En 1882, ce jour-là, James Joyce voyait le jour. Mais bien d'autres choses remarquables se sont passées un 2 février : en 1625 par exemple, c'est la naissance de la future New York avec la construction par les Hollandais d'un fort à Manhattan ; en 1905, c'est la naissance de Bécassine, une héroïne de bande dessinée qui a fait mes délices quand j'avais 12 ans ; le 2 février 622, Mahomet quitte La Mecque pour aller à Médine (fête de l'Hégire - c'est le début de l'ère musulmane) ; en 1952, c'est la naissance de Christiane Taubira ; et en 1754, celle de Talleyrand ; en 2017, c'est la grève à la SNCF, etc., etc...
Hier soir j'ai vu la fin du film documentaire sur la vie d'Hannah Arendt et à un moment donné, il a été question de ce que c'était que "penser". Hannah Arendt insistait apparemment beaucoup sur la nécessité, pour penser, de se mettre à la place de l'autre, d'adopter, même si ce n'est que provisoirement, la perspective de l'autre. Cela m'a fait beaucoup réfléchir et je me suis même dit, qu'au fond, ce n'est qu'à ce moment-là, à savoir quand on se met à la place de l'autre, que l'on commence véritablement à penser, au sens le plus fort du terme. Sans cette capacité à se détacher de ses propres réactions spontanées, de ses propres habitudes mentales, souvent si profondément ancrées dans notre cerveau, sans cette aptitude à se séparer de soi-même, il me semble qu'il est impossible de penser. Je ne sais pas si c'est exactement cela que voulait dire Hannah Arendt, mais cela m'apparaît aujourd'hui comme une sorte d'évidence que j'aurais longtemps méconnue.
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