Ce matin, j’ai lu le livre de Vanessa Springora, Le Consentement, Grasset, 2020. J’ai trouvé ce livre très intéressant. C’est l’autobiographie amoureuse d’une femme qui a été séduite par le fameux Gabriel Matzneff, pédophile notoire qui a défendu la possibilité de rapports sexuels entre adultes et personnes mineures, filles ou garçons. On a parlé de lui récemment en tant qu’écrivain. Je n’ai jamais rien lu de lui. Le livre de Vanessa Springora raconte comment, à treize ans, elle a consenti aux désirs de cet écrivain de plus de cinquante ans qui exerça sur elle une emprise dont elle a eu beaucoup de mal à se déprendre. Bien sûr qu’elle n’était pas véritablement consciente de ce à quoi elle consentait et qui, malgré elle, engageait toute sa vie amoureuse dans une impasse. Au fond, elle ne pouvait pas connaître les risques qu’elle prenait en se laissant faire par ce séducteur professionnel qui la manipulait en connaissance de cause. Mais alors, peut-on encore invoquer le consentement quand celui-ci ignore les conséquences de ce à quoi il consent ?
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