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mardi 9 avril 2019

Réponse

Ceci est une réponse au commentaire de Joëlle sur mon article d'hier, intitulé "Suite":
On assiste aujourd'hui à une inversion très étrange : ce qui jadis donnait un peu de profondeur à un texte ou à un discours nous référait à la complexité des intentions qui en sous-tendaient l'apparition. Aujourd'hui, l'évocation d'intentions semble appartenir à des instances de surface, des instances superficielles, des rationalisations qui bien souvent s'apparentent au déni. Et la profondeur, elle se trouve dans les contenus qui nous font ressentir quelque chose. La profondeur se confond avec l'attention à ce qui nous est le plus proche, à l'ingérable de proximité, à ce que le visible, le trop visible, rend invisible voire même inconcevable, le ressenti de la souffrance locale, toujours locale, des exclus. Le trop visible, qui pourrait être un autre mot pour désigner les médias, participe de l'exclusion de tout ce qui pourrait faire tache dans la gestion politique des apparences. Celles-ci, les apparences, sont déconnectées de ce qui les fait apparaître justement. Cette déconnection est ce qui définit le champ politique. Comment la surface d'un lac peut-elle se déconnecter des tourments de sa propre profondeur ?

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