* * *
(Suite)
Deux hommes aux visages patibulaires et basanés, habillés de noir passent juste derrière moi le seuil de la porte coulissante en verre dépoli. Ils sont grands comme des montagnes avec des ventres de barriques et des barbes de trois jours, gourmettes au poignet, apparemment sans bagages. D'où viennent-ils ? Où vont-ils ?
Ils sont attendus. Un jeune homme en blue jeans et T-shirt blanc, avec sa pancarte où figurent deux noms en lettres capitales : Z. Koktowicz et Y. Mareskov, s'avance vers eux interrogativement. Les deux compères hochent la tête en silence et tous trois se dirigent vers la sortie.
Entretemps, les yeux d'émeraude ont disparu dans le froufrou d'un sari tombé du ciel. Il est 11 h du matin. Je suis seul et disponible, je n'ai pas de gourmette au poignet et j'ai beaucoup de temps pour écrire ce qui va m'arriver.
Profitant des trois secondes pendant lesquelles je me prends pour Tintin, je saute dans un taxi en disant : "—Chauffeur ! Suivez cette voiture. "
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