Voilà, nous y sommes. À la Quinta dos Girrassois à Ferreira di Zezere, chez Elsa, la sœur d'Isabel. Deux heures de voiture environ. Nous y sommes pour quinze jours. J'espère que Gaston s'accomodera rapidement de notre absence. Nous avons procédé à un véritable petit déménagement. Nous avons également amené le vélo d'Isabel. La maison est fraîche.
Hier soir nous avons reçu Magali à dîner. Elle semble très heureuse d'être à Lisbonne.
Demain, nous allons à la campagne, chez Elsa, à Ferreira di Zezere. J'aurais bien aimé rester chez moi pour m'occuper des chats mais, à cause de la chute que j'ai faite dans la petite salle de bains du 3e, Isabel ne veut pas me laisser seul. Il faudra que j'amène pas mal de livres si je ne veux pas m'ennuyer comme un rat mort ! À propos de livres, je lis actuellement La faille en toute chose, de Louise Penny (Babel Noir, 2018). Encore une fois, je suis mal tombé. Ce livre avance avec peine au milieu de circonstances artificiellement compliquées. Bref, pas terrible.
En principe, mon chirurgien devrait appeler Isabel pour nous donner les résultats des dernières analyses de mon urine. Comme j'ai encore mal quand je pisse, je crains qu'il ne faille encore me nourrir d'antibiotiques pendant une dizaine de jours.
J'ai fait hier l'exercie que me proposait Célia : se mettre par terre à plat ventre pour voir si je réussissais à me remettre sur pieds tout seul. Pas de problème. Je me suis redressé sans aucune difficulté. Alors pourquoi ne pouvais-je pas le faire dans la petite salle de bain du 3e étage ? En fait j'étais coincé dans un petit espace qui limitait ma liberté de mouvement.
Hier soir nous sommes allés manger chez Paula, une amie d'Isabel, chercheure en biochimie des plantes. Cela se passait dans l'appartement où vivaient les parents d'Isabel et où celle-ci a passé son enfance. Paula avait acheté cet appartement il y a environ deux ans. Ils ont fait faire d'importants travaux qui ont transformé complètement le lieu : espaces ouverts, luminosité magnifique, vue sur l'océan (l'appartement se situe au 7e étage). Nous avons fait une partie de dixit après le repas. Paula fait de la recherche. Elle est très brillante. Elle a beaucoup d'humour. C'est décidément une "bonne personne". Je l'apprécie beaucoup.
Je suis très déçu par le livre de Régis Jauffret, Papa. Je pense d'ailleurs que je vais en abandonner la lecture.
Aujourd'hui, alors que je voulais aller aux toilettes, j'ai perdu l'équilibre et je me suis étalé. Il m'était imposssible de me relever. C'était assez angoissant. J'ai dû attendre le retour d'Isabel, environ une demi heure après être tombé, pour me relever. J'ai finalement réussi à me remettre sur pieds. Mais ça fait un peu peur de perdre ainsi l'équilibre. Je ne souhaite à personne de vivre de tels moments.
J'ai commencé le livre Régis Jauffret, Papa.
La journée d'hier a été très chargée. Nous sommes allés chez notre pédicure dans un premier temps. Ensuite, nous sommes allés à l'hôpital pour donner des échantillons d'urine pour voir si mon infection urinaire avait été guérie. Je ne le crois pas parce que j'ai encore du mal à uriner normalement. Après l'hôpital, nous sommes allés manger dans un restaurant japonais. À 15h30, j'avais rendez-vous avec mon dentiste pour réparer et nettoyer mes implants. À 17 heures, je suis allé à l'Institut Français du Portugal pour parler des livres que j'ai lus récemment et écouter les autres membres du groupe sur leurs lectures. C'était vraiment intéressant. Et le soir nous avons reçu Pedro, Lucia et Lindsay pour faire une partie de Dixit. Bref une journée bien remplie.
