Rechercher dans ce blog

dimanche 28 août 2016

Goldstein

On se retrouvera est le témoignage écrit par Madeleine Goldstein (avec Serge Filippini) sur sa vie et plus particulièrement sur les mois qu'elle a passés à Auschwitz. Entrée dans la Résistance avec son mari Jacques, ils sont pris, envoyés à Drancy ensemble et séparés à leur arrivée au camp de l'enfer. Le hasard fait qu'ils vont survivre tous les deux aux épreuves et qu'ils se retrouveront à l'Hôtel Lutetia, après la Libération.

Aujourd'hui, je lis un article intéressant dans le Guardian par Nicola Slawson. C'est la question que je me posais il y a quelque temps. Le Brexit requiert-il un vote du Parlement pour pouvoir être mis en œuvre avec l'article 50 ?

Dans L'écharpe rouge d'Yves Bonnefoy (Mercure de France, Paris, 2016), je lis :
"Mais qu'est-ce alors que le père sinon celui qui rentre le soir de ce dehors encore inconnu, avec dans son discours une autre façon de dire, de vivre ? Le travail qu'il fait l'oblige à l'emploi de la pensée conceptuelle, il doit en parler l'abstraction, ses mots le privent d'avoir avec l'arbre proche, ou la barrière grinçante sur le chemin, ce rapport d'immédiateté qui est à la fois toucher, voir, respirer, sentir. Et quelle que soit l'affection que le petit enfant éprouve pour lui, ne sera-t-il pas pour celui-ci, qui s'inquiète, l'intrus dont il peut craindre qu'un jour il ne mette fin à son être au monde d'à présent ? Le père est le représentant de la connaissance analytique, celle qui ne sait rien de l'existence particulière, et quand la porte s'ouvre et qu'il entre, c'est une cause d'effroi, et c'en est peut-être une d'hostilité. Il est l'envahisseur, celui qui dans l'espace de l'être donne à percevoir le non-être, ombre qui maintenant se glisse dans même la lumière des jours d'été." (p. 68)

Toujours L'écharpe rouge, "Un tableau de Max Ernst" (pp. 125-138).
"Mon père avait resurgi, dans La Révolution la nuit, ou Pietà, et même sous le signe d'un souvenir. Car, petit enfant encore, j'étais tombé, une après-midi, dans l'escalier de la maison de Toirac, un grand espace de pierre, j'avais roulé de marche en marche, et mon père qui me suivait m'avait relevé, pris dans ses bras, mais aussi s'était affolé, il avait crié "Mon fils est mort!". Mort, je ne l'étais pas davantage que le jeune homme dans l'œuvre de Max Ernst, j'écoutai ce cri qui me prouvait l'affection. Et je remarque aujourd'hui qu'il y a dans le tableau, en bas sur la droite, les marches d'un escalier." (p. 137)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire