Hier soir j'ai assisté par Zoom à la soutenance de thèse de ma petite fille, Sasha. La soutenance a duré trois heures et demi et les interventions des membres du jury étaient très intéressantes. Je me souviens surtout de l'intervention de Tyson Yunkaporta qui parlait de l'Australie et dont l'intervention mettait l'accent sur les problèmes méthodologiques posés par le texte de Sasha. C'est certainement, du point de vue académique, le point faible de la thèse mais celle-ci est très claire sur le fait qu'elle n'obéissait pas aux règles associée aux progrès de la science. J'attendais même un peu que Sasha le dise clairement : "Mon texte ne témoigne pas d'un désir de scientificité. Il est centré sur la compréhension de certains aspects du monde actuel. Une compréhension qui, bien entendu, reste subjective en faisant intervenir le cœur dans ses tentatives d'éclaircissement des phénomènes rencontrés." L'autre intervention qui m'a interpellé, c'est la dernière, celle du président du jury, Guillaume Silbertin-Blanc qui est revenu sur une des problématiques centrales de la thèse, à savoir, la controverse entre Viveiros de Castro et Graeber, controverse dont Sasha montre à quel point elle n'est guère convaincante, ce qui n'a pas vraiment convaincu le président du jury. Mais ce fut, comme cela a été dit, un beau "geste philosophique" dont j'ai beaucoup apprécié la tenue. Merci Sasha pour ce moment !
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