Le 31 décembre, il est difficile de ne pas penser que quelque chose se termine. Que nous arrivons à la fin de quelque chose. La fin d’une année, celle-ci n’étant rien d’autre qu’une période de temps, c’est-à-dire rien. 2020 appartiendra au passé, à quelque chose qui n’existe plus et qui, donc, n’existe pas, si ce n’est, à la rigueur, en tant que souvenir, mais même les souvenirs n’ont guère de réalité. Et puis, quand quelque chose se termine, et que ce quelque chose est une année, la même chose commence. Il n’y a pas de période intermédiaire, un petit temps qui n’appartiendrait ni à l’année qui finit ni à celle qui commence, juste pour se reposer un peu du temps, reprendre son souffle pour entamer un nouveau cycle. Il faudrait inventer ces moments qui sortiraient de l’écoulement sans fin du temps. Peut-être que c’est ce que les hommes voulaient quand ils ont inventé les fêtes. Des moments « hors-temps ».
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