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jeudi 31 décembre 2020

Hors-temps ?

 Le 31 décembre, il est difficile de ne pas penser que quelque chose se termine. Que nous arrivons à la fin de quelque chose. La fin d’une année, celle-ci n’étant rien d’autre qu’une période de temps, c’est-à-dire rien. 2020 appartiendra au passé, à quelque chose qui n’existe plus et qui, donc, n’existe pas, si ce n’est, à la rigueur, en tant que souvenir, mais même les souvenirs n’ont guère de réalité. Et puis, quand quelque chose se termine, et que ce quelque chose est une année, la même chose commence. Il n’y a pas de période intermédiaire, un petit temps qui n’appartiendrait ni à l’année qui finit ni à celle qui commence, juste pour se reposer un peu du temps, reprendre son souffle pour entamer un nouveau cycle. Il faudrait inventer ces moments qui sortiraient de l’écoulement sans fin du temps. Peut-être que c’est ce que les hommes voulaient quand ils ont inventé les fêtes. Des moments « hors-temps ». 

mercredi 30 décembre 2020

Parker

 Je termine actuellement un polar de Robert B. Parker, Chance, Penguin, 1996. Je ne me souviens pas l’avoir déjà lu. Il se trouvait sur mon bureau depuis quelque temps et je ne sais pas comment il est arrivé là. Spenser est le détective qui résoudra l’énigme. C’est un « privé » assez sympathique qui contrairement à la plupart de ses confrères américains, est marié avec une femme qu’il aime, boit plutôt de la bière que du whisky, tout en restant, évidemment, un vrai dur. L’écriture de Parker est également intéressante : il y a peu de descriptions —mais quand il y en a, elles sont très précises et évocatrices— tout se passe en dialogues rondement menés, sans tirades, ni confessions. Cela donne un rythme soutenu à la lecture.

J’ai encore quelques ennuis niveau « tripes ». Ce n’est vraiment pas drôle !

mardi 29 décembre 2020

Maïs

Maïs, notre petite chatte rousse, est manifestement enceinte. Son ventre s’arrondit à vue d’œil ce qui implique que nous aurons quelques chatons à distribuer bientôt. Elle est moins curieuse de tout et plus pensive qu’auparavant. Une chatte peut-elle être « pensive » ? Bien sûr c’est nous qui interprétons son regard en croyant qu’il reflète, d’une manière ou d’une autre, la connaissance de son état. Mais a-t-elle connaissance de son état ? C’est le terme « connaissance » qui me semble ici inapproprié.  Si on pouvait lui poser la question : « — Maïs, est-ce que tu sais que tu attends deux ou trois chatons auxquels tu vas donner bientôt naissance ? » Elle répondrait peut-être quelque chose comme « mon corps est ce savoir » ! Et c’est sans doute ce qui le rend pensif !


lundi 28 décembre 2020

Rassurant

Comme prévu, mon médecin nous a téléphoné pour nous dire qu’il n’avait pas encore les résultats de la biopsie de ce qu’on m’a enlevé lors de la dernière opération. Par contre, on m’avait prescrit un TAC de toute la région abdominale —j’allais faire un lapsus calami et écrire « abdominable » !— et les résultats indiquent quelques petits problèmes, notamment au pancréas, qui vont nécessiter de nouveaux examens. Voilà ! Le médecin est rassurant, mais tous les médecins sont toujours rassurants, ce qui en fait, n’est guère rassurant. Enfin vous voyez ce que je veux dire. 

samedi 26 décembre 2020

Vida

Isabel a étrenné son Venilu (Vida) hier après-midi et elle en a été enchantée. Elle peut remonter la rue sans problème. Elle compte bien s’en servir pour toutes ses courses dans Lisbonne. Il faudrait que je m’en achète un moi aussi. Mais ce ne sera pas pour tout de suite. 


vendredi 25 décembre 2020

McConnell

Il est 11h30. Isabel et Charlotte dorment encore. Pourtant le Père Noël est passé chez nous et il y a de nombreux cadeaux sous le sapin. Il faut dire que la sœur d’Isabel est là avec son mari et sa fille Béatrice. Donc nous sommes six à recevoir des cadeaux du Père Noël, ce qui fait que, même s’il ne s’agit pas de la montagne habituelle, c’est quand même tout-à-fait respectable. Cette année je n’ai pas du tout participé à la course aux cadeaux de dernière minute. Mon état ne le permettait pas. J’ai confié ma part de cette tâche à Isabel et Charlotte qui s’en sont acquittées magnifiquement. 

Je viens de lire un article sur le leader de la majorité du sénat aux États Unis, Mitch MacConnell, l’horrible MacConnell, d’un cynisme inégalé. C’est vraiment l’homme qui peut vous dégoûter à tout jamais de cette politique politicienne qui ne pense qu’aux intérêts des plus riches. 

jeudi 24 décembre 2020

Hammett

Juste avant d’assurer l’ouverture des huîtres, un petit mot en cette veille de Noël. Après quoi, il faudra que je m’occupe des champignons et du cerf, enfin du filet de cerf, que nous mangerons ce soir. C’est dommage que Fabien ne soit pas là, c’est avec plaisir que j’aurais fait la cuisine avec lui. A part ça, je me suis lancé dans la lecture d’un polar de Hammett, une valeur sûre dans le monde du polar. J’ai également reçu un coup de téléphone d’Isabel Serra qui me réclame mon papier et qui va m’envoyer le sien en vue de notre publication en l’honneur de notre ami Zbyscek. 

mercredi 23 décembre 2020

Noël

 Nous recevons de nombreux messages de joie de la famille réunie à Raon-l’Etape pour fêter Noël. Nous allons essayer de nous mettre sur la même longueur d’onde mais cela va être difficile pour Charlotte qui est triste à cause de Johni. Il habite à moins de cent mètres de chez nous mais ils se voient rarement en raison de la rupture qu’ils ont décidée ensemble quand Charlotte est partie pour Paris. Actuellement, il fait très gris. Le soleil d’hier est parti voir ailleurs pour réchauffer les cœurs ! 

Je viens de faire une marinade pour les filets de cerf que nous aurons à Noel. Cela sent délicieusement bon.

mardi 22 décembre 2020

Océan

 Je suis allé à Carcavelhos pour manger des sushis avec Charlotte et Jonhi. Il faisait grand soleil. 18°. Charlotte est allée se tremper les pieds dans l’océan. Il fait vraiment très beau. J’ai rejoint Isabel. Nous sommes maintenant dans le bureau de l’architecte qui va transmettre nos papiers à la mairie pour obtenir enfin la permission d’habiter là où nous habitons. Ouf, cette aventure de l’immeuble est en voie de se conclure. Ouf, ouf, ouf ! 

lundi 21 décembre 2020

Genièvre

Nous avions fait deux terrines de taille moyenne et une petite. Aujourd’hui à midi, nous avons goûté à notre pâté de lièvre tiré de la petite terrine. Je l’ai trouvé très bon. Vraiment très réussi. L’odeur de cette terrine participe beaucoup à la délicatesse de son goût. Peut-être aurait-elle pu être plus épicée notamment avec des baies de genièvre. 

dimanche 20 décembre 2020

Assouline

 Finalement, ce roman d’Assouline qui raconte comment l’Hôtel Lutetia a traversé les turbulences du XXe siècle, est vraiment pas mal. Je m’ennuyais un peu au début mais la période de la guerre et surtout, celle où l’hôtel est devenu le refuge des déportés de retour, est vraiment intéressante. Avec souvent, des remarques qui portent, comme celle-ci : « Seule la forme est esclave des circonstances, pas ce qu’il y a à l’intérieur » p. 269 ou bien, p. 285 : « La vie ne vaut d’être vécue que si elle a en elle autre chose que ce qu’elle est. Quelque chose qui la dépasse et sur laquelle on ne peut faire aucun compromis. » Cette dernière citation pourrait être un sujet de dissertation philosophique car on pourrait très bien ne pas être d’accord avec l’idée qu’elle exprime.


