Alors nous avions déménagé à S. et nous avions trouvé une grand appartement. Je dis "nous" parce que j'étais avec J. et L., deux chimistes. Nous devions partager cet appartement très grand qui était un ancien magasin en pleine ville. Nous avions des chambres très exposées et dans celle qui m'avait été attribuée, la tête du lit était contre une vitrine à moitié défoncée d'ailleurs. L'appartement était en piteux état et dehors, des tas de planches et de meubles cassés étaient accumulés ce qui exigeait que l'on fasse pas mal de travail pour se débarrasser de ces tas encombrants. Mes amis décident d'aller visiter un peu la ville. Quant à moi, je leur dit que je vais visiter le quartier. Je prends mon vieux vélo que je tiens à la main plutôt que de l'enfourcher. Je m'aperçois que juste derrière chez nous il y a un fripier. J'entre, avec mon vélo, et je regarde les vêtements qui pendouillent de tous les côtés : il y a de vieux blousons de militaires, toutes sortes d'habits. Je suis attiré par un costume roux à carreaux, qui avait l'air en bon état, mais je trouvais que ce n'était pas mon style. Je me dit qu'il faut rentrer et je veux cadenasser mon vélo à l'intérieur du magasin. Je vise une chaîne toute rouillée qui pendouille dans un coin et je me dis que je vais pouvoir en replier le bout autour de mon cadre fermer mon cadenas sur deux chaînons. Mais au moment où j'allais procéder, mon attention est attirée ailleurs où il y a un attroupement. Je vais voir ce qui se passe. Quand je reviens vers mon vélo, je m'aperçois qu'il a été volé. Mon vieux vélo volé ! Bon ! Ce n'est pas trop grave. Et je retrouve mes amis, qui eux aussi sont de retour après avoir visité la ville en Mercédes. L. me propose de m'aider à faire mon lit. Je lui raconte ce que j'ai vu et notamment, une chose qui m'a stupéfié : dans cette ville du Nord où il fait très froid, les gens n'hésitent pas, en cas de nécessité, à se jeter dans l'eau tout habillés pour aller d'un point à un autre. J'ai ainsi vu deux personnes traverser un pont inondé en nageant le crawl tout habillés. Je lui raconte aussi qu'en revenant à l'appartement, j'ai vu une sorte de tremblement de terre. En fait, je ne l'ai pas vu, je l'ai ressenti. J'ai vu la terre, dans ce qui m'apparaissait comme une mare, disparaître dans la mare et cela m'a donné mal au coeur.
Mais comme dit auparavant, il fallait aller débarrasser la rue devant notre appartement de toutes ces planches encombrantes dont je me dis qu'elles pourraient être bien utiles pour les brûler dans la cheminée. Dans ce tas, je découvre une selle de cheval, décorée d'une peinture style xviiie que j'ai bien envie de m'approprier mais J. la roule en disant qu'il faut d'abord demander si on peut la garder. C'est alors que je me retrouve en présence de C. et que je commence à lui raconter mon rêve mais elle m'invite à venir le raconter à R. qui a un comptoir pas loin. Nous y allons et je continue mon récit en leur disant d'ailleurs, qu'ils pourront vérifier mon récit quand ils liront mon blog ! C'est au cours du trajet qui nous fait aller chez R. que je me dis que je pourrai tenir compte de toutes mes expériences à S. dans les enseignements que je devrai assurer dans le Colorado.
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