Je lis, page 224 du livre d'Edward Abbey : "Non, la nature sauvage n'est pas un luxe mais un besoin fondamental de l'esprit humain, aussi vital pour l'homme que l'eau et le bon pain. Une civilisation qui détruit le peu qu'il reste de sauvage, de vierge, d'originel, se coupe elle-même de ses origines et trahit le principe même de civilisation. Si l'homme industriel continue à se multiplier et à étendre l'ampleur de ses activités, il réussira à atteindre son but apparent : s'isoler du naturel et s'en abriter dans une prison synthétique de sa propre fabrication. Il s'exilera lui-même de la terre et connaîtra enfin, s'il est encore capable de ressentir quelque chose, la souffrance et la peine que suscite toute perte irrémédiable." Ceci a été publié en 1968.
La "nature sauvage" est partout: il suffit de quitter le cocon rassurant des villes, les jeux aliénants de nos petits égos surdimensionnés, et de marcher - de simplement marcher! - dans n'importe quelle campagne de l'en-dehors, sans but, de jour comme de nuit. C'est aussi simple que ça, mais qui le fait réellement? L'abstraction n'a jamais usé le moindre soulier.
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