Rechercher dans ce blog

jeudi 14 novembre 2013

La plainte

Une bande dorée illumine les immeubles à droite de ma fenêtre. Pas un nuage dans le ciel. Encore une belle journée en perspective, pas trop chaude mais très ensoleillée. Dans trois jours je m'envole à nouveau pour Paris. Puis trois jours à Luxembourg et trois jours à Strasbourg pour fêter le quarantième anniversaire de l'IRIST-GERSULP, une équipe dont j'ai été le responsable pendant une vingtaine d'année entre 1976 et 1997. J'y retrouverai sans doute des collègues que je n'ai pas vus depuis longtemps, vieillis comme moi sans doute, certains bonifiés par l'âge, d'autres aigris et amers, pestant contre les dérives... les dérives ? quelles dérives ? Mais voyons, toutes les dérives... Serions-nous dans un monde dérivant ? Rien ne va plus, mon bon monsieur : les jeunes ne sont plus jeunes, les vieux ne sont plus vieux, les femmes ne sont plus femmes, quant aux hommes... bref, bref, bref. On peut se lover dans la plainte, se calfeutrer dans ce ton et ces yeux aux couleurs délavées comme un ciel pollué. Heureusement qu'il y a aussi ceux qui restent bien vivants, à l'écoute des battements du monde et qui pensent ne pas encore avoir vécu toute leur vie.

1 commentaire: