Le Dernier des Justes, prix Goncourt de l'année 1959. C'est ce que je lis en ce moment. Un beau livre sur cet esprit si particulier de la tradition juive. Voici un passage qui m'a frappé et qui dit en peu de mots l'essentiel de cet ouvrage qui, à l'époque de sa publication, a suscité de nombreuses polémiques.
« Cette nuit-là, sur sa paillasse posée à même le plancher, Benjamin essaya de se représenter toutes choses telles que les voyait M. Goldfaden. De fil en aiguille, il en arriva à cette conclusion effarante que si Dieu n’existe pas, Zémyock n’était qu’une parcelle dérisoire de l’univers. Mais alors, se demanda-t-il, où va donc toute la souffrance ? Et revoyant l’expression désespérée de M. Goldfaden, il s’écria en un sanglot qui déchira la nuit de l’atelier : Elle se perd, oh mon Dieu, elle se perd ! » (de « Le Dernier des Justes (Cadre rouge) » par André Schwarz-Bart)
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