samedi 19 décembre 2020

Terrine

En souvenir des Noëls passés en famille et qui étaient marqués par les exploits culinaires de mon père —il nous faisait du massepain cuit et cru absolument délicieux, une terrine de lièvre avec des baies de genièvre, des gaufres quatre quarts avec des morceaux de sucre dans la pâte qui craquaient sous les dents, etc.— je me suis lancé aujourd’hui, avec Isabel, dans la confection d’une terrine de lièvre. Nous avons acheté un lièvre surgelé et après avoir prélevé les râbles, j’ai désossé l’animal. Nous avons fait une marinade avec vin blanc, cognac et quatre épices, puis nous avons mélangé les viandes hachées au préalable avec des morceaux d’échine de porc et de lard très gras... Tout cela doit reposer pendant 12 heures au frigidaire. Demain, nous rajoutons les échalotes et nous passons à la cuisson en terrine. Je me réjouis de goûter à notre œuvre. 

Exercices

Je suis très conscient qu’il faut que je fasse beaucoup plus d’exercice, en particulier la marche, pour me maintenir en forme. Hier, j’ai fait un peu moins de 4km à pied et, d’après mon iPhone, j’ai gravi l’équivalent de 31 étages. J’ai également repris mes exercices du matin : l’équerre et la planche. La planche, je tiens une minute alors que je n’avais plus fait cet exercice depuis au moins un mois ! Il faut que je m’y remette parce que je sens que mon dos redevient fragile. Aujourd’hui, j’ai déjà fait environ trois km à pied et monté 17 étages. Pas mal quand même !

jeudi 17 décembre 2020

Portes

Quel plaisir de rencontrer, au détour d’une page du roman que je suis en train de lire —Lutetia de Pierre Assouline (Gallimard, 2005)— ce qui pourrait passer pour un portrait, certes très incomplet, de mon ami Richard : « J’avoue que sa spécialité me laissait songeur, du moins celle à laquelle il vouait désormais toutes ses recherches avec un enthousiasme que le grand âge n’émoussait en rien. Si j’avais bien compris, son érudition était entièrement focalisée sur les plus belles portes de maisons et d’immeubles. Il photographiait les décors sculptés avec son Leica, puis étudiait centimètre par centimètre volutes et rosaces, rinceaux et cariatides, guirlandes et acanthes en se délectant déjà de la sonorité de ce lexique reflétant l’influence néoclassique. Un univers dont, pour être franc, je ne savais rien et dont il m’apprit tout. Je me demande si la nuit il ne se transportait pas sur les lieux  pour faire déposer les portes clandestinement par des artisans afin de les examiner vraiment sous toutes les coutures ; il en aurait certainement été capable. Le travail d’ornementation sur les vantaux, panneaux et oeil-de-bœuf le passionnait au-delà du raisonnable. » (p.63)

mercredi 16 décembre 2020

Klein

 Récemment, mon ex-belle-sœur Pauline, m’a vivement recommandé les conférences d’Etienne Klein. Je connaissais ce physicien philosophe que j’ai rencontré une ou deux fois avant de prendre ma retraite. J’ai donc écouté deux ou trois conférences d’Etienne Klein, disponibles sur internet. J’ai bien apprécié ce qu’il disait. Mais l’unanimité des éloges que ses conférences suscitent m’intrigue. Il ne parle pas comme un physicien. Mais il n’est pas non plus philosophe. Plusieurs commentaires insistent sur le fait que ce qu’il dit nous rend plus intelligent. Même si une certaine partie des choses qu’il évoque nous échappe complètement. En fait, je crois qu’il y a quelque chose dans le débit de sa parole (ainsi que dans le timbre de sa voix) qui nous fascine. Mais entre Étienne Klein et Jean-Marc Lévy-Leblond, tous deux physiciens et philosophes, tous deux excellents orateurs, je donne quand même la préférence à mon ami Jean-Marc. Parce que c’est mon ami, sans doute !

