Hier soir, j’ai poursuivi ma lecture d’Eric Vuillard dont j’aime décidément beaucoup le style d’écriture et sa manière d’impliquer les corps dans la description de ses personnages qui, en l’occurrence, sont les hommes politiques des années cinquante en train de débattre sur l’engagement de la France dans la guerre contre le Viêt-minh d’Hô Chi Minh. Le portrait qu’il fait de l’intervention de Pierre Mendès France est vraiment magnifique : « Son regard doux, mais déterminé, balaya la salle, personne ne broncha. C’est que Mendès a le don de suivre le courant profond de ses pensées, il parle lentement, dans une langue prudente, raisonnable. » (page 50) L’intervention de Mendès (en faveur de l’ouverture d’un dialogue avec le Viêt-minh - ce qui va provoquer l’indignation de l’assemblée après le discours du député Maurice Viollette), se poursuit et la description de ce moment de débats est incisive et éloquente.
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