Nous avons joyeusement fêté le 15e anniversaire de Charlotte hier. Isabel est allée avec elle et son amie Lola se faire masser dans un Palace à Lisbonne et elles ont passé toute la journée à la piscine de l'hôtel. Nous sommes ensuite allés manger un repas de sushi et sashimi à Carcavelhos, qui est l'endroit fétiche des anniversaires de Charlotte.
A part ça, il est difficile d'échapper à cette préoccupation des actes terroristes qui se multiplient un peu partout dans le monde. La violence est-elle contagieuse ? Comment expliquer le passage à
l'acte ? Car nul ne doute de l'emprise de fantasmes violents sur l'imagination de gens très ordinaires. Mais, pourquoi aller à l'encontre de notre tendance naturelle à la compassion et passer à l'acte ? Comme si le monde réel n'était pas plus réel que ce qui se passe dans notre imagination ? En fait nous sommes tellement entourés de violences exhibées, racontées, médiatisées que l'on peut assez bien imaginer une sorte d'estompage ou même d'effacement partiel de la frontière entre l'imaginaire et le réel. C'est bien là, sur cette frontière floue, qu'il faut du symbolique et de la loi. Mais même la religion ne réussit plus à faire tenir le symbolique. En fait, le passage à l'acte pourrait-il être motivé par la volonté aveugle d'une soumission à un ordre symbolique qui n'est, malheureusement, qu'imaginé ? Notre époque est-elle victime d'une 'psychologisation' du symbolique ? Si telle est la tendance, on est sacrément mal barré.
Je ne résiste pas à rajouter cette pensée de René Char qui qui doit accompagner, peut-être contradictoirement, ces réflexions : "L'homme est capable de faire ce qu'il est incapable d'imaginer. Sa tête sillonne la galaxie de l'absurde." (Feuillets d'Hypnos, 227)
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