Aujourd'hui, j'ai lu l'un des livres que j'avais achetés à la librairie de Rive-Étoile : La soustraction des possibles de Joseph Incardona. Ce roman est un peu décevant au début mais la deuxième partie est excellente. Ce livre met en scène une écriture particulière. L'auteur n'hésite pas à nous faire part de ses propres impressions par rapport à l'histoire qu'il nous raconte. C'est parfois un peu désarçonnant.
Je prends l'aion ce soir. Je n'aurai vu ni Joëlle, ni Richard (qui ne répond pas au téléphone !). Peut-être aurais-je du rester à Strasbourg un jour de plus.
Je voulais passer deux jours à Paris pour avoir l'occasion de voir Charlotte. Malheureusement, elle est en période d'examens et je risque fort de ne pas la voir du tout. En principe elle devrait me téléphoner maintenant et j'attends son appel pour que l'on puisse se fixer un rendez-vous rapide, mais rien ne vient pour l'instant.
Entretemps j'ai lu l'un des livres que j'ai achetés à la librairie de Rive-Étoile à Strasbourg.
À 17h17 exactement, j'ai reçu l'appel de Charlotte qui m'a donné rendez-vous à l'Opéra. Nous sommes allés chez Pierre Hermé acheter deux gâteaux que nous avons mangés à la terrasse d'un café. Je lui ai posé des questions sur l'examen qu'elle devra passer demain à Nanterre. Elle m'a aussi parlé de ses difficultés actuelles avec son compagnon. Elle dit manquer de confiance en elle et le personnel du fleuriste chez qui elle apprend le métier n'y est pas pour rien. Elle se fait souvent rabrouer en fin de journée parce que tout le monde est fatigué et sur les nerfs.
De retour à Strasbourg pour voir ma sœur Françoise après un voyage tranquille qui m'a permis de discuter "politique" avec Hendrik qui conduisait la voiture. Hendrik, comme beaucoup de gens, se méfie énormément de Mélenchon qu'il dit "populiste" et du côté de Poutine. La discussion fut animée. Bon... il vaut mieux ne pas faire de plans sur la comète ! Attendons.
Je suis arrivé chez Françoise à 21h30. J'étais content de la retrouver. Nous avons mangé et ensuite, je suis allé au lit pour dormir, assez bien, avec seulement deux réveils dans la nuit.
Aujourd'hui à midi, je suis allé voir Josiane. Excellent déjeuner avec des crevettes et une salade de petits pois et carottes. Ensuite nous sommes allés dans une librairie où j'ai pu acheter quelques uns des romans noirs qu'Eric m'avait conseillés quand nous nous sommes vus à Luxembourg.
La chambre où Maurin m'a fait dormir est très belle et très confortable. Ses deux grandes fenêtres s'ouvrent sur la forêt et je ne peux guère détacher mes yeux de ces grands arbres qui murmurent dans le vent le secret des feuilles. Il doit y avoir beaucoup de champignons dans cette forêt en automne. La chambre que j'occupe et celle de Ratoune m'a dit Maurin.
Juste avant midi, Maurin nous a emmenés à la pèche sur les bords du petit étang qui se trouve en bas de son terrain. On m'a prêté une ligne et j'ai réussi à prendre cinq petits gardons pour étoffer la friture que Maurin a ensuite préparée. C'était délicieux.
Maintenant, je m'apprète à reprendre la route avec Célia et Hendrik pour revenir à Strasbourg. Nous y serons ce soir avant le dîner.
Voilà : je suis arrivé hier après-midi chez Maurin où j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir les personnes qui m'étaient le plus proches durant le deuxième tiers de ma vie : Maurin lui-même, Pauline, Pierre et Irène, Georges, Julien, Zephira, Ruben, Benjamin, Alba, Ratoune, Romane, Fabien et Célia, Gaspard et Claude, etc. Nous étions une trentaine pour le dîner et Maurin avait préparé un délicieux riz afghan avec un ragout de mouton auquel nous avons fait honneur. Évidemment, le vin coulait à flots mais je n'en ai pas profité —je n'ai pas pris une goutte d'alcool, depuis une quinzaine de jours— et je pense que cette décision de ne pas boire améliore mon état de santé. Cette nuit, j'ai dormi d'une traite de 11 heures du soir à quatre heures du matin. Cela ne m'était pas arrivé depuis très longtemps. Il fait très chaud. Il faisait 32° à l'ombre des deux grands chênes devant la maison. C'est là que l'on se retrouve pour manger et palabrer, pour prendre des photos et pour chanter. Aujourd'hui à midi, nous étions environ quarante convives. Nous avons regardé des albums de photos. Nous évoquons des souvenirs communs.