mardi 15 décembre 2020

Neutralité

Bon... Ma belle-sœur Elsa vient de m’envoyer quelques informations sur la fabrication du documentaire que je recommandais dans mon dernier message. C’est ainsi que la page « ChekNews » de Libération nous apprend que les médecins qui interviennent dans ce documentaire sont aussi en conflits d’intérêts avec des boîtes qui vendent les compléments alimentaires qu’ils recommandent. C’est assez désolant. Tout se passe comme si aucune neutralité n’était possible. Bref ! Je recommandais ce documentaire Mal traités.  Je continue à penser qu’il n’est pas inutile de le visionner mais les informations qu’il rendait publiques ne sont sans doute pas aussi innocentes qu’il paraît.

Je suis allé à mon rendez-vous à l’hôpital hier en fin d’après-midi. Malheureusement, mon médecin n’avait pas encore reçu les résultats de la biopsie de ce qu’ils ont retiré de ma vessie fin novembre. Un nouveau RV a été pris pour le 28 décembre. En attendant, il m’a dit qu’une reconstitution de mon urètre n’était pas à conseiller pour le moment, c’est-à-dire tant que je suis soumis à des contrôles tous les trois mois pour s’assurer qu’il n’y a pas de récidive de mon cancer de la vessie. Après, on verra ce qu’il sera peut-être possible de faire.

lundi 14 décembre 2020

Yul

J’ai vu hier soir, sur Arte, ou plutôt revu pour la ixème fois, The Magnificent Seven avec Yul Brynner (1960), ce magnifique western de John Sturges qui n’était que le remake des Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa (1954). Il y avait également un documentaire sur Yul Brynner, l’homme et l’acteur qui parlait couramment 11 langues différentes. J’ai donc revu ce film avec beaucoup de plaisir ce qui n’est pas le cas de tous les westerns que je revois quand j’en ai l’occasion. C’est une sorte de fidélité à mon adolescence qui me pousse ainsi à revoir ce genre de film de temps en temps, mais bien souvent, ils me déçoivent.  

Je viens de voir le documentaire que m’a recommandé Josiane : Mal traités, un documentaire réalisé  par Alexandre Chavouet sur la Covid-19. Excellent ! Rien à voir avec Hold up, justement accusé de complotisme. Tout le monde devrait voir ce documentaire qui redonne un peu d’espoir à tous ceux qui misent sur des solutions thérapeutiques naturelles.

samedi 12 décembre 2020

Accrocher

Charlotte m’a demandé de l’aider à fixer le miroir que l’on vient de lui acheter au mur de sa chambre. À la bonne hauteur évidemment. Ni trop à droite ni trop à gauche. Il faut aller chercher la perceuse et choisir une mèche. Le miroir est assez lourd mais cela devrait fonctionner avec l’une des mèches les plus minces. Je fais le trou dans le mur. Évidemment, le mur s’écaille autour du trou mais finalement, ça fonctionne. La cheville que je choisis est parfaite et la vis que j’introduis me semble assez solide. Voilà ! Quelques tours de vis et le miroir est accroché. Je n’avais plus fait ce genre de choses depuis des années. Quelle satisfaction !

vendredi 11 décembre 2020

Consentir

 Ce matin, j’ai lu le livre de Vanessa Springora, Le Consentement, Grasset, 2020. J’ai trouvé ce livre très intéressant. C’est l’autobiographie amoureuse d’une femme qui a été séduite par le fameux Gabriel Matzneff, pédophile notoire qui a défendu la possibilité de rapports sexuels entre adultes et personnes mineures, filles ou garçons. On a parlé de lui récemment en tant qu’écrivain. Je n’ai jamais rien lu de lui. Le livre de Vanessa Springora raconte comment, à treize ans, elle a consenti aux désirs de cet écrivain de plus de cinquante ans qui exerça sur elle une emprise dont elle a eu beaucoup de mal à se déprendre. Bien sûr qu’elle n’était pas véritablement consciente de ce à quoi elle consentait et qui, malgré elle, engageait toute sa vie amoureuse dans une impasse. Au fond, elle ne pouvait pas connaître les risques qu’elle prenait en se laissant faire par ce séducteur professionnel qui la manipulait en connaissance de cause. Mais alors, peut-on encore invoquer le consentement quand celui-ci ignore les conséquences de ce à quoi il consent ? 

jeudi 10 décembre 2020

En passant...

