Je somnolais ce matin en pensant avec des bribes de rêves qui évoquaient la connaissance que nous avons de nous-mêmes et je m'étais promis d'y revenir dans ce blog. Il m'est apparu nettement que non seulement le fait d'être exclu ne me faisait pas peur, mais encore que je ressentais un certain plaisir à m'éloigner des groupes, même ceux qui veulent m'inclure. Même enfant, je ne me sentais pas à l'aise dans des groupes informels de camarades. Souvent, ma famille partait en vacances et je restais seul à la maison. J'étais très content d'être seul. De quoi était fait ce plaisir, très étrange en fait, d'être exclu, ou plutôt d'être absent ? Je pense que tout en n'étant pas là en chair et en os, je devais néanmoins être là dans l'esprit des autres. Mon absence était une sorte de stratégie pour être présent dans l'esprit de ceux qui, bien entendu, regrettait mon absence. Je me souviens d'avoir souvent appelé Irène, "Absence".
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