J'ai rêvé aujourd'hui que ma mère était morte. Et j'étais en larmes. Puis je vais la voir. Elle était dans son cercueil. Brusquement je la vois qui se met à parler. Je luis caresse le visage. Ce qu'elle dit est drôle. Je ris. Elle aussi.
Hier j'ai donné ce qui sera peut-être la dernière conférence de ma vie. Il y avait vingt personnes, très attentives malgré le fait que je parlais français. Le débat a été vif. Le sujet de cette conférence était : "Des sciences de la nature aux sciences de l'homme et retour avec la psychanalyse." Marco, qui était là, m'a dit qu'il avait aimé mon propos, non seulement pour le contenu de ce que je disais, mais encore pour la manière dont je parlais, mes gestes, la posture de mon corps. Isabel me disait : "On pense avec toi, quand tu parles." Je prends ça pour un beau compliment. Il a été question de psychanalyse qui, pour moi, appartient aux sciences de l'homme du côté des analystes, mais reste du côté des sciences de la nature, du côté des analysants qui, au cours de leur analyse, réussissent à mettre en question le savoir qui leur a été donné d'eux-mêmes —par leurs parents, leurs maîtres, leurs amis et leurs ennemis— et qui font de véritables découvertes sur eux-mêmes.
Avant hier, j'ai revu mon cousin, Derrick de Kerckhove, très en forme avec sa nouvelle femme, une italienne charmante. Nous avons discuté de nos marottes respectives, lui, l'informatique et les changements qu'internet provoque dans nos sociétés, moi, l'écriture et les sciences. Il nous a promis qu'il reviendrait.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire