Fabien a 54 ans aujourd'hui. Il se rapproche de moi. La signification des écarts s'atténue avec l'âge.
Ce matin, j'ai réfléchi comme cela m'arrive assez souvent, à cette séquence assez bien ordonnée de gestes qui caractérise mon activité matinale. "Vais-je l'entamer ?", me dis-je. "Ne pourrais-je pas me passer de mon jus de légumes aujourd'hui ?" Mais il suffit précisément que je l'entame, pour que la séquence suive quasi-automatiquement. C'est une succession de gestes qui me tient au moins pendant une heure dans la cuisine. Le premier geste entraîne tous les autres. Et pendant tout ce temps, je m'observe en train de faire les choses. En fait, non ! Je ne m'observe pas du tout ; au contraire, j'oublie que j'existe au profit du résultat de mes actions successives. Je suis guidé par cela. C'est une séquence obligée. J'obéis à une sorte d'automatisme qui, précisément, me fait complètement oublier le temps que j'y passe.
En lisant quelques articles du Guardian, ce matin, je suis de plus en plus pessimiste sur la victoire d'Hilary Clinton, en novembre. Même dans les sites dits "de gauche" comme Alternet par exemple, il n'y en a que pour Trump. Certes, c'est toujours pour mettre le lecteur en garde contre lui. Mais cela ne compte pas car les habitués de ce site sont évidemment déjà convaincus. Hilary Clinton ne réussit pas à "créer le buzz".
Hier soir, j'ai vu avec beaucoup d'intérêt un documentaire sur l'histoire des tabloïds en Angleterre et aux Etats Unis : des entretiens passionnants avec les journalistes qui étaient à la tâche pour assurer leur succès, l'interview de Kelvin Mackenzie, éditorialiste du Sun, qui. apparemment, regrette d'avoir soutenu le Brexit. Un peu tard, malheureusement.
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