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samedi 28 septembre 2013

28 septembre : L'intime et le rêve

J'ai presque fini L'art français de la guerre. Je l'aurai terminé ce soir sans doute. Très beau livre.

J'ai eu une petite insomnie à partir de 4h15, ce matin. Je me suis levé et j'ai écrit une lettre à M.S. Je lui raconte un rêve dont il est le personnage principal, en croyant que, de ce fait, le rêve allait l'intéresser. C'est comme si je pouvais m'intéresser aux rêves que mes amis où les membres de ma famille pourraient faire en m'accordant un rôle sur la scène de leurs spectacles oniriques nocturnes. Mais je me dis aussitôt que oui, cela pourrait m'intéressser. Je ne sais pas très bien en quoi. Seule l'expérience de tels récits, et surtout, la collection qui pourrait s'ensuivre, est susceptible de m'apprendre de quoi se nourrirait cet intérêt. 
Rentre-t-on dans l'intimité d'une personne en lisant le récit de ses rêves ? Personnellement j'en doute. C'est peut-être pour cette raison que je n'hésite guère à raconter mes propres rêves. Souvent de façon détaillée. Les rêves sont des productions de l'inconscient, certes. Mais que peut-il y avoir d'intime dans l'inconscient ? L'intime est le camp retranché du "je", de la conscience. L'inconscient est impersonnel. Ce n'est que ça. Et ça, sans être à tout le monde, n'est pas à moi. Certes je peux en être affecté. Et certains rêves m'affectent en effet. Mais dès qu'on en fait des récits, dès que l'on peint ces tableaux nocturnes avec des mots qui sont parfois ceux du rêve, mais pas toujours, les rêves changent de nature. Le moi s'en empare, y cherche des clefs. Celles-ci, me semble-t-il, ne seront jamais les clefs de l'intimité. 

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