Nous allons incessament reprendre nos discussions de CEIP à Luxembourg. Ma nuit a encore été fragmentée par des urgences urinaires à peu près toutes les heures. Cela fait que je ne suis pas vraiment reposé pendant la journée. Et cette nuit, sera également raccourcie par un réveil vers 5h30 pour attraper mon train à Luxembourg à 7h24. Ceci dit, j'ai beaucoup de plaisir à retrouver Eric qui ne manque pas de sortir des vannes à tout bout de champ. Je suis content également de revoir Nicole qui est pleine d'énergie et d'idées.
J'ai retrouvé ma chambre à l'internat du Lycée Ermesinde de Luxembourg. Tout était en place. À peu près.
Comme le voyage m'avait pas mal fatigué, j'ai passé une bonne nuit avec quatre réveils seulement. Il fait très beau, ce matin à Mersch.
En début d'après-midi je suis allé voir le brassage de la bière dans une petite cuve à l'intérieur de laquelle bouillait un liquide imprégné de houblon. J'ai appris l'existence du "scoville", unité de mesure du piquant alimentaire et de l'IBU (International Bitterness Units) qui sert à mesurer le degré d'amertume d'une bière.
Ce voyage en avion que j'ai fait ce matin a été particulièrement pénible. Les passagers sont entassés comme des sardines et je plains les grands qui, comme mon voisin de vol, ne savent où mettre leurs longues jambes tant elles ont peu d'espace pour se mettre au repos. La personne derrière moi avait ses pieds sous mon siège de sorte que j'aurais pu lui voler ses chaussures si j'avais voulu et si elles avaient été à mon goût. J'ai mangé une gauffre dans cet avion de la TAP, en guise de petit-déjeuner. Est-ce mon petit tour en Belgique qui m'a fait préférer ce gâteau au bolo alternatif qui m'était proposé ? Peut-être bien !
Mehmed m'attendait à l'aéroport. J'ai embarqué dans sa Skoda qui m'a semblé pleine de qualités : suspension, absence de bruit, aise dans la conduite, bref, une voiture intéressante. Mehmed m'a annoncé qu'il partait à la retraite à la fin de cette année. Puis ce fut au tour de Guy à m'annoncer qu'il quitterait le lycée au même moment. Les anciens s'en vont. La relève est assurée, m'a-t-on dit. Je n'en doute pas.
Ce matin, Isabel m'a accompagné à l'hôpital pour une échographie de ma vessie. Évidemment, le médecin "voit" des trucs supects sur les parois internes de ma vessie. Il faut lui expliquer qu'ayant subi quatre opérations au même endroit, je porte forcément les traces d'un tel charcutage. Des cicatrices.
Après l'hôpital, nous sommes allés acheter des fleurs pour notre terrasse. Une douzaine de pieds de lavande pour garnir le bord ouest de cette terrasse. Ce sera très beau quand tout sera en place.
J'ai reçu aujourd'hui la visite de Jérôme, notre gentil voisin d'en face qui adore les chats ! Nous avons parlé politique et lui aussi, souhaite une victoire de la gauche, même si l'idée d'un Mélenchon premier ministre, ne l'enchante pas vraiment. Et pourtant, ne fut-ce qu'au nom de l'urgence climatique, ce serait certainement une bonne chose. Macron fait tout pour que rien n'avance sur ce front là. Il semblerait que les lobbies aient réussi à vider les mesures de protection des océans de toute efficacité. En outre il met en place des institutions qui sont là pour court-circuiter le rôle de l'assemblée nationale. Jusqu'où ira-t-il pour que rien ne bouge ?
