Hier, on m'a sans doute volé mon iPad car je ne l'ai plus retrouvé dans mon sac, une fois rentré à la maison.
Cela m'attriste beaucoup.
Hier, on m'a sans doute volé mon iPad car je ne l'ai plus retrouvé dans mon sac, une fois rentré à la maison.
Cela m'attriste beaucoup.
Délicieux déjeuner à midi avec Laurence et Thomas chez Pollux, au dernier étage, avec vue sur la ville. Je n'étais pas très bien. Un peu nauséeux. Mais cela s'est bien passé avec des "cornets de crevettes" originaux et exquis. Nos amis parisiens sont arrivés hier soir. Nous les avons connus en tant que parents d'élèves de l'école maternelle où Charlotte apprenait à dessiner et à calculer, avec Jeanne, la fille de ces amis qui est venue nous rendre visite avec son ami Simon, l'an dernier.
Tout d'abord, il s'agit d'un mot français magnifique qui sent bon comme un avant-goût de déjeuner ou de dîner, un mot dont les syllabes sont souriantes et grésillantes et qui nous aide à traiter comme il faut ceux qui les traînent derrière eux. Il vaut mieux les avoir bien en mains avec les louches et les cuillers qui les font bruire comme il faut pour empêcher les hommes politiques de nous raconter leurs mensonges. Il semblerait que le pouvoir prenne vraiment ombrage de ces manifestations qu'il jjuge un peu trop vite comme intempestives. Le Guardian affirmait quelque chose de très juste aujourd'hui en disant que les Français avaient réussi à faire des manifestations en opposition au gouvernement, un art. C'est vrai et, me semble-t-il, essentiel. La révolution était déjà comme ça. Une performance aussi sociale qu'esthétique. C'est du grand art.
Ma vue de l'œil gauche s'est améliorée et j'arrive presque à lire sans mes lunettes. Cependant, j'ai encore mal à mon arcade sourcilière. Le 28 je revois mon médecin. J'ai envoyé la facture à la MGEN. J'espère que je serai remboursé bientôt.
Le cassissier que j'ai planté sur ma terrasse-est grandit formidablement bien. Tous les matins je constate qu'il a gagné un cm. Il s'épaissit également. Je ne crois pas qu'il produira des fruits dès cette année mais, l'année prochaine peut-être !
J'aimerais beaucoup aller à Luxembourg en mai mais tant que je n'ai pas de date précise pour mon opération, il m'est difficile de décider quend je pourrai y aller.
Je ne suis pas un fan des feux d'artifice mais, hier soir, avec la douzaine d'invités que nous avions conviés pour en voir un à l'occasion du 25 avril, du haut de notre terrasse-sud, le spectaclc que la ville de Lisbonne nous a offert a été assez minable. Quelques fusées vertes et rouges à minuit, pour satisfaire la fibre nationaliste des Portugais, n'ont pas réussi à me convaincre de l'intérêt de ce genre de spectacle. C'était assez triste, en réalité. Bon ! Ce sera certainement mieux l'année prochaine lors des cinquante ans de la révolution des œillets. Aujourd'hui, Isabel écoute les discours qui ont été prononcés en l'honneur de la révolution et de la visite, très solennelle, de Lula.
Isabel a organisé un salon de midi : 42 personnes qui sont restées de 13h à 19h. Un peu beaucoup pour moi. Je me suis réfugié dans notre chambre, mon bureau étant occupé par la fille d'Elsa. Bref, une journée très sociale, si je puis dire, bien que je n'aie vu les gens qu'au moment de leur arrivée à 13h.
J'ai vu l'accueil de Macron à Sélestat, hier. Pourtant les Alsaciens n'ont rien d'agitateurs sans cervelle. Mais ça a été chaud pour Macron. Il y a quelque chose qui me turlupine depuis longtemps avec notre président, ne fut-ce qu'avec son slogan "En Marche" et son espèce d'obsession à dire qu'il faut "avancer". Je ne comprends d'ailleurs pas qu'il ne soit pas repris plus systématiquement sur cette espèce de mantra qu'il répète en permanence. Avancer ? Mais pour aller où ? Quand on avance, on va vers quelque chose, on a un but qui ne se résume pas à laisser des choses, des gens, des événements, du temps, derrière soi. Quel est le but de Macron ? Le progrès ? Mais le progrès doit-il forcément se penser comme une avancée, comme un mouvement vers l'avant ? Qu'est-ce donc que "l'avant" ? où le "devant" ? Qu'y a-t-il de si désirable là, devant nous, devant le peuple français, dont Macron semble si bien connaître la désirabilité ? Ne vaudrait-il pas mieux rester un peu dans le présent, regarder autour de nous, réparer ce qui ne va pas plutôt que changer de paysage pour ne plus voir ça, précisément. Je n'ai rien contre le mouvement, surtout quand ce mouvement est orienté vers une destination précise et en liaison avec des bénéfices relativement bien définis. Mais, le mouvement pour le mouvement, je m'en méfie de la même manière que je me méfie du tourisme, où il s'agit de visiter pour visiter, voir pour avoir vu, bouger pour avoir bougé, encore qu'ici, quand on devient vieux, cela peut se justifier, comme me le dit souvent ma sœur Martine !
Je reviens de l'Hôpital où l'on m'a opéré de la cataracte de l'œil gauche. Cette cataracte était assez dure ce qui a pris un peu plus de temps que d'ordinaire. Ce n'est pas une opération très agréable.
Je surveille de près mon abricotier et je crois que cette année il va nous donner une bonne douzaine de fruits. Chaque année il y en a un peu plus. C'est très satisfaisant de voir comment la nature fonctionne. J'ai aussi beaucoup d'espoir avec le nouveau cassissier que j'ai planté il y a environ un mois. Il est très feuillu et grandit presqu'à vue d'œil. Je devrais dire à vue d'œil droit puisque le gauche va être opéré demain matin. C'est une opération de routine, me dit-on. D'accord. Avec laser et tout le bazar. Jeudi je vois mon médecin censé reconstituer mon urètre avec les résultats de mon examen de vendredi dernier. J'ai l'impression que je me répète un peu.
Je viens de voir le film de mon ami Hormuz Filles d'Iran, un chemin secret dans la montagne, film que j'ai ttrouvé très beau et très intéressant avec ders chants iraniens d'une grande poésie. L'Iran est vraiment le pays que j'aimerais voir dans un avenir proche.
Nous sommes allés chercher les résultats de mes examens de vendredi dernier. Mon urètre est affectée d'une double sténose. Qui, en principe, sera donc doublement réduite lors de mon opération. Par ailleurs j'ai une ptose aux reins. Traduction, j'ai des reins qui pendouillent à cause de la gravité.
J'ai fait de la place sur mes étagères pour ranger les derniers livres que j'ai lus. Cela m'a permis de voir qu'il fallait que je me débarrasse de pas mal d'archives. Il vaut mieux que ce soit moi qui le fasse plutôt que mes descendants. Je vais faire un premier tri. Je relisais certaines parties de mon journal des années 60 et il n'y a pas grand chose à retenir. Mes pensées de l'époque sont encore très naïves et sans grande portée. Je lisais déjà beaucoup de livres mais je n'en saisissais pas la véritable portée. C'est assez décevant de lire les banalités qui me venaient à l'esprit.
Ce matin nous sommes allés à l'hôpital où je dois me faire opérer de la cataracte. C'est le même médecin que l'on avait laissé tomber pour tenter l'opération dans l'hôpital public. Mais dans le public, ils ne peuvent pas faire l'opération prévue. Nous sommes donc revenus à la case départ du privé. D'ici la semaine prochaine il faut que je trouve 2500 euros pour payer ce luxe. Normalement je devrais être remboursé par la MGEN mais comme c'est dans le privé, je ne suis pas absolument sûr qu'ils vont me rembourser. Normalement, ils devraient le faire. Surtout étant donné le montant de mes cotisations à la MGEN alors que je demande assez rarement le remboursement de mes frais médicaux. Mes cancers ne leur ont rien coûté. L'opération est prévue pour mercredi prochain.
C'est le nom de l'hôpital privé où je me suis fait faire une urétrographie. J'étais convoqué pour 9h30. Mon examen a eu lieu à 12h30. Trois heures d'attente dans un hôpital privé. Isabel a fait une réclamation tout-à-fait justifiée, à mon avis. L'examen en lui-même n'a pas été douloureux. Très désagréable quand même. Et très cher. J'espère que la MGEN va me rembourser. Il faut dire que je paye assez cher pour cette assurance complémentaire.
