Je viens de lire le livre que Richard a offert à Isabel, Et si les Beatles n'étaient pas nés, de Perre Bayard (Minuit, 2022) un auteur que je pratique depuis longtemps et qui, chaque fois, me séduit, non seulement par son écriture limpide et si simplement argumentée mais surtout pas les idées qu'il promeut dans ses livres. Cette fois, il titille la fibre de l'uchronie, se posant la question de la manière dont certains auteurs en éclipsent d'autres qui auraient pu atteindre une célébrité analogue à celle dont ils ont bénéficié... injustement ? non ! pas forcément. Il ouvre ainsi devant nous la porte qui nous mène à de multiples univers parallèles. Marx plongeant Proudhon dans l'ombre des oubliés, Proust noyant Anatole France dans une obscurité qu'il veut ne pas être définitive, Ben Jonson refoulé par Shakespeare, les Beatles pourfendeurs involontaires des Kinks, etc. Ce livre est magnifique parce qu'il nous montre les biais qui nous font voir les choses d'une certaine façon et nous font négliger d'autres façons de voir.
Avant de me plonger dans les univers parallèles de Bayard, j'ai fait une petite exploration médicale sur internet pour voir dans quelle mesure l'étourdissement que j'ai vécu hier après midi sur mon chemin vers la boulangerie Soares pouvait être lié à ma tension qui, semble-t-il, est anormalement basse. J'ai pu constater que, contrairement à ce qui m'était souvent dit, une tension très basse, à partir de 75 ans, n'est pas du tout bénéfique. Bien au contraire. Les statistiques montrent que la mortalité des vieux à basse tension est bien plus fréquante que celle des vieux dont la tension est plutôt élevée (pas trop, bien sûr). Donc il faut que je tienne ça en compte si je veux survivre encore suffisamment longtemps. Boire de l'eau, manger salé (j'ai aussitôt été me couper un morceau de Padano), supprimer l'alcool, etc.
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