Rechercher dans ce blog

jeudi 26 mai 2022

Reprise

Voici maintenant 10 jours exactement que je n'ai donné aucune nouvelle. Il faut dire que j'étais en voyage et que, en réalité, je n'avais plus vraiment envie d'écrire. J'ai été très secoué par la mort de mon frère et par les événements associés aux cérémonies funèbres. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser que ce serait bientôt mon tour et j'anticipais des cérémonies analogues dont j'aurais été l'acteur principal, couché dans un cercueil aussi simple que celui de mon frère, avec les mêmes personnes de la famille pour m'accompagner dans ce dernier voyage sans retour. Pendant le voyage aller, de Lisbonne à Olne en Belgique, mon esprit était encombré de pensées sombres. Je n'avais pas fait de provisions d'eau suffisantes ce qui fait que je buvais peu, et quand je suis arrivé au lieu de rendez-vous, j'étais absolument épuisé, je me sentais d'une très grande faiblesse, seul le plaisir de revoir mes autres frères et sœurs ainsi que la famille de Dominique et les collègues architectes avec lesquels il avait passé une grande partie de sa vie professionnelle, a quelque peu atténué les ombres de mon esprit. Mes retrouvailles avec Marianne et sa fille Catherine, Françoise, et ma sœur Martine m'ont redonné un peu d'énergie. Nous dormions dans la belle maison de Philippe et Myriam. Quel plaisir également de renouer quelques liens avec Pierre-Yves et Pascal !

Heureusement, le voyage du retour a été beaucoup plus agréable. Tout d'abord, je me suis mis à boire beaucoup plus d'eau ce qui m'a permis de renouveler cette observation paradoxale que j'avais faite lors des suites de l'une de mes dernières opérations : plus on boit, moins pressant est le besoin d'uriner. Quand on ne boit pas, ou que l'on boit peu, le besoin d'uriner est tout aussi fréquent sinon plus que quand on boit abondamment. C'est assez curieux. 

Notre voyage de retour nous a permis de faire une étape enchantée dans le Lot, chez mon amie L., celle qui a été, en 1974, déterminante pour la carrière universitaire que j'ai pu avoir ensuite. La maison de L. et C. est vraiment magnifique. Au milieu d'une verdure superbe, d'un bruit d'oiseaux permanent, cette maison m'a aidé à reprendre pied dans un monde vif et joyeux. Auparavant, nous nous étions arrêtés une première fois chez Sophie, la fille de mon frère Louis-Marie, et son compagnon, Jacques. Ma sœur Martine et son mari, Duncan, faisaient le voyage avec nous jusqu'à Paris. Notre étape chez Sophie a été réjouissante par l'accueil qui nous a été réservé : un déjeuner au boudin blanc de Liège (j'adore !), des gauffres de Liège, du jambon, des œufs, des cuberdons, bref, de quoi nous rassasier jusqu'au soir. Notre entrevue avec Christiane, la mère de Sophie, quasiment immobilisée par ses ennuis de santé, a été moins joyeuse. Peut-être se cantonne-t-elle trop dans un registre de plainte qui la transforme en victime de la vie ? Nous avons repris la route vers Paris où nous sommes arrivés vers 20h30, juste à temps pour aller au restaurant Le Cambodge dans le 10e arrondissemnt où Charlotte nous a rejoint avec son ami Constantin, chez qui nous avons pu dormir deux nuits de suite. Le lendemain je suis allé dîner chez mon fils Fabien et sa femme, Fianna, un dîner très agréable où l'on a pu parler de nos dernières lectures,  des problèmes d'Eliott et des perspectives professionnelles intéressantes de son frère Théo, les deux grands garçons de Fianna. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire