Est-il possible de dire ce que l'on a pu ressentir devant les flammes qui, hier soir, dévoraient la charpente de Notre Dame de Paris ? Quels mots pour dire la tristesse, l'immense tristesse de cet événement ? La précipitation avec laquelle il est question de la reconstruire, tout de suite, là, sans délai, comme pour combler très vite une faille dans le temps, cette précipitation qui évoque les énormes sommes d'argent qu'il faudra recueillir pour refaire, retrouver ce que le 15 avril 2019 a défait, détruit, sans laisser aucune place au recueillement justement, cette précipitation, cette fébrilité même à colmater cette brèche dans le temps avec les mots de la reconstruction immédiate et les calculs arrogants des dollars à réunir pour effacer cette soirée terrible, me gêne. Je suis, comme beaucoup, envahi de pensées sombres. Après le Musée National de Rio de Janeiro, la cathédrale de Paris, nous allons de désastre en désastre sans même nous arrêter un instant pour faire une place au recueillement, pour faire une place à l'esprit. Nous sommes à court de mots.
Comme toi Baudouin : encore plus triste de voir cette hâte et ces millions tenter de faire disparaître ce qui se passe.
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