Actuellement, je relis certains de mes anciens articles en vue de leur publication sous le titre Science dite et interdite. Et ce matin, dans l'émission d'Adèle van Reeth consacrée à Lacan, se trouve évoquée la seule raison qui peut induire en l'homme un sentiment de culpabilité, cette raison étant d'avoir "cédé sur son désir". Aussitôt, on s'interroge soi-même sous la forme : "serais-je coupable d'avoir cédé sur mon désir ? " Bien entendu, pour répondre à cette question, il faut avoir une idée de ce qu'est ce désir sur lequel il ne faut pas céder. En ce qui me concerne justement, je pense que mon drôle d'intérêt pour les sciences doit faire partie de cette dynamique obscure qui m'a tenu éveillé pendant toute ma vie. Que derrière cette passion curieuse pour quelqu'un qui, précisément n'a pas fait de science, que derrière cette passion, il y ait une ombre, l'ombre de l'écriture, ne doit pas m'étonner. Mon questionnement quasi obessionnel des enjeux de l'écriture alphabétique me relie aux tourments de mon enfance, au temps où je croyais être poète, comme mon père, non, justement pas comme lui. Mais la poésie est-elle autre chose qu'une pratique scientifique centrée sur les mots, par laquelle se définirait une science impossible ?
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