J'en ai dit trop peu sur ce livre magnifique de Josef Winkler. Je ne lui ai pas rendu suffisamment justice. C'est à la fois une biographie, une anthropologie, une plongée extraordinaire dans le monde ordinaire d'une jeune Ukrainienne, Nietotchka Vassillievna Iliachenko, née en 1928, qui a connu l'Holodomor (l'élimination des Ukrainiens par la faim), dont le père, estropié d'une jambe, n'a jamais voulu rejoindre le kolkhose de Doubinka et qui, pour cette raison, a été persécuté, ainsi que sa famille, d'une façon insupportable. Doubinka, le village où elle est née, est maintenant enfoui avec la belle maison que son père et sa mère avit construite —la plus belle du village— dans les profondeurs du lac artificiel créé pour avoir de l'énergie. Ce qui frappe, tout au long de ce livre un peu fleuve, c'est la sérénité tranquille avec laquelle cette femme raconte son histoire à Josek Winkler. Et pourtant, elle est passée à travers une multitude d'épreuves que ne pourraient certainement pas supporter nos jeunes filles d'aujourdhui : en premier lieu, la faim sans doute, qui vous tenaille en permanence. Nietotchka en russe, veut dire "pour ainsi dire "rien" comme le dit l'auteur. Ensuite les séparations : celle, déchirante, d'avec sa mère, Hapna Davidovna Iliachenko, cette mère admirable pour laquelle ses enfants étaient toute la vie, dont le courage et l'abnégation défie l'imagination. Cette séparation l'a conduite en Carinthie, en tant que travailleuse forcée, par le régime nazi. Enfin, les maladies : celle de sa mère et les siennes propres toujours soignées avec les moyens du bord. Ce livre est une leçon inoubliable d'humanité et de résilience.
À LIRE, vraiment !
Je veux rassurer Françoise. Los de notre dernier entretien, mon médecin a évoqué le traitement de trois mois aux antibiotiques qui a guéri Dali, elle aussi sujette à de multiples infections urinaires et que ce traitement a complètement guérie.
Charlotte nous a rejoint à Lisbonne hier soir et au cours de notre premier dîner ensemble au restaurant, elle nous a raconté sa randonnée de cinq jours en Haute Savoie avec son cher Constantin, photos à l'appui, bien sûr !
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