Pris par les oreilles
Le coussin m’a dit comment
On fabrique un rêve

Haïkusé, debout !
Coupable de tout, vous êtes
Condamné à tout

 

mercredi 9 décembre 2020

Serpent

Mon texte d’hier pourrait faire croire que je suis, comme beaucoup de mes semblables en cette période de confinement, un peu déprimé. C’est vrai que je suis loin de mes enfants et qu’ils me manquent. Charlotte arrive demain. Comme d’habitude, elle m’injectera une bonne dose de ce dynamisme de la jeunesse qui la caractérise. Mais je voudrais revenir à cette idée d’insignifiance que j’évoquais dans mon texte d’hier. N’est-il pas évident que la vie sur terre n’a pas beaucoup de sens ? Les humains ont inventé plein de dispositifs destinés à les pourvoir en raisons de vivre, mais c’est bien parce que, fondamentalement, ces raisons n’étaient pas données avec l’existence, qu’il a fallu les inventer, tout en cultivant l’illusion, que ces raisons venaient d’ailleurs (d’un Olympe peuplé de dieux à leur image, d’un ciel constellé de bavardages rassurants, d’un complot conçu par des anges ou des diables, d’un nœud de destinées aveugles, etc.). Il n’y a que nous, humains, à croire que ce monde dans lequel notre naissance nous a jetés, a un sens qui pourrait  dépendre d’autre chose que de nous-mêmes. C’est là que l’insignifiance se glisse, comme un serpent. 

Je lis actuellement un recueil de nouvelles de Julio Cortazar, Façons de perdre (1977), que l’on trouve dans le volume Quarto, Nouvelles, histoires et autres contes, Gallimard, 2008, pp 850-965. J’aime beaucoup l’écriture de cet auteur. 

mardi 8 décembre 2020

Insignifiance

Ce blog manque un peu de consistance. Certes, je donne des nouvelles de ma santé et de mes lectures, j’évoque les choses qui m’étonnent et parfois je donne mes avis sur des questions d’actualité. Je m’indigne parfois en apprenant les comportements indignes d’hommes politiques, divers et variés, je m’indigne du cynisme des super-riches, je me sens plein de compassion pour les pauvres et les faibles, etc., mais au fond, je n’exprime pas souvent le fond de mes pensées sur la vie, la mort, l’amour, et tout le reste. Je me sens en deçà des attentes que l’on pourrait nourrir à mon propos. Comme si j’avais déjà tout dit, ou plutôt, comme si, ce que je pourrais avoir à dire encore, n’avait aucune importance, ni pour moi, ni pour ceux qui me lisent. Cette insignifiance de mon existence me désole. Mais non ! Pourquoi faudrait-il que je m’en désole alors qu’il n’y a là rien que de très ordinaire, de très normal. Je ne suis sans doute ni plus ni moins insignifiant qu’un autre. 

lundi 7 décembre 2020

Nonagénaire

J’ai demandé à Charlotte de me ramener Le Consentement de Vanessa Springora. Il est probable que ce sera sur ce livre que le groupe de lecteurs de l’Institut français entamera sa chronique littéraire dans la revue Le Lisboète. Il faut que j’appelle Eliot, le responsable français de cette publication pour le prévenir. J’espère qu’il sera d’accord !

Mes petits ennuis de santé me gâchent un peu la vie pour le moment. Je n’ose pas trop m’éloigner de la maison en raison des risques d’incontinence. Voilà ! J’ai lâché le mot qui me fait vieillir de vingt ans d’un seul coup à mes propres yeux. En ajoutant vingt ans à mon âge actuel, je me retrouve en nonagénaire ! Ouhhh lala, ça m’impressionne. 

