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mardi 27 juin 2017

Poussière

Parfois on est creux
Comme un arbre millénaire
Un vieux trou en nous



Nous sommes allés manger dans un restaurant italien hier soir aux Amoreiras. J'ai pris une salade avec des crevettes médiocres. Pendant que l'on attendait nos plats, Isabel et Charlotte étaient sur leur téléphone respectif : Facebook et Instagram... Bon ! Moi, j'avais oublié mon portable, comme cela m'arrive souvent. Je n'ai pas encore ce réflexe technologique de la modernité : emmener son portable partout où l'on va. Ne pas supporter la déconnexion. En réalité, quand je confisque le smartphone de Charlotte, elle s'en porte généralement assez bien. Elle ne se plaint pas d'être à l'abri des autres. Peut-être devrais-je le faire plus souvent ? Au restaurant, nous avons quand même pu parler un peu quand nos plats sont arrivés, sans que nous ayons eu quoique ce soit de spécial à nous dire. Pourtant, Isabel et Charlotte avaient passé tout l'après-midi à l'hôpital pour enfants à cause de cette toux persistante de Charlotte qui nous inquiétait. Elle a une sorte de pneumonie latente qu'il faut absolument guérir. 
Pendant ce temps-là, j'ai installé une nouvelle étagère de livres dans notre chambre à coucher. "Cela amène de la poussière", me dit-elle. "Vraiment ?", pensai-je. Peut-être pensait-elle à la "poussière mentale" qu'elle avait évoqué dans le haïku qu'elle avait écrit lors de notre atelier d'écriture, il y a maintenant trois mois.

Et, en explorant ma boîte mail, je tombe, pur hasard évidemment, sur un article qui commente la philosophie du néant de Nishida et Tannabe.

Décidément, j'ai du mal avec ce haïku qui me semble boîter, instable, en manque de sa propre forme, une sorte de haïtrou, quoi.

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