Internet ne fonctionne pas mais je veux rédiger quand même
mon billet quotidien. J’ai eu une grande discussion avec Daniel ce matin. En
voyant les nouvelles sur France 24, je faisais la remarque que les témoignages
multiples de compassion qui, dans toute la France, se sont exprimés après
l’attentat de Nice, ne font presque jamais référence à une religion quelconque.
Le rituel est pourtant bien là, avec ses gestes lents et dignes : qui, pour
déposer un bouquet de fleurs, pour écrire un mot, allumer une bougie, qui
pour être là, silencieux, recueilli, l’attitude centrée sur des émois
intérieurs dont on ressent bien l’étrange force, les yeux vagues en un regard retourné dans la pensée. Nous sommes habités d’un
sentiment profondément religieux sans qu’aucune religion n’ait quoique ce soit
à y faire. La France est le dernier pays à défendre la laïcité et cela
n’empêche aucunement l’éclosion de cette dimension spirituelle de la
collectivité. Certains voudraient sans doute récupérer cette énergie pour la
nationaliser dans des perspectives politiciennes. Ce n’est pas le cas de
François Hollande qui reste d’une dignité exemplaire face aux tourments de la
société qu’il gouverne. Et pourtant tout le monde le critique alors que pour une fois, nous avons un président profondément respectueux des autres, qui ne cherche pas l'approbation populaire, un président dont je disais à Daniel qu'il faut admirer la non-popularité. Ce à quoi Daniel me répond en évoquant sa rencontre avec François Hollande et la forte impression que le président a faite sur lui : "C'est certainement l'un des hommes politiques le plus intelligent qu'il ait rencontré jusqu'à présent... avec DSK", ajoute-t-il.
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