J’ai terminé Hervé Le Tellier et son roman étrange, L’anomalie, prix Goncourt 2020. Ce n’est certainement pas un roman qui va connaître un succès populaire. Sa lecture n’est pas aisée, on bifurque en permanence, on se perd un peu pour se retrouver après un cheminement pas toujours très clair.  

dimanche 6 décembre 2020

Fatigue

 Le roman d'Hervé Le Tellier relève du fantastique. Je suis sur la fin. 

Avec Isabel, j'ai monté deux étagères supplémentaires Billy d'Ikea dans mon bureau. Je sais que c'est un pis aller. Surtout quand les livres que je vais installer sur cette étagère sont particulièrement lourds. Ce sont les livres d'art, les dictionnaires, les manuscrits de mes travaux divers, ma petite collection de bandes dessinées, etc. En fait, il faudrait renforcer les étagères avec un morceau de bois placé sur la tranche et soutenant chaque étagère sur toute sa longueur. Mais je n'ai pas la force de faire cela maintenant. Avec l'âge, on se fatigue beaucoup plus vite qu'avant.


samedi 5 décembre 2020

Anomalie

Le roman d’Hervé Le Tellier, prix Goncourt 2020, est passionnant. Son titre : L‘Anomalie. Comment un rien, une blague de mathématicien probabiliste, prise au sérieux parce que ce n’est sans doute pas une blague, déclenche une réponse parfaitement rationnelle au plus improbable des événements que l’on puisse imaginer... je n’ai pas fini le roman et je vais me mettre à la cuisine...

vendredi 4 décembre 2020

Jeûner ?

Ce matin, je suis allé à mon rendez-vous à l’hôpital. Les nouvelles ne sont pas très bonnes. Le rétrécissement de mon urètre se situe à un endroit très délicat et risqué si l’on voulait y intervenir chirurgicalement. Mon chirurgien m’a dit qu’il faudrait continuer à recalibrer chaque fois que ce sera nécessaire. Les derniers temps, c’était une fois par mois. En tout cas, la reconstitution de mon urètre en empruntant quelques bouts de chair à mes joues ne semble pas possible. C’est un peu décourageant. Disons que je suis un peu découragé. Je crois bien qu’il faudra que je vive le reste de ma vie avec ça. Peut-être que les choses pourraient s’améliorer avec un jeûne. Il faudra essayer. Prochain rendez-vous : le 14.

J’ai commencé le roman de Le Tellier. Prometteur !

jeudi 3 décembre 2020

Giscard

 Finalement, le roman très autobiographique de Sarah Gysler n’est pas mal du tout. Une grande voyageuse, éprise de liberté. 

Giscard est mort. Il est né un 2 février. Ce n’est pas pour autant quelqu’un que j’appréciais vraiment. Je le trouvais prétentieux et souvent arrogant. Ce sont des défauts qui me dérangent vraiment. Ceci dit, il a fait pas mal de choses pour changer les choses justement. 

Je reviens de la Librairie Française où j’ai acheté le dernier Goncourt. Hervé Le Tellier dont j’adorais les billets qu’il publiait quotidiennement dans Le Monde

mercredi 2 décembre 2020

Petite

C’est le titre du roman que je suis en train de lire depuis hier soir. L’auteur : Sarah Gysler. Intéressant. 

mardi 1 décembre 2020

Plotin

Ce matin, Adèle van Reeth semble avoir suivi les idées qu’elle articulait la veille à travers la lecture du Phédon, en passant à Plotin, auteur que je connais très mal et qui, pourtant, m’a toujours semblé digne du plus grand intérêt philosophique, à travers les échos qui me parvenaient de mes cours de philo, au lycée et à l’université. Tout tourne autour de l’âme dont on ne peut rien savoir sans le processus qui consiste à descendre en soi-même. Je ne vais pas développer maintenant mais cela [l’âme] reste un thème qui me fascine depuis bien longtemps. Je reviendrai certainement sur cette question.

Actuellement, il est clair que mon corps me tient, me retient dans les filets nerveux de ma sensibilité à la douleur. Il me tient dans ce qui m’apparaît comme des griffes internes, intérieures.