À part ça, je continue ma lecture d'Hopmère dans la traduction magnifique et très vivante de Philippe Brunet.
J'ai reçu l'Iliade d'Homère, dans la nouvelle —pas si nouvelle, en fait— traduction de Philippe Brunet et publiée au Seuil en 2010. J'ai commencé à lire et je succombe sous le charme de ces vers écrits il y a près de trois mille ans sans doute. Comme me le disait Jean-Marc dans un bref commentaire qu'il m'a envoyé, on retrouve dans cette traduction en français l'enchantement de l'oral.
Nous étions huit à table pour notre déjeuner pascal. Nous avons déjeuné sur la terrasse-sud. Il ne faisait pas trop chaud grâce au vent et à la toile tendue au dessus de la table. Il a quand même fallu rajouter deux parasols pour que ceux qui étaient au bout de la table aient de l'ombre également. Je continue à lire Kapuscinski après avoir lu ces trois œuvres majeures : Imperium, Ébène et Mes voyages avec Hérodote. Mais il y a d'autres écrits et je me réjouis de commencer La guerre du foot.
Nous sommes allés dîner, hier soir, à Cascais, avec Mathieu, un grand gaillard de 20 ans qui était venu nous voir avec Matthis, le fils d'une vieille amie d'Isabel, il y a quelque temps. Mathieu est passionné de surf. Nous sommes allés dans un restaurant indien que nous connaissions déjà. Ce fut très bon. Ceci dit, je ne vois pas très bien quel intérêt ça a de faire 20 km pour dîner. C'est vrai que ça change un peu de l'ordinaire. Bon ! Nous sommes ainsi faits : nous aimons le changement, l'improvisation dans l'emploi de notre temps. D'accord ! Le prétexte avancé par Isabel était de goûter la bière artisanale d'un de ses amis. Cette bière n'était pas très bonne. Rien à voir avec la bière artisanale que mon frère Patrick fabriquait à Strasbourg.
Quand nous sommes revenus de Cascais, notre rue était plongée dans le noir. Nous n'avons même pas pu ouvrir notre porte d'entrée avec le code comme on le fait d'habitude et, bien évidemment, nous n'avions pas la clé. Il a fallu téléphoner à l'une de nos locataires pour qu'elle vienne nous ouvrir. Les surprises de la vie. Nous aimons le changement comme dit auparavant.Notre voyage de retour a été agrémenté par le spectacle d'une grosse pleine lune rousse qui nous a suivi pendant tout le parcours le long du Tage. C'était magnifique ! Rien à voir avec ce que l'on voit sur ma photo !
Hier j'ai vu le film Netflix, Sad Hill Unearthed. Sad Hill est le nom d'un cimetière qui apparaît à la fin du film de Sergio Leone, The Good, the Bad and the Ugly avec Clint Eastwood, Eli Wallach and Lee Van Cleef, trois acteurs qui ont fait la gloire des "westerns spaghetti". Dans le film que j'ai vu hier, on raconte la manière dont le cimetière de Sad Hill a fait l'objet d'une redécouverte par des fans du film. Cela se passe en Espagne dans la région de Burgos. Ils ont retrouvé la place centrale ronde où se déroulent les derniers duels entre les trois protagonistes. J'ai revu le film de Sergio Leone après avoir vu les efforts de tous ces fans pour dégager cette place centrale au centre du cimetière. Ce n'est certainement pas mon film préféré. En réalité, je l'ai trouvé assez ennuyeux. Il dure plus de trois heures et j'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps. Même à la retraite, je me sens un peu coupable de ce gaspillage d'un temps qui, finalement, m'est compté.
