Il y a du vent. Les drapeaux que je vois au loin ont la rage, comme s'ils luttaient contre cette force étrange qui semble vouloir leur arracher les couleurs. Et pourtant, il fait très beau. Pas un seul nuage ne passe dans le ciel. C'est pour cela qu'il faut des drapeaux pour que le vent s'exprime. En réalité les oscillations inquiétantes des antennes anachroniques juste devant ma fenêtre pourraient jouer ce rôle également. Quel rôle ? Celui de donner au vent les formes d'un mouvement perceptible.
Cela me fait penser au recueil de poèmes de mon père, Jetés au vent, que j'ai récupéré récemment auprès d'une de mes sœurs. De mémoire, je cite le début de l'un de ses poèmes que j'appréciais :
"Vous pourrez toujours tout me dire
Quand mon chemin croise le vôtre,
Je me garderai bien de sourire,
Je suis un peu à part des autres."
Vents, fut également le titre d'un petit journal ronéotypé que je publiais avec des amis poètes quand j'avais 17 ans. Et qui a suscité une belle réplique, pleine d'esprit, intitulée Paravents qu'une autre bande du même lycée avait publiée pour se moquer de notre initiative.
Remarque : Je viens de faire une petite recherche cantonnée à mon blog depuis le début avec le terme "vent", et je découvre une vingtaine d'articles mentionnant ce mot. Il faut croire que c'est un terme qui suscite en moi de nombreuses associations.
Remarque : Je viens de faire une petite recherche cantonnée à mon blog depuis le début avec le terme "vent", et je découvre une vingtaine d'articles mentionnant ce mot. Il faut croire que c'est un terme qui suscite en moi de nombreuses associations.
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