Article intéressant dans Le Monde aujourd'hui, sur Hannah Arendt et la question de la pensée. On ne pense que par et à travers le dialogue avec les autres d'abord, et avec soi-même surtout. Quand ce dialogue intéieur n'existe pas, on est dans la situation d'Eichmann, on ne peut qu'avoir des réactions conformes, ordinaires. Pour que ce dialogue puisse exister, il faut favoriser l'amitié.
Cher Baudouin Raphaël m'a parlé il y a deux jours du livre "Eichmann Before Jerusalem - The Unexamined Life Of A Mass Murderer" Par Bettina Stangneth. Je ne l'ai pas encore lu mais ça semble passionnant. Multiples sources à l'appui, l'auteure montre qu'Eichmann se fait passer pour un imbécile, il dupe Hanna Arendt et l'auditoire. L’image persistante d’un Eichmann anonyme et obéissant aux ordres vient des capacités d'Eichmann (d'après ses propres textes) à maîtriser les attentes pour précisément faire croire à cette banalité. J'ai bien envie de lire.
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