Hier soir, je suis allé me coucher vers minuit et juste avant d'éteindre la lumière j'ai regardé ce qui était disponible sut Netflix. Et j'ai remarqué Les Secrets de la Licorne, par Spielberg. Il s'agissait bien des aventures de Tintin avec de vrais acteurs jouant les personnages que nous connaissons tous à commencer par Tintin lui-même dont l'apparence et le jeu sont très réussis. On se demande vraiment comment ils ont pu réaliser un film aussi fidèle à Hergé : la vision du film provoque le surgissement de souvenirs imprévus comme le costume de Rakham le Rouge sur l'ancienne Licorne du XVIIe siècle —ah oui ! il avait un habit de couleur mauve— ou les deux héros (le capitaine Haddock et Tintin), épuisés, dans le désert. J'ai été assez fasciné par cette adaptation de ce volume d'Hergé.
Vie onirique intense mais je vous épargnerai le récit de ces rêves absurdes qui n'ont de sens que pour moi si je fais l'effort d'essayer de les comprendre.
Hier soir nous avons d'abord vu le western raté de Burt Lancaster sur ARTE.
Par contre, un peu plus tard, nous avons vu ce documentaire assez extraordinaire, Taiming the Garden, de Salomé Jashi (2021), qui raconte comment un oligarque géorgien fait venir de grands arbres pour meubler son jardin privé. Il achète ces arbres et les fait transporter, parfois à travers la Mer Noire, pour les replanter chez lui. Ce sont des arbres qui peuvent avoir 80 ou 90 ans déjà. Les gens à qui on vole ces arbres, les voisins, ceux qui avaient l'habitude de s'asseoir tranquillement au cœur de son ombre bienfaisante, accompagnent le convoi exceptionnel aussi loin qu'ils le peuvent, avec toute la tristesse du monde. En tout cas je recommande vivement ce documentaire peu ordinaire.
J'ai fait cette nuit un long rêve dont je garde en mémoire de nombreux détails très précis. J'étais dans une nouvelle maison avec Irène. Comme nous en avions l'habitude à Bleachfield, sur le campus de l'Université de York, nous ne fermions jamais la porte d'entrée à clef. C'était pareil pour cette nouvelle maison. J'entends que des gens sont entrés. Je vais voir qui c'est mais auparavant je veux éteindre la radio, une radio qui se trouvait dans une pièce ressemblant beaucoup au bureau de mon père quand nous habitions allée Spach à Strasbourg. J'essaye de l'éteindre avec une télécommande un peu déglinguée. J'appuye sur le bouton. La radio se tait pendant quelques secondes pour se rallumer d'elle-même. J'appuye à nouveau sur le bouton mais toujours avec le même succès mitigé. Le processus se répète. D'autres postes de radio se mettent en marche. Je tourne les boutons mais les postes se rallument spontanément. Ce sont de vieilles radios avec des pavillons comme ceux qui faisaient partie des gramophones d'antan. Enfin, je vais à la rencontre des gens qui sont entrés. Il s'agit de Richard Millet, mon ancien collègue de Paris 7 avec qui je n'ai plus eu de contact depuis des années. Il me reproche sans doute quelque chose, mais je ne sais pas quoi. Il est venu avec quelqu'un d'autre et surtout une petite fille aux cheveux noirs qui doit rester cachée chez nous pendant quelque temps. La maison me fait penser à "La Californie", cette villa cannoise où Picasso a vécu de 1955 à 1961. Survient tout à coup une avocate qui confirme notre garde de la petite fille. Je suis très intrigué par la présence de Richard Millet, que j'aimerais beaucoup revoir un jour.
Nous sommes allés voir une exposition hier après-midi, installée dans un futur parking. Nous avons vu les œuvres de Pedro, un ami d'Isabel, celui qui a réussi à tendre la toile au dessus de notre terrasse-sud sans démolir les murs. Nous avons acheté un petit tableau, en fait une photo d'une foule d'oiseaux en vol sur fond blanc.
Je continue mon voyage en URSS avec Kapuscinski. Nous avons traversé la Turkménie pour nous retrouver en Ouzbékistan, où j'ai fait la connaissance de Timur, alias Tamerlan, un chef d'État sanguinaire mais aussi très porté sur la beauté et les arts. C'est lui qui a donné à Samarcande toute sa splendeur à la fin XIVe et au début du XVe siècle.
Le même jour nous avons vu notre petit abricotier tout en fleurs. Je prendrai une photo que je publierai demain quand il sera encore plus fourni.
Je suis toujours dans Imperium de Kapuscinski, à la frontière de la Turkménie. Le voyage continue.