Un seul trait au ciel
Le barrant d'Est en Ouest
Frontière ou échelle ?
Juste avant de me réveiller, j'ai fait un long rêve qui reprenait les arguments que j'ai toujours défendus contre le scientisme, cette maladie invisible qui frappe notre époque encore plus durement que lorsqu'il a tenté de se prendre pour une religion au début du XXe siècle jusqu'aux grandes professions de foi de Jacques Monod dénoncées si violemment par Feyerabend dans La Tyrannie de la science. Et mon rêve évoquait la psychanalyse comme l'une des seules armes susceptibles non pas de nous débarrasser de cette maladie, mais plutôt de nous en faire prendre conscience de façon suffisamment claire pour que nous puissions continuer à être sujet parlant dans un monde qui a tendance à se passer de ce genre d'entités archaïques. Je suis d'accord pour dire que l'impérialisme capitaliste a fait d'énormes dégâts partout dans le monde. En Amérique du Nord (Dee Brown), en Afrique (Edmund Dene Morel), en Amérique du Sud (Galeano), tueries et massacres associés à l'avidité de l'homme blanc ont laissé leurs traces sanglantes à travers toute la modernité. Mais le scientisme s'attaque aux âmes. Et celles-ci ne saignent pas. En colonisant l'ignorance des gens, la science du scientisme rend ceux-ci encore plus bêtes que ne le faisaient les religions. Cette vague populiste qui déferle sur le monde et qui porte la bêtise au pouvoir me semble profondément liée au scientisme latent, invisible, qui déforme les consciences pour les soumettre aux dictats des experts, des spécialistes, suscitant des réactions de révolte (type Trump) qui n'arrangent rien. Le fait d'être "anti-science" (comme Trump) n'empêche pas que l'on soit en même temps très marqué par le scientisme. Il faudra que j'explique cela dans un petit livre. Qui veut l'écrire avec moi ?
Hier soir, j'ai lu le petit roman de Aki Shimazaki, Hamaguri. Le Poids des secrets (Actes Sud, 2007), roman qui fait partie d'une pentalogie qui a été primée plusieurs fois au Québec. C'est un livre intéressant, plein de pudeur et d'élégance, et qui pourtant réussit à évoquer des situations difficiles à aborder.
Hier soir, j'ai lu le petit roman de Aki Shimazaki, Hamaguri. Le Poids des secrets (Actes Sud, 2007), roman qui fait partie d'une pentalogie qui a été primée plusieurs fois au Québec. C'est un livre intéressant, plein de pudeur et d'élégance, et qui pourtant réussit à évoquer des situations difficiles à aborder.
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