Hier en fin d'après-midi et sur une initiative d'Isabel nous avons fait une partie de Dixit avec nos locataires du 1er étage : Gilson et Teresa. C'est un jeu qui nous oblige à dire avec des mots le contenu d'images souvent surréalistes ou ambigües. Auparavant, nous avons regardé les festivités qui ont marqué le jubilé de platine de la reine d'Angleterre, commentées par Samantha sur LCI/TF1. "Nostalgie" était le mot que Samantha associait à ce débordement d'enthousiasme pour la reine, comme si cela marquait le terme d'une époque révolue. Nous avons vu la reine apparaître au balcon de Buckingham, tout de vert vêtue, sans doute pour souligner ses préoccupations climatiques. Il y avait beaucoup d'émotion dans les commentaires médiatiques que nous avons entendus.
Gaston est revenu vers 10h du soir, juste avant le retour d'Isabel qui était partie pour la journée, aider une amie à déménager. Avec des herbes pleins les poils, les pattes grises de poussière. Je lui ai aussitôt donné à manger et il a pu reprendre ses habitudes. Il a dormi sur mon lit juste à côté de mes pieds. Il n'a guère bougé pendant la nuit. Je le sais parce que la plus longue durée de sommeil continu que je peux avoir actuellement est 40 minutes. Souvent c'est encore moins. Ce qui fait que je suis crevé dès le matin. La douche froide me réveille un peu juste après m'être levé, mais cela ne dure pas. Assis dans mon fauteuil, je pique du nez et m'endors. Jamais pour très longtemps, malheureusement.
Je suis inquiet. Il est presque 20 heures et Gaston n'a pas réapparu depuis ce matin, quand j'ai ouvert les portes de la terrasse pour qu'il puisse se balader sur les toits. Mais voilà, Gaston n'est pas revenu. Je crains que des gens l'aient recueilli. C'est un chat qui est très beau et je présume qu'il doit faire envie. Je l'ai appelè à plusieurs reprises et généralement, il répond à mes appels et revient à toute vitesse. Aujourd'hui, rien. Mes appels rebondissent sur les toits en vain. Je n'ose pas imaginer qu'il disparaisse. J'aurais du mal à m'en remettre, surtout en ce moment.
Le roman de Castelo Branco est très intéressant. Cela se passe à la fin du XVIIe siècle au Portugal et la question juive est au centre des conflits. La Sainte Inquisition est toujours très active et traque même les marranes. En rouvrant mon livre à la suite de cette "pause blog", je lis :"Sache que l'inquisiteur m'a demandé si tu avais abjuré la foi catholique. Je lui ai répondu que non, sur quoi il a souri. Il faut savoir que les sourires d'un inquisiteur sont aussi inoffensifs que les bâillements d'un crocodile." (p.140)
Pour varier les plaisirs de la lecture, j'ai entamé en parallèle L'Archipel du Goulag de Soljénitsyne qui décrit les purges successives et incessantes qui ont caractérisé l'ère soviétique. Quand on compare avec ce qui se passe actuellement en Ukraine, ce n'est guère rassurant. Ce qui fait lien entre ces deux livres, c'est l'inquisition, les chasses à l'homme... Finalement le monde n'a guère changé depuis cette époque. La haine et ses retombées souvent sanglantes sont partout.
J'ai commencé hier le roman, très classique, de Camilo Castelo Branco, un auteur célèbre du XIXe siècle —souvent décrit comme le "Balzac portugais"— intitulé Le Juif (Editions Chandeigne, 2022), dont le première édition portugaise date de 1866. J'en ai lu les 100 premières pages. J'en dirai un peu plus demain ou après-demain !
Nous sommes allés à l'hôpital ce matin pour notre rendez-vous avec mon chirurigien. La biopsie de ce qu'ils m'ont enlevé le 7 avril dernier, n'a révélé aucun cancer. Certes, ils m'ont bien abîmé la vessie et l'urètre mais, au moins, ils n'ont rien trouvé d'alarmant. C'est toujours ça.
