bon même s'il s'agit d'une cuisine un peu rustique. Quand Dali viendra nous rendre visite avec Sonam nous les emmènerons là-bas ! Après notre déjeuner, nous sommes allés à Rossio, au centre de Lisbonne, Rossio qui fera partie de notre nouveau quartier.

vendredi 8 novembre 2019

Résultats

La biopsie de ce qu'ils m'ont enlevé le 7 octobre à la vessie révèle qu'il n'y a rien de cancéreux. Mais il faudra continuer les contrôles pendant encore trois ans. C'est une bonne nouvelle. Déjà la dernière fois, ce n'était pas cancéreux. 

Charlotte est partie avec Johni pour Paris. J'espère qu'ils vont passer de bons moments ensemble.

jeudi 7 novembre 2019

Froid

J'aime beaucoup le style d'André Schwarz-Bart. Je déguste ce roman qui fut primé en 1959.

Je relis actuellement le texte du destructionnaire pour en corriger les épreuves. Il y a encore des erreurs. En vérité très peu mais suffisamment pour que cette relecture soit justifiée. Cela prend du temps. 

Il fait  de plus en plus froid à Lisbonne. 


mercredi 6 novembre 2019

Epreuves

Jeannot et moi venons de recevoir, chacun de notre côté, les épreuves du Destructionnaire. Il faut maintenant les lire attentivement et corriger les erreurs éventuelles.

mardi 5 novembre 2019

Schwarz-Bart

Le Dernier des Justes, prix Goncourt de l'année 1959. C'est ce que je lis en ce moment. Un beau livre sur cet esprit si particulier de la tradition juive. Voici un passage qui m'a frappé et qui dit en peu de mots l'essentiel de cet ouvrage qui, à l'époque de sa publication, a suscité de nombreuses polémiques.


« Cette nuit-là, sur sa paillasse posée à même le plancher, Benjamin essaya de se représenter toutes choses telles que les voyait M. Goldfaden. De fil en aiguille, il en arriva à cette conclusion effarante que si Dieu n’existe pas, Zémyock n’était qu’une parcelle dérisoire de l’univers. Mais alors, se demanda-t-il, où va donc toute la souffrance ? Et revoyant l’expression désespérée de M. Goldfaden, il s’écria en un sanglot qui déchira la nuit de l’atelier : Elle se perd, oh mon Dieu, elle se perd ! » (de « Le Dernier des Justes (Cadre rouge) » par André Schwarz-Bart)

lundi 4 novembre 2019

Hachures

Mes nuits sont pleines de hachures. Je dois quand même dormir un peu, car le matin, au réveil, vers 7h, je me sens assez en forme. Les trois chats m'attendent derrière la porte. Celle-ci à peine ouverte, Maïs se précipite dans le couloir obscur. Puis, elle saute sur Tatou qui se dirige vers la cuisine à la suite de Zuky, lent et massif. Je leur donne à manger. Zuky en premier. Après quoi je me prépare un citron vert pressé avec une petite cuillère de bicarbonate de soude et un peu d'eau tiède, un grand verre pour avaler quelques compléments alimentaires : vitamine C, magnésium, probiotiques, coQ10... Ce n'est qu'une demi-heure plus tard que je prends mon petit-déjeuner : thé vert, œuf à la coque, fromage blanc, fruits...

dimanche 3 novembre 2019

Vibes

Isabel et Charlotte sont parties à la campagne chez une amie qui a des chevaux et des chats. Je voulais les accompmagner mais l'instabilité de mes tripes m'a fait préférer rester à la maison au milieu du chaos de nos affaires en attente d'être déménagées. Je suis resté avec nos trois chats dont l'un, la dernière, Maïs, vient de chez cette amie. Elle adore venir dormir à côté de mon ordinateur. Peut-être sent-elle les good vibes qui se dégagent de mes textes ? Hum !

samedi 2 novembre 2019

Nos morts

C'est aujourd'hui le "jour des morts". Traditionnellement, nous allions au cimetière visiter "nos" morts. Mais notre délocalisation nous a éloignés des nôtres. Récemment pourtant, mes sœurs ont rendu visite à nos parents, enterrés au cimetière de Neudorf à Strasbourg. Il eût été difficile pour moi de me joindre à eux. Il me semble important de ne pas oublier nos morts et la visite des lieux où ils reposent peut aider les générations plus jeunes à se souvenir. Mais pourquoi est-ce important ? Comme si le souvenir que nous cultivons de nos chers disparus était un moyen de leur assurer un surplus de vie, une sorte de prolongation de vie à travers la nôtre. 

vendredi 1 novembre 2019

Transmission ?

Une des lectrices du groupe auquel je participe environ une fois par mois, après m'avoir entendu parler de Peter Gray et de la Sudbury Valley School dont il avait été l'un des inspirateurs, m'a gentilment prêté le livre de François-Xavier Bellamy, intitulé Les Déshérités ou l'urgence de transmettre, Plon, 2014. Je n'y avais pas prêté beaucoup d'attention surtout que je connaissais François-Xavier Bellamy, le philosophe, "sauveur" de la droite lors des dernières élections européennes qui ont vu le parti de Laurent Wauquiez exploser en plein vol malgré les belles paroles du philosophe. Mais je me suis dit que c'était important de lire des livres avec lesquels on n'était, a priori, pas d'accord. J'ai trouvé le livre bien écrit, d'une très grande clarté et défendant plutôt bien l'idée même de transmission, tant décriée et vilipendée par tous les pédagogues associés à ce qu'on a pu appeler l'"éducation nouvelle", héritière, selon Bellamy, de Descartes, Rousseau et Bourdieu. Quand l'auteur parle de l'apprentissage de la langue, comme exemple de ce qui est en jeu dans la transmission, je ne peux m'empêcher de rétorquer qu'il y a malentendu. Nos parents ne nous "transmettent" pas la langue que nous parlons, ils la parlent et l'enfant, dans ce bain de paroles, s'imprègne comme une éponge de tout ce qu'il entend. Ceci vaut aussi bien pour la langue que pour la culture. L'enfant Bamiléké du Cameroun n'est pas la cible d'une transmission concertée par ceux qui seraient en charge de son "éducation", simplement, il "vit" dans son milieu et cela suffit pour qu'il soit imprégné de tout ce qu'il lui faudra pour vivre comme un Bamiléké.






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Nous sommes allés voir le chantier et, sous l'escalier qui mène au premier étage —et qui n'existe plus— on a trouvé un grand trou. Le nouvel escalier nous fera monter par dessus ce trou pour rejoindre, au fond du couloir au premier étage, l'ascenseur, déjà en place, mais pas encore opérationnel.